La santé mentale : grande cause nationale 2025

Publié le Mis à jour le 08/04/2025 | Temps de lecture : 4 minutes

Parlons santé mentale | Grande cause nationale

Le Gouvernement a décidé de faire de la santé mentale une grande cause nationale en 2025. Autour du slogan « Parlons santé mentale ! », il s’agit de faire avancer la compréhension et la prise en charge de ce sujet à travers une année d’actions, afin de montrer que la santé mentale est l’affaire de tous. Le ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles est pleinement impliqué dans cette stratégie interministérielle.

Les objectifs de la grande cause nationale 

Alors que 13 millions de personnes présentent un trouble psychique chaque année en France et que 53 % des Français indiquent avoir connu un épisode de souffrance psychique au cours des 12 derniers mois, le Gouvernement identifie plusieurs objectifs :

  • la déstigmatisation, car la santé mentale est trop souvent un sujet tabou, y compris pour les personnes en souffrance,
  • le développement de la prévention et du repérage précoce, par la sensibilisation et la formation dans toutes les sphères de la société,
  • l'amélioration de l'accès aux soins partout sur le territoire français, par la gradation des parcours et le développement de nouveaux métiers de la santé mentale,
  • l'accompagnement des personnes concernées dans toutes les dimensions de leur vie quotidienne.

L’enjeu de la santé mentale au travail

La santé mentale au travail est influencée par de nombreux facteurs, et l’organisation du travail joue un rôle central dans la prévention des risques psycho-sociaux : en 2023, les maladies psychiques reconnues d’origine professionnelle sont en forte hausse (+ 25 %) et 12 000 accidents du travail étaient liés à ces risques (régime général).

L’organisation du travail, la régulation de la charge de travail, l’autonomie, la clarté des missions, la reconnaissance au travail ainsi que la qualité du management et des relations professionnelles sont autant de leviers pouvant prévenir l’apparition de troubles psychiques. Tous les secteurs d’activité et toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, sont concernées.

Investir dans la prévention primaire, en agissant sur ces déterminants organisationnels, est essentiel pour garantir le bien-être des travailleurs. Celui-ci est reconnu par l’Organisation mondiale de la santé comme un facteur clé de prévention en matière de santé au travail, contribuant à la performance et à la pérennité des entreprises.
 

Les outils / réponses

Dans le cadre de son obligation de protéger la santé physique et mentale de ses salariés, précisée par l’article L4121-1 du Code du travail, l’employeur est tenu : 

  • de mettre en œuvre des actions de prévention des risques psychosociaux, comme pour tout autre risque professionnel ;
  • d’informer et de former ses salariés ;
  • de mettre en place une organisation et des moyens adaptés.

Cela implique une organisation du travail adaptée et des stratégies particulières pour prévenir différents risques majeurs :

Comme tous les risques professionnels, les risques psycho-sociaux inhérents à l’activité de l’entreprise doivent être mentionnés dans le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP), préalable essentiel à toute démarche de prévention.

Les acteurs de la santé mentale au travail

Si la santé des salariés est une obligation incombant à l’employeur, plusieurs autres acteurs ont un rôle à jouer dans l’entreprise : 

  • le comité social et économique (CSE), obligatoire dans toutes les entreprises d’au moins 11 salariés, possède des attributions en matière de santé, de sécurité et de conditions de travail. Composé de représentants des salariés et de l’employeur, il assure la promotion de conditions de travail propices à la santé mentale. Dans les entreprises et établissements distincts d’au moins 300 salariés, ces attributions sont confiées à une commission de santé, sécurité et conditions de travail (CSSCT) dédiée, au sein du CSE ;
  • les services de prévention et de santé au travail (SPST) assurent la médecine du travail. Ils sont chargés d’accompagner les employeurs, les travailleurs et leurs représentants en matière de prévention des risques professionnels. Ils reçoivent les salariés en souffrance psychique, les orientent et accompagnent l’employeur dans l’aménagement de leurs conditions de travail. L’employeur a obligation d’adhérer à un SPST ou d’organiser son propre SPST, dans le respect d’un cahier des charges national.

Plus généralement, chacun peut agir pour la santé mentale de ses collègues en se montrant à l’écoute, en s’abstenant de jugement et en sachant alerter en cas d’urgence. 

Ressources utiles

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