Secourisme en santé mentale au travail : le témoignage d’Axa
Publié le Mis à jour le 14/10/2025 |
Créée en 2000 et désormais déployée dans 35 pays, la formation de secouriste en santé mentale est délivrée en France par des formateurs accrédités par l’association Premiers secours en santé mentale – France (PSSM France). Elle s’adresse à toutes et tous, sans prérequis. Elle permet de mieux comprendre et repérer les troubles psychiques, et de connaître la conduite à tenir pour soutenir un proche ou un collègue confronté à un problème de santé mentale ou une crise : adopter un comportement adapté, informer sur les ressources disponibles et les professionnels adéquats.
Tout comme les « gestes qui sauvent », elle peut être utile dans de nombreuses situations de la vie quotidienne, y compris sur le lieu de travail. Aussi de plus en plus d’entreprises choisissent-elles de la proposer dans le cadre de leur politique de prévention, afin de favoriser l’inclusion et une meilleure qualité de vie et des conditions de travail pour tous.
C’est le cas de la société Axa qui encourage ses salariés à se former dans le cadre de sa lutte contre l’absentéisme lié aux troubles psychiques. Formés en deux jours sur la base du volontariat, les secouristes en santé mentale se voient remettre des outils afin de mettre en œuvre une démarche en cinq temps baptisée « Aérer » :
- Approcher la personne,
- Écouter de manière active et bienveillante,
- Réconforter,
- Encourager à consulter des professionnels de la santé mentale,
- Renseigner sur les ressources disponibles.
Intégrée à la démarche de prévention de l’entreprise, la formation participe à la déstigmatisation des troubles psychiques et à la promotion de la santé mentale, objectifs de la Grande cause nationale du Gouvernement en 2025.
Le témoignage d'Axa en vidéo
Isabelle Lerendu-Brand
Responsable qualité de vie et santé au travail
Axa France
On a constaté, sur la base de nos rapports professionnels qui partent de l'étude de nos clients entreprises, que l'absentéisme augmentait énormément dans les entreprises et notamment l'absentéisme lié aux troubles psychiques. C'est devenu aujourd'hui la première cause d'arrêt de travail de longue durée.
Forts aussi des signaux que nous pouvions avoir de nos propres baromètres d'écoute dans l'entreprise, nous avons vu que la santé mentale était une préoccupation qui émergeait et en tant qu’assureur et employeur, nous nous sommes dit : c'est le moment de compléter, d'enrichir notre démarche de prévention des risques professionnels et de protection de la santé, en formant des collaborateurs au secourisme PSSM.
Alix Rambaud
Responsable d'équipe pricing chez Axa France,
Certifiée en PSSM
PSSM : premiers secours en santé mentale.
Cette formation est ouverte à tous. Il n'y a pas besoin d'avoir de compétences ou de pré-requis dans le domaine psychologique ou social. Pour devenir secouriste en santé mentale, il suffit de suivre une formation de deux jours.
On apprend les différents types de troubles psychiques, pour mieux les comprendre, en reconnaître les signes et les déstigmatiser aussi. Et puis surtout, on apprend non pas les bons gestes, mais les bons mots pour en parler, ouvrir le dialogue. Et puis on nous donne aussi des outils pour accompagner les personnes en difficulté.
On peut s'appuyer sur une démarche en cinq temps, comme les cinq lettres du mot “aérer”. D'abord approcher la personne. On va l'écouter aussi de manière active
et bienveillante. On va la réconforter, la rassurer et l'encourager à aller voir des professionnels de la santé. Et enfin, on la renseigne aussi sur les ressources disponibles
qui pourraient l'aider.
La formation m'a déjà servi plusieurs fois, plutôt de manière informelle et imprévue, au détour d'une conversation. J’ai pris conscience que le plus tôt on agit, le mieux c'est. Je suis plus attentive à ces sujets autour de moi. Et puis j'essaye d'en parler aussi un peu à titre de prévention, parce que je me dis que c'est aussi là qu'on a un rôle à jouer.
Isabelle Lerendu-Brand
L'idée, c'est de pouvoir informer, sensibiliser sur ces sujets, lever les tabous, déstigmatiser, pouvoir libérer la parole pour que les collaborateurs puissent se sentir à l'aise, et pouvoir aussi agir en prévention dans le cadre de l'environnement de travail.