Direction générale de lurbanisme, de lhabitat et de la construction
Habitat construction
Caisse de garantie
du logement locatif social
Délibération no 2005-07 du 16 février 2005 du conseil dadministration de la Caisse de garantie du logement locatif social approuvant la note sur la procédure daide de la CGLLS aux organismes en difficulté
NOR : SOCU0510336X
(Texte non paru au Journal officiel)
Le conseil dadministration,
Vu larticle L. 452-1 du code de la construction et de lhabitation, aux termes duquel la CGLLS « contribue, notamment par des concours financiers, à la prévention des difficultés financières... des organismes dhabitations à loyer modéré et des sociétés déconomie mixte » ;
Vu larticle R. 452-10-10 du code de la construction et de lhabitation ;
Vu la note sur la réforme de la procédure daide adoptée par le conseil dadministration du 11 décembre 2001 ;
Vu la note sur la procédure daide en date du 9 février 2005,
Délibère :
Article 1er
La note sur la procédure daide de la CGLLS aux organismes en difficulté est approuvée.
Elle est annexée, avec ses quatre annexes, à la présente délibération.
Article 2
Le directeur général est chargé de lapplication de la présente délibération.
Article 3
La note approuvée au conseil du 11 décembre 2001 est abrogée.
Article 4
La présente délibération, y compris la note annexée, et ses annexes, sera publiée conformément aux règles établies par la délibération 2003-26 du 9 juillet 2003 portant sur le mode de publication des actes définis à larticle 4 du décret no 79-834 du 22 septembre 1979.
Fait à Paris, le 2 mars 2005.
Le président du conseil dadministration, J.-P. Caroff |
PROCÉDURE DAIDE AUX ORGANISMES
DE LOGEMENT SOCIAL EN DIFFICULTÉ
1. La préinscription en procédure
1.1. Eligibilité : les organismes qui cotisent à la CGLLS.
1.2. Les « organismes agréés au titre de la loi du 31 mai 1990 » ne sont pas éligibles en tant que tels à la procédure daide. Toutefois, pour favoriser le maintien du caractère social du patrimoine locatif de telles structures, la CGLLS peut octroyer des aides financières à des organismes dHLM ou des SEM pour la reprise de ce patrimoine, dans le cadre dun protocole CGLLS. Le directeur général, sur avis conforme du comité des aides, est chargé de déterminer les modalités de reprise de ce patrimoine.
1.3. La demande de lorganisme (lettre du président, du directeur général ou du président du directoire à sa fédération, avec copie pour information au directeur général de la CGLLS) confirmée par une délibération du conseil dadministration et un dossier de motivation est présentée, dans les meilleurs délais et au plus tard, dans le délai de deux mois, par la fédération professionnelle concernée au directeur général de la CGLLS.
1.4. La demande nécessite la confection dun dossier par lorganisme comprenant une note de présentation sur sa situation actuelle (avec les derniers comptes disponibles), ses difficultés et les motifs qui lamènent à demander une inscription en procédure daide. Lorsquun organisme a déjà fait lobjet dune procédure daide dans le passé, la note contient également une analyse des causes de léchec du plan précédent, établie sous sa propre responsabilité.
1.5. La présentation du dossier par la fédération est formalisée par un courrier au directeur général de la CGLLS. Elle peut également comporter un avis motivé sur la demande et précise en particulier si lorganisme nest pas adhérent à la fédération.
1.6. Les organismes non adhérents peuvent également adresser leur demande, directement à la CGLLS.
1.7. Le directeur général prend acte de cette demande, la notifie à lorganisme et déclenche la phase dexamen du dossier dinscription, copie de la lettre adressée par le directeur général à lorganisme est communiquée au comité des aides.
2. Laccord pour lentrée en procédure
2.1. Le directeur général, après avis conforme du comité des aides, dispose au maximum de quatre mois à compter de la présentation de la demande de lorganisme, comprenant la délibération de son conseil dadministration, pour décider de lentrée définitive de lorganisme en procédure. Si la décision est une décision de refus, elle est prise sur avis conforme du comité des aides.
2.2. Pour un organisme ayant déjà fait lobjet dune procédure daide dans le passé, la décision est prise par le conseil dadministration.
Lentrée en procédure implique que lensemble des partenaires mettent en commun la totalité des documents, analyses et études en leur possession concernant lorganisme, ce qui entraîne la levée des éventuelles règles de confidentialité. Les partenaires sont tenus en revanche à une stricte confidentialité à légard des tiers au cours de la procédure.
2.3. La décision de la CGLLS est fondée sur lexamen du dossier de lorganisme et obligatoirement de rapports de la MIILOS et des dispositifs fédéraux de prévention et dautocontrôle concerné de niveau 2 (pour les organismes adhérents) datant de moins dun an. Si ces études nexistent pas, un délai maximum de quatre mois est donné pour les réaliser. Elles permettent de confronter les analyses sur la situation financière de lorganisme, telle quelle résulte de létude du dernier compte approuvé ainsi que des tendances financières à cinq ans. Dans linstruction du dossier, le directeur général associe lensemble des partenaires concernés, notamment la fédération concernée.
2.4. Une convention sera élaborée entre la CGLLS et lEtat sur les conditions dintervention de la MIILOS.
2.5. Le directeur général de la CGLLS peut également diligenter des audits externes et toute étude extérieure, à tout moment de la procédure, sur toute question quil juge utile. Il en informe le prochain comité des aides.
2.6. La CGLLS considère que le prévisionnel à cinq ans dits « Fil de leau » est le document de base à établir pour apprécier les évolutions financières en labsence de toute intervention et construire le cas échéant un plan de redressement. Le « Fil de leau » est établi selon les éléments suivants :
2.6.a Seules les opérations dinvestissements dont lordre de service a été donné, ou le financement obtenu, sont prises en compte, ainsi que les prévisions de grosses réparations.
2.6.b Pour les dépenses de maintenance, la moyenne des trois derniers exercices connus est retenue. Si un plan stratégique de patrimoine a été adopté par le conseil dadministration de lorganisme, un scénario des besoins de maintenance est retenu.
2.6.c Pour le niveau des pertes pour impayés et vacance, les hypothèses sont établies au cas par cas.
2.6.d Pour les autres agrégats de charges (personnel, frais de gestion...), une actualisation de la dernière année connue est réalisée.
2.6.e Pour les taux de loyers, il est retenu (sauf exception : marché local détendu, politique de loyers spécifique), lévolution prévisionnelle de lICC (cf. ci-après).
2.7. Le directeur général de la CGLLS définit chaque année, après la publication de la loi de finances initiale, les hypothèses macro-économiques (notamment lévolution de lindice des prix à la consommation et de lindice du coût de la construction) qui devront être retenues pour lélaboration des projections à moyen terme.
2.8. Après examen des différents rapports, des audits éventuels et consultation des partenaires concernés, il retient une analyse financière et un « Fil de leau ». Seront joints à chaque dossier les retraitements effectués ainsi que la grille de passage entre la notion de potentiel financier et de fonds de roulement net global ou tout autre concept utilisé.
Lannexe méthodologique jointe au présent document (annexe I) précise les concepts et les méthodes utilisés pour ces analyses.
2.9. Le directeur général statuant au vu dune note de synthèse sur la situation de lorganisme et ses perspectives (comprenant en particulier, si dautres activités que le locatif social sont développées par lorganisme, une estimation de leur part dans le déséquilibre constaté) décide ou non de linscription en procédure. Le directeur général statue sur avis du comité des aides si la décision est favorable. Il statue sur avis conforme dans le cas contraire. Il notifie sa décision à lorganisme.
3. Linstruction du dossier et lélaboration
du plan de redressement
3.1. Généralités.
3.1.1. Linstruction du dossier et lélaboration du plan de redressement doivent faire lobjet dun calendrier prévisionnel tenant compte du contexte et de lenvironnement de lorganisme. Le directeur général conduit cette étape en y associant lensemble des partenaires concernés, notamment la fédération concernée.
3.1.2. La durée dun plan de redressement est de cinq ans mais une mise en perspective à dix ans est réalisée.
Le conseil dadministration peut fixer exceptionnellement une durée supérieure à cinq ans.
3.1.3. Son objectif est de rétablir un fonctionnement durable et autonome de lorganisme conformément à son objet social.
Le rétablissement de léquilibre dexploitation avant la fin du plan de cinq ans constitue lobjectif premier, la remise à niveau du bilan nayant de pérennité que si cet équilibre est assuré de manière durable.
Dans cette perspective, lobjectif en fin de plan pour la marge dautofinancement (cf. annexe I) doit être replacé dans la tendance à dix ans de léquilibre dexploitation et adapté à lactivité prévue, notamment de construction, de lorganisme. Le chiffre de 2 % de lensemble des loyers quittancés représente un minimum absolu.
3.1.4. Cependant, le rétablissement financier de lorganisme na de sens que si son patrimoine permet dassurer un service normal aux locataires et de répondre aux besoins du marché local de lhabitat. Une analyse de la situation patrimoniale est donc systématiquement réalisée. Elle est effectuée par lorganisme sur la base dun plan stratégique de patrimoine élaboré conformément à la circulaire no 2002-37 de 05-2002 du secrétaire dEtat au logement sur lélaboration des plans stratégiques de patrimoine, et adopté par le conseil dadministration de lorganisme. Elle est complétée, le cas échéant, par les dispositions de la convention signée avec lANRU, lorsque cette convention prévoit des mesures sur le patrimoine de lorganisme.
