TRA4 - Bulletin Officiel N°2005-7: Annonce N°3



Contrat de travail
Insertion professionnelle

MINISTÈRE DE L’EMPLOI,
DU TRAVAIL ET DE LA COHÉSION SOCIALE
Délégation générale à l’emploi
et à la formation professionnelle


Circulaire DGEFP no 2005-14 du 24 mars 2005 relative à la mise en oeuvre du contrat insertion-revenu minimun d’activité (CI-RMA)

NOR :  SOCF0510298C

(Texte non paru au Journal officiel)

Références :
        Articles L. 322-4-15 à L. 322-4-15-9, R. 322-17-11, R. 322-17-13, R. 351-35, D. 322-22-1 à D. 322-22-11 du code du travail ;
        Aricles L. 262-37, L. 262-38, R. 262-8 et R. 262-13 du code de l’action sociale et des familles ;
        Articles L. 524-1 et R.524-3 du code de la sécurité sociale ;
        Loi no 2005-32 du 18 janvier 2005 de programmation pour la cohésion sociale (art. 48 et 54).
        Décret no 2005-242 du 17 mars 2005 relatif au contrat d’avenir, au contrat insertion-revenu minimum d’activité et modifiant le code du travail (Deuxième partie : décrets en Conseil d’Etat).
        Décret no 2005-265 du 24 mars 2005 modifiant le régime juridique du contrat insertion-revenu minimum d’activité ;
Texte modifiés : articles D. 322-22-1 à D. 322-22-11 du code dutravail.
Textes abrogés :
        Articles R. 322-15 à R. 322-15-3, article D. 322-22-12 du code du travail ;
        Décret no 2004-299 du 29 mars 2004 relatif au contrat insertion-revenu minimum d’activité.

Annexes

        Document Cerfa relatif à la convention CI-RMA conclue par l’Etat.
        Document Cerfa relatif à la convention CI-RMA conclue par le département.
Le ministre délégué aux relations du travail à Madame et Messieurs les préfets de région (Mesdames et Messieurs les directeurs régionaux du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle) ; Mesdames et Messieurs les préfets de département (Mesdames et Messieurs les directeurs départementaux du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle) ; Monsieur le directeur général de l’ANPE, Monsieur le directeur général de l’AFPA.
    Le contrat insertion-revenu minimum d’activité a été profondément rénové par la loi de programmation pour la cohésion sociale. Désormais, il doit contribuer de manière significative à l’embauche par les entreprises de bénéficiaires de minima sociaux. Cet outil est mobilisé par les départements pour les bénéficiaires du RMI et par l’Etat (ANPE) pour les allocataires de l’ASS et de l’API.
    L’économie générale de cette mesure est retracée dans le Questions-Réponses qui suit.
    Mes services sont à votre disposition pour tout renseignement complémentaire (virginie.chenal@.dgefp.travail.gouv.fr).

Le délégué adjoint à l’emploi
et à la formation professionnelle,
S.  Clément


CONTRAT INSERTION-
REVENU MINIMUM D’ACTIVITÉ

1.  Les objectifs du CI-RMA
2.  La convention
3.  Le contrat de travail
4.  Les bénéficiaires
5.  Les employeurs
6.  Les actions d’accompagnement, de formation et de VAE
7.  Les aides à l’employeur
8.  Le pilotage et la mise en oeuvre du CI-RMA

CONTRAT INSERTION-
REVENU MINIMUM D’ACTIVITÉ (RI-RAM)

    La loi de programmation pour la cohésion sociale a modifié le RMA : outre les bénéficiaires du RMI, son bénéfice est étendu aux allocataires de l’allocation de solidarité spécifique (ASS) et de l’allocation de parent isolé (API).
    Il est désormais réservé aux employeurs du secteur marchand (entreprises et associations) et ouvre droit au régime de protection sociale de droit commun.

1.  Les objectifs du CI-RMA
1.1.  Quels sont les objectifs du CI-RMA ?

    Le contrat insertion-revenu minimum d’activité poursuit un triple objectif :
    -  le retour à l’emploi marchand des personnes les plus éloignées de l’emploi, en l’espèce les bénéficiaires de minima sociaux ;
    -  l’activation des dépenses passives d’assistance ;
    -  la mise à disposition des conseils généraux d’un outil rénové en matière d’insertion des bénéficiaires du RMI.
    Le CI-RMA doit être pour ses bénéficiaires le moyen d’une insertion durable et permettre l’acquisition par l’expérience d’un véritable savoir-faire professionnel. La convention fixe des objectifs en matière d’orientation professionnelle, de tutorat, d’accompagnement et de formation.
    La création du contrat d’avenir, qui répond également à une logique d’activation semblable dans le secteur non marchand, autorise le recentrage du CI-RMA sur le secteur marchand.

1.2.  A partir de quand pourra-t-on conclure
des contrats CI-RMA rénovés ?

    La date d’entrée en vigueur des nouvelles dispositions est celle du décret no 2005-265 modifiant le régime juridique du contrat insertion-revenu minimum d’activité soit le 24 mars 2005.

1.3.  Peut-on rompre les anciennes conventions
de CI-RMA conclues avant le 24 mars 2005 ?

    Les conventions conclues en application des anciennes dispositions peuvent continuer jusqu’à leur terme ou, après accord de l’employeur et du salarié, être rompues pour donner lieu à conclusion d’une nouvelle convention CI-RMA sur la base des dispositions de la loi du 18 janvier 2005. Dans ce cas, aucun délai de carence n’est applicable entre les deux CI-RMA.

1.4.  Les CI-RMA peuvent-ils être conclus
dans les départements d’outre-mer ?

    Oui : la mise en oeuvre des CI-RMA conclus au profit des bénéficiaires du RMI est réalisée par l’agence départementale d’insertion.

