Contrat d’engagement jeune : quatre bénéficiaires témoignent

Le 31 mars dernier, le ministère du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion organisait à Saint-Denis (93) l’événement Le contrat d’engagement jeune et les solutions pour l’emploi.

Un an après le lancement de ce dispositif d’accompagnement intensif de 6 à 12 mois pour les jeunes de 16 à 25 ans révolus (ou 29 ans révolus pour les jeunes en situation de handicap), il s’agissait de réunir acteurs et bénéficiaires pour présenter les différentes solutions possibles, aujourd’hui, pour améliorer l’accès à un emploi durable.

Nous avons rencontré à cette occasion Sarah (19 ans), Shana (18 ans), Lucas (22 ans) et Jérémy (20 ans) qui témoignent des bénéfices que le contrat d’engagement a pu engendrer pour leur projet professionnel.

J’ai commencé une année en première année, en tant qu’infirmière, en IFSI et je me suis arrêtée pour faire une année sabbatique. J’ai voulu trouver un travail.

Ma sœur, elle était aussi inscrite au Pôle emploi et elle m’a proposé de m’y inscrire aussi, pour bénéficier aussi de l’allocation jeunesse.

Je suis accompagnée par un professionnel. Elle m’accompagne au fur et à mesure de ma recherche d’emploi. C’est vraiment grâce aussi au CEJ et aux activités que j’ai pu bien améliorer mon CV et ma lettre de motivation, les alimenter encore plus et qu’ils soient un peu plus visibles auprès des entreprises. D’ici janvier, normalement, je reprends l’école, en école d’infirmiers.

Le CEJ nous aide vraiment à ce qu’on puisse avoir un avenir derrière, parce que c’est important. On est l’avenir de demain, nous, les jeunes. Et je sais que quand nous, les jeunes, on peut, on peut le faire jusqu’au bout.

Dans mon parcours scolaire initial, j’ai commencé par un bac STMG en gestion/finance. Vu que je n’ai pas trouvé d’école en septembre, on m’a orientée vers la mission locale, pour savoir ce que je voulais faire plus tard, m’aider à prendre confiance en moi, pouvoir trouver une alternance, une formation ou un contrat, ou même des jobs…

On m’a dit que j’avais droit à plusieurs aides. J’ai préféré faire le CEJ. J’ai fait un atelier "lettre de motivation et CV" pour savoir à peu près se présenter, comment se valoriser. Si, par exemple, on est trop timide, on n’a pas confiance en soi, vraiment, ça nous aide. Par semaine, avec notre conseillère, on a un rendez-vous d’une heure à deux heures, ça dépend… On fait le point et on voit ce qui ne va pas, ce qui va…

L’allocation, parfois, ça nous booste, comme si on travaillait et ça nous apprend aussi les valeurs du travail, c’est-à-dire qu’on doit se lever tôt. Dès qu’on s’engage dans quelque chose, on doit s’y tenir.

Mon projet professionnel, c’est de toujours rester dans le domaine du sport parce que je suis une très grand sportive. J’ai fait du sport de haut niveau dans la natation. Une fois que j’ai fini mon BTS en alternance, je vais faire mes études de kiné.

Avec CEJ, en fait, on est là pour se découvrir soi-même, pour vraiment être encadré. Il ne faut pas avoir peur : même si on ne sait pas ce qu’on veut à 20 ans ou même à mon âge, à 18 ans… On ne sait pas forcément ce qu’on veut maintenant ou dans le long terme. C’est-à-dire que parfois, on a une idée précise et au final, on se rend compte que c’est pas du tout ça. Et on prend du temps à se chercher soi-même.

Mais vraiment, je suis trop contente de l’avoir fait et je le conseille et je le recommande : c’est vraiment quelque chose qui apporte et qui fait vraiment beaucoup de bien.

J’ai passé un bac littéraire. Par la suite, je me suis orienté vers une fac de droit, que j’ai quittée au milieu de ma deuxième année de licence. Logiquement, j’ai rejoint la mission locale pour qu’ils m’aident à trouver une voie qui me plaît.

J’étais suivi d’abord en garantie jeunes, puis j’ai fait un service civique au sein de la mission locale. Une fois que mon service civique s’est terminé, j’ai rejoint le contrat d’engagement jeune. Ce que je trouve bien, peut-être mieux, avec le contrat d’engagement jeune, c’est une approche globale.

On m’aide pas mal dans le domaine de la santé, de la mobilité… Imaginons que je parte faire mes études dans une autre grande ville, je sais que ma conseillère va pouvoir m’aider dans les démarches pour trouver un logement. J’ai pu faire beaucoup de visites d’entreprises, rencontrer des métiers que je ne connaissais pas forcément et passer des entretiens d’embauche.

Je sentais que je me renfermais sur moi. Je ne voyais plus beaucoup de monde. Je commençais à perdre
confiance en moi… Je me rappelle que pendant mon premier entretien avec la mission locale, je regardais mes pieds, je n’osais pas trop prendre la parole, je parlais à voix basse. La mission locale, vraiment, m’a aidé à me développer personnellement et maintenant j’ai moins de problèmes à prendre la parole en public.

Début septembre, du coup, je devrais normalement débuter une alternance au sein de ma mission locale via la plate-forme Twitch de LabOn’ID. C’est un laboratoire d’expression de la parole des jeunes, essentiellement basé dans la région PACA. On réalise de courtes vidéos ou des lives sur la plate-forme Twitch pour redonner envie aux jeunes, justement, de s’insérer dans le monde de l’emploi. J’ambitionne de travailler dans le journalisme et donc, c’est vrai que cette chaîne m’a beaucoup apporté : le fait de préparer des interviews, de chercher des sujets…

Le contrat d’engagement jeune, on a la chance que ce soit une approche très globale. Je pense que chacun peut trouver un truc qui lui plaît au sein de ce contrat.

Je sors d’un bac pro de menuiserie. J’ai entendu parler de ce plan au niveau de ma conseillère de Pôle emploi
qui m’a présenté le cadre. J’ai commencé à avoir confiance en elle de suite et je suis rentré dans ce mouvement-là.

J’ai eu beaucoup de formations : écrire un bon CV, faire des bonnes recherches et surtout aussi passer un bon entretien. C’est surtout ma conseillère Pôle emploi qui m’a beaucoup guidé, beaucoup encouragé, parce que je manquais d’encouragements. Je manquais de peps et elle a su me donner tout ça.

Aujourd’hui, moi, je suis en contrat en CDI, en tant qu’hôte de caisse. Ma conseillère m’a suivi jusqu’à la signature de mon CDI et même, elle me suit encore un peu de temps en temps. Ce n’est que du bonheur.

C’est vrai que j’ai passé six mois au chômage. Donc c’est quand même du temps. Et là, retrouver un boulot,
ça m’a libéré et en même temps, ça me soulage.