Les mesures patrimoniales (réhabilitation, démolition, reconstruction, niveau des dépenses de maintenance) sont parfois essentielles, en particulier afin de réduire la vacance et assurer une attractivité suffisante des logements. En investissement, ces opérations doivent assurer un équilibre compatible avec les objectifs du plan de redressement cela signifie quau-delà des subventions dEtat ou/et de lANRU, des fonds propres peuvent être nécessaires qui viendront creuser le déficit de potentiel financier (cf. annexe I) que lorganisme et lensemble des partenaires auront à combler. Les besoins seront évalués en tenant compte des aides de droit commun qui devront être mobilisées simultanément.
Cette réflexion sur la politique patrimoniale de lorganisme doit être menée en tenant compte de la situation économique locale et de celle du marché du logement. Elles pourront faire lobjet de notes spécifiques.
3.1.5. En complément des effets des mesures patrimoniales et des aides externes, le retour à léquilibre dexploitation bénéficie des mesures internes du bailleur.
3.2. Létude des conditions dexploitation et des mesures internes.
3.2.1. Un balayage général de lensemble des postes de lexploitation est réalisé, afin de mettre en évidence et expliciter les mesures internes possibles. Analyse de la dette : une analyse systématique de la structure de la dette, de son coût et de ses possibilités doptimisation est réalisée.
3.2.2. Pour ce qui concerne les coûts de fonctionnement, la logique retenue est celle dun maintien ou dune amélioration du service rendu à lusager. Ainsi, une réduction du personnel de proximité (gardiens en particulier) doit être examinée avec circonspection, de même, les créations dantennes locales de gestion ne peuvent être exclues.
Les coûts sont comparés aux moyennes et médianes pour des conditions de gestion et de service comparable (patrimoine concentré ou pas...).
3.2.2.1. Dépenses de personnel non récupérables, avec une étude prévisionnelle des départs en retraite certains, en distinguant les postes non récupérables des autres et les postes qui doivent être remplacés ou non. Si une régie dentretien interne importante existe, une étude particulière peut être réalisée sur sa stratégie, son mode de fonctionnement et sa valorisation tant interne quauprès des locataires (travaux locatifs). Parallèlement, il est vérifié que lensemble des charges récupérables le sont effectivement. Lévolution des effectifs sapprécie en tenant compte des lacunes éventuelles existant dans lencadrement de lorganisme. Les spécificités de la fonction publique territoriale sont également intégrées dans lanalyse (annexe II).
3.2.2.2. Les coûts de gestion hors personnel (assurances, informatique, communication...) sont également étudiés précisément.
3.2.2.3. La taxe foncière sur les propriétés bâties est étudiée sous langle du nombre de logements imposés, du montant par logement imposé (niveau des taux dimposition et des bases) et il est demandé à lorganisme la validation précise de ces éléments. Par ailleurs, les possibilités de dégrèvements (pour vacance structurelle par exemple) sont analysées.
3.2.2.4. Les dépenses de maintenance (entretien courant, gros entretien, grosses réparations) constituent une dimension importante du plan de redressement. Elles ne peuvent être dissociées de la politique patrimoniale générale intégrant également les investissements en réhabilitation et les éventuelles démolitions-reconstructions.
Des hypothèses dévolution de la vacance sont faites en relation avec cette politique patrimoniale (cf. ci-après Vacance).
Il est demandé à lorganisme de définir une politique patrimoniale à moyen terme validée par la DDE. Cette validation concerne non seulement les coûts et le choix des immeubles mais également les financements et le niveau des taux de loyer dans la logique qui a été développée ci-dessus (après imputation des subventions de droit commun, nécessité dun équilibre financier strict donc éventualité dinjecter des fonds propres). La CDC valide également léquilibre financier des opérations.
Pour ce qui concerne le gros entretien et les grosses réparations (GE-GR), le programme à moyen terme est classé en trois catégories :
- travaux relatifs à la sécurité des biens et des personnes ;
- travaux relatifs au clos et au couvert ;
- autres travaux susceptibles daméliorer lattractivité du patrimoine.
Les deux premières catégories sont toujours prises en compte dans le plan de redressement, la troisième donne lieu à débat, compte tenu notamment du poids financier des deux premières catégories.
3.2.2.5. Le coût des impayés : la procédure de recouvrement mise en oeuvre par lorganisme est analysée en détail, en particulier si le coût des impayés constitue un problème. Dans le cas doffices bénéficiant de la comptabilité publique, la signature (ou son actualisation si elle existe) dune charte de partenariat entre lordonnateur et le comptable est demandée.
Des objectifs portant sur la limitation des pertes définitives sont fixés sur les cinq ans du plan de redressement.
3.2.2.6. Le coût de la vacance : la vacance constitue le symptôme essentiel dune inadaptation et dun manque dattractivité du patrimoine. Les actions envisagées peuvent être de divers ordres :
- meilleure mobilisation interne du personnel afin de passer dune logique dattribution à une logique de location ;
- amélioration du service de proximité rendu aux locataires ;
- plan de patrimoine comportant un renforcement de la maintenance mais également des interventions lourdes sur le bâti : réhabilitation, changement dusage, démolition...
Lensemble des mesures envisagées se traduit par des objectifs dévolution du taux de pertes de loyers qui distingueront leffet des démolitions et les gains attendus des autres mesures.
3.2.2.7. Les loyers : il est demandé un état par groupes de logement, des taux de loyers pratiqués, des taux maximum réglementaires et de la valorisation de lécart. Compte tenu de ses contraintes locales, lorganisme définira une politique de taux de loyers à moyen terme validée par lensemble des partenaires (en particulier DDE).
3.2.2.8. Les ventes et cessions dactifs : il est également étudié les possibilités de cessions dactifs (par exemple vente de logements aux locataires) avec leur impact global en termes de potentiel financier mais aussi dexploitation (pertes de loyers, réduction de certaines charges dexploitation comme la TFPB...).
3.2.3. Une simulation reprenant lensemble des mesures internes est réalisée. Si elle naboutit pas à un équilibre satisfaisant de lexploitation, dautres mesures sont étudiées, en particulier leffet dun désendettement de lorganisme.
Le déficit de potentiel financier après prise en compte des mesures internes doit normalement être comblé par des aides externes sauf cas particulier, notamment si la provision pour grosses réparations apparaît importante au regard de létat du patrimoine et de ses besoins à lissue du plan.
3.3. La prise en compte des mesures internes :
Les mesures internes comptabilisées dans le cadre du protocole sont les suivantes :
- gain sur les coûts de personnel ;
- gain sur les coûts de gestion ;
- hausse de loyers par-delà lICC et non absorbées par les annuités de prêts à la réhabilitation ;
- gain sur les impayés ;
- gain sur la vacance hors effets mécaniques des démolitions ;
- effet net des cessions dactifs ;
- et toute mesure que la CGLLS jugera susceptible daméliorer durablement la situation financière de lorganisme. Ces mesures doivent être appréciées dans leur impact à court terme mais aussi à plus long terme pour ne pas reporter les difficultés dans le temps.
Limpact global de ces mesures sur la durée du plan devra être garanti dans une clause du protocole par les partenaires signataires siégeant au Conseil dAdministration de lorganisme.
Cette garantie jouera si en fin de plan, limpact réel des mesures internes est inférieur à limpact prévu dans le protocole et si la situation nest pas rétablie conformément au plan. Un avenant au protocole en définira alors les modalités.
3.4. Les modalités relatives aux aides externes :
3.4.1. La CGLLS intervient sous forme de subventions et de prêts (avec ou sans différé). Les conditions du prêt (taux dintérêt) et durée maximale sont fixées périodiquement par le conseil dadministration de même que léquivalence du prêt en subvention.
3.4.2. Les partenaires locaux interviennent sous forme dapports gratuits (subventions, augmentation de capital...), de reprises dactif (leffet net de la cession nest alors pas valorisé comme mesure interne pour éviter un double compte), de prises en charges de dépenses ou de prêts (CIL...).... Il est admis léquivalence pour les collectivités locales, entre subvention dinvestissement et subvention déquilibre à lexploitation.
3.4.3. La part de la CGLLS représente au maximum un tiers de la somme du déficit de potentiel financier (après mesures internes) quelle souhaite voir combler et de la valorisation des mesures considérées comme participant aux efforts internes de lorganisme. Ainsi, elle représente au maximum un tiers des apports (mesures internes + apports externes y compris CGLLS). (cf. annexe III).
Il est tenu compte également de limportance et de la célérité des mesures de redressement prises par lorganisme avant sa demande dinscription. Dans cette perspective, les partenaires de la CGLLS indiqueront les différentes démarches et études quils ont réalisées auprès de lorganisme avant sa demande. En fonction de ces éléments, la part daide de la CGLLS pourra être minorée
3.4.4. Léchéancier de versement des aides de la CGLLS tient compte de celui des autres participants au plan de redressement.
3.5. Ladoption du plan de redressement.
3.5.1. Le projet de plan de redressement est présenté par le directeur général au comité des aides sous forme dune note de synthèse (demande dun mandat de négociation). Il est fait état tout au long de la procédure de létat davancement du dossier et des difficultés éventuelles dans les négociations. Il est demandé les avis ad hoc le cas échéant.
