Désamianteur

Données macro

Le désamianteur est en charge des opérations de retrait et de confinement d’amiante réalisées sur des matériaux ou équipements contenant de l’amiante (entretien, maintenance…) ou dans un environnement exposant à des fibres d’amiante (terrain amiantifère…).

Le métier de désamianteur est un métier relativement récent. Il s’est développé à partir du 1er janvier 1997, date d’interdiction de toute fabrication, importation ou commercialisation de l’amiante en France.

Ce métier est interdit aux jeunes de moins de 18 ans et aux salariés en contrat temporaire.

Les risques du métier

Les risques liés aux lieux de travail

L’amiante ayant été utilisée pendant des années dans de nombreux matériaux et bâtiments en raison de ses qualités acoustiques et thermiques, les lieux de travail sont très divers.

Les opérations de désamiantages peuvent se réaliser en partie extérieure d’un bâtiment (toiture, bardage…) ou à l’intérieur d’un bâtiment (faux plafond, cloisons, dalles…) voire dans des espaces plus confinés (galeries en sous-sols, gaines d’ascenseurs, conduites enterrées, gaines techniques…).

  • Risque de chute de plein pied et de heurt :
    Le désamianteur se déplace souvent sur des sols encombrés, inégaux ou glissant en particulier lors des phases d’installation du chantier, de mise en place des échafaudages, du confinement, du balisage, des travaux de retrait, de nettoyage et repli de chantier :
  • Risque de heurt et d’écrasement : il manipule des matériels et matériaux, circule souvent dans des zones où des masses se trouvent en mouvement, travaille parfois dans des lieux peu éclairés :
  • Risque d’asphyxie : le désamianteur est amené à travailler soit dans des locaux où l’oxygène est en quantité insuffisante du fait de la présence d’une atmosphère confinée soit dans des locaux présentant un risque monoxyde de carbone (local chaudière) :

Dans certains départements, le désamianteur est amené à travailler dans des locaux où la concentration en radon peut être importante si le local n’est pas ventilé. Le radon est un gaz radioactif naturel qui provient du sol : risques rayonnements ionisants.

Principaux risques liés aux tâches

  • Risques d’hypersudation et de déshydratation / risque cardio-vasculaire. : dans les chantiers de retrait d’amiante friable, le désamianteur subit des contraintes thermiques du fait du port d’équipements de protection individuelle respiratoire et de vêtements de protection étanches : De plus l’utilisation d’appareil respiratoire isolant avec adduction d’air génère un risque d’asphyxie en cas de dysfonctionnement au niveau de l’arrivée d’air.
  • Risques liés au port de charges : le désamianteur est amené à manutentionner souvent des matériaux et matériels en particulier lors des phases de mise en place des échafaudages, du confinement, des travaux de retrait, de repli et nettoyage du chantier :
  • Risques de maladies professionnelles liées à l’amiante : mise en suspension de poussières d’amiante lors des opérations de retrait :
  • Risque plomb : lors du décapage de peintures contenant de l’amiante et du plomb.

Principaux risques liés aux produits

Lors des opérations de retrait, le désamianteur est exposé aux poussières d’amiante qui sont classées cancérogènes.
Par ailleurs le désamianteur est exposé à d’autres produits qui l’exposent à des risques chimiques : mousse de polyuréthane, pulvérisation de colles ou de résines, solvants pour retirer les colles.

Principaux risques inhérents aux équipements de travail

  • Risque d’électrisation ou d’électrocution : dans toutes les phases de son travail, il est amené à utiliser des machines et appareils électriques : d’autant plus que l’on travaille parfois en atmosphère humide +.
  • Risque de chute d’objet, d’écrasement, de renversement et de basculement. : lors de l’utilisation de moyens de levage et d’élévateurs de personnes :
  • Risque d’accidents graves : utilisation de matériel à très haute pression (2500bars) pour le décapage de peintures :très dangereux en cas de contact humain avec le jet d’eau sous pression.

Les moyens de prévention

Risques de heurt et d’écrasement

  • Limiter l’encombrement du chantier.
  • Prévoir un plan de circulation et séparer les zones d’activité.
  • Entretenir la signalisation de chantier et les voies de circulation.
  • Aménager les accès et postes de travail.
  • Protéger les parties saillantes, en particulier dans les endroits exigus.
  • Veiller à la stabilité des produits stockés et des charges.
  • Éclairer les lieux sombres.
  • Informer les travailleurs sur les conditions de circulation sur le site.

