Le plan de partage de la valorisation de l'entreprise
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Le « plan de partage de la valorisation de l’entreprise (PPVE) » est un dispositif créé par la loi du 29 novembre 2023 citée en référence, directement inspiré des propositions formulées par les partenaires sociaux dans l’accord national interprofessionnel (ANI) du 10 février 2023 relatif au partage de la valeur au sein de l’entreprise. Il a pour objet de permettre aux salariés justifiant d’une ancienneté minimale d’un an (ou moins si l’accord de mise en place du plan le prévoit), de percevoir une « prime de partage de la valorisation de l’entreprise », dès lors que la valeur de leur entreprise, mesurée à partir de critères précis, aura augmenté sur une période de trois ans.
Mis en place à titre facultatif dans le cadre d’un accord conclu au niveau de l’entreprise ou d’un groupe d’entreprises, ce dispositif bénéficie, au titre des primes versées, d’un régime social et fiscal avantageux (exonération, dans certaines conditions et limites, de cotisations sociales et d’impôt sur le revenu).
A savoir !
Comme cela est le cas pour les sommes attribuées au titre des autres dispositifs de partage de la valeur et d’épargne salariale (prime de partage de la valeur, intéressement, participation), le principe de « non-substitution » s’applique aux primes attribuées dans le cadre du PPVE, l’objectif de ce dispositif étant de permettre aux salariés d’améliorer leur pouvoir d’achat et/ou de se constituer une épargne. Les primes de partage de la valorisation de l’entreprise ne peuvent ainsi se substituer à un autre élément de rémunération ou à un autre dispositif d’épargne salariale ou de partage de la valeur dont bénéficient les salariés (voir précisions ci-après).
En quoi consiste le plan de partage de la valorisation de l’entreprise ?
Le plan de partage de la valorisation de l'entreprise (PPVE) permet aux salariés de bénéficier d'une prime de partage de la valorisation de l'entreprise dans le cas où la valeur de leur entreprise a augmenté au cours des trois années suivant sa première date d’appréciation (cette date est fixée par l’accord mettant en place le PPVE, voir ci-dessous).
À titre d’exemple, un accord peut fixer au 1er août 2024 la date d’appréciation de la valeur de l’entreprise ; le plan étant prévu pour une durée de 3 ans, c’est à la date du 2 août 2027 que sera, à nouveau, appréciée la valeur de l’entreprise permettant de calculer son taux de variation. Si ce taux est positif, le salarié bénéficiera d’une prime de partage de la valorisation de l’entreprise, calculée et versée comme indiqué ci-dessous ; s’il est négatif ou nul, le salarié ne bénéficiera d'aucune prime de partage de la valorisation.
Quels sont les employeurs et les salariés concernés ?
Les employeurs suivants sont susceptibles de mettre en place un plan de partage de la valorisation de l’entreprise (PPVE) :
- les employeurs de droit privé (sociétés anonymes, SARL, entrepreneurs individuels, professions libérales, …) ;
- les établissements publics à caractère industriel et commercial (Epic) ;
- les établissements publics administratifs (Epa) lorsqu'ils emploient du personnel de droit privé.
Le PPVE peut également être mis en place au sein des groupes mentionnés au premier alinéa de l’article L. 3344-1 du Code du travail (groupe constitué par des entreprises juridiquement indépendantes, mais ayant établi entre elles des liens financiers et économiques, voir précisions ci-dessous) et à l’article L. 3344-2 du Code du travail (groupe constitué par des sociétés régies par la loi n° 47-1775 du 10 septembre 1947 portant statut de la coopération, les unions qu'elles ont constituées et les filiales que celles-ci détiennent). Il sera alors applicable à l’ensemble des salariés des entreprises constituant le groupe, dès lors qu’ils remplissent les conditions requises (voir ci-dessous).
- Aucune condition d’effectif n’est requise, hormis l’emploi d’au moins un salarié n’ayant pas également la qualité de dirigeant.
- Les liens économiques et financiers qui permettent de reconnaître l’existence d’un groupe doivent avoir une certaine importance et stabilité dans le temps. Ainsi, des coopérations régulières concernant une part importante de l'activité des entreprises pour fabriquer un produit, fournir un service ou un ensemble de services peuvent être considérées comme constituant des liens économiques et financiers.