La note de synthèse contient :
- un historique sur les causes de la situation actuelle de lorganisme ;
- un descriptif du contexte extérieur, patrimonial et économique de lorganisme ainsi que tout autre élément participant à la compréhension de cette situation ;
- un rappel des différentes études et audits éventuels qui ont été menés dans le cadre du dossier dinstruction ainsi que de leurs conclusions ;
- une analyse de la situation financière de lorganisme et de ses perspectives, se basant sur une projection hors aides externes intégrant les mesures patrimoniales retenues ;
- les hypothèses économiques sur lesquelles reposent les comptes prévisionnels ;
- les mesures correctives internes envisagées et les propositions daides externes ;
- le cas échéant, les analyses juridiques selon la nature des dossiers ;
- une proposition daide maximale susceptible dêtre apportée par la CGLLS, permettant dassurer le bouclage financier du plan de redressement avec, en regard, les aides négociées avec les partenaires (collectivités de rattachement, actionnaire de référence) ;
- la durée du plan de redressement, avec, si elle dépasse cinq ans, les motifs de ce dépassement.
3.5.2. Le directeur général dispose dune délégation du conseil dadministration pour accorder des aides après avis conforme du comité des aides, dans les conditions et limites fixées par le même conseil. Au-delà, le mandat de négociation est présenté au conseil dadministration par le directeur général après avis du comité des aides. Après avis conforme du comité des aides ou décision du conseil dadministration sur le mandat de négociation, un protocole de redressement définissant pendant la période du plan, les engagements des différents partenaires est élaboré par le directeur général. Le protocole est signé par le directeur général après avis conforme du comité des aides.
3.5.3. Le protocole comprend deux parties :
a) Un préambule au protocole qui contient :
- un historique sur les causes de la situation actuelle de lorganisme ;
- un descriptif du contexte extérieur, patrimonial et économique de lorganisme ainsi que tout autre élément participant à la compréhension de cette situation ;
- un rappel des différentes études et audits éventuels qui ont été menés dans le cadre du dossier dinstruction ainsi que de leurs conclusions ;
- une analyse de la situation financière de lorganisme et de ses perspectives, se basant sur une projection hors aides externes intégrant les mesures patrimoniales retenues ;
- les hypothèses économiques sur lesquelles reposent les comptes prévisionnels ;
- les mesures correctives internes envisagées et les propositions daides externes.
Compte tenu de ces éléments un tableau emplois/ressources met en regard les besoins financiers du protocole avec les apports des partenaires, y compris ceux de la CGLLS (annexe III).
Dans la colonne emplois, apparaît le déficit de potentiel financier à combler, complété éventuellement par les besoins en fonds gratuits liés aux investissements au titre des mesures patrimoniales et au désendettement.
Dans la colonne ressources, sont chiffrés les mesures internes et les apports externes des partenaires (collectivités, actionnaires, CGLLS). Il est à noter que la reprise de PGR figure en réduction des emplois et non en ressources.
b) Les engagements contractuels des différents partenaires :
- ces engagements sont chiffrés annuellement et sont suffisamment détaillés pour permettre un suivi précis de leur réalisation pendant toute la durée du plan. La bonne exécution des mesures internes retenues fera lobjet dun suivi particulièrement attentif ;
- le suivi des objectifs chiffrés que lorganisme sengage à atteindre (loyers, autres produits, masse salariale, montant dimpayés) doit permettre une appréciation globale de la réussite du plan de redressement ;
- les protocoles contiennent la clause type suivante « Lorganisme sengage à faire évoluer en valeur la masse des loyers des logements (hors effet des démolitions, des ventes, des opérations de construction, dacquisition et de réhabilitation) au minimum à x % et dans la limite des loyers plafonds de chaque programme et de ce que permet la réglementation » ;
- les protocoles précisent la définition de léquilibre financier des programmes dinvestissement (cf. 3.1.4). Lorsque le protocole exige un équilibre financier strict des programmes dinvestissement, celui-ci est ainsi défini : « Pour chacune des années dexploitation de lopération, les produits dexploitation (loyers principaux et annexes) doivent être au moins égaux aux charges (annuités financières, frais de personnel et coût de fonctionnement, maintenance et entretien, taxe foncière, pertes pour vacance et impayés) » ;
- les engagements des collectivités locales feront référence aux délibérations à caractère réglementaire applicables en lespèce et qui seront annexés au protocole. Sont exclus des protocoles les clauses conditionnant lengagement dune collectivité territoriale au vote de la Commission compétente sur chaque dossier concerné ;
- les protocoles devront comporter lobligation pour la collectivité locale de rattachement de lorganisme, de garantir les prêts permettant de financer les opérations prévues dans le protocole ;
- ne pourront pas figurer dans les protocoles des clauses dannulation des dettes des services publics (distribution deau potable, chauffage urbain), car elles sont illégales ;
- avant toute opération de croissance externe ou de prise de participation non prévue au plan de redressement, lorganisme devra solliciter laccord de la CGLLS. Si lorganisme passe outre au refus, il rembourse à la CGLLS la subvention versée à due concurrence.
3.5.4. Le directeur général informe au moins annuellement le conseil dadministration de létat davancement et dinstruction des dossiers, des éventuels points de blocage ainsi que des délais prévisibles de traitement.
4. Le suivi des plans de redressement
4.1. Les demandes de financement dopérations dinvestissement.
Ces demandes, adressées par lorganisme auprès de la CGLLS dans le cadre et au cours de lexécution du protocole, ont pour objet de sassurer que lorganisme respecte bien ses engagements en terme dinvestissements patrimoniaux et notamment les règles déquilibre dexploitation et le maximum des fonds propres à investir.
Ces demandes sont traitées dans le cadre de la note présentée par le comité des aides du 6 juin 2003 (annexe IV), préalablement négociée avec la CDC. La CGLLS informe la CDC de sa position sur de telles demandes.
Ces demandes ne peuvent avoir pour objet de modifier le montant maximal de laide accordée par la CGLLS dans le cadre du protocole.
4.2. Le directeur général procède tous les ans à lexamen du déroulement du plan de redressement à partir du suivi réalisé par lorganisme et validé par le Préfet, mais également des analyses susceptibles dêtre effectuées à sa demande par les partenaires de la CGLLS (en particulier MIILOS et dispositifs fédéraux de prévention et dautocontrôle). Il en informe le comité des aides, notamment lorsque après sêtre assuré du respect des engagements pris dans le cadre de ce plan, il est amené à décider du versement des aides prévues au plan.
Lorsquil lestime nécessaire, et dans tous les cas où lexécution du plan de redressement présente une difficulté le conduisant à envisager un non versement des aides, il saisit pour avis le comité des aides.
4.3. Un canevas de rapport dexécution sera mis au point pour faciliter ce suivi. Les éléments danalyse et dinformation résultant des réunions ad hoc seront présentés dans une fiche de suivi annuelle. Une attention particulière sera portée au respect des mesures internes. Lorganisme devra fournir une évaluation précise de la réalité des mesures internes, calculer et expliciter les écarts, et indiquer les possibilités ou non dun rattrapage global de ces mesures par rapport aux prévisions.
4.4. En cours dexécution, le directeur général peut être amené à écrire à lorganisme afin de lui faire part des éventuels écarts constatés avec le plan de redressement et des conséquences qui pourraient en résulter (en particulier la mise en jeu de la garantie prévue au 3.3). Une lettre de clôture sera systématiquement envoyée à lorganisme en fin de plan.
5. Instruction des demandes davenant
et des demandes de nouveau protocole
Un organisme bénéficiant ou ayant bénéficié dune aide de la CGLLS du fait de ses difficultés financières, dans le cadre dun protocole signé avec elle, peut demander, dans les mêmes conditions que pour lentrée en procédure, à négocier un avenant à ce protocole ou un nouveau protocole sil apporte la preuve dune évolution défavorable de son plan de redressement suffisamment grave pour empêcher le redressement de sa situation financière sans nouveau soutien. Linsuffisance durable des fonds propres nécessaire pour entretenir le patrimoine peut suffire pour apporter cette preuve.
La durée dun avenant ou dun nouveau protocole peut être inférieure à cinq ans.
Dans lun ou lautre cas, la négociation engagée avec lorganisme ainsi que la convention qui la clôture abordent la question de lévolution de lorganisme (réorganisation, restructuration). Si nécessaire, la commission de réorganisation est consultée.
5.1. Les avenants ont pour objet de modifier certaines clauses du protocole initial. La demande davenant est formulée avant lachèvement de ce protocole. Cet achèvement se concrétise par lenvoi par la CGLLS de la lettre de clôture du protocole.
Lavenant a pour objectif :
- de prendre en compte des évènements largement extérieurs à lorganisme, intervenus depuis la signature du protocole (par exemple lélaboration dun projet urbain) ;
- de prendre des mesures correctives si le plan de redressement ne sexécute pas comme prévu, (notamment maîtrise des coûts fixes, des impayés ou de la vacance) ;
- de prolonger la durée du protocole pour permettre à lorganisme dachever pleinement son redressement.
Un ou plusieurs de ces objectifs peuvent être recherchés dans lavenant.
a) Elaboration des avenants :
Le projet davenant au plan de redressement est présenté au comité des aides par le directeur général de la CGLLS sous forme dune note de synthèse (demande dun mandat de négociation). Le directeur général dispose dune délégation du conseil dadministration de la CGLLS pour accorder des aides, dans les conditions et limites fixées par le conseil dadministration et les règles applicables en lespèce. Dès lors que la demande davenant a pour objet dobtenir de la CGLLS une aide supplémentaire à celle fixée dans le protocole initial, quelque soit son montant, elle doit être examinée en conseil dadministration. Le mandat de négociation est alors présenté par le directeur général, après avis du comité des aides, au conseil dadministration.