2.  La convention
2.1.  Qui signe la convention de CI-RMA ?

    La convention de CI-RMA est signée avec l’employeur par :
    -  l’ANPE, au nom de l’Etat, pour les bénéficiaires de l’ASS et de l’API ;
    -  le président du conseil général pour les bénéficiaires du RMI.

2.2.  Quel est l’objet de cette convention ?

    La convention matérialise l’engagement réciproque entre l’Etat ou le département et l’employeur.
    La convention :
    -  précise les financements publics attribués à l’employeur ;
    -  prévoit des actions et définit des objectifs en matière d’orientation professionnelle, de tutorat, de suivi individualisé, d’accompagnement dans l’emploi, de formation professionnelle et de validation des acquis de l’expérience ;
    -  précise les conditions de mise en oeuvre par l’employeur.
    Les modèles-type de ces conventions sont joints en annexe. Ils sont disponibles sur le site internet du ministère www.travail.gouv.fr.

2.3.  Quels sont les cas justifiant un refus
de conclure une convention CI-RMA ?

    La convention ne peut pas être conclue si l’établissement a procédé à un licenciement économique dans les six mois précédant la date d’effet du contrat, ni lorsque l’embauche est la cause ou la conséquence directe du licenciement d’un salarié en contrat à durée indéterminée. L’employeur doit également être à jour du versement de ses cotisations et contributions sociales.
    Pour les allocataires de l’ASS et de l’API, le refus se justifie dans les cas où le directeur d’agence locale pour l’emploi agissant pour le compte de l’Etat estime que les conditions pour atteindre l’objectif du contrat (l’insertion durable du bénéficiaire) ne sont pas remplies. Cette appréciation relève du département pour les bénéficiaires du RMI.
2.4.  L’exécutif départemental peut-il signer des conventions CI-RMA sans passage systématique de chacune de ces conventions en commission permanente ?
    Oui, il s’agit d’un pouvoir propre du président du conseil général.

2.5.  Un département peut-il conclure des CI-RMA
pour des bénéficiaires de l’ASS ou de l’API ?

    Non, seul l’Etat est compétent pour prescrire les contrats CI-RMA à des titulaires de l’ASS et de l’API.

2.6.  Quelle est la durée d’une convention CI-RMA ?

    -  la convention initiale de CI-RMA a une durée totale comprise entre six et dix-huit mois ;
    -  un avenant peut étendre cette durée initale, dans la limite totale de dix-huit mois ;
    -  l’avenant est conclu pour une durée d’au moins trois mois ;
    -  la durée du contrat de travail est identique à la durée de la convention.

2.7.  Quelles sont les conditions
de renouvellement de la convention ?

    La convention est renouvelée au maximum deux fois.
    Lors de la demande de renouvellement, l’ANPE pour les allocataires de l’ASS ou de l’API, ou les services du département pour les bénéficiaires du RMI effectue un bilan des actions de formation et d’accompagnement réalisées. Le renouvellement n’est accordé que si l’employeur a respecté ses obligations et si ce renouvellement est nécessaire au parcours d’insertion du salarié.

2.8.  Quels sont les cas de figure justifiant
la conclusion d’un avenant ?

    Il peut exister :
    -  des avenants modifiant la durée de la convention, dans la limite de dix-huit mois ;
    -  des avenants modifiant des éléments essentiels de la convention relatifs notamment au temps de travail.
    Les avenants aux conventions CI-RMA sont rédigés sur le même formulaire que celui utilisé pour les conventions initiales. De fait, qu’ils concernent des bénéficiaires de l’ASS ou de l’API, ils font l’objet d’une numérotation spécifique.

2.9.  Dans quelles conditions les conventions de CI-RMA
peuvent-elles être dénoncées ? Par qui ?

    En cas de non-respect des dispositions de la convention par l’employeur, l’autorité signataire (exécutif du conseil général ou ANPE pour le compte de l’Etat) peut dénoncer la convention après avoir entendu les observations de l’employeur.

2.10.  Quelles sont les voies de recours en cas de litige ?

    Les délibérations du conseil général sont soumises au contrôle de légalité.
    Quelle que soit l’allocation activée, un recours gracieux auprès des services en charge de la mise en oeuvre du RMA est toujours possible. En cas de désaccord, un recours hiérarchique peut être formulé auprès du président du conseil général dans le cas du RMI et auprès de la direction générale de l’ANPE dans le cas de l’ASS et de l’API.

3.  Le contrat de travail
3.1.  Quelles sont les caractéristiques du contrat de travail ?

    Le CI-RMA est un contrat de travail de droit privé, à durée déterminée en application de l’article L. 122-2, sauf en ce qui concerne le nombre de renouvellements. Il résulte de cet article que les dispositions de l’article L. 122-3-11 relatives au délai de carence entre deux contrats ne sont pas applicables. Il n’y a pas lieu de verser l’indemnité de fin de contrat prévue à l’article L. 122-3-4 du code du travail, sauf dispositions conventionnelles le prévoyant.

3.2.  Quelle est la durée du contrat ?

    Le CI-RMA est conclu initialement pour une durée minimale de six mois. Il peut être renouvelé deux fois dans la limite maximale de dix-huit mois.

3.3.  Quelle est la durée hebdomadaire de travail
des titulaires d’un CI-RMA ?

    Le CI-RMA peut être un contrat à temps partiel ou à temps plein.
    La durée minimale hebdomadaire de travail est de 20 heures.

