Jeune
Insertion professionnelle
MINISTÈRE DE LEMPLOI, DU TRAVAIL
ET DE LA COHÉSION SOCIALE
Délégation générale à lemploi
et à la formation professionnelle
Mission insertion professionnelle
des jeunes
Circulaire DGEFP n° 2005-10 du 19 mars 2005 relative à la réforme du dispositif de soutien à lemploi des jeunes en entreprise
NOR : SOCF0510285C
(Texte non paru au Journal officiel)
Le ministre de lemploi, du travail et de la cohésion sociale à Madame et Messieurs les préfets de région (directions régionales du travail, de lemploi et de la formation professionnelle) ; Mesdames et Messieurs les préfets de département (directions départementales du travail, de lemploi et de la formation professionnelle) ; Monsieur le directeur général de lUNEDIC ; Monsieur le directeur général de lANPE ; Monsieur le directeur général de lAFPA.
Date dapplication : 1er avril 2005.
Références :
Loi no 2005-32 du 18 janvier 2005 de programmation pour la cohésion sociale, articles 13 et 14 (JO 19 janvier 2005) : articles L. 322-4-6 à L. 322-4-6-5 du code du travail ;
Décret no 2005-221 du 9 mars 2005 relatif au dispositif de soutien à lemploi des jeunes en entreprise (JO 11 mars 2005) : articles D. 322-8 à D. 322-10-4 du code du travail ;
Circulaire DGEFP no 2002-41 du 23 septembre 2002.
Texte abrogé : article D. 322-8, alinéa 2, du code du travail.
Textes modifiés : articles D. 322-8, alinéa 1, et D. 322-10-1 du code du travail.
La présente circulaire est en ligne sur le site www.travail.gouv.fr.
Le dispositif de soutien à lemploi des jeunes en entreprise (SEJE) favorise lembauche de jeunes peu ou pas qualifiés dans le secteur marchand. Entre le mois de juillet 2002 et le mois de décembre 2004, il a déjà permis le recrutement en contrat à durée indéterminée de plus de 200 000 jeunes.
Ce dispositif ne profite encore que trop faiblement aux jeunes ne possédant aucune qualification. Leur taux dentrée demeure relativement faible (20 %) et confirme leur fragilité face au risque du chômage et de lexclusion.
Le plan de cohésion sociale, notamment, à travers le programme 2 (« Accompagner 800 000 jeunes en difficulté vers lemploi durable »), accorde une priorité à ces jeunes sortis sans qualification du système scolaire par un renforcement des actions daccompagnement vers lemploi durable et des mesures incitatives à lembauche. La loi de programmation pour la cohésion sociale introduit une double réforme du dispositif SEJE afin de favoriser lentrée des jeunes non qualifiés dans le dispositif par la modulation du montant de la prime versée à lemployeur selon le niveau de formation du jeune et par le report de la limite dâge à vingt-cinq ans révolus pour les jeunes sans qualification et bénéficiant du contrat dinsertion dans la vie sociale (CIVIS).
Dorénavant, laide mensuelle sélève à 300 euros pour les jeunes sans qualification (niveaux de formation V bis et VI) et à 150 euros pour les jeunes de niveau V diplômés ou non et les jeunes de niveau IV sans diplôme. Cette aide, versée sur la base dun salaire au moins égal au SMIC, naugmentera plus au-delà du SMIC, comme cela était le cas auparavant dans la mesure où :
- les résultats montrent que le nombre de jeunes rémunérés au-delà du SMIC est relativement faible (environ 28 % perçoivent un salaire égal ou supérieur à 1,1 SMIC) ;
- le nouveau montant de 300 euros dépasse le plafond initial de 292,50 euros et rend son maintien incohérent ;
- cette suppression permet une simplification de gestion pour lUNEDIC et améliore la lisibilité du dispositif.
TABLEAU RÉCAPITULATIF DES AIDES | |||
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Age | 16 à 22 ans révolus | 23 à 25 ans révolus | |
Niveau de formation | VI ou V bis | V à IV non diplômé | VI ou V bis et bénéficiaire dun CIVIS |
Montant de laide mensuelle (base SMIC temps plein) | 300 Euro | 150 Euro | 300 Euro |
Enfin, la réforme du dispositif porte également sur lintroduction dun délai dun mois au maximum entre le moment où le jeune est embauché et celui où la demande daide est reçue par lAssedic.