Après avis conforme du comité des aides ou décision du conseil dadministration sur le mandat de négociation, le directeur général élabore un avenant au protocole de redressement définissant pendant la période de lavenant les engagements des différents partenaires.
b) Lavenant comprend deux parties :
- en préambule, lavenant au protocole contient :
- un historique sur les causes de la situation actuelle de lorganisme ;
- un descriptif du contexte extérieur, patrimonial et économique de lorganisme ainsi que tout autre élément participant à la compréhension de cette situation ;
- un rappel des différentes études et audits éventuels qui ont été menés dans le cadre du dossier dinstruction ainsi que de leurs conclusions ;
- une analyse de la mise en oeuvre du premier plan ainsi que des difficultés rencontrées et des raisons de la demande davenant ;
- une analyse de la situation financière de lorganisme et de ses perspectives, se basant sur une projection hors aides externes intégrant les mesures patrimoniales retenues ;
- les hypothèses économiques sur lesquelles reposent les comptes prévisionnels ;
- les mesures correctives internes envisagées et les propositions daides externes.
Compte tenu de ces éléments un tableau emplois/ressources met en regard les besoins financiers du protocole avec les apports des partenaires, y compris ceux de la CGLLS (annexe III).
Dans la colonne emplois apparaît le déficit de potentiel financier à combler, complété éventuellement par les besoins en fonds gratuits liés aux investissements au titre des mesures patrimoniales et au désendettement.
Dans la colonne ressources sont chiffrés les mesures internes et les apports externes des partenaires (collectivités, actionnaires, CGLLS). Il est à noter que la reprise de PGR figure en réduction des emplois et non en ressources.
- la deuxième partie de lavenant définit les engagements contractuels des différents partenaires. Ces engagements sont chiffrés annuellement et sont suffisamment détaillés pour permettre un suivi précis de leur réalisation pendant toute la durée du plan. La bonne exécution des mesures internes retenues sera particulièrement contrôlée.
Les autres dispositions figurant au § 3.5.3 b) sappliquent aux avenants.
c) Validation des avenants :
Le projet davenant arrêté par le directeur général, est transmis à touts les partenaires concernés pour avis. Le projet davenant initial est alors modifié en tenant compte des remarques que les différents partenaires ont transmis par écrit au directeur général. Tout au long de cette concertation il est fait état de lavancement du dossier et des éventuelles difficultés rencontrées. Le cas échéant, il est demandé au comité des aides son avis.
Lavenant au protocole de redressement est alors validé par le directeur général après avis conforme du comité des aides.
5.2. Les demandes de nouveau protocole sont transmises à la CGLLS par la fédération après envoi de la lettre de clôture du protocole précédent.
Lexamen de la demande est de la compétence du conseil dadministration. Elle est instruite comme la demande de première entrée en procédure.
La demande de nouveau protocole peut avoir pour objet :
- la prolongation du protocole pour conforter une situation ;
- un nouveau protocole portant sur de nouveaux objectifs.
Le conseil dadministration examine, à cet effet, comment accompagner au mieux les opérateurs dans la voie dun redressement totalement pérenne de façon à faciliter un retour vers une pleine autonomie.
ANNEXE I
MINISTÈRE DES TRANSPORTS,
MINISTÈRE DE LÉCONOMIE,
DE LÉQUIPEMENT,
DES FINANCES
DU TOURISME ET DE LA MER
ET DE LINDUSTRIE
MISSION INTERMINISTÉRIELLE DINSPECTION
DU LOGEMENT SOCIAL
Le FRNG à terminaison des opérations
Lobjectif est de déterminer le FRNG à terminaison des opérations, cest-à-dire les ressources longues (à long terme) dégagées par un organisme HLM à la clôture dun exercice donné :
Lapproche repose donc totalement sur lanalyse du haut de bilan (ressources et emplois stables).
Il sagit dune méthode classique consistant à utiliser un concept reconnu dans la terminologie comptable normalisée : le fonds de roulement net global (FRNG) (fiche technique jointe en annexe).
La MIILOS a choisi la solution de partir de ce concept reconnu et de ladapter à la spécificité HLM, en tenant compte de lexistence des « opérations à terminaison », cest-à-dire en tenant compte des recettes et des dépenses prévues, non comptabilisées à la clôture de lexercice et relatives aux opérations en cours concernant les immeubles locatifs.
La MIILOS utilise le FRNG tel quil ressort du bilan puis, pour déterminer le FRNG à terminaison, elle utilise les fiches de situation financière et comptable (à la condition quelles soient bien tenues et cohérentes avec le bilan), afin de déterminer le besoin ou lexcédent global de financement, lequel correspond à la différence algébrique entre les dépenses dimmobilisations qui restent à régler ou à comptabiliser et les financements extérieurs restant à encaisser (cest surtout le cas des emprunts) ou à obtenir, voire simplement probables.
Ce travail, opéré par la MIILOS, ne devrait pas être à lorigine dun écart avec le dispositif dautocontrôle.
Les écarts éventuels peuvent avoir deux origines :
- les amortissements courus non échus conservés en ressources stables par la MIILOS ;
- les retraitements extracomptables opérés à partir dune analyse plus ou moins fine faite sur certains postes comptables du haut de bilan.
La MIILOS, en raison de la nature même de ses missions, effectue dune manière générale très peu de retraitements.
Sur le plan méthodologique, il est en effet toujours possible de faire des retraitements extracomptables (par exemple « descendre » un montant vers les ressources de court terme du bas de bilan ou en reclasser un autre du financement locatif vers le financement en fonds propres) mais chaque retraitement, sauf erreur ou anomalie flagrante commise de bonne ou de mauvaise foi par lorganisme contrôlé, est alors affaire danalyse et peut donc parfaitement se discuter, voire être contesté par les parties prenantes.
Cest en particulier le cas de tous les retraitements qui portent sur lappréciation du principe de prudence (provisions) ainsi que sur la « frontière » entre le court et le long terme qui relève du pouvoir individuel dappréciation.
Ainsi, à titre dexemples :
- le retraitement comptable peut conduire à éliminer certaines provisions pour risques et charges (indemnité de licenciement éventuellement à payer) ou à compléter des provisions pour dépréciation (créances douteuses) ;
- selon laffectation définitive des terrains (soit stocks, soit immobilisations), il peut affecter corrélativement les provisions éventuelles correspondantes en haut ou en bas de bilan.
Fiche technique sur le fonds de roulement net global (FRNG)
à terminaison des opérations
Définition :
Le FRNG à terminaison correspond à la somme algébrique des éléments suivants :
Ressources stables nettes
+ capital (ou apports) y compris écarts de réévaluation
comptes 101, 102, 103, 104, 105
+ réserves
compte 106
+ report à nouveau
compte 11
+ résultat de lexercice
compte 12
+ subventions dinvestissement nettes
compte 13
+ provisions réglementées
compte 14
+ provisions pour risques et charges
compte 15
+ emprunts et dettes financières à LT
comptes 16
(hors ICNE et hors concours bancaires)
sauf 16881 et 16882 et comptes 17 sauf 1718, 1748, 1788
Déduire la valeur nette de
- immobilisations dexploi-tation (incorporelles etcorporelles)
comptes 20, 21, 23
- immobilisations financières
comptes 26, 27 comptes 481
- autres actifs immobilisés (charges à répartir dont charges différées sur intérêts compensateurs)
y compris 4813
- primes de remboursement des obligations i
compte 169
Total FRNG
Ajouter
+ reste à comptabiliser sur les recettes prévues dûment attestées
- reste à comptabiliser sur les dépenses prévues
Total : FRNG à terminaison des opérations
Logique de lautofinancement net HLM
Lanalyse comptable et financière des entreprises à but purement lucratif utilise parmi ses critères de rentabilité la capacité dautofinancement définie par le plan comptable général (CAFPCG).
Celle-ci peut se définir comme lensemble des flux financiers relatifs au cycle dexploitation. Elle correspond à ce qui restera à la disposition de lentreprise une fois que celle-ci aura encaissé tous ses produits encaissables, et décaissé toutes ses charges à décaisser.
Lanalyse comptable et financière des organismes de logement social (SA dHLM, OPHLM, OPAC) sappuie principalement sur le critère de lautofinancement net. Celui-ci se définit comme une capacité dautofinancement après remboursement ; des annuités demprunts en capital (hors remboursements anticipés) et prise en compte des intérêts compensateurs payés.
Une entreprise à but purement lucratif a vocation à rechercher le dégagement maximum de ses ressources propres dans au moins deux objectifs :
- la rémunération des capitaux investis ;
- le financement des investissements nouveaux.
I. - RÉMUNÉRATION DES CAPITAUX INVESTIS
Sur ce premier point, les organismes de logement social affichent leurs différences. En effet, la rémunération des capitaux investis na pas dapplication dans les établissements publics (offices publics dHLM) et elle est extrêmement limitée, pour des raisons réglementaires, dans les sociétés dHLM et dans les SEM locales.
2. Financement des investissements nouveaux
a) Modalités de financement des immobilisations
Plus importante est la différence sur ce second point car, dune manière générale, les entreprises à but lucratif ont intérêt à réduire la part de leurs investissements financés par lemprunt. Il sagit bien pour elles de dégager une capacité dautofinancement des investissements qui allégera les comptes de résultats futurs. Le « bon bilan » est donc celui dans lequel les capitaux propres sont au maximum et les emprunts au minimum.
