Direction générale de lurbanisme, de lhabitat et de la construction
Habitat construction
MINISTÈRE DE LEMPLOI, DU TRAVAIL
ET DE LA COHÉSION SOCIALE
MINISTÈRE DÉLÉGUÉ AU LOGEMENT
ET À LA VILLE
Direction déléguée au logement
et à la ville
Circulaire UHC/IUH2 no 2005-22 du 17 mars 2005 relative à la mise en oeuvre de la politique du logement et à la programmation des financements aidés de lEtat pour 2005
NOR : SOCU0510281C
(Texte non paru au Journal officiel)
Textes modifiés :
Circulaire no 2004-13/UHC/IUH2/7 du 18 février 2004 relative à la mise en oeuvre de la politique du logement et à la programmation des financements aidés de lEtat pour 2004 ;
Circulaire no 2004-50/UHC/IUH2/18 du 20 septembre 2004 relative au financement des opérations PLA dintégration réalisées sous maîtrise douvrage associative.
Mots clés : programmation ; aides à la pierre.
Le directeur général à Madame et Messieurs les préfets de région (directions régionales de léquipement) ; Mesdames et Messieurs les préfets de département (directions départementales de léquipement).
La mise en oeuvre de la politique du logement et la programmation des financements aidés de lEtat sont marqués par deux éléments majeurs en 2005 :
- la loi de programmation pour la cohésion sociale qui traduit au plan législatif les principales mesures et objectifs du plan de cohésion sociale ;
- lentrée en vigueur des dispositions de la loi du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales, qui prévoit à compter du 1er janvier 2005 des délégations de compétence au profit des intercommunalités et des départements en matière daides au logement.
La présente circulaire a pour objet de vous préciser les orientations nécessaires à lexercice de programmation, en complément de la lettre du ministre délégué au logement et à la ville en date du 9 décembre 2004 et de la lettre de notification des enveloppes du 10 décembre 2004.
La mise en oeuvre et la réussite du plan de cohésion sociale
Les instructions sur la mise en oeuvre de la programmation dans le cadre des accords signés avec lUnion sociale pour lhabitat (USH) et lUnion déconomie sociale pour le logement (UESL) vous ont été données dans la lettre du 9 décembre 2004. A ces accords sajoute la convention signée le 18 janvier 2005 avec la Fédération des SEM.
Vous veillerez à ce que ces engagements soient déclinés et formalisés tout dabord dans les accords régionaux passés avec lensemble des partenaires, à partir desquels seront déclinés les contrats dobjectifs avec les bailleurs.
En dehors des territoires couverts par les délégations de compétence, dans lesquels les collectivités et établissements publics délégataires auront la possibilité, dans le respect des droits à engagements qui leur sont alloués et des objectifs qui leur sont fixés, dappliquer des taux encadrés par décret, les taux de subvention définis dans la circulaire de programmation du 18 février 2004 demeurent applicables et sont rappelés en annexe I.
Je vous rappelle quen plus de la subvention additionnelle de lEtat, les logements financés au titre du plan de cohésion sociale bénéficieront dune exonération de TFPB portée de quinze ans à vingt-cinq ans pour les opérations ayant fait lobjet dune décision doctroi de subvention ou de prêt aidé prise entre le 1er juillet 2004 et le 31 décembre 2009. Cette prolongation de dix ans de la durée dexonération est équivalente à une subvention de 4 % prise en charge en totalité par lEtat, portant ainsi lexonération sur vingt-cinq ans à un équivalent de subvention de 13 %.
Latteinte des objectifs ambitieux du volet logement du plan de cohésion sociale (PCS) nécessite la mise en place, dès début 2005, dun dispositif de pilotage et dappui adapté reposant sur :
- les niveaux national qui permettra, outre le pilotage stratégique et le suivi du plan, dapporter, en tant que de besoin, un appui aux acteurs locaux ;
- le niveau régional et départemental chargé du pilotage et du suivi opérationnel.
Les instructions relatives à la mise en place du comité régional de pilotage vous ont été données dans la lettre du ministre en date du 9 décembre 2004 ; le pilotage départemental, sous lautorité des préfets de département, pourra être décliné sur la base de deux formations distinctes concernant le parc public dune part et le parc privé dautre part.
Vous définirez dans ce cadre avec les principaux acteurs les moyens datteindre vos objectifs et vous mobiliserez tous les partenaires sur un projet partagé permettant de créer une véritable dynamique locale, les zones à forte demande et les communes concernées par les dispositions de larticle 55 de la loi SRU constitueront la priorité en terme daccroissement de loffre. Seront notamment abordées, pour le parc public, la mobilisation du foncier et limplication financière des collectivités, et, pour le parc privé, les actions de communication nécessaires à la dynamisation de ce parc.
En ce qui concerne le suivi des indicateurs de réalisation, le tableau de bord « logement » du plan de cohésion sociale sera intégré au suivi mensuel, traditionnellement nommé « états PR », qui sera tout prochainement adapté en conséquence et amélioré techniquement pour prendre la forme dun « Infocentre » (annexe VI), accessible à toutes les DDE et DRE.
La performance finale du plan de cohésion sociale et de ceux qui ont la responsabilité de le mettre en oeuvre se mesurera aux évolutions des indicateurs prévus dans le cadre de la LOLF qui suivront notamment le délai moyen dattente dun logement social qui constitue pour nos concitoyens un des signes les plus tangibles de la réussite de la politique sociale du logement.
Face à linsuffisance dune offre de logements économiquement accessibles, le plan prévoit également le développement de loffre locative dans le parc privé par la remise sur le marché de 100 000 logements vacants et la production de 200 000 logements privés à loyers maîtrisés. Ces priorités dintervention sur le parc privé sont développées dans la circulaire de lANAH du 9 décembre 2004 relative à la programmation de laction et des crédits de lagence pour 2005, ainsi que dans la circulaire conjointe DGUHC-ANAH du 14 février 2005 relative à la mobilisation du parc de logements privés dans le cadre du plan de cohésion sociale.
