Données macro
1100 bijouteries, joailleries, orfèvreries emploient 9000 salariés en France avec la même proportion de femmes que d’hommes. Il s’agit essentiellement d’établissements comprenant moins de 10 salariés (1000). En 2007, on enregistrait 145 apprentis dans ce secteur d’activité.
(Source : DRTEFP du Centre, fichier ASSEDIC 2007)
Le contenu de cette fiche métier ne prend pas en compte le secteur de la bijouterie fantaisie et le secteur du commerce de détail d’horlogerie et de bijouterie. Les données font référence au code NAF : 3212Z. Le code PCS2003 correspondant est le 637b (Ouvriers d’art).
50 % des ateliers se situentà Paris, les autres sont répartis dans la région lyonnaise et le Berry (St Amand-Montrond est le 3e pôle français). (Source : www.fmpcisme.org, fiche Bijouterie joaillerie)
Le bijoutier joaillier conçoit, réalise, transforme, répare des bijoux réalisés à partir de métaux précieux ou non. Le bijoutier fond et travaille les métaux et le joaillier-sertisseur réalise des montures pour l’insertion de pierres précieuses qui ont été taillées par le lapidaire.
Les risques du métier
Statistiques accidents du travail
En 2006, la majorité est constituée d’accidents de manutention manuelle ou avec des masses en mouvement (47%) se caractérisant principalement par des plaies aux mains (inclusions de fragments de métal,…). La deuxième cause provient des accidents de plain pied et de chutes avec dénivellation (24%) et 16% sont causés par des machines et appareils. (source : L’Assurance Maladie - Risques Professionnels 2006 CTNA activité 362CB)
Statistiques maladies professionnelles
En 2006, on enregistre 25 nouvelles reconnaissances de maladies professionnelles. Les troubles musculo-squelettiques constituent les pathologies professionnelles de loin les plus répandues dans ce secteur d’activité et représentent 88% des maladies professionnelles reconnues (tableau n°57A Affections périarticulaires).
Les maladies professionnelles liées aux métaux (oxydes de nickel et cadmium) représentent quant à elles, 8 % des maladies professionnelles reconnues sur 2006. Puis suivent, les cas de surdité (4%).
(Source : statistiques nationales SGE-TAPR 2006 activités 362CB)
Principaux risques inhérents aux lieux de travail
Dans les ateliers et les magasins, les salariés travaillent continuellement avec des objets de valeur qui les exposent à un risque d’agression physique.
L’atelier de bijoutier est le plus souvent artisanal, aménagé de façon traditionnelle. Il se situe fréquemment dans l’arrière boutique. La fonte des alliages est réalisée parfois dans un atelier spécialisé. Les diverses activités (sertissage, polissage, nettoyage…) sont regroupées dans une même pièce. La coactivité et l’exiguïté des locaux de travail peuvent générer des risques comme les chutes de plain pied, glissades, du fait notamment des difficultés de circulation et de stockage du matériel et matières premières.
De nombreux postes peuvent être à l’origine de troubles auditifs. Toutes opérations de chocs (estampage, emboutissage), de séchage (lorsqu’il se fait par ultrasons) peuvent engendrer des traumatismes sonores. L’étape de la fonte à cire perdue et la taille des diamants sont aussi d’éventuelles sources de nuisances et toutes les utilisations d’outils portatifs.
En ce qui concerne l’organisation du travail, l’absence de pause est souvent constatée. Par conséquent il n’est pas rare d’observer des boissons sur les postes de travail.
Autres risques
Les risques liés aux opérations de chargement/ déchargement de produits chimiques :
- incompatibilité des produits,
- manutention des bidons,
- intervention d’une entreprise extérieure,
Les risques liés aux vapeurs de produits corrosifs pouvant attaquer la structure métallique des bâtiments (fragilisation de celle-ci).
Les moyens de prévention
Rappel important : La prévention doit toujours obéir à la logique suivante :
1°) suppression du risque (substitution d’un produit …)
2°) évaluation du risque non supprimable (document unique d’évaluation)
3°) protection collective (captage des polluants, protecteur sur machine…)
4°) protection individuelle (quand la protection collective est impossible, insuffisante ou dans l’attente de son installation) .Dans tous les cas, l’information et la formation des travailleurs s’imposent.
Textes applicables
Partie IV du code du travail, notamment :
- l’application des principes généraux de prévention : articles L 4121-1 à L 4121-3
- la transcription du résultat de l’évaluation des risques dans le document unique : R 4121-1 à R 4121- 3
- pour l’aération des locaux existants : articles R 4222-1 à R 4222-26
- pour l’ambiance thermique : articles R 4223-13 à R 4223-15
- pour le confort au poste de travail : article R 4225- 2 à R 4225- 5
- pour le risque incendie/explosion : R 4227-42 à R 4227- 57
- pour le risque chimique : R 4412-1 et suivants.
- pour le risque CMR : R 4412- 59 et suivants.
- pour le risque lié aux atmosphères explosives : R 4227-1 et suivants.
- pour le risque lié à l’utilisation des équipements de travail : R 4322-1 à R 4322-3 et R 4323-1 à R 4323-106
- risques d’exposition aux vibrations mécaniques : R 4442-1 à R 4442-2 et R 4444-1 à R 4444- 7
Pour en savoir plus
CISME
Fiche métier « bijoutier-joailler » des fiches médico-professionnelles du CISME
INRS (http://www.inrs.fr)
Fiche médico technique DMT 38 TC 29 « La bijouterie-joaillerie, risques professionnels et mesures de prévention »,
Cahier de note documentaire, ND 1971-157-94, « Pollution dans les ateliers de fabrication de bijoux », INRS
DRTEFP PACA
Risques pour les bijoutGuide méthodologique d’évaluation des eries : fabrication et vente
Sources
- Fiche médico-professionnelles du CISME (fmpcisme.org)
- Fiche médico technique DMT 38 TC 29 « La bijouterie-joaillerie, risques professionnels et mesures de prévention », INRS
- Cahier de note documentaire, ND 1971-157-94, « Pollution dans les ateliers de fabrication de bijoux », INRS
- Risques professionnels des bijoutiers joailliers 1998, MT2I Grenoble, Dr Jacques PIOLLAT
- L’Assurance Maladie - Risques Professionnels : statistiques AT/MP 2006