Un bilan de cette nature permet de mesurer le niveau dindépendance financière et dattirer de nouveaux capitaux, extérieurs cette fois.
Le secteur HLM se caractérise, quant à lui, par un recours quasi-systématique à lemprunt. Cest la seule solution qui lui est offerte dans la mesure où le rôle de constructeur de logements sociaux implique un très fort besoin de financement que le seul apport des actionnaires (SA) ou collectivités (offices) ne permet pas de satisfaire. En effet, les organismes HLM, au même titre dailleurs que de nombreuses sociétés françaises, sont très largement sous-capitalisés (le capital minimum dune SA dHLM ne permet même pas le financement dun seul logement). Le recours à lendettement devient alors le « levier » permettant à lorganisme de mener à bien la politique de développement souhaitée par les pouvoirs publics.
Cependant, lendettement a un coût : la prise en compte des intérêts dans le calcul de la CAF ne fait pas abstraction de la nécessité de rembourser le capital de lemprunt (le capital et les intérêts forment un tout indissociable : les annuités demprunts).
Rembourser ce capital est en effet une condition impérative pour pouvoir renouveler le parc (construction neuve ou réhabilitation), lequel présente les mêmes caractéristiques que toute immobilisation : il se déprécie avec le temps.
Le remboursement en capital des emprunts locatifs constitue ainsi la première utilisation de la CAF (la deuxième étant la possibilité de constituer des provisions pour faire face notamment aux réparations et aux impayés). Cest ce retraitement majeur qui permet daboutir au concept dautofinancement net, qui est donc spécifique au secteur HLM.
Lautofinancement net doit encore être retraité des intérêts compensateurs payés pour pouvoir englober la totalité des flux financiers relatifs au cycle dexploitation.
b) Adéquation du niveau dautofinancement
aux besoins dinvestissement
Le financement des investissements nouveaux (correspondant à la prise en considération des besoins complémentaires de logements sociaux) ne peut être assuré dans de bonnes conditions avec les fonds propres de lorganisme que dans la mesure où le niveau de lautofinancement net (après remboursement des emprunts en capital) le permet.
Le niveau dautofinancement net se doit dêtre dautant plus élevé que le volume dinvestissement prévu ou souhaitable est important (cf. note 1) ; trois cas peuvent se présenter :
- soit lorganisme a un niveau faible dautofinancement net : cest alors insuffisant, sauf sil sagit de raisons conjoncturelles, pour assurer la pérennité de lexploitation (les amortissements et provisions nécessaires ne pourront être effectivement réalisés) ;
- soit il a un niveau moyen dautofinancement net : cest suffisant pour assurer le bon fonctionnement et la pérennité de lorganisme ;
- soit il a un niveau élevé dautofinancement net (cest dans ce cas que la différence est la plus sensible par rapport à une analyse en secteur lucratif) : cest alors un constat positif mais il ne peut toutefois être véritablement considéré comme tel que si lensemble des missions sociales et techniques (incluant leffort dentretien du parc immobilier) est parfaitement rempli et que si les fonds propres dégagés sont convenablement utilisés pour pérenniser lexploitation.
Analyse financière : les étapes
A. - Analyse du bilan (cf. graphique 1)
Lobjectif essentiel de lanalyse du bilan est de déterminer le niveau de lexcédent des ressources long terme sur les emplois de même nature, afin dévaluer la capacité de lorganisme à autofinancer de nouveaux investissements. Les étapes sont les suivantes :
1. Audit des comptes afin de vérifier la notion dimage fidèle : constatation déventuelles corrections sur fonds propres (cf. note) et détermination des fonds propres corrigés.
2. Validation des fiches financières et comptables afin de réaliser lanalyse à terminaison des opérations dinvestissement en cours et déterminer le besoin de fonds propres généré depuis lorigine par ces investissements :
Vérification de la concordance entre le bilan et les fiches :
- entre état du passif et emprunts des fiches ;
- entre subventions touchées dans les fiches et celles du bilan ;
- entre dépenses comptabilisées dans les fiches et comptes dimmobilisation du bilan.
Validation pour les opérations non soldées et en cours des dépenses restant à régler et des fonds restant à encaisser (emprunts, subventions).
Reclassement :
- des réserves foncières éventuelles entre moyen terme (pas valorisées dans les 2 à 3 ans) et court terme (cest-à-dire pouvant être portées par la trésorerie dexploitation) ;
- des opérations entre opérations lancées (OS donnés) et préliminaires.
Ces dernières ne sont pas étudiées à terminaison et sont classées en court terme (portées par la trésorerie dexploitation).
3. Calcul de lexcédent damortissement technique sur les amortissements financiers.
4. Détermination du potentiel financier.
5. Intégration des opérations de bas de bilan et recoupement avec la trésorerie réelle au 31.12. pour vérification,
B. - Analyse de lexploitation (cf. graphique 2)
Objectifs :
- déterminer la marge dautofinancement au sens HLM (cest-à-dire après remboursement du capital des emprunts), soit le surplus de trésorerie dégagée par lexploitation en excluant les éléments exceptionnels (vente dactifs, par exemple) et après corrections éventuelles des charges et des produits notamment pour respecter la règle dannualité ;
- analyser laffectation comptable de cette marge dautofinancement : progression des fonds propres (résultat), de la PGR (dotation supérieure à la reprise), de lexcédent damortissement technique sur les amortissements financiers, utilisation pour des dotations pour risques... ;
- déterminer les caractéristiques de lexploitation.
Les étapes de lanalyse sont les suivantes :
1. Vérifier le respect de lannualité et procéder éventuellement aux corrections nécessaires.
2. Constituer les principaux agrégats ;
- loyers logements ;
- autres foyers ;
- produits financiers ;
- autres produits ;
- annuité ;
- TFPB ;
- maintenance (y compris valorisation régie dentretien) ; entretien courant + GE + GR ;
- personnel non récupérable hors régie dentretien ;
- autres frais de gestion ;
- coût des impayés ;
- coût de la vacance (charges non récupérées).
3. Calculer la marge dautofinancement et les principaux ratios.
4. Reconstituer le résultat comptable.
5. Calculer les ratios relatifs aux différents agrégats en les ramenant en particulier aux loyers quittancés et au nombre de logements gérés afin de pouvoir les situer par rapport aux ratios dorganismes comparables et sinterroger sur les écarts.
Potentiel financier à la trésorerie
(Graphique 1)
Les emplois
Les ressources
Total
des
immobilisations
analysées
à terminaison
Besoin
à couvrir
par les ressources
internes
Total
des financements
à terminaison
Excédent
Amortissements
Fonds
de roulement
à long terme
à terminaison
Potentiel financier
Fonds propres
corrigés
Dépôts garantie
Provision
pour réparations
Valeurs
réalisables
Fonds
de roulement
dexploitation
Dettes
à court terme
Reste
à encaisser
Reste à régler
décalage/inv.
Décalage/inv.
Solde de trésorerie
au bilan
Fonds de roulement
à long terme
à terminaison
Fonds de roulement
dexploitation
Grille de passage
Potentiel financier au FRNG à terminaison
HYPOTHÈSE : mêmes fiches financières et comptables
Potentiel financier
+
Opérations préliminaires
+
Corrections sur fonds propres
+
ACNE (cf. note 2)
+
PGR (cf. note 3)
+
Dépôts de garantie
+
FR, NG
La régie dentretien
1. Carte didentité
Organigramme.
Nombre de salariés avec distinction ouvriers/encadrement.
Corps détat représentés.
Zone géographique couverte.
Type de travaux effectués :
- internes aux logements et/ou externes ;
- classement comptable (entretien courant, GE, GR, éventuellement investissement) ;
- récupérables et/ou non récupérables.
Le système de contrôle de gestion :
- heures travaillées, facturables, facturées ;
- montant des investissements nécessaires au fonctionnement de la régie et amortissement annuel ;
- budget de la régie ;
- coût global de lheure facturable, de lheure facturée ;
- système tarifaire en vigueur ;
- comptabilité de stocks.
2. Valorisation de la régie dentretien
Valorisation de la masse salariale non récupérable (y compris charges sociales) des collaborateurs de la régie.
Répartition de la masse salariale entre lentretien courant, le gros entretien, les grosses réparations.
Répartition des achats non stockés de matières et fournitures entre lutilisation par la régie et le fonctionnement de lorganisme.
Idem pour les achats stockés et les variations de stocks dapprovisionnement.
Répartition des achats de la régie entre entretien courant, gros entretien et grosses réparations.
Totalisation frais de personnel et achats pour lentretien courant, le gros entretien et les grosses réparations.
