« Chaque journée en tant qu'inspecteur du travail est différente, car mes missions changent en fonction des urgences. »

« Je commence généralement par vérifier mes mails et préparer mes contrôles, comme par exemple sur un chantier de rénovation avec des risques d'exposition à l’amiante, ou sur un chantier de construction où la sécurité des travailleurs doit être vérifiée. »

« En matinée, je peux me rendre sur place pour inspecter les conditions de travail et discuter avec les employeurs et les salariés. »

« L’après-midi, je peux analyser des documents ou rédiger mes suites à contrôle. »

« En ce moment, je travaille sur des chantiers plomb et amiante, où je me concentre sur la sécurité des travailleurs et la gestion des risques. J’analyse également la durée du temps de travail au sein d’établissements tertiaires. »

« Être sur le terrain, comprendre les enjeux humains et techniques, et agir pour améliorer les conditions de travail des salariés. »

« Chaque intervention est une occasion de traiter une situation unique. La variété des cas et la nécessité d'ajuster mes actions à chaque contexte sont des aspects que j'apprécie particulièrement. »

« Voir une entreprise transformer ses pratiques après mon intervention, c’est la plus grande satisfaction. »

« Par exemple, j’ai accompagné une entreprise du BTP qui ne respectait pas les règles de sécurité liées à l’amiante. Après plusieurs contrôles et échanges, l’entreprise a réorganisé ses procédures pour se conformer à la réglementation, réduisant ainsi les risques pour ses salariés. Ce genre de résultat fait partie des aspects les plus satisfaisants de mon métier. »

« Il n y a pas vraiment de journée type dans ce métier dans le sens où l’on peut organiser sa journée en fonction ce que l’on estime être la priorité à gérer, je peux ainsi choisir de contrôler des chantiers ou des entreprises du tertiaire, de me rendre à une réunion du CSE où seraient abordés des sujets relatifs à la santé ou la sécurité, de mener des enquêtes relatives à des saisines de salariés ou d’élus du personnel sur des sujets comme le harcèlement ou des risques graves pour la santé. Il peut malheureusement arriver que c’est l’urgence qui s’impose à moi et que je doive me rendre sur des lieux d’accidents du travail graves ou mortels pour faire les premiers constats. »

« Le matin, je contrôle les chantiers en me faisant accompagner du ou des responsables du chantier afin qu’ils m’aident à comprendre l’avancée des travaux. Je relève l’identité de chacun des salariés que je vais rencontrer, je leur explique brièvement mon rôle et je m’attarde sur chaque détail relatif à la sécurité et la santé des salariés. Le risque de chute de hauteur est le risque principal que je rencontre sur mes chantiers et j’ai la possibilité de faire cesser les travaux jusqu’à la mise en place de moyens pour la sécurité. L’après-midi je suis au bureau pour rédiger mes courriers suite au contrôle du matin et je traite les diverses demandes qui peuvent m’être adressé, que ce soit par des salariés ou des employeurs. »

« J’étudie le matin l’ordre du jour d’une réunion d’un Comité Social et Economique auquel je dois me rendre l’après-midi. Je prépare mes interventions qui concerneront les questions relatives à la santé, la sécurité et les conditions de travail en vérifiant les dernières mises à jour des réglementations. Lorsqu’est prévu la consultation du CSE sur le document unique d’évaluation des risques, je cherche à motiver les élus et les membres de la direction pour réfléchir à toujours davantage d’actions de prévention. Mon but est que chacun comprenne que le DUERP est un véritable outil de prévention des risques professionnels et non une simple formalité administrative. »

« Le matin, je suis sur le terrain afin d’effectuer mes contrôles. J’ai la possibilité de choisir les lieux de travail que je vais contrôler, cela peut-être un commerce, une entreprise à la personne ou un chantier. Je rentre ensuite au bureau pour déjeuner avec les collègues pour échanger sur nos dossiers en cours ou nos contrôles respectifs puis je consacre l’après-midi à la rédaction des courriers ou mises en demeures relatifs à mes contrôles de la matinée, au traitement des diverses demandes qui me parviennent des salariés ou des entreprises puis s’il me reste du temps alors je planifie mes contrôles à venir. »

« Concilier l’application de la législation avec la réalité du terrain »

« Le contact avec la vraie vie, celle des acteurs d’une entreprise que ce soit les travailleurs, les entrepreneurs ou les chefs d’entreprises. On apprend toujours de l’autre et c’est un métier où il faut faire preuve d’humilité car on ne peut raisonnablement pas tout connaitre de la réalité de chacun des métiers et pour cela il faut laisser notre interlocuteur s’exprimer, être curieux de découvrir son quotidien au travail pour comprendre de quelle manière on pourra concilier au mieux l’application de la législation avec la réalité du terrain. »

« Que mon action ait eu un impact sur le secteur »

« J’ai pris mon poste durant un été caniculaire et j’ai choisi de mener une action ciblée sur les chantiers notamment pour m’assurer que de l’eau potable était mise à disposition des ouvriers comme l’exige la loi. Au-delà de l’eau j’ai pu me rendre compte qu’un sanitaire, qu’un lavabo ou même du savon n’étaient bien souvent pas mis à disposition malgré l’obligation légale. Afin que mon action ait un impact sur le secteur, au-delà d’un rappel de la loi j’ai rédigé des rapports sur ces constats auprès de ma hiérarchie pour que l’administration sanctionne au travers d’amendes administratives, dont le montant incite à ne pas récidiver. »

« La journée peut débuter par le contrôle d’un chantier, se poursuivre par une enquête dans l’entreprise consécutive à une demande d’autorisation de licenciement pour faute d’un représentant du personnel et se terminer au bureau par un travail de rédaction de courriers ou de décisions. »

« La diversité des situations rencontrées. Le travail de terrain. Le fait qu’on ne s’ennuie jamais. »

« La condamnation d’un employeur suite au décès d’un jeune couvreur de 19 ans tombé d’un toit non protégé. »

« La diversité et les enjeux de nos missions »

« Il n’y a pas une réussite mais plusieurs « petites réussites » au quotidien » :

• Mise en place des mesures de protection collective contre les risques liés aux chutes de hauteur après notre passage sur un chantier
• Démarche de substitution et installation d’un système d’aspiration à la source dans une entreprise utilisant des produits chimiques dangereux
• Avancées importantes dans le cadre du suivi des établissements classés SEVESO : élaboration d’un DRPCE, identification des zones ATEX et réalisation du marquage s’y rapportant, achat de matériel certifié ATEX

« Il est important de faire évoluer les mentalités en entreprise afin d’améliorer les conditions de travail et tendre vers un maximum de sécurité. »