Lorsqu’un PPVE est mis en place dans l’entreprise (ou dans un EPIC ou EPA mentionnés ci-dessus), ou dans un groupe d’entreprises, tous les salariés (ou les agents) doivent bénéficier de ses dispositions (donc du versement d’une prime si les conditions prévues se réalisent), sous réserve de justifier d’au moins une année d’ancienneté dans l’entreprise. Cette ancienneté, appréciée à la date fixée dans l’accord de mise en place du plan (voir ci-dessous), est calculée en prenant en compte tous les contrats de travail (CDI, CDD, à temps plein ou à temps partiel, etc.) exécutés dans l'entreprise ou dans le groupe d'entreprises au cours des douze mois qui précèdent ladite date.
Possibilité de fixer une ancienneté inférieure
Une ancienneté inférieure à celle prévue par la loi (soit un an, voir ci-dessus) peut être prévue par l’accord mettant en place le plan de partage de la valorisation de l’entreprise.
Ne bénéficient toutefois pas de la prime de partage de la valorisation de l'entreprise les salariés qui, pendant la durée de trois ans du plan (voir ci-dessous), atteignent l’ancienneté prévue ou quittent l'entreprise de manière définitive. En revanche, lorsqu’un salarié quitte l'entreprise après l'expiration du délai de trois ans et avant la date de versement de la prime, l'employeur lui demande l'adresse à laquelle il pourra être informé de ses droits et de le prévenir de ses changements d'adresse éventuels.
Lorsque le calcul de la prime de partage de la valorisation de l'entreprise intervient après le départ de salariés susceptibles d'en bénéficier, la fiche et la note d’information remises au salarié (voir ci-dessous) leur sont également adressées pour les informer de leurs droits.
Lorsque le salarié ne peut être atteint à la dernière adresse indiquée par lui, les sommes auxquelles il peut prétendre sont tenues à sa disposition par l'entreprise pendant une durée d'un an à compter de la date limite de versement mentionnée ci-après.
Passé ce délai, ces sommes sont remises à la Caisse des dépôts et consignations (CDC) où l'intéressé peut les réclamer jusqu'au terme du délai de trente ans prévu à l'article L. 518-24 du Code monétaire et financier.
Comment est mis en place le PPVE et pour quelle durée ?
Modalités de mise en place
Le plan de partage de la valorisation de l'entreprise est mis en place par un accord, établi sur rapport spécial du commissaire aux comptes de l'entreprise ou, s'il n'en a pas été désigné, d'un commissaire aux comptes désigné à cet effet par l'organe compétent de l'entreprise ou du groupe, selon l'une des modalités suivantes :
- Par une convention ou un accord collectif de travail ;
- Par un accord entre l'employeur et les représentants d'organisations syndicales représentatives dans l'entreprise ;
- Par un accord conclu au sein du comité social et économique (CSE) ;
- À la suite de la ratification, à la majorité des deux tiers du personnel, d'un projet d'accord proposé par l'employeur. Lorsqu'il existe dans l'entreprise une ou plusieurs organisations syndicales représentatives ou un CSE, la ratification est demandée conjointement par l'employeur et par une ou plusieurs de ces organisations ou ce comité.
Durée du PPVE
- Le plan de partage de la valorisation de l'entreprise est mis en place pour une durée de trois ans.
- Les entreprises ne peuvent mettre en place qu'un seul plan sur une même période de trois ans c’est-à-dire un seul plan tous les trois ans.
Contenu de l’accord
L'accord définit notamment :
- Le montant de référence auquel sera appliqué le taux de variation de la valeur de l'entreprise ;
- Les éventuelles conditions de modulation du montant de référence entre les salariés ;
- La formule de valorisation retenue pour les entreprises dont les titres ne sont pas admis aux négociations sur un marché réglementé ;
- La date d'appréciation de la valeur de l'entreprise, mentionnée ci-dessus, qui constitue le point de départ de la durée de trois ans du plan et la date trois ans plus tard d'appréciation de la valeur de l'entreprise permettant de calculer le taux de variation et, si ce taux est positif, le versement de la prime aux salariés ;
- La ou les dates de versement de la prime.
Reconduction du plan
Dépôt de l’accord et contrôle par l’autorité administrative
Pour ouvrir droit aux exonérations fiscales et sociales mentionnées ci-après, le plan de partage de la valorisation de l'entreprise, ainsi que ses avenants et annexes, sont déposés dans les conditions prévues au II de l'article D. 2231-2 du Code du travail sur la plateforme TéléAccords.