ANNEXE II
LES OFFICES DE LHABITAT
Offices publics dhabitations à loyer modéré
offices publics daménagement et de construction
LA PERTE DEMPLOI
Le licenciement nexiste pas en fonction publique territoriale. II ne peut sagir que de la suppression de lemploi entraînant une perte demploi car le fonctionnaire conserve sa qualité de fonctionnaire ainsi que ses prérogatives. La suppression demploi visée aux articles 97, 97 bis et 97 ter de la loi du 26 janvier 1984 modifiée relative à la fonction publique territoriale nécessite :
- lavis du comité technique paritaire (CTP) dans lequel siège le délégué régional ou interdépartemental du Centre national de la FPT (CNFPT) quand la suppression concerne un emploi de catégorie A ou le président du centre de gestion pour les emplois de catégorie B et C ;
- si loffice ne peut pas proposer un autre emploi au fonctionnaire, ce dernier est placé en surnombre pendant un an dans létablissement ;
- après un an, le fonctionnaire est pris en charge par le CNFPT ou par le centre de gestion, loffice, en contrepartie, verse une contribution :
- pour les offices obligatoirement affiliés ou volontairement affiliés depuis trois ans au centre de gestion, elle est égale pendant les deux premières années à 150 % du montant constitué par les traitements bruts versés au fonctionnaire augmentés des cotisations sociales afférentes à ces traitements, la troisième année à 100 % de ce montant et à partir de la quatrième année à 75 % du montant ;
- pour les autres offices, pendant les deux premières années, la contribution est égale à 200 % du montant constitué par les traitements bruts versés au fonctionnaire augmentés des cotisations sociales afférentes à ces traitements, pendant la troisième année, elle est égale à 100 % du montant et à partir de la quatrième année à 75 % de ce montant.
Cette contribution cesse dêtre versée lorsque le fonctionnaire reçoit une nouvelle affectation ou lorsque, pendant la prise en charge sous lautorité du CNFPT ou du centre de gestion, il refuse trois offres demplois.
Section II
Perte demploi
Article 97 modifié par la loi no 2001-2 du 3 janvier 2001,
article 30, 2o, 3o et 4o (Journal officiel du 4 janvier 2001)
I. - Un emploi ne peut être supprimé quaprès avis du comité technique paritaire. Le délégué régional ou interdépartemental du Centre national de la fonction publique territoriale pour un emploi de catégorie A, et le président du centre de gestion, pour un emploi de catégories B et C, dans le ressort duquel se trouve la collectivité ou létablissement, sont rendus destinataires, en même temps que les représentants du comité technique paritaire, du procès-verbal de la séance du comité technique paritaire concernant la suppression de lemploi. Si la collectivité ou létablissement ne peut lui offrir un emploi correspondant à son grade, le fonctionnaire est maintenu en surnombre pendant un an. Pendant cette période, tout emploi créé ou vacant correspondant à son grade dans la collectivité ou létablissement lui est proposé en priorité ; la collectivité ou létablissement, la délégation régionale ou interdépartementale du Centre national de la fonction publique territoriale et le centre de gestion examinent, chacun pour ce qui le concerne, les possibilités de reclassement. Est également étudiée la possibilité de détachement du fonctionnaire sur un emploi équivalent dun autre cadre demplois au sein de la même collectivité ou de létablissement. Au terme de ce délai, le fonctionnaire de catégorie A est pris en charge par le Centre national de la fonction publique territoriale et le fonctionnaire de catégorie B ou C par le centre de gestion dans le ressort duquel se trouve la collectivité ou létablissement. Le fonctionnaire déchargé de ses fonctions en application de larticle 53 peut demander à être pris en charge avant le terme de ce délai ; il est alors fait droit à sa demande le premier jour du troisième mois suivant sa demande.
Pendant la période de prise en charge, lintéressé est placé sous lautorité du Centre national de la fonction publique territoriale ou du centre de gestion, lesquels exercent à son égard toutes les prérogatives reconnues à lautorité investie du pouvoir de nomination.
Lintéressé est soumis à tous les droits et obligations attachés à sa qualité de fonctionnaire ; il reçoit la rémunération correspondant à lindice détenu dans son grade. Pendant cette période, le centre peut lui confier des missions y compris dans le cadre dune mise à disposition réalisée dans les conditions prévues aux articles 61 et 62 et lui propose tout emploi vacant correspondant à son grade ; lintéressé est tenu informé des emplois créés ou déclarés vacants par le centre. La rémunération nette perçue par le fonctionnaire pris en charge est réduite du montant des rémunérations nettes perçues à titre de cumul dactivités.
Pour lapplication des dispositions des articles 39, 76 et 80 et de la dernière phrase de larticle 78, il est tenu compte de la manière de servir du fonctionnaire pris en charge lors de laccomplissement des missions qui peuvent lui être confiées ou en cas de détachement. Les fonctionnaires pris en charge concourent pour lavancement de grade et la promotion interne avec lensemble des fonctionnaires territoriaux du centre dont ils relèvent, qui appartiennent au même cadre demplois. Le fonctionnaire pris en charge peut bénéficier du régime indemnitaire correspondant à son grade lors de laccomplissement des missions qui peuvent lui être confiées.
A lexpiration dune disponibilité, dun détachement, dune position hors cadres ou dun congé parental du fonctionnaire pris en charge, prononcés par le Centre national de la fonction publique territoriale ou le centre de gestion, la collectivité ou létablissement redevable de la contribution prévue à larticle 97 bis examine les possibilités de reclassement de lintéressé dans un emploi correspondant à son grade. En labsence de reclassement, le fonctionnaire est pris en charge par le Centre national de la fonction publique territoriale ou le centre de gestion.
II. - La prise en charge cesse après trois refus doffre demploi. Ne peut être comprise dans ce décompte quune seule offre demploi émanant de la collectivité ou de létablissement dorigine. Pour lapplication de ces dispositions aux fonctionnaires de catégorie C, les emplois proposés doivent se situer dans le département où le fonctionnaire était précédemment employé ou un département limitrophe. Toutefois, ces propositions doivent se situer dans le seul département où le fonctionnaire était précédemment employé pour les fonctionnaires de catégories B et C en exercice dans les départements doutre-mer.
La prise en charge dun fonctionnaire dont lemploi a été supprimé à la suite dune délégation de service et qui a refusé, antérieurement à sa prise en charge, une proposition de détachement auprès du bénéficiaire de cette délégation pour y occuper un emploi similaire à celui quil occupait au sein de ce service, dune société concessionnaire ou fermière cesse après deux refus doffre demploi. Le fonctionnaire est alors licencié ou admis à faire valoir ses droits à la retraite dans les conditions fixées au III ci-dessous.
Lorsque le fonctionnaire est nommé dans un emploi dune collectivité ou dun établissement autres que la collectivité ou létablissement dorigine, la collectivité ou létablissement est exonéré du paiement des charges sociales afférentes à la rémunération du fonctionnaire pendant une période de deux ans. Pendant cette période, ces charges continuent dêtre liquidées et versées aux organismes de sécurité sociale par la collectivité daccueil qui est remboursée par la collectivité ou létablissement dorigine.
III. - Après trois refus doffre demploi correspondant à son grade, à temps complet ou à temps non complet selon la nature de lemploi dorigine, transmise par une collectivité ou un établissement au Centre national de la fonction publique territoriale ou au centre de gestion, le fonctionnaire est licencié ou, lorsquil peut bénéficier de la jouissance immédiate de ses droits à pension, admis à faire valoir ses droits à la retraite ; cette dernière disposition nest pas opposable aux mères de famille ayant élevé au moins trois enfants.
En cas de licenciement, les allocations prévues par larticle L. 351-12 du code du travail sont versées par le Centre national de la fonction publique territoriale ou par le centre de gestion et sont remboursées par la collectivité ou létablissement qui employait le fonctionnaire antérieurement.
Article 97 bis modifié par la loi no 2001-2 du 3 janvier 2001,
article 30, 5o et 6o (Journal officiel du 4 janvier 2001)
Le Centre national de la fonction publique territoriale ou le centre de gestion qui prend en charge un fonctionnaire dont lemploi a été supprimé bénéficie dune contribution de la collectivité ou de létablissement qui employait lintéressé antérieurement à la suppression demploi. Cette contribution est versée dans les conditions prévues au présent article.
Pour les collectivités ou établissements affiliés soit obligatoirement, soit volontairement depuis au moins trois ans à la date de suppression de lemploi, cette contribution est égale pendant les deux premières années à une fois et demie le montant constitué par les traitements bruts versés au fonctionnaire augmentés des cotisations sociales afférentes à ces traitements. Elle est égale à une fois ce montant, pendant la troisième année, et aux trois quarts de ce montant au-delà des trois premières années.
Pour les autres collectivités et établissements, cette contribution est égale, pendant les deux premières années, à deux fois le montant constitué par les éléments définis à lalinéa ci-dessus. Elle est égale à ce montant pendant les deux années suivantes et aux trois quarts du même montant au-delà des quatre premières années.
La contribution due au titre du fonctionnaire pris en charge en application des dispositions du premier alinéa de larticle 53 est versée par la collectivité ou létablissement dans lequel le fonctionnaire occupait lemploi fonctionnel.
Dans tous les cas, la contribution cesse lorsque le fonctionnaire a reçu une nouvelle affectation ou lorsque le fonctionnaire bénéficie dun congé spécial de droit dans les conditions prévues à la deuxième phrase du deuxième alinéa de larticle 99. Lorsque le fonctionnaire est placé par le centre compétent dans une position autre que lactivité, le calcul et le versement de la contribution mentionnée aux alinéas précédents sont suspendus à cette date jusquà la fin de la période correspondante. Lorsque le fonctionnaire fait lobjet dune mise à disposition prévue à larticle 61 ou à larticle 62, la contribution est réduite à concurrence du remboursement effectué par la collectivité, létablissement ou lorganisme daccueil jusquà la fin de la période de mise à disposition.
Toutefois, si, dans un délai de deux ans à compter de la prise en charge, le centre na proposé aucun emploi au fonctionnaire, les sommes dues par la collectivité ou létablissement en application des alinéas ci-dessus sont réduites dun montant égal au dixième du montant constitué par les traitements bruts versés au fonctionnaire augmentés des cotisations sociales afférentes à ces traitements.