3.4.  Comment s’effectue la modulation
du temps de travail ?

    Les dispositions du code du travail relatives à la modulation du temps s’appliquent aux CI-RMA.
    En application de l’article L. 212-8 du code du travail, la modulation du temps de travail des salariés à temps plein doit être prévue par une convention ou un accord collectif étendu ou une convention ou un accord d’entreprise ou d’établissement.
    Ces conventions doivent prévoir que la modulation s’applique aux contrats à durée déterminée et fixent le programme indicatif de la répartition de la durée du travail.
    La modulation doit respecter les durées maximales de travail prévues par le code du travail, soit dix heures par jour, sauf dérogation autorisée par décret, quarante-huit heures par semaine, quarante-quatre heures par semaine sur douze semaines consécutives (une convention collective pouvant étendre cette limite à quarante-six heures).
    Pour les salariés à temps partiel, une convention ou un accord collectif étendu ou un accord d’entreprise ou d’établissement doit également autoriser la modulation du temps de travail, en application de l’article L. 212-4-6 du code du travail. La convention doit fixer la durée minimale de travail hebdomadaire ou mensuelle, les limites dans lesquelles cette durée peut varier, l’écart entre chacune de ces limites et la durée stipulée au contrat de travail ne pouvant excéder le tiers de cette durée, les modalités de communication du programme indicatif de répartition de la durée du travail et les délais selon lesquels ces horaires peuvent être modifiés.

3.5.  Le salarié peut-il refuser
une modulation du temps de travail ?

    En vertu de l’article L.  212-4-3 du code du travail, le refus du salarié d’accepter un changement dans la répartition de la durée du travail ne constitue pas une faute ou un motif de licenciement dès lors que ce changement n’est pas compatible avec des obligations familiales impérieuses, avec le suivi d’un enseignement scolaire ou supérieur ou une activité professionnelle non salariée.

3.6.  Quelle est la durée de la période d’essai pour le CI-RMA ?

    La durée de la période d’essai est d’un mois, sauf clauses conventionnelles prévoyant une durée moindre.

3.7.  Dans quelles conditions le CI-RMA
peut-il être suspendu ou résilié ?

    Le CI-RMA peut être suspendu pour effectuer une période d’essai en vue d’une embauche définitive.
    Le CI-RMA peut être rompu avant son terme par le salarié dans le cas d’une embauche en CDD pour une durée au moins égale à six mois ou en CDI ou pour suivre une formation qualifiante. En cas d’embauche à l’issue d’une période d’essai, le contrat est rompu sans préavis.
    Le contrat peut également être rompu, en application des dispositions de l’article L. 122-3-8 du code du travail, en cas de faute ou de force majeure.

3.8.  Quelle est la rémunération du titulaire du CI-RMA ?

    Les salariés en CI-RMA sont rémunérés conformément aux dispositions conventionnelles applicables dans l’entreprise ou l’établissement. Cette rémunération ne peut être inférieure au Smic.

3.9.  Le salarié en CI-RMA continue-t-il à percevoir son RMI,
son ASS ou son API ? Si oui, selon quelles modalités ?

    Le montant du minimum social que perçoit le salarié en CI-RMA est calculé selon les conditions de droit commun, déduction faite de l’aide versée par la collectivité débitrice de l’allocation. Par exemple, un couple bénéficiaire du RMI dont un des membres est salarié en CI-RMA peut continuer à percevoir la part dite familialisée du RMI. Pour un bénéficiaire de l’ASS âgé de plus de 50 ans, le montant de l’ASS majorée est déduit du montant de l’ASS activée au profit de l’employeur. Dans certaines configurations, le salarié en CI-RMA ne perçoit aucun complément de revenu en sus de sa rémunération.

3.10.  Une personne en CI-RMA
peut-elle continuer à percevoir l’ARE ?

    Une personne en CI-RMA peut percevoir l’ARE sous trois conditions :
    -  la durée de son activité est inférieure à 136 heures par mois ;
    -  le montant de son salaire est inférieur à 70 % de la rémunération prise en compte pour le calcul de ses droits au chômage (en principe, son dernier salaire) ;
    -  la durée du cumul rémunération/ARE n’excède pas 18 mois.

3.11.  Quels sont les droits à l’allocation du titulaire du CI-RMA en cas de suspension, ou de résiliation ou de fin de contrat ?

    En cas de rupture du contrat ou lorsque le contrat n’est pas renouvelé, les allocations RMI, ASS ou API sont rétablies selon les règles de droit commun sans tenir compte des salaires au titre du RMA.

3.12.  Le titulaire d’un CI-RMA peut-il exercer
une autre activité professionnelle rémunérée ?

    Le CI-RMA peut se cumuler avec une activité complémentaire rémunérée dans la limite de la durée maximale du travail applicable. Cependant, le CI-RMA s’adressant à des personnes ayant des difficultés à trouver un emploi, les cas de cumul doivent rester exceptionnels.

3.13.  Les titulaires de CI-RMA sont-ils pris
en compte dans l’effectif de l’établissement ?

    Les bénéficiaires de CI-RMA ne sont pas pris en compte, pendant toute la durée du contrat, dans l’effectif de l’établissement pour l’application des dispositions législatives et réglementaires qui se réfèrent à une condition d’effectif minimum de salariés, exception faite de celles concernant la tarification des risques d’accidents du travail et des maladies professionnelles.

3.14.  Les salariés en CI-RMA peuvent-ils avoir la qualité d’électeurs dans les élections de représentants du personnel ? Peuvent-ils être également éligibles ?
    Oui. Ils sont électeurs. Ils peuvent être également éligibles ou candidats à une élection professionnelle.