Ce dépôt est accompagné :
- De la version signée des parties ;
- Lorsque le plan est conclu dans le cadre prévu au 1° des modalités de mise en place, des documents mentionnés au b du 1° et au 3° de l'article D. 2231-7 du Code du travail ;
- Lorsque le plan est conclu dans le cadre prévu du 2° au 4° des modalités de mise en place, des obligations prévues aux articles D. 3345-1 à D. 3345-3 du Code du travail ;
- Le contrôle par l'autorité administrative de l'accord établi dans le cadre du plan de partage de la valorisation de l'entreprise s’effectue dans les conditions et selon les modalités mentionnées au II de l’article 2 du décret du 29 juin 2024.
À l’instar de ce qui est prévu pour certains accords (par exemple, les accords de participation, d’intéressement ou les plans d’épargne d’entreprise), et pour des raisons de confidentialité, le plan de partage de la valorisation de l'entreprise ne fait pas l'objet de la publication dans la base de données nationale prévue à l'article L. 2231-5-1 du Code du travail.
Quel est le montant des primes et dans quel délai sont-elles versées ?
Une prime de partage de la valorisation de l’entreprise est versée aux salariés dès lors que la valeur de leur entreprise, mesurée sur la période de trois ans dont le point de départ est fixé par l’accord mentionné ci-dessus, a augmenté.
Principe de non-substitution
Les sommes attribuées aux salariés en application d’un plan de partage de la valorisation de l'entreprise doivent leur permettre d’augmenter leur pouvoir d’achat et/ou de se constituer une épargne s’ils décident de les verser dans un plan d’épargne salariale ou d’épargne retraite (voir ci-dessous). Elles ne peuvent donc se substituer à aucun des éléments de rémunération pris en compte pour la détermination de l'assiette des cotisations définie à l'article L. 242-1 du Code de la sécurité sociale (c’est-à-dire toutes rémunérations versées en contrepartie ou à l'occasion du travail, y compris des primes régulières ou occasionnelles), qui sont en vigueur dans l'entreprise au moment de la mise en place du plan ou qui deviennent obligatoires en application de règles légales, contractuelles ou d'usage.
Elles ne peuvent non plus se substituer :
- à un autre dispositif d'épargne salariale (intéressement, participation) ou de partage de la valeur (prime de partage de la valeur, sommes versées dans le cadre des expérimentations mises en place par la loi du 29 novembre 2023) ;
- à des augmentations de rémunération ni à des primes prévues par un accord salarial, par le contrat de travail ou par les usages en vigueur dans l'entreprise ou le groupe.
Cette règle de non-substitution ne peut avoir pour effet de remettre en cause les exonérations fiscales et sociales prévues dans le cadre du PPVE (sur ces exonérations, voir ci-après), dès lors qu'un délai de douze mois s'est écoulé entre le dernier versement de l'élément de rémunération en tout ou partie supprimé et la date de mise en place du plan.
Les sommes versées au titre du PPVE n'ont pas le caractère d'élément de salaire pour l'application de la législation du travail (à ce titre, par exemple, elles ne seront pas prises en compte pour calculer une éventuelle indemnité de licenciement) ; sur les exonérations de cotisations et contributions sociales, voir ci-dessous.
Appréciation de la valorisation de l’entreprise et de sa variation
Le taux de variation de la valeur de l'entreprise correspond au taux de variation constaté entre la valeur de l'entreprise déterminée à une date fixée par l'accord mettant en place le PPVE et la valeur de l'entreprise à l'expiration d'un délai de trois ans débutant le lendemain de cette date (voir exemple ci-dessus). Si ce taux est positif, le salarié bénéficiera d’une prime de partage de la valorisation de l’entreprise, calculée et versée comme indiqué ci-dessous ; s’il est négatif ou nul, le salarié ne bénéficiera d'aucune prime de partage de la valorisation.