Ces dispositions sont applicables à compter du 1er avril 2005 ; toute embauche antérieure à cette date nentre pas dans le champ des nouvelles dispositions. Pour ces contrats, les dispositions fixées par les articles L. 322-4-6 à L. 322-4-6-5 et D. 322-8 à D. 322-10-4 demeurent applicables, notamment concernant le montant de la prime et ses modalités, labsence de délai de dépôt et lâge des jeunes bénéficiaires.
Le service public de lemploi est chargé de renforcer linformation et la prescription auprès des entreprises du dispositif ainsi modifié. Il veillera également à la progression de la proportion des jeunes de niveau de formation VI ou V bis au sein de ce dispositif.
Le « questions-réponses » ci-joint apporte des précisions sur différents points dapplication du dispositif SEJE et explicite les modifications introduites par la réforme. La convention Etat-UNEDIC et son protocole révisé complètent ces informations et lensemble des documents sont consultables sur le site du ministère du travail (www.travail.gouv.fr/cje/index.html) pour les textes législatifs et réglementaires et sur le site de lUNEDIC (www.unedic.fr) pour ce qui relève des conventions, lettres et instructions de cet organisme.
Je vous invite à me faire part, sous le présent timbre, des difficultés que la mise en oeuvre de cette réforme pourrait susciter (mission insertion professionnelle des jeunes : dgefp.mipj@dgefp.travail.gouv.fr Agnès Quiot : 01-44-38-32-90 ; Nadia Bekhaled : 01-44-38-29-75).
Pour le ministre et par délégation : Par empêchement de la déléguée générale à lemploi et à la formation professionnelle : Le délégué adjoint à lemploi et à la formation professionnelle, S. Clément |
QUESTIONS-RÉPONSES RELATIVES AU DISPOSITIF DE SOUTIEN À LEMPLOI DES JEUNES EN ENTREPRISE (SEJE)
1. Quels employeurs peuvent conclure des contrats SEJE ?
Les employeurs cotisant au régime dassurance chômage de lUNEDIC, à lexception des particuliers, peuvent recourir au contrat SEJE. En revanche, les établissements publics, les collectivités territoriales et les administrations ne peuvent pas en bénéficier.
Un employeur qui nest pas à jour dans le paiement de ses charges nest pas éligible au SEJE. Par exception, dans le cas dun plan de recouvrement ou dun redressement judiciaire, cest-à-dire lorsque lemployeur prend lengagement de payer sa dette et qui sacquitte régulièrement des sommes dues au titre des charges courantes et de celles versées dans le cadre du plan précité, la demande est acceptée.
2. Quel âge peut avoir le jeune ?
Le jeune doit être âgé de seize à vingt-deux ans révolus (jusquau 23e anniversaire) au moment de la conclusion du contrat de travail.
La limite dâge est portée à vingt-cinq ans révolus (jusquau 26e anniversaire) pour un jeune dun niveau de formation VI ou V bis, sous réserve dêtre bénéficiaire de laccompagnement personnalisé dans le cadre du contrat dinsertion dans la vie sociale (CIVIS).
3. Quel niveau de qualification
et quels diplômes le jeune peut-il avoir ?
Le contrat SEJE concerne les jeunes dont le niveau de formation est inférieur ou égal à tout diplôme de niveau IV (niveau baccalauréat). Dune façon générale, est visé tout diplôme de fin de second cycle long de lenseignement général ou professionnel (art. L. 322-4-6 du code du travail).
Laide est ouverte pour les embauches de jeunes sans qualification mais aussi les jeunes titulaires dun BEP ou dun CAP.
Le niveau de diplôme concerné correspond à ceux qui sont délivrés par lEtat, le ministère de léducation nationale ou les autres ministères qui dispensent des titres ou diplômes, comme le ministère du travail et des affaires sociales. Il concerne aussi les titres délivrés par les chambres consulaires ou les organismes privés.