Vous veillerez tout particulièrement à la mise en oeuvre locale du Plan national de lutte contre lhabitat indigne dans le cadre du plan de cohésion sociale et des différents dispositifs dintervention pour lhabitat privé.
La possibilité donnée aux préfets, par lettre du 9 décembre 2004 et circulaire du 23 décembre 2004, de modifier, dans la limite de 10 % et dans le respect de lenveloppe globale, la part respective des dotations afférentes au parc privé et au parc public ne sapplique que sur les territoires couverts par une convention de délégation de compétence. Une évaluation de cette souplesse donnée au niveau régional sera effectuée dans le cadre de la programmation des dotations 2006.
La prise en compte des besoins des ménages défavorisés
Le logement des personnes défavorisées reste une priorité de laction publique.
Les plans départementaux daction pour le logement des personnes défavorisées (PDALPD) continuent dêtre copilotés par lEtat et le département. Vous vous assurerez notamment de la cohérence entre les besoins recensés par le plan départemental et ceux recensés par les PLH et veillerez à ce que les besoins des publics particulièrement fragilisés soient bien identifiés.
La programmation des moyens nécessaires aux missions du PDALPD (animation, suivi, études et MOUS) devra faire lobjet dun préciput préalablement à la répartition infrarégionale.
Par ailleurs, dans le droit fil des dispositions de la circulaire du 13 mai 2004 et des articles 98 à 100 de la loi de programmation pour la cohésion sociale, il convient de renforcer toutes les actions permettant de prévenir les expulsions. Pour ce faire, il est indispensable dactualiser la charte de prévention des expulsions ou, si elle nexiste pas, de lélaborer, le cas échéant, dans le cadre des chartes territoriales de cohésion sociale prévues par le programme 18 du plan de cohésion sociale.
Vous veillerez à ce que les financements PLA-I soient utilisés non seulement pour la production de logements ordinaires en direction de ménages cumulant difficultés dinsertion particulières et faibles ressources mais aussi pour la production de structures adaptées aux besoins de ces publics comme les résidences sociales et les maisons-relais/pensions de famille.
Les dispositions de la circulaire du 20 septembre 2004 relative au financement des opérations de PLA dintégration réalisées sous maîtrise douvrage associative sont étendues aux unions déconomie sociale (UES). Lorsquelles remplissent les conditions prévues à larticle R. 331-14-3 du CCH, ces structures peuvent bénéficier de taux de subvention majorés rappelés en annexe I.
La mobilisation du foncier
La mobilisation du foncier peut constituer un point délicat, voire un frein à la réalisation du programme de logements prévu dans le plan de cohésion sociale. Vous encouragerez et soutiendrez la définition et la mise en oeuvre de stratégies et de politiques foncières ambitieuses conduites dans la durée afin de mettre le foncier au service des politiques locales de lhabitat dès 2005.
A cet effet, vous élaborerez et mettrez en oeuvre dans chaque département un plan daction sur le foncier au sein duquel vous veillerez en particulier à ce que :
- les objectifs du plan de cohésion sociale soient transcrits dans le volet habitat des SCOT, des PLH dagglomérations, et des PLU lors des procédures dassociation de lEtat ;
- lEtat donne lexemple en cédant ses terrains, après les avoir recensés, notamment ceux acquis sur les crédits « urbanisme », qui permettent de construire des logements, dont une partie de logements sociaux. Je vous rappelle quune délégation à laction foncière a été mise en place par le ministre de léquipement, des transports, de laménagement du territoire, du tourisme et de la mer, dont la mission est dassister lEtat, les établissements publics et les opérateurs sous tutelle pour mobiliser les terrains en faveur de la construction de logements dans le cadre de projets globaux daménagement. Cette délégation, bien que travaillant prioritairement sur lIle-de-France, est à votre disposition pour vous donner les éléments méthodologiques. Je vous rappelle également larticle 95 de la loi de programmation pour la cohésion sociale qui, après publication de son décret dapplication, permettra à lEtat daliéner des terrains de son domaine privé, sous certaines conditions, à un prix inférieur à leur valeur vénale ;
- les délégataires potentiels réfléchissent à la mise en place dune politique foncière sur leur territoire et la formalisent dans la convention de délégation ;
- les bailleurs soient informés dune disposition figurant dans un décret à paraître prochainement qui permettra de subventionner les terrains acquis depuis moins de cinq ans au lieu de trois ans (extension dune disposition jusquà présent réservée à lIle-de-France) ; cette mesure étant destinée à aider les bailleurs à se constituer des réserves foncières.
Les actions sur le parc existant
Vos priorités de programmation en matière de réhabilitation porteront sur les engagements pris dans le cadre des plans de redressement, élaborés sous légide de la caisse de garantie du logement locatif social (CGLLS) et du plan de traitement des foyers de travailleurs migrants. Je vous rappelle que les enveloppes notifiées par lettre du 10 décembre 2004 tiennent compte des besoins liés aux engagements relatifs aux protocoles CGLLS, et que la réserve nationale destinée à couvrir la moitié du financement de ces opérations est supprimée à compter du 1er janvier 2005.
Par ailleurs, vous veillerez à ce que loffre locative existante soit mise à niveau, sous le double éclairage des plans stratégiques de patrimoine et de la démarche de qualité du service rendu aux habitants prévues par les deux accords signés avec lUSH et la fédération des SEM.