Risques chute de hauteur

  • Mettre en œuvre des accès et des passerelles protégés.
  • En cas de travaux sur toiture, mettre des protections collectives en périphérie.
  • Dans le cas de toiture en matériaux d’une résistance insuffisante ou vétustes (exemple : fibrociment), prévoir des protections en sous face (exemple : filets ou échafaudages).
  • Choisir des échafaudages adaptés.
  • Former le personnel au montage/démontage d’échafaudages et à leur réception.
  • Utiliser des PEMP conformes.

Risques liés à l’électricité à proximité des lignes aériennes ou enterrées

  • Recommandation R332 de la CRAM, pour les engins de levage et manutention à proximités de conducteurs électriques nus.
  • S’informer auprès de l’exploitant de la valeur des tensions des lignes aériennes.
  • Travaux après remise d’une attestation de mise hors tension ; en cas d’impossibilité, respecter les distances minimales d’approche.
  • Délivrer une habilitation électrique pour les travailleurs réalisant les consignations ou travaillant au voisinage d’installations électriques.
  • Risques liés aux ambiances thermiques :
  • Adapter l’aération et la ventilation des locaux.
  • Limiter le temps d’intervention.
  • Mettre à disposition des boissons fraîches
  • Risque d’asphyxie et d’anoxie (monoxyde de carbone dans les locaux contenant des appareils de combustion et atmosphère confinée)
  • Mesurer la qualité de l’air.
  • Signaler le danger et interdire l’accès.
  • Adapter l’aération et la ventilation des locaux.
  • Vérifier que l’extraction de l’air neuf ne soit pas réalisée dans des lieux pollués.
  • Port d’une protection respiratoire avec adduction d’air.
  • Vérifier la cagoule, la filtration et les tuyaux d’adductions d’air y compris les raccords et clapets, le fonctionnement du manomètre détendeur.
  • Vérifier l’absence de zones de frottement pouvant endommager les tuyaux ou de zones de coincement pouvant provoquer une réduction de l’amenée d’air pendant le travail.
  • Proscrire les masques à cartouche..

Risque rayonnements ionisants

(en présence de radon)
Dans les départements cités en annexe de l’arrêté du 22 juillet 2004, demander aux propriétaires des lieux recevant du public les résultats des mesures de l’activité du radon.
Sinon évaluer le risque d’exposition et prendre les mesures qui seront précisées dans une décision de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

Risques liés au port des EPI en atmosphère confinée

  • Durée du travail en zone confinée limitée en fonction de la pénibilité du poste et ne devant pas dépasser 2h30.
  • Pause de 30 minutes avec douche corporelle à chaque sortie de zone.
  • Vérifier que l’extraction de l’air neuf ne soit pas réalisée dans des lieux pollués.
  • Port d’une protection respiratoire avec adduction d’air.
  • Vérifier la cagoule, la filtration et les tuyaux d’adductions d’air y compris les raccords et clapets et le fonctionnement du manomètre détendeur.
  • Vérifier l’absence de zones de frottement pouvant endommager les tuyaux ou de zones de coincement pouvant provoquer une réduction de l’amenée d’air pendant le travail.
  • Proscrire les masques à cartouche.

Risques liés au port de charge

Identifier les diverses manutentions. Les mécaniser chaque fois que c’est possible.

  • Utiliser des aides à la manutention : par exemple des chariots à roulettes pour l’évacuation des sacs de déchets ayant des roues de grand diamètre pour faciliter leur manipulation et le passage des câbles.
  • Conditionner en poids minimal, (limiter le port des charges à 25 kg pour les femmes).
  • Porter des gants.

Risques liés au plomb

  • Demander les résultats du constat de risque d’exposition au plomb au maître d’ouvrage pour les bâtiments construits avant 1949.
    Sinon évaluer le risque en particulier lors du décapage de peintures..

