Bulletin Officiel du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle
No 2002/9  du lundi 20 mai 2002



Congé
Validation des acquis

Journal officiel du 5 mai 2002

Décret no 2002-795 du 3 mai 2002 relatif au congé
pour validation des acquis de l’expérience
NOR :  MESF0210703D

    Le Premier ministre,
    Sur le rapport de la ministre de l’emploi et de la solidarité,
    Vu le code du travail, notamment les articles L. 900-1 et L. 934-1 issus des articles 133 et 136 de la loi no 2002-73 du 17 janvier 2002 de modernisation sociale ;
    Vu l’avis de la commision permanente du Conseil national de la formation professionnelle, de la promotion sociale et de l’emploi en date du 1er février 2002 ;
    Le Conseil d’Etat (section sociale) entendu,
                    Décrète :
    Art.  1er.  -  Dans le chapitre Ier du titre III du livre IX du code du travail (deuxième partie : Décrets en Conseil d’Etat), il est inséré une section VI intitulée : « Dispositions spéciales relatives au congé pour validation des acquis de l’expérience », qui comporte les articles R. 931-34 à R. 931-38 ainsi rédigés :
    « Art.  R. 931-34.  -  Le congé pour validation des acquis de l’expérience mentionné à l’article L. 900-1 peut être demandé en vue de la participation aux épreuves de validation organisées par l’autorité ou l’organisme habilité à délivrer une certification inscrite au répertoire national des certifications professionnelles ainsi que, le cas échéant, en vue de l’accompagnement du candidat à la préparation de cette validation.
    « Art.  R. 931-35.  -  La demande d’autorisation d’absence au titre du congé pour validation des acquis de l’expérience précise le diplôme, le titre ou le certificat de qualification postulé et indique les dates, la nature et la durée des actions permettant aux salariés de faire valider les acquis de leur expérience, ainsi que la dénomination de l’autorité ou de l’organisme qui délivre la certification.
    « Cette demande doit parvenir à l’employeur au plus tard soixante jours avant le début des actions de validation des acquis de l’expérience.
    « Dans les trente jours suivant la réception de la demande, l’employeur doit faire connaître par écrit à l’intéressé son accord ou les raisons de service motivant le report de l’autorisation d’absence. Ce report ne peut excéder six mois à compter de la demande.
    « Art.  R. 931-36.  -  Au terme d’un congé de validation des acquis de l’expérience, le bénéficiaire de ce congé présente une attestation de fréquentation effective fournie par l’autorité ou l’organisme mentionné à l’article R. 931-34.
    « Art.  R. 931-37.  -  Le salarié qui a bénéficié d’une autorisation d’absence pour effectuer des actions de validation des acquis de l’expérience ne peut prétendre, dans la même entreprise, au bénéfice d’une nouvelle autorisation dans le même but avant un an.
    « Cette autorisation d’absence n’est pas prise en compte dans le calcul du délai de franchise applicable aux congés définis aux articles L. 931-1, L. 931-21, L. 931-28 et L. 931-29.
    « Art.  R. 931-38.  -  Le salarié bénéficiaire d’un congé pour validation des acquis de l’expérience a droit, dès lors qu’il a obtenu d’un organisme paritaire la prise en charge des dépenses afférentes à ce congé, à une rémunération déterminée dans les conditions prévues à l’article R. 931-33. »
    Art.  2.  -  Le deuxième alinéa de l’article R. 931-32 du même code est ainsi rédigé :
    « L’autorisation d’absence donnée pour effectuer un bilan de compétences n’est pas prise en compte dans le calcul du délai de franchise applicable aux congés définis aux articles L. 900-1, L. 931-1, L. 931-28 et L. 931-29 du code du travail. »
    Art.  3.  -  Le ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, la ministre de l’emploi et de la solidarité, la secrétaire d’Etat au budget et la secrétaire d’Etat aux droits des femmes et à la formation professionnelle sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.
    Fait à Paris, le 3 mai 2002.

Lionel  Jospin        

            Par le Premier ministre :

La ministre de l’emploi et de la solidarité,
Élisabeth  Guigou

Le ministre de l’économie,
des finances et de l’industrie,
Laurent  Fabius

La secrétaire d’Etat au budget,
Florence  Parly

La secrétaire d’Etat aux droits des femmes
et à la formation professionnelle,
Nicole  Péry