En cas de doute, on peut se référer au répertoire des titres homologués de la Commission nationale de la certification professionnelle (http ://www.cncp.gouv.fr/) pour vérifier le niveau de qualification dun jeune titulaire dun titre spécifique. Il existe en effet certaines dénominations qui sont propres à un niveau. En revanche, certaines appellations, comme des certificats ou des brevets relevant dune profession particulière, correspondent au niveau IV ou V selon la spécialité.
Pour ce qui est des certificats de qualification professionnelle (CQP) définis par les branches professionnelles, il convient de se référer à la grille de classification annexée à la convention collective afférente et de vérifier à quel niveau elle les place.
4. Que se passe-t-il si le niveau de qualification du jeune
évolue avant la fin des trois ans de versement de laide ?
Les conditions dattribution de laide sont appréciées au jour de la décision administrative doctroi de laide. Une éventuelle évolution de la qualification du jeune au cours des trois années qui suivent ne peut remettre en cause le bénéfice de laide dont le montant est fixé lors de la décision doctroi et pour toute la durée de versement.
5. Comment sapprécie la qualification pour les jeunes
ayant un diplôme étranger ?
Le jeune doit en premier lieu avoir un titre de séjour valide. Une fois en possession de lattestation dobtention des diplômes étrangers remise par le ministère de léducation nationale, on prend en compte le niveau du diplôme équivalent en France pour connaître le niveau de formation du jeune.
Un jeune titulaire dun diplôme obtenu à létranger non reconnu par léducation nationale est considéré comme sans qualification en France. Toutefois il existe des pays liés par une convention bilatérale avec la France en matière de reconnaissance des diplômes (même si actuellement aucune convention ne permet dobtenir une reconnaissance automatique, sans formalité). La conclusion dun contrat SEJE est dans ce cas possible.
Les employeurs peuvent embaucher un jeune à lissue dun contrat en alternance dans le respect des conditions relatives à lâge et au niveau de qualification du jeune.
Par ailleurs, larticle L. 115-3 du code du travail prévoit que le CDI peut être suspendu le temps dun contrat dapprentissage chez le même employeur. Le versement est alors interrompu durant le temps nécessaire à la formation du jeune et est effectué dans les mêmes conditions à la reprise du contrat initial, quel que soit le niveau de formation du jeune à lissue de son contrat dapprentissage.
6. Quel est le montant de laide perçue par lemployeur ?
Le montant de laide est de 150 euros par mois pour un contrat de travail à temps plein.
Pour lembauche de jeunes dun niveau de formation V bis ou VI, qui nont pas achevé un cycle complet de CAP ou BEP ou qui nont pas eu accès à la classe de seconde, le montant de laide est de 300 euros par mois, quils soient âgés de seize à vingt-deux ans révolus ou de vingt-trois à vingt-cinq ans révolus et bénéficiaires dun CIVIS.
Ce montant est fixe, quel que soit le salaire versé au jeune, qui doit être au moins égal au SMIC, et lévolution possible de son niveau de qualification.
Lorsque le salarié est embauché à temps partiel, au moins à mi-temps, le montant de laide mensuelle versée à lemployeur est calculé à due proportion du temps de travail prévu au contrat.
7. Comment lemployeur fait-il sa demande ?
Le formulaire de demande préétabli peut être demandé soit auprès de lASSEDIC dont relève lemployeur, soit auprès de la direction départementale du travail de lemploi et de la formation professionnelle. Il est également disponible sur le site du ministère du travail (www.travail.gouv.fr).
Ce formulaire doit être rempli avec précision par lemployeur et cosigné par le jeune. Il atteste que le contrat conclu remplit effectivement les conditions de versement de laide de lEtat. Lemployeur na pas à joindre de justificatif, sauf si le jeune est âgé de vingt-trois à vingt-cinq ans révolus et est bénéficiaire dun accompagnement personnalisé : lemployeur doit alors joindre une copie du CIVIS.
Ce formulaire est à retourner en double exemplaire à lASSEDIC dont dépend lemployeur dans la limite de un mois suivant lembauche. LASSEDIC en adresse un exemplaire à la DDTEFP. LASSEDIC doit informer la DDTEFP de toute modification du contrat de travail constatée lors de lactualisation trimestrielle de situation. Une certaine bienveillance pourra être accordée aux employeurs quant au délai de dépôt durant le premier trimestre de mise en oeuvre de la réforme SEJE par les DDTEFP, le temps de leur permettre de prendre connaissance des nouvelles dispositions.