Le plan stratégique de patrimoine définit la stratégie de lorganisme pour adapter son offre de logements à la demande sur les différents territoires où il est présent, en tenant compte des programmes locaux de lhabitat. Il établit un diagnostic du parc de logements existants selon sa qualité, son attractivité et son positionnement sur le marché local de lhabitat. Il définit lévolution à moyen et à long terme des différentes composantes de ce parc, ainsi que les choix dinvestissement et de gestion qui en résultent. Il prévoit les perspectives de développement du patrimoine.
Larticle 92-III de la loi de programmation pour la cohésion sociale du 18 janvier 2005 prévoit que les logements qui feront lobjet dune convention globale de patrimoine bénéficieront de labattement de 30 % de taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) prévu à larticle 1388 bis du code général des impôts. Cet abattement sappliquera aux impositions établies au titre des années 2006 à 2009 et à compter du 1er janvier de lannée suivant celle de la signature de la convention.
Toutefois, en labsence de convention globale, cet abattement est possible jusquen 2007 pour les logements situés en ZUS qui ont fait lobjet dune convention relative à lentretien et à la gestion du parc, ayant pour but daméliorer la qualité du service rendu aux locataires.
Le reconduction de cette mesure qui représente un effort pour lEtat de près de 160 MEuro se fera à partir dune évaluation, des actions engagées depuis la passation de la première convention.
Il sagira notamment de vérifier que les actions prévues ont amélioré durablement la qualité du service rendu par le bailleur aux locataires et au-delà de mesurer limpact de cette mesure comme levier de lengagement de démarches de gestion urbaine de proximité avec les autres bailleurs du site et la collectivité locale concernée. Cette évaluation, qui fera lobjet dun travail de synthèse au niveau national selon des modalités à définir, pourra servir utilement dans le cadre des négociations des contrats dobjectifs pluriannuels signés entre lEtat et chaque organisme de logement social qui comportent obligatoirement un chapitre relatif à la mise en oeuvre des engagements qualité prévus par les accords avec lUSH et la fédération des SEM pour la mise en oeuvre du volet logement du plan de cohésion sociale.
Les projets de rénovation urbaine
Vous devrez veiller, dans le cadre du montage des dossiers de renouvellement urbain, comme le demande dailleurs lANRU, tout particulièrement à :
- la qualité du relogement qui suppose un plan de relogement adapté aux besoins des habitants et la mise en place de lorganisation et des moyens humains nécessaires à sa bonne exécution ;
- la reconstitution dune offre de logement numériquement équivalente, qui sajoute aux objectifs du plan de cohésion sociale, en articulation avec le PLH à léchelle de lagglomération ou du bassin dhabitat, avec un souci permanent de mixité sociale et de diversité de statuts (locatif social et privé, location-accession, accession sociale) ;
- la mise en place systématique sur les quartiers concernés de mesures de gestion urbaine de proximité y compris pendant la phase dexécution du projet ;
- la définition de projets qui conduisent à une structure urbaine de qualité. La constitution despaces publics et despaces privés hiérarchisés sappuyant sur un découpage foncier clarifié en est, en règle générale, une des conditions de réussite.
Sagissant des bailleurs sociaux, leur mobilisation sur les projets relevant de lANRU ajoutée aux objectifs daugmentation de loffre nette de logements sociaux peut être source de difficulté sur certains territoires où ils nauront pas la capacité de mener de front les deux objectifs. Ces difficultés devront être examinées au regard de lengagement solidaire tant du mouvement HLM que de la Fédération des SEM, dans le cadre de laccord régional et des contrats dobjectifs avec les bailleurs. Il ne faut pas exclure dans certains cas que dautres opérateurs viennent se substituer si nécessaire.
Sagissant des collectivités locales qui préparent les dossiers à soumettre à lANRU jattire votre attention sur le fait quil doit désormais leur être demandé de vous indiquer, soit dans le dossier soumis à lANRU soit dans un document séparé, quel est lengagement précis quelles prennent en matière de création dune offre nouvelle en cohérence avec les objectifs du plan de cohésion sociale. En effet, il est indispensable que les engagements en termes de reconstitution des logements démolis et en termes doffre nouvelle soient pris concomitamment, afin de permettre à lEtat dapprécier globalement la pertinence des objectifs de ces deux politiques qui seront mises en oeuvre sur un même territoire et sensiblement sur une même période de temps, lune ne devant pas être menée au détriment de lautre.
Bien entendu, une partie significative des sites de reconstitution de loffre de logements démolis et de production de loffre nouvelle devra être située en dehors des quartiers sensibles afin daméliorer la mixité au sein de ces quartiers.
Votre avis sur les dossiers présentés en lANRU devra en tenir le plus grand compte de ces divers éléments.
La prise en compte par les maîtres douvrage
du développement durable
Vous inciterez les expérimentations en faveur du développement durable dans ses composantes sociales, environnementales et économiques notamment en ce qui concerne lefficacité énergétique, laccessibilité aux personnes handicapées et le calcul en « coût global » lors de la conception des projets. Vous vous appuierez sur les orientations retenues par les instances régionales de concertation sur la qualité de la construction et le développement durable pilotées par les DRE et faciliterez la réalisation des opérations faisant lobjet dune certification prenant en compte tout ou partie des thèmes précités, tels « Qualitel », « maîtrise des charges » et « habitat-environnement » ou bénéficiant dun label HPE ou THPE. De la même manière, vous soutiendrez les délégataires qui voudront donner une importance particulière à cette politique dans le cadre de la négociation des conventions. Les conditions de financement des opérations expérimentales vous sont rappelées en annexe I.
Laccession sociale à la propriété
Le prêt à taux zéro :
Le dispositif vient dêtre considérablement amélioré : le profil du prêt a été recalibré pour permettre à davantage de ménages daccéder à la propriété, et lacquisition de logements anciens sans condition de travaux est désormais possible.
Vous diffuserez le plus largement possible les plaquettes de présentation qui vous ont été adressées à cet effet.