3.15.  Quels sont les droits à congés payés
du salarié en CI-RMA ?

    Le salarié en CI-RMA bénéficie des règles de droit commun, soit deux jours et demi de congés par mois de travail effectif sous réserve de dispositions conventionnelles plus favorables.
    Par ailleurs, l’article L. 212-4-2 du code du travail pose le principe de l’égalité de traitement des salariés à temps partiel avec les autres salariés.

3.16.  Faut-il faire appliquer
les conventions collectives aux CI-RMA ?

    Oui. Le salarié bénéficie de l’ensemble des stipulations des conventions et des accords collectifs applicables dans l’entreprise.

4.  Les bénéficiaires
4.1.  Qui peut bénéficier du CI-RMA ?

    Le CI-RMA est réservé :
    -  aux bénéficiaires du revenu minimum d’insertion (allocataires et ayants droit). Sont considérés comme ayants droit au titre du RMI les conjoints, concubins, enfants et autres personnes à charge du foyer de l’allocataire ;
    -  aux allocataires de l’allocation de solidarité spécifique ;
    -  aux allocataires de l’allocation de parent isolé
justifiant du bénéfice de l’une de ces allocations depuis au moins six mois dans les douze derniers mois à la date de signature du contrat.
    S’agissant des personnes ayant bénéficié de plusieurs allocations (basculement de l’API au RMI par exemple), la durée de six mois est appréciée de manière cumulative.
    S’agissant des bénéficiaires ayant fait l’objet d’un aménagement de peine ou qui ont été précédemment détenus, prévenus ou condamnés, la durée d’ancienneté de six mois n’est pas exigée, afin de favoriser leur réinsertion rapide dans le monde du travail.

4.2.  Que se passe-t-il en cas de cumul d’allocations ?
Qui contractualise ?

    En cas de cumul d’allocations (ASS/API ; RMI/API), le contrat est signé avec l’intéressé en sa qualité de bénéficiaire de l’allocation dont le montant est le plus important au cours du mois civil précédant la signature de la convention. Si le montant d’ASS ou d’API est le plus important, le versement de l’aide à l’employeur est à la charge de l’Etat ; si le montant de RMI est le plus important, le versement de l’aide à l’employeur est à la charge du département.

4.3.  Un bénéficiaire du RMI peut-il contractualiser un CI-RMA
avec un autre département que celui qui lui verse l’allocation ?

    Non, le critère de résidence prévaut.

4.5.  Le salarié peut-il bénéficier d’un autre contrat aidé
après un CI-RMA ?

    Non, sauf cas très exceptionnels car le CI-RMA est en soi une mesure destinée à favoriser l’accès direct à un emploi durable et non à un enchaînement avec un autre contrat aidé.

4.6.  Peut-on faire bénéficier d’un CI-RMA
une personne sortant d’un contrat aidé ?

    Oui, si cette personne remplit les conditions prévues au point 4.1. et si l’embauche en CI-RMA permet de consolider son parcours professionnel. Cela peut être le cas pour des allocataires de minima sociaux précédemment en contrat d’avenir, en contrat d’accompagnement dans l’emploi ou en CI-RMA dans le secteur non marchand.
    S’agissant de la succession de deux contrats aidés au titre de la politique de l’emploi, on considère qu’il n’y pas lieu d’observer un délai de carence.

5.  Les employeurs
5.1.  Qui peut embaucher en CI-RMA ?

    Les employeurs qui cotisent au régime d’assurance chômage :
    -  l’article L. 351-4 vise les employeurs affiliés au régime d’assurance chômage ;
    -  les 3o et 4o de l’article L. 351-12 visent les entreprises, sociétés et organismes en régime d’auto-assurance tels les établissements publics à caractère industriel et commercial des collectivités territoriales, les sociétés d’économie mixte dans lesquelles les collectivités territoriales ont une participation majoritaire, les chambres de métiers, les services à caractère industriel et commercial gérés par les chambres de commerce et d’industrie, les chambres d’agriculture ainsi que les établissements et services d’utilité agricole des chambres d’agriculture. Ces catégories d’employeurs du secteur marchand ont toutefois la faculté, par une option irrévocable, de se placer sous le régime de l’article L. 351-14.
    Les employeurs de pêche maritime non couverts par lesdits articles.
    Les particuliers employeurs ne peuvent conclure des CI-RMA.
    Les employeurs éligibles doivent en outre respecter les conditions prévues au 2.3.
5.2.  Le département ou l’Etat peut-il refuser de signer un CI-RMA avec un employeur s’il considère que les actions envisagées en matière de tutorat, de suivi individualisé ou de formation sont insuffisantes ?
    Oui, le CI-RMA a pour objet l’insertion sociale et professionnelle des bénéficiaires du RMI, de l’ASS et de l’APL. L’aide versée à l’employeur est conditionnée à la réalisation d’actions d’accompagnement, de formation et de validation des acquis de l’expérience lorsqu’elles sont nécessaires pour assurer un retour vers l’emploi pour les bénéficiaires de ces contrats. En tout état de cause, le conventionnement au titre du CI-RMA relève du pouvoir discrétionnaire de l’autorité chargée de la prescription.

5.3.  Les structures de l’IAE
peuvent-elles recourir au CI-RMA ?

    Oui dès lors qu’elles remplissent les conditions prévues au point 5.1.

5.4.  Les groupements d’employeurs (GE)
peuvent-ils recruter un CI-RMA ?

    Oui, les GE remplissent les conditions d’éligibilité au CI-RMA. Des CI-RMA peuvent être recrutés pour le fonctionnement du GE. Des salariés en CI-RMA peuvent également être mis à disposition d’une entreprise adhérente du GE si cette mise à disposition dure au moins six mois, à raison de 20 heures de travail hebdomadaire au minimum.

