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L’apprenti : avant tout un salarié !
À bien des égards, un apprenti est un salarié comme les autres. Cependant, il s’agit pour lui d’une première expérience professionnelle. L’entreprise est un lieu de formation ; en arrivant, il n’en connaîtra pas forcément les codes. Expliquez-lui votre fonctionnement, il pourra ainsi s’adapter rapidement. Puis, au fur et à mesure de sa formation, il sera de plus en plus autonome !
Un temps partagé entre l’entreprise et le CFA
En signant un contrat avec un apprenti, vous vous engagez à respecter l’emploi du temps du CFA et à lui permettre de suivre l’intégralité des cours obligatoire.
Le temps de travail de l’apprenti est identique à celui des autres salariés. L’employeur doit permettre à l’apprenti de suivre les cours théoriques professionnels. Ce temps est compris dans le temps de travail effectif et rémunéré comme tel.
À noter : la durée du travail de l’apprenti de moins de 18 ans est augmentée dans certains secteurs d’activité afin qu’ils puissent travailler jusqu’à 40 heures par semaine et 10 heures par jour, sous certaines conditions de compensation, contre 35 heures hebdomadaires et huit heures quotidiennes auparavant. Cette disposition s’applique au contrats conclus à partir du 1/1/2019 dans les secteurs d’activité suivants :
- Les activités réalisées sur les chantiers de bâtiment ;
- Les activités réalisées sur les chantiers de travaux publics ;
- Les activités de création, d’aménagement et d’entretien sur les chantiers d’espaces paysagers.
Décret n° 2018-1139 du 13 décembre 2018 définissant les secteurs d’activité pour lesquels les durées maximales du travail des jeunes travailleurs peuvent être aménagées lorsque l’organisation collective du travail le justifie
La rémunération en apprentissage
La rémunération est un pourcentage du Smic qui évolue en fonction de l’âge et de l’ancienneté (ou au plus favorable pour les plus de 21 ans, un pourcentage du salaire conventionnel de l’emploi occupé).
Dans certaines branches professionnelles la rémunération des apprentis est supérieure à ces pourcentages. Pensez à vérifier votre convention collective !
Pour les contrats conclus à partir du 1er janvier 2019
Année d’exécution du contrat | Apprenti de moins de 18 ans | Apprenti de 18 ans à 20 ans | Apprenti de 21 ans à 25 ans | Apprenti de 26 ans et plus |
---|---|---|---|---|
1re année | 27% | 43% | 53%* | 100%* |
2e année | 39% | 51% | 61%* | 100%* |
3e année | 55% | 67% | 78%* | 100%* |
Pour les contrats conclus jusqu’au 31 décembre 2018
Année d’exécution du contrat | Apprenti de moins de 18 ans | Apprenti de 18 ans à moins de 21 ans | Apprenti de 21 ans et plus |
---|---|---|---|
1re année | 25% | 41% | 53%* |
2e année | 37% | 49% | 61%* |
3e année | 53% | 65% | 78%* |
* ou du salaire minimum conventionnel de l’emploi occupé
Des dispositions conventionnelles ou contractuelles peuvent prévoir une rémunération plus favorable pour le salarié. En cas de succession de contrats, la rémunération est au moins égale au minimum réglementaire de la dernière année du précédent contrat, sauf changement de tranche d’âge plus favorable à l’apprenti.
En cas de situation de handicap
Si vous êtes en situation de handicap, vous pouvez solliciter une aide de l’Agefiph, ou du FIPHFP si vous avez conclu un contrat avec un employeur public.
Le rôle du maître d’apprentissage
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Le rôle du maître d’apprentissage est central. Qu’il s’agisse du chef d’entreprise ou d’un ou plusieurs salariés volontaires, il accompagne l’apprenti vers l’obtention de son diplôme, le forme à un métier et le guide dans sa découverte du monde du travail.
Le maître d’apprentissage a une véritable responsabilité envers l’apprenti et un devoir de transmission des savoir-faire et méthodes de travail. Au quotidien, il est celui qui définit les tâches revenant à l’apprenti, vérifie la qualité de son travail et répond à ses questions éventuelles.
La relation maître-apprenti est enrichissante pour les deux parties, les maîtres d’apprentissage se félicitant souvent d’avoir découvert chez leurs apprentis, outre une véritable motivation et un regard neuf sur leur profession, des connaissances nouvelles sur les dernières techniques et innovations de leur secteur.
Cette relation si particulière donne parfois lieu à des collaborations de long terme, les apprentis reprenant l’activité de leur maître à leur départ en retraite, perpétuant ainsi leur savoir-faire.
En cas de difficulté, à qui vous adresser ?
Si la collaboration ne se passe pas aussi bien que prévu, ce peut être à cause du manque de maturité de l’apprenti, source potentielle d’incompréhensions. La plupart du temps un dialogue franc et ouvert, éventuellement en présence des parents peut venir à bout de ces difficultés. Vous pouvez également vous adresser au médiateur régional de l’apprentissage ou directement au CFA de votre apprenti.