Le prêt social de location-accession :
Je vous rappelle que tous les éléments sont en place pour créer cette offre particulière qui savère pertinente et permet un parcours résidentiel ascendant aux personnes insuffisamment sécurisées par les dispositifs de droit commun.
Une enveloppe de 10 000 prêts a été réservée pour la mise en oeuvre de ce produit pour 2005.
Lensemble des dispositions législatives et réglementaires applicables figurent en annexe I.
*
* *
Sur la base des instructions figurant dans la lettre-circulaire du ministre du 9 décembre 2004, vous aurez à vous mobiliser sur la mise en oeuvre du volet logement du plan de cohésion sociale dont lobjectif pour 2005 assigné par la loi représente un accroissement de 15 000 logements par rapport à 2004.
Vous devrez inscrire votre action dans la perspective de lannée 2006 et préparer en conséquence la négociation des conventions de délégations avec les intercommunalités et les départements potentiellement candidats au 1er janvier 2006. Il est en effet souhaitable que leur positionnement soit arrêté avant le 1er juillet 2005, comme je vous lai précisé dans la circulaire du 23 décembre 2004.
Le contrôleur financier, L. Durvye |
Le directeur général de lurbanisme, de lhabitat et de la construction, F. Delarue |
Annexes à la circulaire de programmation 2005
Annexe I. - Principes généraux de financement
Annexe II. - Le logement des populations spécifiques
Annexe III. - Lestimation des besoins et le suivi des mesures de lutte contre le saturnisme et linsalubrité
Annexe IV. - Le système de remontée des informations statistiques (INFOCENTRE)
ANNEXE I
PRINCIPES GÉNÉRAUX DE FINANCEMENT
Taux de subvention applicables au financement
des opérations (cf. note 1)
Les taux de subvention applicables restent inchangés par rapport à lannée 2004, à savoir.
ILE-DE France |
HORS ILE- de-France |
CORSE | |||
---|---|---|---|---|---|
Taux de base | 3 % | 2,5 % | 8 % | ||
Taux majorés au titre de larticle R. 331-15 2o et 3o du CCH2 | 5 % | 4,2 % | 13,6 % | ||
Op. expérimentales | Neuf | 5 % | 4,2 % | 13,6 % | |
Taux de base | 4,6 % | 4 % | 10,5 % | ||
Taux majorés au titre de larticle R. 331-15 2o et 3o du CCH2 | Ac. Am. | 7,8 % | 6,8 % | 17,8 % | |
PLUS et PLUS CD |
Op. expérimentales | 7,8 % | 6,8 % | 17,8 % | |
Opérations classiques | 16,5 % | 15 % | 28 % | ||
Maîtrise douvrage associative | Neuf | 20 % | 20 % | 30 % | |
Opérations classiques | 16,5 % | 15 % | 28 % | ||
PLA I | Maîtrise douvrage associative3 | 25 % | 25 % | 35 % | |
Ac. Am. | |||||
(2) Ces taux majorés sappliquent au plus à 25 % du nombre de logements figurant dans les opérations inscrites dans les contrats dobjectifs quinquennaux signés entre le préfet de région et chaque organisme HLM ou groupe dorganismes HLM. A ce titre, il est rappelé que les opérations relevant du plan de cohésion sociale inscrites dans les contrats dobjectifs avec les bailleurs contribuent à laccroissement de la production de logements locatifs sociaux dans le département ou la région concernée et sont donc assimilables à des contrats de relance au sens de larticle R. 331-15 du CCH. Vous veillerez à ce que cette majoration de subvention bénéficie aux opérations dont léquilibre financier est le plus difficile à atteindre, notamment dans les communes soumises aux dispositions de larticle 55 de la loi SRU. (3) Après dérogation préfectorale (circulaire no 2004-50 du 20 septembre 2004). |
Subventions au titre de la surcharge foncière
Comme par le passé, loctroi de ces subventions fera lobjet dune très grande sélectivité, elles seront réservées aux opérations difficiles à équilibrer dans les communes où le foncier a le coût le plus élevé.
Il convient de distinguer deux cas de figure :
- lopération ne se situe pas dans le périmètre dune intercommunalité ou dun département ayant signé une convention de délégation pour loctroi des aides à la pierre ; dans ce cas, lobligation faite aux collectivités locales de participer à hauteur de 20 % du dépassement de la charge foncière de référence demeure applicable ;
- lopération se situe dans le périmètre dune intercommunalité ou dun département ayant signé une convention de délégation pour loctroi des aides à la pierre ; dans ce cas, lobligation faite aux collectivités locales de participer à hauteur de 20 % du dépassement de la charge foncière de référence est supprimée en application dun décret à paraître prochainement.
Afin de faciliter le montage des opérations, le délai prévu à larticle R. 331-24 du CCH pour la prise en compte de la date dacquisition du terrain ou de limmeuble est prolongé de trois à cinq ans en application du décret précité.
Opérations de reconstruction-démolition
réalisée hors champ dintervention de lANRU
Compte tenu de la priorité affichée sur la production de logements neufs, vous serez particulièrement vigilant à ce que les démolitions réalisées en dehors du champ dintervention de lANRU soient ciblées. Toute décision de démolition devra être prise sur la base du diagnostic du PLH et du PSP, ou de toute autre étude permettant den justifier lopportunité. Il vous appartient de juger localement de la qualité du projet et de la priorité de financement à accorder aux opérations, notamment celles inscrites dans les quartiers en difficulté non éligibles à lANRU. Une exigence sera requise sur la qualité des plans de relogement proposés pour chacun des ménages concernés (taux deffort limité, parcours résidentiel ascendant, localisation adaptée).
