Lancement de la concertation sur l’immigration professionnelle

Le ministère du Travail a accueilli jeudi 28 novembre la concertation relative à l’immigration professionnelle, en présence des huit organisations syndicales et patronales représentatives, et de l’Association des Régions de France.

Cette concertation s’inscrit dans la continuité des annonces faites le 6 novembre dernier par le Premier ministre et la ministre du travail. Elle doit se prolonger jusqu’à l’été 2020. L’objectif final est de nourrir chaque année un débat au Parlement sur les orientations de la politique d’immigration.

Cette première réunion a permis de partager un certain nombre de constats sur notre système d’immigration professionnelle, qui peut et doit être amélioré. Ainsi :

  • les procédures en matière d’autorisation de travail méritent d’être refondues et modernisées, car elles sont critiquées pour leur manque d’efficacité économique et leur complexité. Ces obstacles pénalisent particulièrement les petites et moyennes entreprises, qui sont au cœur de la création d’emploi ;
  • de plus, certains critères apparaissent périmés : par exemple, l’appréciation, avant de délivrer une autorisation de travail, de la situation locale de l’emploi, repose sur une « liste des métiers en tension » pour laquelle l’OCDE estime que 15% seulement des métiers inscrits sur la liste sont encore véritablement en tension (et inversement, certains métiers comme « développeur / codeur », ne sont pas pris en compte).

La réunion a permis d’établir une méthode de travail et un calendrier pour trouver des solutions à ces problèmes. Il s’agira en particulier, d’ici mars 2020, de construire des outils et discuter avec les parties prenantes d’objectifs quantitatifs, ou quotas, par métiers ou familles de métiers, pour notre politique d’immigration professionnelle. Un point d’étape se tiendra au mois de janvier prochain.

Le Gouvernement a engagé des transformations profondes pour réduire le chômage, en investissant notamment massivement dans la formation des demandeurs d’emploi et des salariés. Ceci doit permettre à terme une croissance plus inclusive, et une hausse de l’emploi de qualité dans le pays.

Pour Muriel Pénicaud : « avec l’application MonCompteFormation, le Plan d’Investissement dans les Compétences et la transformation de l’apprentissage, le gouvernement investit comme jamais auparavant dans la formation des Français. Si dans certains territoires, ces efforts ne permettent pas de répondre aux difficultés de recrutement, alors recourir à l’immigration professionnelle est utile et légitime pour la France ».

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