Article 97 ter créé par la loi no 98-546 du 2 juillet 1998,
article 59 I (JO 3 juillet 1998)
Par dérogation aux dispositions de larticle 97 bis, un centre de gestion peut décider de rétablir la contribution des collectivités ou établissements non affiliés, qui ont procédé à des suppressions demplois, à une fois le montant constitué par les traitements bruts versés aux fonctionnaires augmenté des cotisations salariales afférentes à ces traitements.
Cette décision est prise lors du vote du budget primitif aux conditions suivantes :
- sil est constaté que ce budget pourraît être présenté en équilibre hors les dépenses de prise en charge des fonctionnaires dont les emplois ont été supprimés par ces collectivités ou établissements et les recettes constituées par les contributions correspondantes, et que ces éléments y étant intégrés génèrent un déficit prévisionnel de la section de fonctionnement, les recettes et les dépenses ayant été évaluées de façon sincère ;
- si la cotisation obligatoire instaurée à larticle 22 est fixée aux taux maximum prévu par la loi ;
- si les prises en charge sont intervenues depuis plus de cinq ans.
Elle est renouvelable à chaque exercice budgétaire.
Lorsque la contribution est rétablie en application du présent article, la réduction prévue au dernier alinéa de larticle 97 bis nest plus appliquée.
Le projet de budget établi avant le rétablissement de la contribution, tel que défini au deuxième alinéa du présent article, est transmis au préfet à lappui de la délibération décidant du rétablissement de la contribution au montant fixé au premier alinéa.
Nota : loi 98-546 1998-07-02, art. 59 II et III :
II. - A titre exceptionnel, en 1998, le rétablissement de la contribution prévu au premier alinéa du I peut être décidé à loccasion du vote dune décision modificative, pour la période restant à courir jusquà la fin de lexercice budgétaire.
III. - Les dispositions prévues aux I et II sont applicables quelles que soient les dates auxquelles les prises en charge sont intervenues.
ANNEXE III
CONSEIL DADMINISTRATION DU 4 AVRIL 2003
PLAN DE REDRESSEMENT -
MÉTHODE DE DÉTERMINATION DE LAIDE CGLLS
1. La réforme de la procédure daide a été adoptée par le conseil dadministration du 11 décembre 2001.
Pour pouvoir être mise en oeuvre, cette délibération demandait à être complétée. Elle la été à deux reprises jusquà présent :
- une convention CGLLS - Etat sur les conditions dintervention de la MIILOS lorsquun organisme sollicite laide de la CGLLS, a été approuvé au conseil dadministration du 26 février 2002 et signée le 26 avril 2002 (§ 2.4 de la note de procédure) ;
- des hypothèses macro-économiques ont été présentées aux comités des aides des 16 mai 2002 et 29 janvier 2003 pour permettre délaborer des projections à moyen terme (§ 2.7 de la note de procédure).
2. La note « réforme de la procédure daide » définit en son paragraphe 3.4.3 le mode de calcul de laide de la CGLLS à un organisme en difficulté :
« Laide de la CGLLS représente au maximum un tiers de la somme du déficit de potentiel financier (après mesures internes) quelle souhaite voir combler et de la valorisation des mesures considérées comme participant aux efforts internes de lorganisme. Ainsi, elle représente au maximum un tiers des apports (mesures internes + apports externes y compris CGLLS). »
Pour mettre en oeuvre concrètement ce principe, il est apparu nécessaire délaborer une méthode de calcul applicable à chaque dossier.
3. Le choix retenu est de présenter dans chaque plan de redressement un tableau emplois - ressources afin de mettre plus lisiblement en regard les besoins financiers du plan avec les apports de chaque partenaire. La méthode qui est présentée ci-après détaille les étapes et les principaux calculs dans le respect des définitions et des modes de valorisation fixés dans la note sur la « réforme de la procédure daide ». En résumé on retrouve les principaux concepts du plan financier de redressement dun organisme avec :
- les étapes délaboration : scénario « fil de leau », scénario avec mesures patrimoniales, scénarios avant et après apports externes ;
- dans la colonne emplois, le déficit de potentiel financier à combler complété éventuellement par les besoins nets de fonds gratuits liés aux investissements au titre des mesures patrimoniales, et au désendettement ;
- dans la colonne ressources, les mesures internes et les apports externes dont les apports des différentes collectivités et actionnaires et laide CGLLS.
Ce document, qui nest quune méthode de calcul, est présenté au conseil dadministration pour validation de la démarche de présentation du plan de financement dun protocole de redressement.
ORGANISME
Tableau ressources emplois
RESSOURCES | EMPLOIS | ||||
---|---|---|---|---|---|
Mesures internes | 1 416 k | 12,7 % | Déficit de potentiel financier « Fil de leau » à fin 2006 | 6 249 k | 55,7 % |
Exploitation | 541 k | 4,9 % | |||
Frais de personnel | 225 k | 2,0 % | Reprise suite mesures patrimoniales | - 1 252 k | |
Frais de gestion | 90 k | 0,8 % | |||
Réduction impayés | 26 k | 0,2 % | Investissements (GR patrimoniales incluses) | 2 458 k | 21,9 % |
Loyers | 150 k | 1,3 % | Besoins de fonds propres | 2 373 k | 21,2 % |
Produits divers | 50 k | 0,4 % | Gain ou perte en autofinancement | 85 k | 0,8 % |
Cessions | 875 k | 7,8 % | Désendettement | 3 761 k | 33,4 % |
Produits | 1 250 k | Besoins de fonds propres | 7 461 k | 66,5 % | |
Perte ou gain de recettes | - 375 k | Gain ou perte en autofinancement | - 3 700 k | - 33,0 k | |
Aides département (investissements) | 1 100 k | 9,8 % | |||
Aides régions (investissements) | 1 100 k | 9,8 % | |||
Aides CGLLS | 3 700 k | 33,0 % | Potentiel financier à fin 2006 | 0 k | 0,0 % |
Apports des actionnaires | 3 900 k | 34,8 % | |||
Total des ressources | 11 216 k | 100,0 % | Total emplois | 11 216 k | 100,0 % |
Synthèse financière du plan de redressement
Potentiel financier exprimé en variation annuelle à lexception de la colonne cumul.
MILLIERS DEUROS | CUMUL | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 |
---|---|---|---|---|---|---|
Potentiel financier initial PFO | (771) | (771) | ||||
Scénario « Fil de leau » | ||||||
Résultats courants | (5 229) | (1 081) | (1 171) | (1 107) | (1 029) | (840) |
Opérations sur fonds propres | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
PGR reprise - dotation | (250) | (50) | (50) | (50) | (50) | (50) |
Economie (reprise PGR suite mesures patrimoniales) | 1 252 | 0 | 623 | 629 | 0 | 0 |
Potentiel financier final PF1 | (4 997) | (1 902) | (598) | (528) | (1 079) | (890) |
Scénario mesures patrimoniales | ||||||
Incidence résultats courants | (85) | 121 | (564) | (301) | 317 | 342 |
Opérations du plan de redressement sur fonds propres | (2 373) | (287) | (1 514) | (572) | 0 | 0 |
dont démolitions | (1 966) | (1 394) | (572) | |||
dont réhabilitations | (407) | (287) | (120) | |||
Potentiel financier final après mesures patrimoniales PF2 | (7 455) | (2 068) | (2 676) | (1 401) | (762) | (548) |
Mesures internes exploitation | 541 | 20 | 75 | 111 | 162 | 173 |
Cessions nettes des pertes de recettes | 875 | 225 | 200 | 175 | 150 | 125 |
Potentiel financier final avant aides externes PF3 | (6 039) | (1 823) | (2 401) | (1 115) | (450) | (250) |
Besoin fonds propres désendettement net des gains | (3 761) | (7 461) | 950 | 930 | 920 | 900 |
Aides département (investissements) | 1 100 | 800 | 300 | |||
Aides régions (investissements) | 1 100 | 800 | 300 | |||
Aides actionnaires | 3 900 | 3 100 | 200 | 200 | 200 | 200 |
Aides CGLLS | 3 700 | 2 900 | 200 | 200 | 200 | 200 |
Potentiel financier final après aides PF4 | 0 | (1 648) | (451) | 215 | 870 | 1 050 |
Plan de redressement - Définitions
NOM | DÉFINITION |
---|---|
Potentiel financier locatif | Excédent ou déficit des ressources à long terme sur les emplois de même nature, pour évaluer la capacité de lorganisme à autofinancer de nouveaux investissements hors emplois ressources sur gestion prêts accession soit les fonds propres corrigés + excédent damortissement technique sur amortissement financier + besoin de financement généré par la structure et lactivité locative à terminaison + subventions et emprunts éventuels non affectés Ne comprend pas les dépôts de garantie et les provisions pour grosses réparations |
FRNG | Fonds de roulement net global à terminaison des opérations : potentiel financier + dépôts de garantie + provisions pour grosses réparations + excédent ou besoin financement des opérations préliminaires et des réserves foncières |
Trésorerie | FRNG + fonds de roulement dexploitation + décalage de trésorerie sur investissements. |
Autofinancement exploitation courante | Produits dexploitation locatifs (loyers quittancés + autres recettes + produits financiers) - charges dexploitation locatives (personnel + maintenance + TFPB + pertes pour vacances et impayés + autres frais de gestion + intérêts et remboursements des emprunts locatifs) Quand la marge est positive (négative), on parle de gain (perte) dexploitation |
Maintenance | Entretien courant + gros entretien + grosses réparations + travaux de maintenance en régie Une augmentation de la maintenance doit réduire la vacance Les travaux relatifs à la sécurité des biens et des personnes et les travaux relatifs au clos et au couvert sont toujours inclus dans les plans de redressement, alors que la prise en compte des travaux susceptibles daméliorer lattractivité du patrimoine donne lieu à débat selon le poids financiers des deux premières catégories |