Les modalités d’appréciation de la valeur de l’entreprise dépendent de sa forme juridique :
- Pour les entreprises constituées sous la forme de sociétés dont les titres sont admis aux négociations sur un marché réglementé (par exemple, une entreprise constituée sous forme de société anonyme dont les titres sont cotés à la Bourse de Paris), la valeur de l'entreprise correspond à sa capitalisation boursière moyenne sur les 30 derniers jours de bourse précédant chacune des deux dates de début et de fin de la période de trois ans que dure le PPVE ;
- Pour les autres entreprises, la formule de valorisation de l'entreprise est déterminée par l'accord qui met en place le PPVE et est la même aux deux dates d'appréciation de la valeur de l'entreprise. Cette formule permet d'évaluer la valeur de l'entreprise en tenant compte, selon une pondération appropriée à chaque cas, de la situation nette comptable, de la rentabilité et des perspectives d'activité. Ces critères sont appréciés, le cas échéant, sur une base consolidée ou, à défaut, en tenant compte des éléments financiers issus des filiales significatives. Cette formule peut s'appuyer sur des comparaisons avec d'autres entreprises du même secteur. Si l'accord ne contient pas de formule de valorisation de l'entreprise ou si cette formule est impossible à appliquer, la valorisation de l'entreprise est égale au montant de l'actif net réévalué, calculé d'après le bilan le plus récent.
Calcul du montant de la prime
Dans la limite du montant maximal de prime mentionné ci-après, le calcul de la prime s’effectue en deux étapes :
- Un montant de référence est d’abord fixé pour chaque salarié, en application de l'accord qui met en place le PPVE dans l’entreprise (sur cet accord, voir ci-dessus). Ce montant peut différer selon les salariés en fonction de la rémunération, du niveau de classification ou de la durée de travail prévue au contrat de travail en cas de temps partiel. Les éventuelles conditions de modulation du montant de référence entre les salariés sont fixées par l’accord mettant en place le plan ;
- Ensuite, pour chaque salarié, la prime de partage de la valorisation de l'entreprise résulte de l’application à ce montant de référence du taux de variation de la valeur de l'entreprise, tel qu’il est déterminé ci-dessus. Lorsque ce taux est positif, une prime est versée ; lorsqu’il est négatif ou nul, le salarié ne bénéficie d'aucune prime de partage de la valorisation.
Première fiche d'information à remettre au salarié
Le montant de référence attribué à chaque salarié et, le cas échéant, le critère de modulation qui lui a été appliqué (voir ci-dessus) font l'objet d'une fiche distincte du bulletin de paie après le dépôt du plan de partage de la valorisation de l'entreprise.
Cette fiche distincte indique également la règle de valorisation applicable et les conditions d’ancienneté et de présence du salarié dans l’entreprise pour pouvoir bénéficier de la prime à l'expiration du délai de trois ans (sur ces conditions, voir ci-dessus).
Sauf opposition du salarié concerné, la remise de cette fiche distincte de son bulletin de paie peut être effectuée par voie électronique, dans des conditions de nature à garantir l'intégrité des données.
Montant maximal de la prime
Le montant des primes distribuées à un même salarié au titre du PPVE ne peut, au titre d'un même exercice, excéder une somme égale aux trois quarts du montant annuel du plafond de la sécurité sociale (PASS). À titre indicatif, le PASS étant fixé à 47 100 € au 1er janvier 2025, le montant maximal de la prime serait fixé à 35 325 € si une prime était susceptible d’être versée en 2025. En pratique toutefois, compte tenu de la durée du plan – soit trois ans, voir ci-dessus – et de la date d’entrée en vigueur du décret ayant précisé les modalités de mise en place de ce dispositif (soit le 1er juillet 2024), les premières primes ne pourront être versées avant 2027 au titre d’un accord conclu en 2024, et leur montant maximal sera déterminé en fonction de la valeur du plafond annuel de la sécurité sociale en vigueur à cette date.
Versement de la prime
Les sommes dues aux salariés au titre du plan de partage de la valorisation de l'entreprise sont arrêtées dans un délai de sept mois à compter de l'expiration du délai de trois ans qui marque le terme du plan en cours.
Le versement peut être réalisé en une ou plusieurs fois au cours des douze mois suivants.
Dans le respect de ces dispositions, l'accord qui met en place le plan fixe la ou les dates de versement de la prime.
Deuxième fiche d’information à remettre au salarié
Les sommes attribuées à un salarié en application d'un plan de partage de la valorisation de l'entreprise font l'objet d'une fiche distincte du bulletin de paie.
