« Il y aura bientôt plus de retraités que de cotisants »
FAUX !
Il y a aujourd’hui 16 millions de retraités pour près de 28 millions d’actifs en France. Le ratio démographique (rapport entre le nombre d’actifs et le nombre de retraités) est donc au global de 1,7 à l’heure actuelle. Ce chiffre est toutefois variable si l’on regarde régime par régime, compte tenu de la dynamique de certaines activités professionnelles ou de la fermeture de certains régimes sociaux (le ratio démographique est par exemple aujourd’hui plus faible chez les exploitants agricoles).
En revanche, ce ratio a effectivement diminué des dernières années compte tenu de l’arrivée à la retraite des générations issues du baby-boom.
Les projections du Conseil d’orientation des retraites (COR) montrent que ce ratio va continuer à diminuer dans les prochaines décennies, avec le vieillissement de la population (1,5 en 2040, 1,3 en 2070).
« De toute façon, je n’aurai pas de retraite »
FAUX !
Dès lors que vous travaillez, vous et votre employeur, cotisez pour la retraite.
Vos cotisations permettent de payer les retraites d’aujourd’hui.
Lorsque vous serez à la retraite, ce seront les cotisations des actifs de demain, qui permettront de financer votre pension.
Tout ce que vous avez cotisé depuis le début de votre carrière, ne sera jamais perdu : ces cotisations sont autant de droits futurs, qui sont d’ores été déjà comptabilisés sous la forme de trimestres dans le régime de base, et de points dans la retraite complémentaire.
Vous pouvez d’ailleurs dès maintenant simuler vos droits à la retraite en créant un compte sur : https://www.info-retraite.fr !
« Avec toutes les réformes des retraites successives, les pensions ne font que baisser »
FAUX !
Le niveau de vie moyen des retraités n’a jamais été aussi élevé en France qu’actuellement.
La pension moyenne brute, est estimée à 1 432 euros pour l’ensemble des retraités et à 1 504 euros pour les seules personnes résidant en France. Cette différence est due au fait que les personnes résidant à l’étranger ont en moyenne accumulé moins de droits à la retraite dans les régimes français, car une partie de leur carrière professionnelle a pu se dérouler à l’étranger. Depuis 2010, la pension brute a augmenté d’environ 5%, en plus de l’inflation.
Le niveau de vie d’un retraité est en moyenne supérieur de 7% à celui du reste de la population.
Le taux de pauvreté des retraités est de 7%, bien moindre que celui du reste de la population (14%) ou des jeunes (20%).
Toutefois, ces chiffres ne signifient pas que tous les retraités sont dans une situation satisfaisante. Il existe une précarité et un isolement chez les personnes âgées, accentués par les enjeux de perte d’autonomie.
« Le système des retraites aujourd’hui n’assure plus la solidarité entre les générations »
FAUX !
Le système des retraites est basé sur une solidarité intergénérationnelle, selon laquelle les actifs d’aujourd’hui financent les pensions des retraités d’aujourd’hui.
Toutefois, avec l’allongement des durées d’étude et les difficultés d’insertion dans le marché du travail, les nouveaux actifs auront des carrières différentes. Le défi pour notre système de retraite est de tenir compte de ces évolutions de la société et de l’emploi et de garantir que la solidarité se poursuive en faveur des générations futures.
« Une retraite obligatoire, cela ne sert à rien »
FAUX !
En France, le système de retraite est obligatoire.
Les cotisations pour la retraite sont obligatoirement dues et en contrepartie tous les actifs sont couverts par une assurance vieillesse. Nul ne peut s’y soustraire. C’est un des fondements du système par répartition : il est nécessaire que tous y contribuent pour assurer l’équilibre du système.
Le caractère obligatoire est également au cœur de la solidarité de notre modèle social, afin que chacun, quel que soit son parcours de vie, puisse vivre dignement au moment de sa retraite.
« Les fonctionnaires sont bien mieux traités que les salariés du privé »
FAUX !
La pension des fonctionnaires est calculée sur le dernier traitement qu’ils ont perçu (à la condition qu’ils aient perçu le même traitement pendant 6 mois) mais leurs primes, soit en moyenne 20% de leur rémunération, ne sont pas prises en compte.
Les salariés du secteur privé ont eux une retraite calculée sur leur salaire annuel moyen des 25 meilleures années de leur carrière mais les primes sont prises en compte. De plus, ils ont aussi une retraite complémentaire à l’ARRCO et parfois à l’AGIRC qui est calculée en points et qui représente entre 30% et 60% de leur retraite. À l’inverse, la retraite complémentaire des fonctionnaires (RAFP) est une retraite en capital, versée en une fois.
Au final, le taux de remplacement, soit le niveau de retraite rapporté au dernier salaire est, en moyenne, quasiment équivalent entre le régime général et les régimes de la fonction publique. Il représente, entre 70 et 75% (75% pour un salarié non cadre du secteur privé / 68% pour un agent de catégorie B de la fonction publique).