Risques liés aux poussières d’amiante

Dispositions pour les travaux de retrait et de confinement d’amiante friable ou d’amiante non friable à risque particuliers (en intérieur) :

  • Signaler et baliser le chantier.
  • Isoler la zone de travail par des moyens matériels.
  • Confiner de manière étanche la zone à décontaminer suivant la nature des travaux (suppression des échanges d’air, le cas échéant nettoyage avant retrait des surfaces et équipements dans la zone de travaux, déménagement des équipements pouvant être déplacés puis protections des équipements restants et des parois par des films plastiques de propreté).
  • Entrée et sortie de la zone polluée uniquement par le tunnel d’accès permettant à l’entrée de revêtir la tenue de travail adaptée (combinaison type 5) et les protections adaptées (appareils respiratoires du type masque TMP3 ou masque à adduction d’air à pression positive garantie selon les cas, gants, surbottes) et, à la sortie, le déshabillage et la décontamination des salariés ainsi que l’évacuation du matériel et des déchets produits par les travaux.
  • Choisir des procédés limitant la dispersion des fibres d’amiante (selon le cas, techniques d’abattage des poussières à la source, imprégnation à cœur).
  • Mettre en place un ou plusieurs déprimogènes avec filtre absolu.
  • Assurer un renouvellement d’air dont le niveau sera fonction des travaux à réaliser.
    Selon les cas procéder à un test de fumées afin de s’assurer de la bonne circulation des flux d’air et de l’absence de zone morte dans la zone de travail.
  • Procéder à des mesures régulières d’empoussièrement aux postes de travail et dans les sas.
  • Veiller à ne pas dépasser la durée de port maximale des EPI définie par le médecin du travail en fonction du type d’EPI, de la chaleur, de la charge physique
  • Douche de décontamination et corporelle à chaque sortie de zone + savonnage et shampoing en fin de journée.
  • Conditionnement et transfert rigoureux des déchets collectés.
  • Nettoyer et décontaminer le matériel et l’outillage utilisé ainsi que les zones de travail. Pour le matériel non décontaminable, définir des procédures de sortie adaptées.
  • S’assurer de l’évacuation complète des déchets avant restitution des locaux.
  • Rédiger les notices de poste et les remettre aux travailleurs.
  • Établir les fiches d’exposition.
     *Assurer leur surveillance médicale renforcée et le suivi médico-professionnel.

Dispositions pour les travaux de retrait d’amiante non friable en extérieur (toiture, bardage, canalisation….) :

  • Les dispositions décrites ci-dessus s’appliquent avec les aménagements suivants :
  • Le niveau de confinement sera fonction de la nature de l’opération et de l’activité du bâtiment.
  • Le tunnel d’accès n’étant pas adapté à ce type d’opération, prévoir une douche de décontamination et d’hygiène et des vestiaires chauffés.
  • Protections individuelles : masque P3 et pour toute durée supérieure à une heure obligation de prévoir des masques à ventilation assistée du type TMP3.

Risques liés aux produits chimiques et CMR

(Décapants de colles, Mousse de polyuréthane, résines et autres produits d’imprégnation)

  • Substituer les produits plus dangereux
  • Préconiser les solvants moins émissifs.
  • Ventiler les locaux et aspirer à la source
  • Stocker sur rétention et tenir compte des incompatibilités,
  • Étiqueter les produits,
  • Mettre à disposition les Fiches de Données de Sécurité (FDS),
  • Éliminer régulièrement les déchets,
  • Interdire de fumer,
  • Mettre à disposition des équipements de protection individuelle adaptés aux produits,
  • Entretenir les vêtements de travail par l’entreprise,
  • Changer fréquemment de tenue de travail
  • Pour décaper les colles amiantées, choisir des huiles à base de soja (ester méthylique de soja) qui ne dégagent pas de vapeurs nocives et qui sont solubles dans l’eau et biodégradables.
  • Proscrire les solvants benzéniques et en particulier les produits contenant des terpènes d’orange très irritants et nocifs dont les vapeurs persistant plusieurs jours présentent des risques d’incendie et nécessitent une extraction d’air efficace généralement incompatible avec le confinement mis en place.
  • Utiliser des filtres à cartouche combinés anti-poussières (type P3 pour l’amiante et anti-gaz (type A).
  • Prendre les mesures suivant les FDS.