8. Est-il possible dembaucher un jeune en contrat SEJE
après un licenciement économique dans lentreprise ?
Pour être éligible au SEJE, lemployeur ne doit pas avoir procédé à un licenciement pour motif économique dans les six mois précédents. Le délai sapprécie en fonction de la date de notification du licenciement pour motif économique.
Lexclusion du champ dapplication du dispositif est valable même si le licenciement a été prononcé pour un poste différent de celui pour lequel laide a été sollicitée.
Dans le cas dune entreprise ayant des établissements multiples, la prise en compte du licenciement est faite dans le cadre de létablissement sollicitant le dispositif de soutien à lemploi des jeunes. En revanche, le délai de six mois reste applicable quand bien même lemployeur aurait changé de localisation géographique pendant la période prise en compte.
9. Comment ladministration vérifie-t-elle les conditions
déligibilité prévues pour obtenir laide de lEtat ?
Une simple déclaration sur lhonneur suffit à lemployeur pour solliciter lattribution de laide à lemploi des jeunes en entreprise.
Ladministration procède à des contrôles a posteriori visant à vérifier le respect par lemployeur des conditions doctroi de laide.
Elle procède également à tout contrôle utile à la vérification du montant des aides versées aux employeurs et à la certification du service fait (cf. convention et protocole dapplication Etat-UNEDIC).
10. Que se passe-t-il sil est constaté a posteriori que lemployeur
ne remplissait pas les conditions doctroi de laide ?
Si dans les quatre mois qui suivent la prise de décision dadmission, son auteur constate quune des dispositions légales nest pas respectée et que la demande daide aurait dû être rejetée, il peut retirer sa décision (CE. Ass, 26 octobre 2001, no 197018). Dans ce cas, la décision est censée navoir jamais existé. Si un premier versement de laide a été effectué, il la été indûment.
Passé le délai de quatre mois, le retrait de la décision nest plus possible. Cependant, lauteur de la décision peut la dénoncer. Cette dénonciation na pas deffet rétroactif. Les aides sont versées jusquà la date de la dénonciation et demeurent acquises à lemployeur.
En cas de licenciement à linitiative de lemployeur ou de retrait de la décision dadmission, les sommes perçues doivent être remboursées.
LASSEDIC met en oeuvre une procédure amiable. En cas déchec de cette procédure, lASSEDIC transmet un état des sommes non recouvrées à la direction départementale de lemploi, du travail et de la formation professionnelle qui émet le titre de perception à lencontre du débiteur. Le titre transmis au trésorier-payeur général est recouvré selon les modalités applicables aux créances de lEtat, étrangères à limpôt et au domaine.
11. Comment se passe la procédure de reversement de lindu ?
LASSEDIC met en oeuvre dans un premier temps une procédure amiable de reversement en cas dindu. Lemployeur dispose alors de quinze jours pour payer ou solliciter un recours gracieux auprès du directeur départemental du travail, de lemploi et de la formation professionnelle.
Si le paiement nest pas effectué dans le délai imparti sans que lemployeur ait sollicité de recours, lASSEDIC transmet un état des sommes non recouvrées à la direction du travail, de lemploi et de la formation professionnelle qui émet le titre de perception à lencontre du débiteur. Le titre transmis au trésorier-payeur général est recouvré selon les modalités applicables aux créances de lEtat, étrangères à limpôt et au domaine.
En cas de recours gracieux, lemployeur doit fournir toute pièce utile justifiant sa demande. Si le DDTEFP donne une suite favorable audit recours, la remise sera nécessairement totale. A contrario, lorsque laide est due par lemployeur, elle lest en totalité.
12. Le contrat SEJE est-il cumulable
avec une autre aide de lEtat ?
Le bénéfice de laide est cumulable avec le dispositif de réduction générale de cotisations dit « Fillon » du 17 janvier 2003 relatif aux salaires, au temps de travail et au développement de lemploi, se substituant aux exonérations sur les bas salaires et à « Aubry II ». Les allégements dits « de Robien » - prévus par les articles 39 et 39-1 de la loi no 93-1313 du 20 décembre 1993 quinquennale relative au travail, à lemploi et à la formation professionnelle, modifiée par la loi du 12 juin 1996 - ne peuvent pas être cumulés.