Les dispositions de la circulaire du 15 novembre 2001 relative à la déconcentration des financements pour démolition et changement dusage des logements locatifs sociaux et du 26 avril 2002 relative aux subventions du 1 % logement pour les démolitions restent applicables : dans la limite dune enveloppe annuelle de 5 MEuro pour chaque opération de démolition subventionnée par lEtat, 5 Euro de subvention Etat déclencheront une subvention de 2 Euro du 1 % logement en application de la convention Etat/UESL du 10 septembre 2003.
La reconstitution de loffre en PLUS CD sappréciera au regard de la tension locative et des évolutions démographiques. Elle visera majoritairement le relogement des ménages occupant les logements voués à la démolition. Une attention particulière sera portée au niveau des loyers de sortie et de la maîtrise des charges.
Les dispositions introduites par la convention Etat/UESL du 10 septembre 2003 demeurent applicables : dans la limite dune enveloppe annuelle de 5 MEuro, les opérations financées en PLUS CD par lEtat peuvent bénéficier dune subvention du 1 % logement égale à 5 % du prix de revient de lopération en contrepartie dune limitation du loyer à 90 % du loyer PLUS pour 50 % des logements.
Exonération de la TFPB
A compter du 1er janvier 2005, les logements faisant lobjet dun bail à réhabilitation bénéficient dune exonération de TFPB pendant la durée du bail pour les parts communale, départementale et régionale (art. 1384 B, 1586 B et 1599 ter du CGI). Antérieurement, seuls les logements détenus en pleine propriété bénéficiaient dune exonération temporaire prévue aux articles 1384 A ou C du CGI.
Rappel des conditions de financement nécessaires
pour bénéficier de lexonération de TFPB
CONDITIONS | RÉFÉRENCE CGI | |
---|---|---|
Neuf PLUS et PLA I | Opération financée par au moins 50 % de prêts aidés par lEtat prévus à larticle R. 331-1 du CCH ou de sub. (Etat, C.L., EPCI, ANRU, prêts CDC et prêts 1 %) | Article 1384 A du CGI |
Acq.-amélioration PLUS, PLA I, PLS | Pas de quotité minimale exigée mais logements acquis avec le concours financier de lEtat en application des 3o et 5o de larticle L. 351-2 du CCH | Article 1384 C du CGI |
Neuf PLS | Opération financée par au moins 50 % de prêts aidés mais on ne prend pas en compte les participations des autres cofinanceurs | Article 1384 A du CGI |
Prêts locatifs sociaux (PLS)
La convention du 27 octobre 2004 entre lEtat et lUESL prévoit que, dans les communes soumises aux dispositions de larticle 55 de la loi SRU et appartenant à un établissement public de coopération intercommunale, le quota de 30 % relatif au nombre de logements finançables en PLS « foncière » sapplique désormais annuellement et non plus sur une période triennale et sapprécie non plus commune par commune, mais sur le territoire de lEPCI au regard des obligations de lensemble des communes membres.
Sagissant du contingent dagréments, il convient de préciser que chaque logement financé, notamment les logements étudiants, doit être comptabilisé comme un agrément, étant entendu quun point sera fait sur la production de logements étudiants à la mi-2005 afin de procéder aux ajustements utiles.
Opérations réalisées en VEFA
Les circulaires du 12 mars 2001 (§ II a) et du 30 décembre 2003 (§ I 7) relatives aux prêts locatifs sociaux (PLS) permettent aux organismes HLM dacquérir, à laide des financements PLUS, PLA-I, PLS, des logements dans le cadre de la vente en létat futur dachèvement (VEFA). Je vous rappelle que les organismes dHLM ne peuvent acquérir directement en VEFA quun nombre minoritaire de logements dans une même opération.
Financement global
La convention du 21 décembre 2004 signée entre lEtat et lUSH prévoit que les subventions de lEtat et les avantages fiscaux correspondants (constructions neuves, mise à niveau du parc, gestion urbaine de proximité) pourront être attribués sous forme dune décision de financement unique portant sur tout ou partie du programme annuel de lorganisme. Un projet de décret est en cours délaboration. Dans ce dispositif, lopérateur pourra à la fois opter pour une décision globale sur un programme annuel et solliciter éventuellement au cas par cas des décisions individuelles. Lapplication de cette mesure peut être envisagée pour 2005 dès parution du décret pour les bailleurs qui le souhaitent.
Transferts de patrimoine
Il est rappelé que le financement des opérations en PLUS, PLA-I ou PLS doit conduire à augmenter loffre de logements locatifs sociaux. Les transferts de patrimoine entre organismes dHLM ou SEM ou entre collectivités territoriales et organismes dHLM ou SEM ne peuvent être financés à ces conditions privilégiées. Il en va a fortiori de même des transferts de patrimoine entre structures appartenant à un même groupe.
Interventions sur le parc privé
Lorsquune opération damélioration de lhabitat en secteur programmé se situe dans un périmètre relevant de lANRU, les subventions dingénierie nécessaires à la mise en oeuvre de cette opération sont financées par lANRU en application de son règlement général.
Dans le cadre de la résorption de linsalubrité diffuse, les MOUS insalubrité dont les modalités de mise en oeuvre sont précisées dans la circulaire du 18 avril 2002 relative à lhabitat indigne relèvent désormais du chapitre 65-48/70. En labsence dun plan départemental ou dun protocole de lutte contre lhabitat indigne, la MOUS est financée à un taux maximal de 50 % (au lieu de 80 %) dune dépense plafonnée à 4 000 Euro hors taxe par logement.
Prêts sociaux location-accession (PSLA)
Le mécanisme de location-accession adossé à un prêt conventionné spécifique dit « prêt social de location-accession » (PSLA) a fait lobjet du décret et de larrêté du 26 mars 2004 ainsi que de la circulaire du 26 janvier 2004.