Risques liés à l’utilisation de machines et appareils électriques

  • Vérification de la conformité des installations électriques de chantier : mettre en place un disjoncteur différentiel de haute sensibilité 30 mA.
  • Utilisation de machines ayant un indice de protection adapté à l’atmosphère, conformes et entretenues.
  • Délivrer des habilitations aux travailleurs réalisant les installations électriques, consignant les installations et travaillant aux voisinages d’installations électriques

Risques liés au bruit

Evaluer le niveau d’exposition au bruit.
Voir les indications du fabricant pour les machines marquées CE.
Effectuer des mesures de l’exposition si nécessaire.
Veiller à ne pas dépasser la valeur limite d’exposition = 87 dB(A) sans protecteurs. (temps d’exposition journalier maximal de 2’24’’ pour 110 dB(A)).

  • En cas de niveau d’exposition sur 8h supérieur à 85dB :
    • Mettre en place un programme de réduction du bruit.
    • Signaler les locaux concernés et en limiter l’accès.
    • Veiller au port effectif des protecteurs individuels.

Risque vibrations

  • Evaluer le niveau d’exposition aux vibrations.
  • Voir les indications du fabricant pour les machines marquées CE.
  • Effectuer des mesures de l’exposition si nécessaire.
    Veiller à ne pas dépasser les valeurs limite d’exposition journalière rapportée à une période de 8H :
    • mains bras = 5 m/s2
    • corps entier = 1,15 m/s2
  • En cas de niveau d’exposition sur 8h supérieur aux valeurs déclenchant l’action :
    • mains bras = 2,5 m/s2
    • corps entier = 0,5 m/s2
  • Mettre en place un programme de réduction du niveau d’exposition basé sur :
    • Choix d’autres procédés de travail
    • Choix d’équipements de travail appropriés
    • Fourniture d’équipements auxiliaires (sièges, poignées…)
    • Programmes de maintenance
    • Conception, agencement lieux de travail
    • Information/formation
    • Limitation durée/intensité de l’exposition
    • Organisation différente des horaires
    • Fourniture de vêtements protégeant du froid et de l’humidité.

Risques de heurt, de chute de hauteur, d’écrasement, de basculement et de renversement.

  • Limiter l’encombrement du chantier.
  • Prévoir un plan de circulation et séparer les zones d’activité.
  • Entretenir la signalisation de chantier et les voies de circulation.
  • Aménager les zones de stockage et de déchargement.
  • Veiller à la stabilité des produits stockés et des charges.
  • Identifier les manutentions à réaliser.
  • Utiliser des accessoires de levage et des engins de levage de matériaux et de personnes adaptées et conformes :
    • réaliser l’examen d’adéquation.
  • Effectuer les vérifications lors de la mise en service et les vérifications périodiques.
  • Contrôler visuellement avant chaque utilisation.
  • Maintenir les équipements en état de conformité.
  • Respecter les conditions d’utilisation préconisées par le fabricant et par les contrôles (en particulier charges admissibles et stabilité)
  • Éclairer les lieux sombres.
  • Mettre en place un chef de manœuvre.
  • Interdire l’accès aux zones de levage au personnel non concerné et _ utiliser si possible des commandes à distance.
  • Veiller au port des EPI (casque, gants, chaussure de sécurité).
  • Informer les travailleurs sur les conditions de circulation sur le site.
  • Délivrer des autorisation de conduite.

Risques liés à l’utilisation de la très haute pression.

  • Respecter les instructions de la notice d’utilisation fournie par le fabricant.
  • Baliser et signaler le risque haute pression.
  • Porter des EPI adaptés : gants, bottes ou guêtres, casque de sécurité muni de protecteur antibruit et d’une visière.
  • Prévoir une personne à côté de la pompe haute pression pour couper la pression en cas d’anomalie.
  • Proscrire le travail sur échelle.
  • Former les travailleurs.

Nota : si l’utilisation de la haute pression diminue la charge physique des travailleurs au regard des opérations manuelles de grattage, ce procédé est susceptible de libèrer les fibres d’amiante des matériaux et entraîne de ce fait un empoussièrement élevé des zones de travail.