« Fil de leau » | Scénario financier de lexploitation en absence de toute intervention seules les opérations dinvestissements dont lordre de service a été donné ou le financement obtenu sont prises en compte actualisation des données selon les paramètres fixés par la CGLLS actualisation des loyers à lICC sauf exception (marché local détendu, politique de loyers spécifique) la moyenne des trois derniers exercices est retenue pour la maintenance hypothèses établies au cas par cas pour les niveaux de pertes sur impayés et vacance actualisation de la dernière année connue pour les autres charges (frais de gestion, frais de personnel) |
Mesures | Amélioration, reconstruction, démolition, maintenance |
patrimoniales | Elles doivent permettre le maintien ou lamélioration du service locatif, le maintien ou le rétablissement de lattractivité des logements, et donc déviter ou de réduire la vacance |
Amélioration | Investissements sur le patrimoine qui peuvent avoir une incidence sur les produits et les charges dexploitation et nécessitent des aides sous forme de subventions et des fonds propres qui diminuent le potentiel financier (fonds propres investis - gains dexploitation) |
Démolition | Suppression de patrimoine (obsolescence, vacance) qui réalise des économies dexploitation et nécessite des aides sous forme de subventions et des fonds propres qui diminuent le potentiel financier (fonds propres investis - gains dexploitation) |
Besoin fonds | Besoin de fonds gratuits (hors subvention dEtat et emprunts) nécessaires pour équilibrer les |
propres | opérations damélioration ou de démolition-reconstruction. |
Désendettement | Le poids excessif de la dette peut conduire, lorsque la structure le permet, à adopter des mesures de désendettement pour rétablir lexploitation Le remboursement anticipé demprunts nécessite alors des fonds propres mais permet des économies dexploitation Si lensemble des mesures internes ne permettent pas de rétablir léquilibre satisfaisant, dautres mesures sont étudiées, en particulier leffet dun désendettement de lorganisme |
Désinvestissement | Les cessions dactifs sont envisageables pour procurer des ressources propres et sont considérés |
Cessions | Comme des mesures internes contribuant à rétablir le potentiel financier (produits de cessions nets des CRD et corrigés des conséquences en exploitation : pertes de produits et/ou de charges) |
Mesures internes | Ensembles de mesures suivantes apportant des gains par rapport au scénario « Fil de leau » : - gain sur les frais de personnel (exemple : non remplacement des départs) - gain sur les frais de gestion (exemple : renégociation des contrats dentretien) - hausses des loyers sur le patrimoine existant par delà lICC et non absorbées par les annuités de prêts à la réhabilitation - gain sur les impayés (exemple : maintien de la valeur exprimée en euros courants) - gain sur la vacance hors effets mécaniques des démolitions (nécessite un examen des causes de la vacance pour ne pas prendre en compte une vacance pour mauvaise gestion ou une vacance voulue) - effets nets des cessions dactifs (cf. ci-dessus) - toute mesure que la CGLLS jugera susceptible daméliorer durablement la situation financière (ces mesures doivent être appréciées dans leur impact à court terme mais aussi à plus long terme pour ne pas reporter les difficultés dans le temps) |
Aides externes | a) CGLLS : subventions et prêts un tiers du déficit de potentiel financier après mesures internes au terme du plan de redressement, augmenté de la valorisation des mesures considérées comme participant aux efforts internes de lorganisme. Au maximum, un tiers des mesures internes et aides externes Les conditions des prêts de la CGLLS sont fixées périodiquement par le conseil dadministration de même que léquivalence du prêt en subvention. b) Partenaires locaux apports gratuits, augmentations de capital (actionnaires), reprises de patrimoine (rachat, apport partiel, fusion-absorption), reprises dactifs (choix à faire entre aide externe ou interne pour éviter double compte subventions des départements et régions à la démolition ou à réhabilitation prises en charges de dépenses ou de prêts (CIL...)... |
Provision grosses | Le potentiel financier ne prends pas en compte la provision pour grosses réparations. |
réparations | Toutefois, la PGR peut faire lobjet dun reclassement comptable dans le scénario fil de leau, afin de définir un scénario équilibré de la PGR avec une politique de dotation réglementaire mais sans aboutir à une provision excédentaire. Pas de prise en compte de dotation excessive |
ANNEXE IV
TRAITEMENT DES DEMANDES DE FINANCEMENT DES OPÉRATIONS DINVESTISSEMENT DES ORGANISMES EN PROCÉDURE CGLLS
Note validée en comité des aides du 6 juin 2003.
Pour linstruction des demandes de financement dopérations de construction, dacquisition, ou damélioration, il est proposé dappliquer les règles suivantes selon la phase de la procédure CGLLS :
1. Après linscription en procédure daide et avant lobtention du mandat de négociation de la CGLLS :
Seules les opérations ayant fait lobjet dune décision de financement de lEtat avant lentrée en procédure sont acceptées : elles doivent respecter les montants et paramètres indiqués dans cette décision, mais il nest pas demandé à lorganisme dautres règles.
Toute nouvelle opération souhaitée par lorganisme doit recevoir au préalable lagrément des partenaires (services de lEtat, CGLLS, collectivité locale) et respecter les règles strictes déquilibre fixées par la CGLLS (cf. ci-après), elles ne doivent pas comporter de fonds propres de lorganisme.
2. Après obtention du mandat de négociation et avant lentrée en vigueur du protocole :
Seules les opérations inscrites au projet de plan de redressement sont acceptées, elles doivent respecter les règles strictes déquilibre fixées par la CGLLS. La CGLLS sassurera de la cohérence des paramètres de lopération entre la demande et le projet de plan de redressement.
3. Après la signature du protocole :
- 3 a. Les opérations inscrites au plan de redressement sont acceptées, elles doivent respecter les règles fixées par le protocole (par défaut, les règles strictes déquilibre). La DDE, la CDC et la CGLLS sassureront de la conformité des paramètres des opérations figurant dans les demandes de financement avec les dispositions du plan de redressement.
3 b. Les opérations non inscrites au plan de redressement doivent respecter les règles strictes déquilibre et dinterdiction dinvestir en fonds propres. La DDE, la CDC et la CGLLS sassureront de la cohérence des opérations avec le plan de redressement.
3 c. Les autres opérations peuvent faire lobjet dun examen au cas par cas.
Corollaires pour la CDC
La CDC conserve dans ce dispositif la possibilité de refuser les prêts si elle estime que les intérêts des fonds dépargne ne sont pas respectés.
Quelques définitions
Règles strictes déquilibre : pour chacune des années dexploitation de lopération, les produits dexploitation (loyers principaux et annexes) doivent être supérieurs aux charges (annuités financières, frais de personnel et coût de fonctionnement, maintenance et entretien, taxe foncière, pertes pour vacance et impayés).
Fonds propres affectés à une opération dinvestissement : coût de lopération dinvestissement non couvert par des emprunts ou des subventions externes et donc financé sur les ressources de lorganisme.
Définition des paramètres économiques dans les calculs déquilibre : les taux dévolution des différents postes de produits et charges dexploitation ne sont pas les mêmes dans les simulations dites « Fil de leau » élaborées par la CGLLS et dans les simulations déquilibre calculées par la CDC :
« FIL DE LEAU » | LOYER déquilibre |
|
---|---|---|
Taux dinflation : | + 1,50 % lan | |
Evolution indice coût construction (ICC) : | + 1,50 % lan | + 1,60 % |
Frais de personnel : | + 3,00 % lan | + 2,00 % |
Frais de gestion (hors frais de personnel) : | + 1,50 % lan | + 2,00 % |
Dépenses dentretien courant (par logement) : | + 1,50 % lan | + 2,00 % |
Dépenses de GE-GR (par logement) : | + 1,50 % lan | + 1,60 % |
Montant de TFPB par logement soumis : | + 2,00 % lan | + 2,10 % |
Taux de vacance et dimpayés : | 2,75 % |
Sans remettre en cause la validité de chaque jeu dhypothèses qui obéit à des objectifs différents (simulation du stock dans un cas, simulation dune opération dans lautres cas), il est nécessaire de veiller à obtenir la même appréciation en matière de conséquences financières sur la capacité dautofinancement et le potentiel financier pendant les dix premières années.
A cette fin, on vérifiera que lhypothèse de coût de gestion (frais de personnel et dépenses de fonctionnement) prise en compte soit conforme à lobjectif fixé au protocole, révisé des coûts réels observés pendant le suivi du plan.
NOTE (S) :
(1) Sur la base de ce raisonnement, la circulaire du 14 octobre 1992, établie après concertation avec la direction du Trésor, la direction de la Comptabilité publique et la Caisse des dépôts et consignations, indiquait que lautofinancement net, pour être considéré comme normal, devait représenter 5 a 6 % des loyers ou du chiffre daffaires. Ce chiffre est néanmoins éloigné des médianes de 1997 ; 9,44 % pour les SA dHLM et 7,62 % pour les offices. A noter que ce critère de rentabilité na pas été repris dans les circulaires ultérieures traitant du sujet.
(2) Amortissements courus non échus.
(3) Provision pour grosses réparations.