Quelles sont les caractéristiques des structures de l’insertion par l’activité économique ?

Publié le | Temps de lecture : 3 minutes

Les structures de l’insertion par l’activité économique (SIAE) jouent un rôle essentiel dans l’accompagnement vers l’emploi des personnes qui en sont éloignées. À mi-chemin entre entreprise classique et acteur social, elles combinent production de biens ou services avec une mission d’utilité sociale : favoriser l’insertion professionnelle

Un secteur en croissance, porté par les ateliers et chantiers d’insertion

Fin 2023, la France compte 4 510 structures actives de l’IAE, en hausse de 8 % par rapport à 2014. Cette dynamique est principalement portée par les ateliers et chantiers d’insertion (ACI), qui représentent près de la moitié des structures. Les entreprises d’insertion (EI) et les entreprises de travail temporaire d’insertion (ETTI) voient également leur nombre augmenter, tandis que les associations intermédiaires (AI) enregistrent une baisse.

Des configurations variées, mais une organisation souvent simple

La majorité des SIAE sont organisées selon un modèle simple : une unité légale, un établissement, une structure. Ce schéma concerne 86 % des unités légales, avec une moyenne de 32 salariés en insertion par établissement. D’autres configurations existent, combinant plusieurs établissements et/ou plusieurs types de structures, certaines unités légales peuvent même porter des établissements hors IAE. 

Une forte proximité avec l’économie sociale et solidaire

73 % des établissements de l’IAE relèvent du champ de l’économie sociale et solidaire (ESS), notamment les ACI et les AI. Les EI et les ETTI y sont moins représentés. Les SIAE partagent avec l’ESS des objectifs sociaux, mais se distinguent par leur spécialisation dans l’insertion professionnelle. 

Des secteurs d’activité centrés sur l’action sociale

Les SIAE sont particulièrement présentes dans le secteur de l’administration publique, de l’enseignement, de la santé humaine et de l’action sociale, qui regroupe 39 % des établissements. Elles sont aussi actives dans les services administratifs et de soutien (26 %), notamment les activités liées à l’emploi, et dans les organisations associatives (14 %). Elles sont beaucoup moins représentées dans le commerce de gros et de détail, les transports, l’hébergement et la restauration (6 %). 

Des établissements de taille intermédiaire

Les établissements de l’IAE sont moins souvent de petite taille que les autres établissements : seuls 16 % d’entre eux comptent moins de 10 salariés (en insertion ou non) fin 2023, contre 73 % des établissements de l’ESS et 77 % de l’ensemble des établissements employeurs. Si les établissements de taille moyenne sont majoritaires en IAE, l’emploi se concentre plutôt dans ceux de plus grande taille. Ainsi, les établissements de 10 à 49 salariés sont les plus représentés en IAE (55 %).  En revanche, ils emploient moins de salariés que les établissements de plus grande taille : plus de la moitié des salariés de l’IAE travaillent dans des établissements de 50 salariés ou plus.

Une implantation majoritairement urbaine

Les SIAE sont présentes sur tout le territoire, mais 80 % d’entre elles sont implantées en milieu urbain ou semi-urbain (communes denses ou de densité intermédiaire). Elles sont sous-représentées dans les communes rurales, sauf pour les ACI et les AI. Les zones d’emploi du Nord, de l’Est, du Centre-Ouest et des régions d’outre-mer affichent une densité plus élevée de structures de l’IAE, avec des pics en Martinique, en Guyane et dans certaines zones du Grand Est. 
 

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