5.5.  Les bénéficiaires de CI-RMA s’ouvrent-ils
des droits à l’assurance chômage ?

    Oui, le régime de cotisations d’assurance chômage est le même que celui des autres salariés.

5.6.  Le département peut-il arrêter une liste de secteurs d’activité prioritaires ? Sur cette base, peut-il refuser de signer un CI-RMA relevant d’un autre secteur ?
    Oui. Les départements peuvent décider d’arrêter une liste de secteurs prioritaires, notamment au regard des spécificités des parcours d’insertion sur leur territoire et des besoins locaux en matière d’emploi.

5.7.  Une association n’ayant pas de salarié permanent
peut-elle recruter un salarié en CI-RMA ?

    Oui, si le département ou l’ANPE estime que les conditions d’encadrement du parcours d’insertion sont réunies lors de la conclusion de la convention.

6.  Les actions d’accompagnement, de formation et de VAE
6.1.  Des actions d’accompagnement et de formation
doivent-elles obligatoirement être prévues dans la convention ?

    Les conventions CI-RMA peuvent prévoir des actions d’accompagnement, de formation professionnelle ou de validation des acquis de l’expérience.
    Celles-ci ne sont pas obligatoires mais sont recommandées.

6.2.  A qui incombe la responsabilité des actions de formation ?

    Leur mise en oeuvre incombe en premier lieu à l’employeur.
    En conséquence, les employeurs doivent permettre aux salariés en CI-RMA d’accéder à l’ensemble des actions de formation articulées autour :
    -  du plan de formation de l’entreprise ;
    -  du droit individuel à la formation.
    Les employeurs peuvent désigner, à l’intérieur de la structure, un tuteur chargé d’accompagner le salarié pour la réalisation de son travail (le nom de ce tuteur devant être communiqué au salarié, par exemple dans le contrat de travail). Ils peuvent également mettre en place un accompagnement spécifique vers l’emploi assuré par l’entreprise ou par un organisme extérieur.

6.3.  Quels outils peuvent être mobilisés au titre
de l’accompagnement et de la formation ?

    En complément de ce qui peut être pris en charge par l’employeur, les bénéficiaires de contrats aidés doivent avoir accès à une offre de services lorsque cela est nécessaire.
    Dans le cadre du SPE, l’ANPE doit permettre aux personnes en CI-RMA d’accéder, en plus des entretiens individuels avec un conseiller, à la prestation de service la mieux adaptée à leur situation et, plus particulièrement :
    -  les prestations d’accompagnement dans l’emploi ;
    -  les bilans de compétences approfondis ;
    -  les ateliers de l’ANPE.
    Ces salariés ont également accès aux ateliers pédagogiques personnalisés.
    D’autres prestations ne relevant pas directement du SPE peuvent également répondre aux besoins des salariés en insertion. C’est notamment le cas des actions de type ASI (appui social individualisé).
    Les conseils généraux peuvent mettre en oeuvre des actions spécifiques dans le cadre de leur compétence d’insertion professionnelle et sociale des bénéficiaires du RMI.
    Les formations organisées par les régions peuvent également dans certains cas contribuer à la professionnalisation en CI-RMA.

6.4.  Le titulaire d’un CI-RMA est-il rémunéré
pendant la formation ?

    Lorsqu’elles sont organisées et prises en charge par l’employeur, il appartient à ce dernier de déterminer les conditions de réalisation de ces formations, dans le respect du droit commun.
    Lorsqu’elles sont prises en charge par une autre collectivité, il convient de déterminer à l’avance, avec l’employeur et le salarié, les conditions de réalisation de l’action.

7.  Les aides à l’employeur
7.1.  Quelles aides sont accordées
pour l’embauche en CI-RMA ?

    L’employeur reçoit de la part du département ou de l’Etat une aide à l’embauche correspondant à un montant forfaitaire de l’allocation du RMI, ASS ou API, quelle que soit la situation du bénéficiaire et quelle que soit la durée du travail. Ce montant, de 425,40 euros en 2005, équivaut au montant de l’allocation de RMI garanti à une personne isolée sans déduction du forfait logement.
    L’activation du RMI est prise en charge par le département.
    L’activation de l’ASS et de l’API est prise en charge par l’Etat.
    En cas de cumul par un bénéficiaire de plusieurs de ces trois allocations, la dépense est à la charge de la collectivité dont l’aide est activée, soit celle dont le montant est le plus élevé (cf. point 4.2).

7.2.  Quelles sont les exonérations dont bénéficie
l’employeur embauchant un CI-RMA ?

    L’employeur bénéficie des allègements des charges sociales patronales de droit commun (allègement Fillon).
    Les exonérations de cotisations sociales sont imputées sur le budget du ministère du travail, de l’emploi et de la cohésion sociale.

7.3.  Qui procède au versement des aides ?

    L’aide est versée à l’employeur, pour le compte de l’Etat, par le Centre national pour l’aménagement des structures et exploitations agricoles (CNASEA) lorsque l’allocation activée est l’ASS ou l’API.
    Lorsque l’allocation activée est le RMI, le département ou tout autre organisme qu’il a désigné procède au versement à l’employeur.
    Ce montant est versé mensuellement.

7.4.  Le CI-RMA induit-il des charges nouvelles
pour le département ?

    En matière de financement, le Gouvernement entend compenser intégralement les charges liées au transfert de compétences. La réévaluation en 2005 du montant des charges transférées sur la base des comptes administratifs des départements pour 2004 tient compte du coût supplémentaire résultant pour les départements, d’une part de la création du revenu minimum d’activité et, d’autre part, de l’augmentation du nombre d’allocataires du RMI.
    Par ailleurs, la réforme du CI-RMA n’impose pas d’obligation aux départements.
    Les conseils généraux ne sont pas dans l’obligation de mettre en oeuvre ce dispositif. La loi ne crée aucun droit, ni aucune obligation pour le département ou pour le bénéficiaire de l’un ou l’autre des minima sociaux activés. Les employeurs éligibles n’ont aucun droit au bénéfice du CI-RMA.

