Faire décoller l’Erasmus pour les alternants

160 000 jeunes Français en apprentissage ou en contrat de professionnalisation ont bénéficié d’une bourse Erasmus depuis 1995. En 2017, ils étaient ainsi 6 800 à effectuer une partie de leur scolarité dans un pays de l’Union Européenne. C’est toutefois six fois moins que les 44 000 jeunes partis la même année sous le statut d’étudiant.

Pour Muriel Pénicaud, Ministre du Travail, « La loi Pour la liberté de choisir son avenir professionnel facilite la mobilité des alternants et crée un véritable Erasmus pour tous ».

Depuis le 1er janvier 2019 en effet, les apprentis peuvent bénéficier :
• d’une suspension de l’exécution de certaines clauses des contrats d’apprentissage et de professionnalisation clarifiant la responsabilité de l’employeur pendant la période de mobilité ;
• d’une protection sociale systématique ;
• de possibilités élargies de reconnaissance des compétences acquises pendant les périodes de mobilité par le contrôle en cours de formation ;
• des conseils des référents mobilité dans les CFA ;
• d’une prise en charge de certaines dépenses (référents, dépenses liées à la protection sociale…) par les OPCO ;
• de la possibilité de conserver le régime de mise à disposition pour les mobilités de moins de 4 semaines.

Afin qu’apprentis, CFA et entreprises s’approprient ces nouvelles dispositions, le Ministère du Travail vient de mettre sur son site internet des kits pour faciliter l’accès à l’Erasmus de l’apprentissage. L’objectif est de simplifier l’Erasmus pour les alternants et d’atteindre 15 000 mobilités par an à l’horizon 2022, soit un doublement par rapport à la situation actuelle.

Alors qu’une expérience de mobilité professionnelle à l’étranger constitue une réelle plus-value pour trouver un emploi, Muriel Pénicaud, Ministre du Travail, salue la fin des travaux de l’association Euro App’ pour la mobilité longue des apprentis en Europe soutenue par Jean ARTHUIS, Député européen.