G20 Travail-Emploi 2025 : la France engagée pour des conditions de travail décentes et l’égalité dans un monde inégal
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Les 30 et 31 juillet 2025, la ville de George, en Afrique du Sud, a accueilli la réunion des ministres du Travail et de l’Emploi du G20. Madame Anousheh Karvar – déléguée du Gouvernement auprès de l’Organisation internationale du travail (OIT) et des G7-G20 Travail-Emploi – représentait Madame Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, et Madame Astrid Panosyan-Bouvet, ministre chargée du Travail et de l’Emploi.
Cette rencontre, placée sous la présidence sud-africaine a rassemblé les représentants des 19 pays membres du G20, de l’Union Africaine, des pays invités occasionnels (dont l’Irlande et la Norvège) ou invités permanents (dont l’Espagne et les Pays-Bas), quatre organisations internationales (OIT, OCDE, ISSA, Banque mondiale) et les groupes d’engagement (L20, B20). Les États-Unis n’ont pas pris part à la réunion.
Un G20 sous le signe de la solidarité, de l’égalité et de la durabilité
La déclaration ministérielle adoptée à l’issue de cette rencontre s’est articulée autour du thème : « Vivre et travailler dans un monde inégal – assurer des conditions de travail et des vies décentes ». Dans un contexte de transformations économiques, technologiques, démographiques et climatiques, les ministres ont affirmé leur volonté de réduire les inégalités femmes-hommes dans le monde du travail, favoriser l’emploi des jeunes, et promouvoir une croissance inclusive ppromouvoir une croissance inclusive par des sociétés plus justes et résilientesar des sociétés plus justes et résilientes.
Des engagements concrets pour la jeunesse, pour l’égalité femmes-hommes et la réduction des inégalités salariales
Trois engagements structurants ont été pris :
- L’objectif de Nelson Mandela Bay : qui acte une réduction de 5 % supplémentaires du taux de NEET (jeunes ni en emploi, ni en études, ni en formation) d’ici 2030, prolongeant ainsi l’objectif d’Antalya adopté en 2015, qui visait une baisse de 15% arrivant à échéance cette année.
- L’objectif de Brisbane-Ethekwini : par lequel les membres du G20 s’engagent à intensifier leurs efforts pour réduire de 25 % l’écart de participation entre les femmes et les hommes sur le marché du travail d’ici 2030, prolongeant l’objectif de Brisbane adopté en 2014 ;
- Un engagement collectif pour la réduction de l’écart salarial entre les sexes de 15 % d’ici 2035 avec l’objectif d’atteindre 35 % après une évaluation quinquennale.
Ces engagements traduisent une volonté claire de renforcer l’inclusion et l’égalité sur le marché du travail, en favorisant à la fois l’accès des jeunes à l’emploi et la participation des femmes sur le marché du travail.
Une voix française active et constructive
Malgré les divergences exprimées par certains pays sur les notions d’égalité de genre ou de justice sociale, la France a activement contribué à l’adoption d’un texte équilibré, ambitieux et fidèle à ses valeurs et a soutenu l’adoption de livrables concrets et ambitieux en matière d’emploi des jeunes et des femmes. La France a notamment joué un rôle décisif dans l’adoption d’un engagement concret, sans précédent au sein du G20, en faveur de la réduction de l’écart salarial. Elle a également défendu l’intégration de multiples références à l’importance du dialogue social, de la liberté d’association et de la négociation collective dans la déclaration. Réaffirmant son attachement au respect des normes internationales du travail établies par l’OIT, la France a obtenu que les membres du G20 intensifient leurs efforts afin de mettre fin au travail des enfants, au travail forcé, à la traite des êtres humains et aux formes contemporaines d’esclavage.
Une action continue pour un modèle social inclusif et durable
À travers sa participation active au G20 Travail-Emploi, la France poursuit son engagement en faveur d’un travail décent pour toutes et tous. Elle réaffirme ainsi son attachement à un multilatéralisme social fort, à même de répondre aux défis mondiaux : inégalités de genre, triple transition démographique, numérique et écologique, évolution des formes de travail.