Risques Incendie/explosion

  • Remplacer les produits les plus volatils et inflammables par des produits ayant des points d’éclair élevés
  • Respect de l’interdiction de fumer
  • Limiter les quantités stockées dans l’atelier (2-3 jours maxi) et mise en place d’un stockage étudié des produits
  • Refermer les contenants après usage
  • Adapter les poubelles
  • Évacuer régulièrement les déchets
  • Organiser la lutte contre l’incendie :
    • mise à disposition d’extincteurs,
    • veiller à laisser un passage aux moyens de lutte contre l’incendie et aux personnes devant évacuer les lieux en cas d’incendie.
  • Réaliser un plan d’évacuation,
  • Vérifier les différentes mises à la terre pour éviter l’apparition d’électricité statique d’autant plus que le polyane isole le travailleur.
  • Étude des zones à risque d’explosion (matériel de type ATEX pour zone 0,1 ou 2)…

Textes applicables

Les entreprises qui emploient des désamianteur et les propriétaires doivent respecter un certain nombre d’obligation :

  • Concernant les faux plafonds, les calorifugeages et les flocages des bâtiments existants, l’article R1334-16 du code de la santé publique, impose aux propriétaires de vérifier leur état de conservation et de faire remplir une grille d’évaluation. Suite au résultat du diagnostic obtenu à partir de la grille d’évaluation mentionnée à l’article R1334-16, les propriétaires procèdent :
    1° soit à un contrôle périodique de l’état de conservation (à minima tous les 3 ans).
    2° soit à une surveillance du niveau d’empoussièrement par un organisme agrée.
    3° soit à des travaux de confinement ou de retrait dans un délai maximal de 36 mois après constat d’un niveau d’empoussièrement supérieur à 5 fibres par litre.

En cas de travaux de réhabilitation, l’entreprise peut être amenée à réaliser des travaux de retrait ou de confinement d’amiante.

En cas de démolition complète du bâtiment, le plan de démolition prévoit le retrait préalable de l’amiante et des matériaux en contenant. Le retrait préalable n’est cependant pas obligatoire lorsqu’il causerait un plus grand risque pour les travailleurs que si l’amiante ou les matériaux en contenant étaient laissés en place. L’absence de retrait est dûment justifiée dans le plan de démolition (Article R4412-121).

Il est donc nécessaire de faire procéder durant la phase conception du projet à des repérages amiantes exhaustifs adaptés à la nature des travaux (repérage amiante avant travaux ou repérage amiante avant démolition).

Un plan de retrait est obligatoire pour chaque chantier de retrait ou de confinement : R4412-119.

L’entreprise doit avoir un certificat de qualification, délivré par un organisme accrédité, pour le retrait ou le confinement d’amiante friable. De même, depuis le 1er mars 2008, l’arrêté du 22 février 2007 impose un certificat de qualification pour les entreprises réalisant des travaux de retrait ou de confinement d’amiante non friable à risques particuliers (à l’intérieur de bâtiments).

Chute de hauteur :
Décret n°2004-924 du 1 septembre 2004 relatif à l’utilisation des équipements de travail mis à disposition pour des travaux temporaires en hauteur et modifiant le code du travail (deuxième partie ; Décrets en Conseil d’Etat) et le décret n° 65-48 du 8 janvier 1965 codifié aux articles R233-13-20 à R233-13-37 ancien code du travail, aux articles R 4323-58 à R 4323-90.

Chutes de personnes : articles R4534-3 à R4534-6.
Opération de chargement ou de déchargement en hauteur : article R4534-21
Utilisation de plates-formes de travail, passerelles et escaliers :articles R4534-74 à R4534-94.
Arrêté du 21 décembre 2004 relatif aux vérifications des échafaudages et modifiant l’annexe de l’arrêté du 22 décembre 2000 relatif aux conditions et modalités d’agrément des organismes pour la vérification de conformité des équipements de travail.

Travaux à proximité de lignes aériennes ou enterrées :
Décret n°65-48 du 8 janvier 1965 portant règlement d’administration publique pour l’exécution des dispositions du livre II du Code du travail (titre II : Hygiène et sécurité des travailleurs) en ce qui concerne les mesures particulières de protection et de salubrité applicables aux établissements dont le personnel exécute des travaux du bâtiment, des travaux publics et tous autres travaux concernant les immeubles, codifié aux articles R4534-107 à R4534-125.
Arrêté du 3 mars 1965 fixant lemodèle de l’attestation de mise hors tension et d’avis de cessation de travail.

Asphyxie et anoxie liées à la présence de monoxyde de carbone ou d’atmosphère confinée :
Article 17 de l’arrêté du 2 août 1977 : Dispositions complémentaires concernant les appareils non raccordés (modifié par arrêté du 28 octobre 1993, article 1er, arrêté du 9 septembre 1996, article 3 et arrêté du 5 octobre 2005, article 1er X).