Le dispositif ouvre droit à un taux réduit de TVA et à une exonération de taxe foncière sur les propriétés bâties pendant quinze ans. Ces dispositions sont incluses dans la loi no 2004-804 du 9 août 2004 pour le soutien à la consommation et à linvestissement (art. 9). Les conditions sont réunies pour garantir aux opérateurs léquilibre financier de leurs projets de construction en location-accession.
La loi no 2005-32 du 18 janvier 2005 de programmation pour la cohésion sociale adapte la loi no 84-595 du 12 juillet 1984 définissant la location-accession à la propriété immobilière pour faciliter la réalisation des opérations daccession à la propriété à laide du prêt social de location-accession (PSLA), notamment en instaurant une garantie de relogement au bénéfice de loccupant qui ne lève pas loption (art. 102).
Promotion de la qualité de la construction
Dans le cadre des instances régionales de promotion de la qualité de la construction et du développement durable, les DRE définissent avec leurs partenaires des thèmes dactions prioritaires qui pourront le cas échéant figurer dans laccord régional prévu par la convention du 21 décembre 2004 entre lEtat et lUSH. La mise en oeuvre de ces actions peut notamment sappuyer sur des opérations à caractère expérimental susceptibles de bénéficier des dispositions prévues à larticle R. 331-15 du CCH.
ANNEXE II
LE LOGEMENT DES POPULATIONS SPÉCIFIQUES
Les étudiants
Larticle 61 (III) de la loi du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales conforte la nécessité dintégrer la question du logement étudiant dans la réflexion globale sur les besoins en logements en prévoyant que les programmes locaux de lhabitat doivent préciser les réponses apportées aux besoins particuliers des étudiants.
Par ailleurs, larticle 66 de cette même loi dispose que les communes ou les établissements publics de coopération intercommunale qui en font la demande ont la charge des opérations de construction, de reconstruction, dextension, de grosses réparations et déquipement des locaux destinés au logement des étudiants. Lorsquelles demandent à assumer cette charge, les biens appartenant à lEtat et destinés aux logements des étudiants leur sont transférés gratuitement.
Ces dispositions ne modifient en rien les conditions de financement du logement des étudiants.
Construction neuve
Il est rappelé que la réglementation applicable au financement des logements-foyers (dispositions combinées des articles L. 351-2-5 et R. 351-55 du CCH) ne permet pas de financer des logements-foyers destinés à héberger des étudiants.
Les nouvelles opérations de construction destinées à loger des étudiants seront donc exclusivement financées par des PLS en logements ordinaires autonomes (et donc avec un conventionnement à lAPL logement ordinaire et non logement-foyer) selon les dispositions de la circulaire du 30 décembre 2003 relative aux prêts locatifs sociaux. Les communes ou EPCI peuvent dores et déjà bénéficier de PLS.
Réhabilitation des anciennes cités universitaires
gérées par les CROUS
Le Centre national des oeuvres universitaires et scolaires (CNOUS) a engagé la réhabilitation de ce patrimoine : environ 70 000 chambres restent à réhabiliter sur les 100 000 existantes. Ces résidences nétant pas assimilables à des logements-foyers, elles ne peuvent être conventionnées car elles nhébergent pas à titre principal les catégories de population prévues à larticle R. 351-55 du CCH (personnes âgées, handicapées, personnes défavorisées, jeunes travailleurs et travailleurs migrants). Les réhabilitations ne peuvent donc bénéficier ni de la PALULOS ni dun prêt amélioration (PAM) de la CDC, même si la maîtrise douvrage est assurée par des organismes HLM, puisque lattribution de ces financements est liée à la passation dune convention (art. R. 323-2 du CCH et circulaire du 17 septembre 2004 modifiée par celle du 21 octobre 2004 relative aux PAM).
Toutefois, pour faciliter léquilibre financier de ces opérations qui peuvent bénéficier des autres prêts de la CDC, le Gouvernement a décidé daméliorer lallocation logement (AL) versée aux étudiants résidant dans les cités réhabilitées en contrepartie de laugmentation de la redevance.
Les personnes âgées et handicapées
Les logements-foyers pour personnes âgées ou handicapées sont réglementairement finançables en PLUS ou en PLS sur la base des préconisations de la circulaire de programmation du 21 mars 2003 ; toutefois, le PLS sera privilégié, le PLUS étant réservé aux logements « ordinaires » du plan de cohésion sociale. Il est rappelé que ces financements, quil sagisse de personnes âgées ou dhandicapés physiques ou psychiques, sont exclusivement réservés aux projets de structures destinées à accueillir un public suffisamment autonome pour accéder à un logement privatif et qui présentent un caractère majoritairement social et non sanitaire. Les équipements concourant à la médicalisation ne pourront être financés sur des crédits relevant du ministère du logement.
Concernant la règle déquivalence entre le nombre de lits et celui des logements correspondants, les dispositions applicables sont celles prévues au paragraphe I-4 de la circulaire UHC/FB3/29 no 2003-79 du 30 décembre 2003 relative aux prêts locatifs sociaux, cest-à-dire un agrément (ou un logement) pour deux lits.
Handicapés psychiques
Lensemble des structures de logement social : logement ordinaire, et notamment résidences sociales et maisons-relais/pensions de famille peuvent accueillir des publics en situation de « handicap psychique ». Cet accueil en milieu diversifié peut en effet contribuer à une bonne intégration humaine et sociale. Néanmoins, les maisons-relais ou les résidences sociales nont pas vocation, dans leurs objectifs, leur conception et leurs moyens, à être dédiées à laccueil exclusif ou majoritaire de ces publics.
En revanche, les logements-foyers pour personnes handicapées, notamment sous forme de foyer-soleil, sont susceptibles de constituer le cadre adapté à laccueil dédié à ces publics, si celui-ci savère nécessaire, pour faciliter laccompagnement des personnes et la cohérence du projet. Vous pourrez donc, en fonction des disponibilités de crédits, donner une suite favorable au financement en PLS à de tels projets.