Les employeurs qui engagent des jeunes mineurs peuvent bénéficier des abattements de 10 % ou 20 % sur le SMIC, prévus à larticle R. 141-1.
13. Les aides aux personnes handicapées
sont-elles cumulables avec un contrat SEJE ?
Dès lors quau titre de lemploi dun travailleur handicapé, une aide à lemploi est versée par lEtat, à lemployeur ou au salarié handicapé, lemployeur ne peut bénéficier du contrat SEJE. Cest par exemple le cas des employeurs embauchant des travailleurs handicapés en ateliers protégés et en centres de distribution de travail à domicile, dans la mesure où ces travailleurs bénéficient déjà de la garantie de ressources des travailleurs handicapés (GRTH).
Par contre, toutes les aides versées par lAGEFIPH sont cumulables avec le contrat SEJE, telles que la prime à linsertion, laide à la formation en alternance, laide à laménagement des postes et la GRTH en milieu ordinaire.
14. Un jeune peut-il conclure plusieurs contrats SEJE
en même temps ?
Un jeune employé à temps partiel peut signer deux contrats de travail dans la limite de la durée légale du temps de travail et faire bénéficier, sil remplit les conditions, les deux entreprises des aides à lembauche au titre du contrat SEJE.
Laide à lemploi des jeunes est applicable à chacun des contrats de travail et le cumul na pas dincidence sur le montant de laide de lEtat car elle est proportionnelle à la durée du temps de travail dans lentreprise.
15. Un groupement demployeurs peut-il signer
des contrats SEJE ?
Oui. Le jeune peut alors travailler indifféremment dans chacune des entreprises du groupement.
Si le jeune est embauché par un des employeurs du groupement qui devient son employeur unique avant la fin de la période des trois ans, laide est versée à cet employeur pour la période restante. Le groupement na pas à rembourser les sommes quil a perçues.
16. Un jeune en contrat « nouveaux services emplois jeunes » dans une association peut-il se voir proposer un contrat SEJE dans la même association ?
Oui, si le jeune remplit les conditions déligibilité au SEJE.
17. Un jeune peut-il suspendre son contrat SEJE
pour suivre un contrat dapprentissage ?
Oui. En application de larticle 115-3 du code du travail, le CDI peut être suspendu le temps dun contrat dapprentissage chez le même employeur.
À lissue du contrat dapprentissage, le versement de laide reprend jusquà la fin de la durée des trois et dans les conditions prévues lors de la décision doctroi de laide.
18. Quelles sont les modalités dentrée en vigueur
des nouvelles dispositions ?
Les dispositions du décret no 2005-221 du 9 mars 2005 (articles D. 322-8 à D. 322-10-4 du code du travail) sont applicables à compter du 1er avril 2005, et plus particulièrement les mesures suivantes :
- le recul de la limite dâge de vingt-trois à vingt-cinq ans révolus pour les jeunes titulaires dun contrat dinsertion dans la vie sociale (CIVIS) ;
- le montant de laide applicable, de 150 euros ou 300 euros selon le niveau de formation du jeune ;
- la suppression de laugmentation du montant de laide en fonction du salaire. Cette disposition sapplique à lensemble des contrats, quelle que soit la date dembauche. En conséquence :
- pour les embauches réalisées avant le 1er avril 2005, le montant de laide est proportionnel au salaire (dans la limite de 1,3 SMIC pour 292,50 euris) conformément aux dispositions prévues dans le décret no 2002-1163 du 13 septembre 2002 mais naugmente plus en cas daugmentation de salaire qui ne serait pas antérieure au 1er avril 2005. Pour les embauches à compter du 1er avril, le montant du salaire (au moins égal au SMIC) na pas dincidence sur le montant de laide ;
- lobligation pour lemployeur de déposer sa demande daide dans un délai de un mois à compter de la date dembauche :
- à compter du 1er avril 2005, les ASSEDIC doivent avoir reçu la demande dans le mois qui suit lembauche et notifieront le rejet de celles relatives aux embauches effectuées avant le 1er mars. Le cas échéant et pendant le premier trimestre de mise en oeuvre des nouvelles dispositions, ces décisions de rejet seront susceptibles de recours auprès des DDTEFP.