Journée nationale de la CGPME « #Planète PME : innover, transformer, réussir »

Monsieur le président de la CGPME, cher François Asselin
Monsieur le président de l’AGEFA PME,
Mesdames et messieurs,

Je suis heureux d’être parmi vous aujourd’hui.
C’est la preuve de mon engagement et de celui du gouvernement aux côtés des TPE-PME de notre pays. Cet engagement, il est vital pour notre économie, vital pour l’emploi, vital pour accompagner la reprise qui s’annonce.

Je suis en effet convaincu que la performance de notre économie repose en partie sur vos épaules. Mais je connais aussi les préoccupations qui font votre quotidien : remplir vos carnets de commande, faire tourner l’entreprise, embaucher, trouver les compétences dont vous avez besoin, préserver l’emploi… Et je sais que vous n’avez pas été épargnés par la crise.

Ce constat lucide, le Gouvernement l’a fait dès 2012.

C’est pourquoi il a mis en place le CICE et le Pacte de responsabilité et de solidarité, dont le volet 2015 cible plus particulièrement les PME à travers des allègements fiscaux.

Mais soyons honnêtes : le coût du travail n’est pas le seul levier.

La compétitivité, ce sont aussi des employés bien formés, des recrutements facilités, une concurrence régulée et loyale, des démarches simplifiées. Ce sont des entreprises où l’on se parle, où l’on s’écoute, où les relations sociales sont apaisées et le dialogue social de qualité. C’est enfin la possibilité de voir loin, d’avoir confiance, pour préparer sereinement l’avenir et développer l’entreprise.

Avoir confiance, former, embaucher, remplir un carnet de commande, développer l’activité : ce sont là des préoccupations que partagent toutes les entreprises de notre pays.

Cependant, les PME n’ont pas la même facilité pour y répondre.
Prenons l’exemple de la gestion des ressources humaines : dans une PME, il n’y a bien souvent pas de responsable RH, pas de spécialiste du droit du travail ou de la formation professionnelle. C’est alors au chef d’entreprise d’assumer toutes ces responsabilités.

Ce sont des questions que vous vous posez sans doute tous les jours : « Je veux former mes employés, à qui m’adresser ? » « Je veux embaucher, comment faire ? », « Je veux développer mon activité en développant les compétences de mes salariés, quels financements ? ».

Le plan « Tout pour l’emploi », présenté le 9 juin dernier, vous apporte des réponses pour mieux accompagner la gestion des ressources humaines.
Mes services, notamment les DIRRECTE, mais aussi Pôle Emploi ont un rôle central à jouer en la matière. Les 4000 conseillers relation entreprises de Pôle emploi ont justement été créés pour répondre aux attentes des entreprises. Il faut aussi former la main-d’œuvre dont vous avez besoin. C’est pourquoi 40 000 personnes le seront préalablement à leur recrutement dans les TPE-PME, sur des métiers en tension et correspondant aux besoins des bassins d’emploi. Cet effort s’ajoute à celui engagé par les partenaires sociaux qui permet de financer 60 000 formations qualifiantes dans le cadre du compte personnel de formation.

Toutes ces solutions vous seront utiles, au quotidien. Mais, vous le savez, il vous sera toujours nécessaire de compter aussi sur le recrutement des jeunes grâce à l’enseignement professionnel et à l’alternance.

Ces deux thématiques ont été au cœur de vos échanges lors de cette première journée, et je sais que c’est un sujet qui mobilise particulièrement les TPE-PME. Vous avez compris, et je m’en réjouis, que c’est en formant les professionnels de demain que vous renforcez votre compétitivité.
Le Gouvernement a là encore pris de mesures pour vous y encourager. Il a par exemple souhaité donner le temps nécessaire pour qu’une relation de confiance réciproque s’établisse entre l’employeur et l’apprenti. La durée de la période d’essai a ainsi été portée à deux mois de présence effective dans l’entreprise. Différentes primes ont été mises en place pour tenir compte de l’investissement de l’entreprise dans la formation du jeune. Je pense par exemple à l’aide TPE jeune apprenti. Et ce cadre financier doit vous inciter à franchir le pas : recruter un apprenti, lui transmettre votre savoir, faire de lui un professionnel accompli. C’est, sur le long terme, gagner en compétitivité.

Plus globalement, il est à mes yeux essentiel de multiplier les points de rencontre entre la jeunesse et l’entreprise. C’est le sens du Concours Avenir Métiers Europe.

Ce concours porte une belle ambition, un beau message. Ce message, c’est que l’entreprise ne doit pas être un monde clos, obscur, mystérieux pour les jeunes générations. Il faut au contraire qu’elle s’ouvre sur la société, et notamment sur l’école. Je veux d’ores et déjà saluer les jeunes à qui je remettrai le premier prix dans quelques instants : les élèves de la classe de 11ème du collège national Banatean de Timisoara.

Développer les liens entre l’école et l’entreprise, c’est un enjeu national, et c’est un enjeu qui vous concerne. C’est également un sujet sur lequel la ministre de l’Education nationale Najat Vallaud-Belkacem travaille et avance avec moi. Je pense notamment aux « Campus des métiers et des qualifications ». Ces campus impliquent tous les acteurs de la formation, s’intègrent au développement d’une filière économique et jouent ainsi le rôle de pôles de formation d’excellence.

C’est en faisant connaître le monde de l’entreprise et ses exigences que l’on suscitera les vocations de demain. Mais il faut aussi y voir une chance pour les entreprises : elles trouveront dans la jeunesse de notre pays toutes les ressources, tout le dynamisme dont elles ont besoin pour affronter les défis que leur lance un monde en constante mutation. Notre jeunesse a besoin de l’entreprise, mais la réciproque est tout aussi vraie. J’attends donc de vous que vous poursuiviez l’effort engagé pour vous ouvrir sur la société.

Or, être ouvert sur la société, c’est aussi entendre ses aspirations, répondre à ses attentes. Et la première d’entre elles, vous le savez, c’est l’emploi.

Le Gouvernement s’est engagé à vos côtés parce qu’il est convaincu que les PME représentent un gisement d’emploi et qu’elles sont l’un des piliers de la performance économique de notre pays. Patiemment, il a reconstruit la confiance que la crise avait érodée, il a recréé un cadre favorable à l’activité.

Et je vous le dis avec franchise : dans un contexte de reprise économique, c’est aujourd’hui à vous de jouer. A vous de vous saisir des différents dispositifs qui ont été mis en place. A vous de provoquer ce sursaut que permettra à notre pays de laisser la crise derrière lui. A vous d’embaucher.

La bataille de l’emploi doit mobiliser toutes nos forces, toutes nos énergies. Et nous avons une responsabilité commune : celle d’être à la hauteur des attentes de nos concitoyens, et à la hauteur de l’envie de bien faire, de l’envie de s’investir, du dynamisme qui sont le propre de la jeunesse.

Je tiens maintenant à féliciter chaleureusement l’ensemble des classes européennes qui ont participé au concours Avenir Métiers Europe, et tout particulièrement les élèves roumains, à qui je vais à présent remettre le premier prix.

Je vous remercie.