Journée mondiale contre le travail des enfants

12 juin 2022

La journée mondiale contre le travail des enfants a lieu, chaque année, le 12 juin. Cette journée a pour but de promouvoir des actions de prévention et de sensibiliser sur la réglementation en vigueur pour lutter contre le travail des enfants et mieux protéger les victimes.

Qu’est-ce que le travail des enfants ?

Selon l’Organisation internationale du travail, le travail des enfants regroupe l’ensemble des activités qui privent les enfants de leur enfance, de leur potentiel et de leur dignité, et nuisent à leur scolarité, santé, développement physique et mental.

D’après les réglementations européennes, l’âge minimal d’admission au travail ne peut être inférieur à l’âge auquel cesse la période de scolarité obligatoire. Ainsi, en France, le travail est interdit pour tout enfant de moins de 16 ans et est soumis à de strictes réglementations pour les jeunes travailleurs de 16 à 18 ans.

L’UNICEF et l’OIT estiment à 160 millions le nombre d’enfants qui travaillent dans le monde, particulièrement dans les zones de pauvreté extrême telles que le continent africain, le Pacifique, le sud de l’Asie et l’Amérique centrale.

Pourquoi le travail des enfants est-il interdit ?

Le travail des enfants est interdit car il nuit au bon développement de l’enfant, particulièrement s’il est amené à effectuer des tâches physiques. Le secteur agricole représente un peu plus de 70% du travail des enfants.

L’ensemble des 187 pays membres de l’OIT ont ratifié la Convention 182 contre les pires formes du travail des enfants, qui est une des huit conventions fondamentales de l’OIT. Elle interdit l’utilisation des enfants dans les conflits armés, la prostitution, la pornographie et les activités illicites telles que le trafic de drogue, et les travaux dangereux.

L’article 32 de la Convention internationale des droits de l’enfant indique que «  les États parties reconnaissent le droit de l’enfant d’être protégé contre l’exploitation économique et de n’être astreint à aucun travail comportant des risques ou susceptible de compromettre son éducation ou de nuire à sa santé ou à son développement physique, mental, spirituel, moral ou social ».

Ainsi, le travail des enfants ne comporte pas uniquement des risques physiques, mais également cognitifs, sociaux, moraux. Il peut également prévenir l’accès à l’éducation dans les milieux les plus précaires, et par conséquent, creuser encore plus les inégalités.

En France, en cas de travail dissimulé d’enfant, l’employeur encourt une sanction pouvant aller jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 75 000 € d’amende.

Dans quelle mesure le travail des enfants peut-il s’avérer dangereux ?

Les enfants travailleurs peuvent être forcés à effectuer un travail dangereux, c’est-à-dire, toute forme de travail exécuté dans des conditions dangereuses, malsaines qui peuvent mener à la mort de l’enfant, l’exposer à des blessures ou des maladies, en raison de normes de sécurité et santé faibles ou quasiment inexistantes. Les pires formes de travail des enfants comprennent l’utilisation d’enfants comme esclaves, la prostitution, la vente de drogues, le crime ou l’enrôlement comme soldats dans des situations de conflit ou pour d’autres travaux dangereux.

Les actions du Gouvernement contre le travail illégal des enfants

Présidence 8.7
Au niveau international, la France amplifie ses efforts pour mettre fin au travail des enfants :
 Depuis 2019 elle est co-présidente de l’Alliance 8.7 qui est l’Alliance mondiale pour éradiquer le travail forcé, l’esclavage moderne, la traite des êtres humains et le travail des enfants
 En novembre 2021, elle lance une stratégie nationale d’accélération pour devenir pays pionnier de l’Alliance 8.7

Le 18 novembre 2021, la France a officiellement accédé au statut de pays pionnier en matière de lutte contre le travail des enfants, le travail forcé, la traite des êtres humains et l’esclavage contemporain, au sein de l’Alliance 8.7.
Dans l’optique d’accéder à ce statut, la France a mis en place une méthode collaborative qui a permis d’élaborer une stratégie nationale d’accélération pour éliminer le travail des enfants, le travail forcé, la traite des êtres humains et l’esclavage contemporain, en France et dans le monde.
Celle-ci s’articule autour de 3 axes prioritaires :
 accroître la prévention
 mieux protéger les victimes
 donner une impulsion européenne et internationale.
Ces axes se déclinent en 11 propositions et une quarantaine d’actions.