Personnes âgées
Les logements-foyers pour personnes âgées peuvent être financés sur les crédits daides à la pierre dans les conditions prévues par la circulaire de programmation de mars 2003, et la problématique de leur rénovation doit être intégrée dans les plans stratégiques de patrimoine des bailleurs sociaux. Les financements à la réhabilitation des logements-foyers pour personnes âgées devront être ainsi instruits sur la base dun diagnostic technique et social coordonné avec les plans stratégiques de patrimoine, en articulation étroite avec les préconisations et les priorités du schéma gérontologique départemental mais aussi du PLH lorsquil existe. Lutilisation de la PALULOS, même si elle est réglementairement possible, ne doit être envisagée quen dernier recours.
Vous vérifierez ainsi particulièrement que les projets reposent sur un large partenariat associant notamment en amont le conseil général, les collectivités locales ou leurs groupements délégataires des aides à la pierre, la DDE et la DDAS, la CRAM, le bailleur et le gestionnaire. Les cofinanceurs principaux devront figurer dans le plan de financement des opérations de rénovation de logements-foyers.
Il est rappelé la possibilité ouverte par la loi du 27 décembre 2002 codifiée à larticle 1391 C du CGI faisant lobjet de linstruction fiscale 6 C 4-02 du 15 octobre 2002 qui permet de déduire la totalité des travaux daccessibilité et dadaptation de limmeuble et du logement de la cotisation de TFPB.
Les saisonniers
Le logement des saisonniers peut constituer un problème dans les régions qui ont une activité touristique et agricole particulièrement marquée. La réponse à apporter à ces besoins en logement est la production de logements ordinaires pour laquelle des mesures ont été prises en ce qui concerne le 1 % logement. Larticle 4 de la convention du 15 juillet 2004 conclue entre lEtat et lUESL prévoit en effet damplifier lintervention du 1 % logement en faveur des travailleurs saisonniers avec un objectif de production de 1 000 logements par an et une enveloppe annuelle affectée de 10 millions deuros (ces dispositions remplacent les dispositions de larticle 7 de lavenant du 11 octobre 2001 à la convention du 14 mai 1997).
Les logements dédiés aux saisonniers sont par conséquent des logements ordinaires financés en PLUS ou en PLS et non des résidences sociales en PLA-I, lintervention du 1 % permettant déquilibrer les opérations malgré une inoccupation de 6 mois.
En outre, la loi du 23 février 2005 relative au développement des territoires ruraux (art. 98 et 192) comporte plusieurs mesures en faveur du logement des saisonniers :
- dune part, une mesure visant à élargir le champ dapplication de larticle L. 353-19-2 du CCH en ouvrant la possibilité de location/sous-location au bénéfice des travailleurs saisonniers, jusquici réservée aux seuls organismes HLM ou SEM, à tous les bailleurs ;
- dautre part, une mesure fiscale damortissement accéléré, limitée dans le temps (jusquen 2006) pour les employeurs mettant en oeuvre des travaux damélioration des logements quils mettent à la disposition de leurs salariés ;
- enfin, une mesure permettant de calculer la taxe dhabitation ainsi que la TFPB versées au prorata de la durée doccupation réelle des bâtiments par les saisonniers.
Il est enfin rappelé que le logement dun saisonnier ne doit pas être considéré comme un accessoire au contrat de travail.
Les gens du voyage
Les dispositions de la circulaire de programmation pour 2004 relatives au financement des aires permanentes daccueil et des terrains familiaux locatifs destinés aux gens du voyage demeurent applicables.
Pour les aires daccueil, la subvention est versée par place de caravane. Celle-ci constitue donc lunité de base à retenir, tant pour la détermination de la capacité de laire que pour le calcul du montant de la subvention pour laménagement de laire. Lemplacement, dont létendue est variable selon la taille du groupe familial, na dimplication que sur le montant de la redevance demandée à ce groupe.
Les foyers de travailleurs migrants
Les dispositions de la circulaire du 18 février 2004, en particulier en matière de financement PALULOS et PLA-I pour le desserrement, restent applicables. La réalisation du plan de traitement de foyers de travailleurs migrants doit en effet demeurer une de vos toutes premières priorités.
Pour ce faire, il convient tout particulièrement de prendre en compte ces structures dans les politiques locales de lhabitat et les PLH, ainsi que dans les conventions de délégation de compétence en matière daides au logement, sur la base de lannexe III figurant dans les conventions type annexées à la circulaire du 23 décembre 2004.
Le plan pour lhébergement du plan de cohésion sociale
La programmation financière de nouvelles capacités dhébergement faisant lobjet de larticle 81 de la loi de programmation pour la cohésion sociale ne porte que sur des places en CHRS et en CADA qui restent financées tant à linvestissement quen fonctionnement par le budget du ministère chargé des affaires sociales.
Les conditions de financement des structures dhébergement fixées par la circulaire du 15 mars 2000 continuent à sappliquer. Elles prévoient notamment pour les CHRS la possibilité de financer uniquement des travaux de mise aux normes minimales dhygiène et de sécurité incendie strictement indispensables au maintien de louverture au public de la structure en question.
La programmation financière des crédits affectés aux maisons-relais visés à larticle 83 de la loi de programmation pour la cohésion sociale ne concerne que le financement des couples dhôtes qui relèvent du budget du ministère chargé des affaires sociales. Les places correspondantes pourront induire des demandes de financement PLA-I au même titre que les résidences sociales.