7.5.  Le département de résidence du bénéficiaire du RMI peut-il conclure un CI-RMA avec un employeur d’un autre département ? Qui paie l’allocation activée ?
    Le CI-RMA permet aux départements d’activer les dépenses de solidarité servies au titre de l’allocation RMI en une aide à l’emploi. Par conséquent, seul le département de résidence du bénéficiaire de RMI a vocation à verser cette aide à l’employeur. Il revient donc spécifiquement au département de résidence du bénéficiaire de RMI de verser l’aide à l’employeur dans les conditions de droit commun.
    En cas de déménagement, la convention signée avec le département d’origine continue de produire ses effets jusqu’à son terme.
    Le département peut en revanche contractualiser avec un employeur établi dans un autre département.

7.6.  Quelles sont les modalités de calcul des aides
lorsque le contrat de travail ne commence pas le premier du mois ?

    Pour l’allocation activée et les exonérations de cotisations sociales, le nombre de jours calendaires compris dans la période de travail effectuée sur un mois constitue la base de calcul de la proratisation.

7.7.  Dans quels cas le versement de l’aide
peut-il être suspendu ?

    En cas d’incapacité médicalement constatée ouvrant ou non droit aux indemnités journalières de sécurité sociale, d’accident du travail ou de congé maternité, les aides afférentes à la période de suspension ne sont plus versées, sauf si l’employeur continue à verser un salaire en application d’une convention collective.
    En cas de suspension ou de rupture du contrat, l’intégralité des sommes déjà perçues doit être reversée pour les heures de travail non effectuées à compter de la date d’effet de la suspension ou de la rupture.
    L’aide est reversée au CNASEA dans le cas de l’ASS et de l’API ou au département ou à l’organisme qu’il a choisi pour verser l’aide dans le cas du RMI.

7.8.  Dans quels cas les aides et les exonérations attachées
au CI-RMA font-elles l’objet d’un reversement ?

    En cas de rupture du CI-RMA à l’initiative de l’employeur avant la fin de la convention, celle-ci est résiliée de plein droit et l’employeur est tenu de reverser au CNASEA ou au département selon le cas l’intégralité des sommes déjà perçues et aux organismes de recouvrement de sécurité sociale les sommes correspondant aux exonérations dont il a bénéficié.
    Toutefois, les aides reçues et les exonérations obtenues ne font pas l’objet d’un reversement en cas :
    -  de faute du salarié ;
    -  de force majeure ;
    -  de rupture du contrat pour inaptitude médicalement constatée ;
    -  de rupture au titre de la période d’essai ;
    -  de rupture du fait du salarié ou de rupture anticipée résultant de la volonté claire et non équivoque des deux parties ;
    -  d’embauche du salarié par l’employeur.

8.  Le pilotage et la mise en oeuvre du CI-RMA
8.1.  Qui prescrit le CI-RMA ?

    La prescription du CI-RMA est placée sous la responsabilité du président du conseil général pour les bénéficiaires du RMI et sous la responsabilité de l’Etat (ANPE) pour les bénéficiaires de l’ASS et de l’APL.

8.2.  Quel est le rôle de l’agence locale pour l’emploi ?

    Quel que soit le statut des bénéficiaires au regard des droits à l’allocation, l’agence locale pour l’emploi :
    -  assure l’information des employeurs et des demandeurs d’emploi concernés par le dispositif CI-RMA ;
    -  prospecte les employeurs ;
    -  met en relation les offres et les demandes ;
    S’agissant des bénéficiaires du RMI, en application des dispositions prévues à l’avant-dernier alinéa de l’article L. 322-4-15-8, le département à sa demande peut conclure avec l’ANPE une convention pour la mise en oeuvre des contrats insertion-revenu minimum d’activité. Dans ce cas, les prestations autres que celles décrites ci-dessus constituent une offre de services complémentaire prise en charge financièrement par le département dans les conditions fixées par convention.
    S’agissant des bénéficiaires de l’ASS et de l’APL, l’ANPE pour le compte de l’Etat :
    -  détermine avec l’employeur les actions d’accompagnement et de formation nécessaires à la réinsertion professionnelle du bénéficiaire ;
    -  signe la convention et en envoie un exemplaire au CNASEA ;
    -  s’assure du bon déroulement du contrat et de la bonne réalisation des actions prévues à la convention ;
    -  reçoit le salarié en CI-RMA en entretien avant la fin prévue du contrat ;
    -  transmet au CNASEA les informations ayant une incidence sur le versement de l’aide ;
    -  organise, le cas échéant, les actions d’accompagnement nécessaires à l’insertion professionnelle durable du bénéficiaire.

8.3.  Quel est le rôle des services déconcentrés de l’Etat
lorsque l’allocation activée est l’ASS ou l’API ?

    Dans le cadre du SPE, vous devrez :
    -  établir les besoins prévisionnels sur la base des diagnostics territoriaux en prenant compte le nombre de bénéficiaires de l’ASS et de l’API dans votre région et en repérant les employeurs potentiels ;
    -  articuler cette mesure avec le contrat d’avenir, qui peut également être conclu pour les allocataires de l’ASS et de l’API. Vous êtes invités à vous rapprocher des départements et des communes afin d’établir une programmation prévisionnelle des moyens pour 2005 entre ces deux-contrats pour les titulaires de l’ASS et de l’API. Cette articulation s’effectue dans le cadre du service public de l’emploi départemental et des plans d’actions locaux des PLIE, là où il existent. Elle pourra être effectuée ultérieurement dans les commissions de pilotage prévues pour le contrat d’avenir.