Cette fiche mentionne :
- Le montant de référence attribué à l'intéressé (sur ce montant de référence, voir ci-dessus) ;
- Le montant de la prime attribuée à l'intéressé ;
- La retenue opérée au titre de la contribution sociale généralisée (CSG) et de la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) ;
- La possibilité d'affectation de ces sommes à un plan d'épargne salariale ou sur un plan d’épargne retraite d’entreprise (cette affectation permet de bénéficier d’une exonération d’impôt sur le revenu dans les limites mentionnées ci-dessous) ;
- Le délai de cette demande d'affectation (voir ci-dessous) ;
- Lorsque la prime de partage de la valorisation de l'entreprise est investie sur un plan d'épargne salariale ou un plan d’épargne retraite d’entreprise, le délai à partir duquel les droits nés de cet investissement sont négociables ou exigibles et les cas dans lesquels ces droits peuvent être exceptionnellement liquidés ou transférés avant l'expiration de ce délai.
Elle comporte également, en annexe, une note rappelant les règles essentielles de calcul et de modulation du montant de référence prévues par le plan de partage de la valorisation de l'entreprise.
- Sauf opposition du salarié concerné, la remise de cette fiche distincte peut être effectuée par voie électronique, dans des conditions de nature à garantir l'intégrité des données.
Quelles sont les exonérations sociales et fiscales applicables ?
Dès lors que toutes les conditions mentionnées ci-dessus ont été respectées (mise en place du PPVE, dépôt de l’accord, délai de versement des primes, etc.), les primes attribuées aux salariés dans le cadre du plan de partage de la valorisation de l’entreprise ouvrent droit à des exonérations sociales et fiscales.
Exonérations sociales
Les primes de partage de la valorisation de l'entreprise, versées au cours des exercices 2026 à 2028, sont exonérées de toutes les cotisations sociales d'origine légale ou conventionnelle à la charge du salarié et de l'employeur (voir toutefois ci-dessous), de la contribution prévue à l'article L. 137-15 du ode de la sécurité sociale (le « forfait social ») ainsi que des cotisations et contributions prévues à l'article 235 bis du Code général des impôts et à l'article L. 6131-1 du Code du travail, (participation des employeurs à l'effort de construction, contributions formation et apprentissage) dans leur rédaction en vigueur à la date de son versement.
La CSG et la CRDS restent dues.
Contribution due par l’employeur
La prime est soumise, à l'occasion de son versement, à une contribution au profit de la Caisse nationale d'assurance vieillesse. Cette contribution spécifique, due par l’employeur, est établie, recouvrée et contrôlée dans les conditions et selon les modalités applicables à la contribution prévue à l'article L. 137-13 du Code de la sécurité sociale. Son taux est fixé à 20 %.
Exonération d’impôt sur le revenu
Si le salarié décide de percevoir immédiatement la prime de partage de la valorisation qui lui est attribuée, cette prime sera soumise à l’impôt sur le revenu dans les mêmes conditions qu’un salaire.
En revanche, lorsque le salarié a adhéré à un plan d'épargne salariale (PEE, PEI, Perco, Perco-I) ou à un plan d'épargne retraite d'entreprise (PÈRE-CO, PERE-OB) et qu'il affecte à la réalisation de ce plan, tout ou partie des sommes qui lui sont attribuées par l'entreprise au titre du PPVE, ces sommes sont exonérées d'impôt sur le revenu dans la limite, par an et par bénéficiaire, de 5 % des trois quarts du montant annuel du plafond de la sécurité sociale. La demande d’affectation des sommes attribuées au titre du plan de partage de la valorisation de l'entreprise sur l’un ou l’autre de ces plans doit être formulée par les intéressés dans un délai maximum de quinze jours à compter de la réception, par tout moyen permettant d'apporter la preuve de celle-ci, du document les informant du montant qui leur est attribué et dont ils peuvent demander le versement (ces éléments figurent sur la fiche d’information mentionnée ci-dessus qui doit obligatoirement être transmise au salarié par l’employeur).
Textes de référence
Article 10 de la loi n° 2023-1107 du 29 novembre 2023 portant transposition de l'accord national interprofessionnel relatif au partage de la valeur au sein de l'entreprise (JO du 30)
Article 2 du décret n° 2024-644 du 29 juin 2024 portant application des articles 9, 10, 12 et 18 de la loi n° 2023-1107 du 29 novembre 2023 portant transposition de l'accord national interprofessionnel relatif au partage de la valeur au sein de l'entreprise (JO du 30)