Travail de nuit :
Textes applicables si un travailleur répond à la définition de l’article R3122-8 (à défaut de convention ou accord collectif, 270 heures de travail de nuit sur 12 mois consécutifs) :
Articles L.3122-29 à L3122-47
Articles R3122-8 à R3122-22.

Horaires de travail :
Articles : L3111- 1 et suivants
Durée maximales de travail : D3121-15 à D3121-19 + R3121-20 à R3121-28.

Rayonnements ionisants liés à la présence de radon :
code du travail : articles R4457-6 à R4457-9 et R4457-13 et 14.
Arrêté du 7 août 2008 relatif à la gestion du risque lié au radon dans les lieux de travail. (en attente décision ASN).
Arrêté du 22 juillet 2004 relatif aux modalités de gestion du risque lié au radon dans les lieux ouverts au public.

Ambiance thermique :
Principes généraux de prévention : articles L4121-1 à L4121-5 du code du travail.
_Aération, assainissement : articles R4222-1 à R4222-26.
Boissons fraîche : R4225-2 à 4.
Articles R4223-13 à R4223-15.

Asphyxie et anoxie lié au port d’EPI :
Articles R4323-91 à R4323- 106.

Manutention manuelle :
Articles R4541-1 à R4541-11 du code du travail.
Arrêté du 29 janvier 1993 relatif aux éléments de référence et aux autres facteurs de risque à prendre en compte pour l’évaluation préalable des risques et l’organisation des postes de travail lors des manutentions manuelles de charges comportant des risques, notamment dorso-lombaires.
Arrêté du 15 juin 1993 : recommandations que doivent observer les médecins du travail en matière d’évaluation des risques et d’organisation des postes de travail comportant le recours à la manutention manuelle de charges.

Troubles musculo squlettiques :
Voir textes manutention manuelle
_Principes généraux de prévention : articles L4121-1 à L4121-5 du code du travail.

Chute d’objet :
Articles R4323-7, R4323-59, R4534-7

Produits chimiques :
Articles R4412-1 et suivants.

Amiante :
CMR Articles R4412-59 à R4412-93.
Amiante : articles R4412-94 à R4412-148
Arrêtés :
Arrêté du 22 février 2007 définissant les travaux de confinement et de retrait de matériaux non friables contenant de l’amiante présentant des risques particuliers en vue de la certification des entreprises chargées de ces travaux.
Arrêté du 22 février 2007 définissant les conditions de certification des entreprises réalisant des travaux de retrait ou de confinement de matériaux contenant de l’amiante.

Electricité :
Décret n°88-1056 du 14 novembre 1988

Pour en savoir plus

Tous les liens ci-dessous ouvrent des documents de type pdf

CISME

INRS

Aide-mémoire BTP. Prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles dans le bâtiment et les travaux publics
ED 790 2006 4212 ko

Amiante

Exposition à l’amiante lors du traitement des déchets. Guide de prévention

Efficacité de filtration des aspirateurs industriels - Méthode d’essai

Suivi médical de personnes exposées à l’amiante. Réunion scientifique de la Société française de médecine du travail. (Paris, 26 janvier 2008)

Travaux de retrait ou de confinement d’amiante ou de matériaux en contenant. Guide de prévention

L’amiante et les métiers du second oeuvre du bâtiment

Chantiers de désamiantage. Résultats de la campagne de contrôle 2006 ’Inspection du travail - Prévention des risques professionnels des caisses de Sécurité sociale’ (avec le soutien technique de l’INRS). Retour sur les campagnes 2004 et 2005

Exposition professionnelle aux fibres minérales. Analyse des résultats archivés dans la base de données COLCHIC

Maladies respiratoires professionnelles en 2006

Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de maintenance. Guide de prévention

Amiante, protégez-vous, n’exposez pas les autres

Avec l’amiante, ne pariez pas. Protégez-vous !

Les chantiers de retrait d’amiante friable : le rôle et la place du médecin du travail (Paris, 12 décembre 2000)

Sources

SPOTH BTP de l’OPPBTP : Fiche métier : désamianteur

INRS : ED 815 Travaux de retrait ou de confinement d’amiante ou de matériaux en contenant – Guide de prévention.

FORSAPRE : Fiche FAST métier : désamianteur