8.4.  Quel est le rôle du CNASEA ?

    Le CNASEA :
    -  reçoit les Cerfa envoyés par les ALE ;
    -  saisit les données inscrites dans le Cerfa ;
    -  procède au paiement de l’aide à l’employeur ;
    -  suspend, le cas échéant, le paiement ;
    -  agrège les données financières et qualitatives reçues dans les cerfa ;
    -  met à disposition des fichiers de données auprès de la DARES.

8.5.  De quelle façon le SPE accédera-t-il
aux informations relatives au CI-RMA ?

    Le CNASEA mettra à disposition du ministère les données nécessaires au suivi et au pilotage physicofinancier de ce dispositif par un extranet, dans des conditions qui seront précisées prochainement.

Accord-cadre national CI-RMA
du 14 mars 2005

    M. Gérard Larcher, ministre délégué aux relations du travail, ministère de l’emploi, du travail et de la cohésion sociale et M. Christian Baffy, président de la Fédération française du bâtiment.
                    Considérant :
    -  les objectifs de retour vers l’emploi durable du plan de cohésion sociale ;
    -  les besoins de recrutement du secteur du bâtiment ;
    -  la nécessité de contribuer à l’insertion professionnelle de demandeurs d’emploi,
    Conviennent :
    1.  De favoriser la reprise d’activité de 1 500 bénéficiaires du RMI, de l’ASS et de l’API ;
    2.  De proposer aux entreprises et aux acteurs locaux, notamment aux conseils généraux, un dispositif d’appui adapté ;
    3.  De consolider un accompagnement social et professionnel qui vise à l’intégration durable des bénéficiaires.

1.  Favoriser la reprise d’activité
des bénéficiaires des minima sociaux

    La Fédération française du bâtiment et le service public de l’emploi (SPE), avec notamment l’appui des groupements d’employeurs pour l’insertion et la qualification (GEIQ), s’engagent pour :
    Attirer les publics éligibles au CI-RMA vers le bâtiment :
    -  informer les chefs d’entreprise des conditions de mise en oeuvre du CI-RMA ;
    -  présenter les prestations des GEIQ pour accompagner les salariés ;
    -  mobiliser les publics susceptibles d’être intéressés ;
    -  faire découvrir les métiers aux bénéficiaires du RMI, de l’ASS et de l’API ;
    -  informer des opportunités d’emplois offertes par les entreprises.
    Favoriser le recrutement des bénéficiaires du RMI, de l’ASS et de l’API :
    -  analyser conjointement les besoins spécifiques des entreprises et des bénéficiaires ;
    -  développer les évaluations en milieu de travail préalables au recrutement et la méthode de recrutement par simulation ;
    -  mettre en place avec les GEIQ les conditions de réussite du recrutement, du maintien dans l’emploi et de l’insertion sur un emploi durable.

2.  Favoriser la professionnalisation

    Par la formation :
    La formation est une des conditions de réussite du CI-RMA.
    En amont, le service public de l’emploi mobilisera les prestations d’orientation, de préformation et de formation nécessaires pour favoriser l’accès au CI-RMA des bénéficiaires du RMI, de l’ASS et de l’API.
    Pendant la durée du contrat, la formation sera organisée en mobilisant l’ensemble des dispositifs et moyens existants au niveau national et territorial.
    Par la consolidation de l’accompagnement social et professionnel :
    L’accompagnement social et professionnel peut être réalisé par le GEIQ lui-même et/ou en partenariat avec les structures spécialisées dans le département.
    En l’absence de GEIQ ou d’autres structures liées à la profession, les employeurs pourront s’appuyer sur les outils d’accompagnement social et professionnel mis en place par l’Etat et par les conseils généraux pour l’exercice de leur mission de réinsertion des bénéficiaires du RMI.

3.  Déploiement et suivi de l’accord

    La FFB et le SPE inciteront leurs fédérations départementales et leurs directions départementales à décliner le présent accord en lien notamment avec les conseils généraux pour préciser le contenu des engagements et le nombre de bénéficiaires visés. Les signataires désigneront dans ces départements des interlocuteurs qui auront pour mission de faciliter la mise en oeuvre des actions.
    Les conventions départementales pourront prévoir, le cas échéant, des engagements supplémentaires correspondant aux besoins spécifiques des bassins d’emploi concernés.

Durée et suivi

    Cet accord national est conclu pour une période de deux ans.
    Un bilan intermédiaire à mi-parcours et un bilan final seront réalisés par les partenaires du dispositif notamment en ce qui concerne les bénéficiaires (nombre et caractéristiques à l’entrée du dispositif), les caractéristiques des contrats et les actions d’accompagnement mises en oeuvre.
    Le comité de pilotage regroupant les représentants des signataires de cet accord national se réunit une fois par semestre afin d’analyser lse résultats, de mutualiser les expériences réussies, de prévoir les actions à développer et identifier les axes de progrès.
    Fait à Paris, en trois exemplaires originaux, le 14 mars 2003.