ANNEXE III
LESTIMATION DES BESOINS ET LE SUIVI DES MESURES
DE LUTTE CONTRE LE SATURNISME ET LINSALUBRITÉ
Les mesures de lutte contre le saturnisme sont financées sur le chapitre 37-40/10. Sagissant dun dispositif de santé publique, la prévision des moyens budgétaires est un exercice difficile à réaliser, car cet enjeu répond à de nombreux facteurs liés notamment à lactivité des différents intervenants sur le terrain. Il est cependant nécessaire, dans le cadre de cette lutte contre lhabitat indigne, de disposer dune certaine lisibilité des actions engagées. En effet, des moyens dintervention sont donnés aux pouvoirs publics pour mener cette politique dont la mise en oeuvre et la gestion efficace nécessite la connaissance de vos prévisions dengagements et de mandatements de ces crédits.
Conformément à la circulaire du 30 août 1999 relative à la mise en oeuvre et au financement des mesures durgence contre le saturnisme, un bilan mensuel doit être établi sur la base du document joint en annexe de la dite circulaire. Quand les décrets dapplication de la loi de santé publique du 11 août 2004 entreront en vigueur, cette circulaire fera lobjet dune mise à jour pour tenir compte des nouvelles dispositions introduites par la loi. Elle comportera notamment un dispositif de suivi permettant dajuster les dotations en fonction de vos besoins.
Dans limmédiat et dans lattente de cette nouvelle circulaire, vous avez été destinataire, en début dannée, dune enquête simplifiée de gestion des crédits pour lannée 2005, portant à la fois sur les crédits saturnisme et insalubrité gérés par ce chapitre. Sur la base de son exploitation, nous disposons dores et déjà dune meilleure connaissance, en termes de prévision, de la mise en oeuvre du dispositif et donc des besoins et de leur phasage dans lannée. Cette enquête sera renouvelée au cours de chacun des deux trimestres suivants, afin de permettre un ajustement de vos besoins en fonction de la montée en puissance du dispositif dans votre département.
Par ailleurs, un système dinformation interministériel, SISE-Habitat, est en cours de réalisation. Initié par la DGS, puis rejoint dans sa réflexion par le ministère du logement, SISE-Habitat a vocation à couvrir quatre risques sanitaires : insalubrité, plomb, monoxyde de carbone et radon.
Ses objectifs sont de regrouper les données de mesures saisies par les acteurs concernés (DDASS, DDE, opérateurs, SCHS...) pour permettre la mise en relation croisée de tous les types de risques liés à lhabitat.
Il sagit donc dune application partagée entre les services, qui facilitera le suivi des procédures et des délais imposés par la réglementation concernant les risques sanitaires. SISE-Habitat permettra également de réaliser des bilans à une échelle pertinente.
Une circulaire conjointe DGUHC/DGS vous informera du lancement et des modalités de la phase de réalisation de cette application.
ANNEXE IV
LE SYSTÈME DE REMONTÉE
DES INFORMATIONS STATISTIQUES (INFOCENTRE)
La DGUHC a mis en place un système dinformation sur les aides au logement (SISAL) sous forme dun Infocentre national auquel les services instructeurs communiqueront les données relatives à chaque opération financée (sous un format identique pour lANRU, les délégataires et les DDE). Ce suivi porte également sur les interventions de lANAH sur le parc privé, avec un contenu cependant un peu différent. Cette communication se fera exclusivement par un moyen informatique, au plus tard le 5 de chaque mois.
Cet infocentre permettra détablir la note mensuelle de suivi de la production (ce dispositif remplace donc la méthode dite des « états PR » employée jusquen 2004), mais permettra également aux services de procéder aux analyses statistiques nécessaires au suivi de cette production aux différents niveaux territoriaux, notamment pour le suivi des délégations de compétence, puisquil intègrera les données relatives aux conventions de délégation de compétences que les DDE renseigneront chaque début dannée à partir de loutil mis à leur disposition sur lintranet de la DGUHC. Il permettra également détablir le tableau de bord de la mise en oeuvre du plan de cohésion sociale.
Un début de mise en oeuvre du projet avec trois DRE et quelques DDE sera mené au cours du premier trimestre afin de tester la généralisation à partir de juin 2005.
Les informations relatives aux opérations sont saisies par les services instructeurs : DDE, délégataires, DRE pour leurs propres opérations (FILLS). Les DDE peuvent utiliser le logiciel Galion installé sur leurs serveurs locaux et dont la connexion à lInfocentre national assure la transmission électronique de linformation de manière transparente pour les utilisateurs. Galion assure aujourdhui linstruction des produits qui, en volume, représentent la quasi-totalité de lactivité dinstruction (offre nouvelle et réhabilitation du parc). Les produits non gérés par Galion concernent la RHI, les aires daccueil des GDV, lAQS, la démolition, lhébergement durgence, les études et les MOUS. Pour la communication des informations non gérées par Galion, ainsi que pour les délégataires qui souhaiteraient instruire les dossiers de manière autonome, un dispositif de communication électronique de données sera fourni sur le site internet du ministère du logement (http ://www.logement.gouv.fr) pour le début de la gestion 2005.
En ce qui concerne lANRU, à la différence de la pratique adoptée en 2004 (« états PR »), à compter de 2005, un fichier mensuel sera transmis directement par elle à la DGUHC sur la base des fiches dinstruction que lui communiquent ses délégués territoriaux et suivant les instructions quelle leur adresse.
Les données relatives au parc privé seront transmises par lANAH à la DGUHC sur la base des données communiquées par les délégations locales et les délégataires pour chaque opération financée.
Lensemble de ces données sera disponible dans linfocentre.
Le fonctionnement général du dispositif est schématisé ci-après.
NOTE (S) :
(1) Dans le cadre des dispositions de la loi du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales, les collectivités délégataires auront la possibilité, dans le respect des droits à engagements qui leur sont alloués et des objectifs qui leur sont fixés, dappliquer des taux de subvention dans des limites encadrées par décret.