Le président
de la Fédération française du bâtiment,
C.  Baffy

Le ministre délégué
aux relations du travail,
Gérard  Larcher

ANNEXE  I
LE CONTRAT INSERTION-REVENU MINIMUM D’ACTIVITÉ

    Le contrat insertion-revenu minimum d’activité (CI-RMA) fait l’objet dans le cadre de la loi de programmation de la cohésion sociale du 18 janvier 2005 d’aménagements, prenant notamment en compte la création du contrat d’avenir.
    Le bénéfice du CI-RMA est désormais étendu aux titulaires de l’allocation spécifique de solidarité (ASS) et de l’allocation de parents isolés (API) inscrits depuis une durée réduite à six mois. Il est recentré sur le secteur marchand et associatif (associations, entreprises d’insertion, chantiers d’insertion).
    Le CI-RMA un contrat de travail de droit privé à durée déterminée. Il peut être à temps partiel ou à temps complet. Les cotisations sociales sont désormais assises sur la totalité de la rémunération à la charge de l’employeur. Le bénéficiaire acquiert des droits sociaux complets.
    L’employeur reçoit une aide forfaitaire correspondant à l’allocation de RMI pour une personne seule (425,4 euros par mois au 1er janvier 2005). Il bénéficie en outre d’une exonération de cotisations patronales de sécurité sociale (dite allégement « Fillon »).

CI-RMA - LOI No 2005-32
du 18 décembre 2003
CI-RMA - LOI No 2005-32
du 18 janvier 2005
Bénéficiaires bénéficiaires du RMI depuis une durée de un an - bénéficiaires du RMI depuis une durée de six mois (durée fixée par décret) ;
- allocataires de l’ASS et de l’API depuis une durée de six mois (durée fixée par décret).
Prescripteur de la mesure Le conseil général - le conseil général pour les bénéficiaires du RMI ;
- l’Etat, et par délégation l’ANPE, pour les allocataires de l’ASS et de l’API.
Opérateur de l’aide Département, CAF, MSA, UNEDIC, autres opérateurs Département, CAF, MSA, UNEDIC, autres opérateurs ;
Pour l’Etat : CNASEA.
Nature du contrat et durée CDD à temps partiel, de 6 mois renouvelable 2 fois.
Maximum : 18 mois.
CDD à temps plein ou à temps partiel, de 6 mois minimum, renouvelable 2 fois.
Maximum : 18 mois.
Temps de travail Temps partiel, minimum 20 heures dans la limite des 35 heures Temps partiel ou temps plein, avec une possibilité de modulation sur l’année.
Rémunération SMIC horaire X nombre d’heures Inchangé.
Protection sociale Assiette de cotisations réduite Complète.
Employeurs Secteur marchand et non marchand Secteur marchand et associations.
Obligations de l’employeur Tutorat
Formation
VAE
Inchangé.
Aides à l’employeur - allocation de RMI pour une personne seule après déduction du forfait logement ;
- exonération de charges sociales patronales pour le secteur non marchand.
- allocation de RMI pour une personnes seule ;
- exonérations de cotisations de sécurité sociale (allégement Fillon).
Objectif   30 000 RMA par an dans le secteur marchand et associatif.

ANNEXE  II
LES GEIQ LABELLISÉS* : MISSIONS ET OBJECTIFS

    Dans le cadre de leur mission les GEIQ assurent l’organisation de parcours d’insertion et de formation professionnelle au moyen de contrats alternant formation et emploi et ce au profit de personnes en difficulté d’accès à l’emploi : jeunes sans qualification, demandeurs d’emploi de longue durée, bénéficiaires du RMI...
    Ils répondent aux besoins des salariés en leur offrant une formation théorique et professionnelle dans un cadre sécurisant et stabilisant (tutorat, accompagnement social et professionnel) et aux besoins des entreprises en leur permettant de recruter et de fidéliser un personnel formé spécifiquement à leurs métiers.
    Ils ont pour objectif l’insertion durable au sein d’entreprises du secteur concurentiel. Leur valeur ajoutée se situe à trois niveaux :

Un double tutorat social et professionel

    Grâce au travail de médiation des personnels permanents du GEIQ, les salariés du groupement bénéficient d’un accompagnement social qui leur permet de surmonter leurs difficultés initiales : méconnaissance du monde de l’entreprise et de ses contraintes, problèmes de logement, de surendettement, difficulté à suivre une formation dans des centres assimilés à l’école où ils ont connu des échecs... Ce travail de médiation, de suivi, d’acquisition des compétences permet aux salariés de tirer un maximum de profit des enseignements dispensés dans les centres de formation (85 % des salariés obtiennent chaque année une qualification) mais également de l’accompagnement professionnel réalisé par les tuteurs au sein des entreprises adhérentes.

Un outil de recrutement en faveur des entreprises

    Le GEIQ constitue pour les entreprises un autre outil de recrutement qui leur permet en outre d’oeuvrer à la qualification durable de personnes en difficulté sur leur territoire. Si le GEIQ permet aux entreprises de se dégager de toute la gestion des contrats de travail, l’adhésion au dispositif est néanmoins un acte fort : ce sont les entreprises qui pilotent et animent le GEIQ au sein de ses instances statutaires. Elles sont par ailleurs solidaires financièrement à l’égard des salariés et des organismes créanciers de cotisations oblgatoires.

Un partenariat au service du développement local

    L’efficacité de l’action du GEIQ, c’est à dire la réussite des parcours d’insertion, repose en grande partie sur la diversité de ses partenariats. Le GEIQ est donc un lieu qui favorise les rencontres entre l’ensemble des partenaires institutionnels et économiques locaux : service public de l’emploi, structures de l’insertion par l’activité économique, collectivités locales, organisations professionnelles, OPCA, associations, organismes de formation, entreprises. Le GEIQ est un pont jeté entre le monde de l’insertion et le monde de l’économique.
    *  Chaque année, la tête de réseau des GEIQ, le CNCE, le CNCE-GEIQ, délivre un label, gage de la réalité des parcours d’insertion et de qualification et de l’accompagnement individualisé des salariés réalisés par le GEIQ.