Bulletin Officiel du Travail, de lEmploi et de la Formation Professionnelle
No 2004/5 du samedi 20 mars 2004
MINISTÈRE DES AFFAIRES SOCIALES,
DU TRAVAIL ET DE LA SOLIDARITÉ
Circulaire cabinet SOC/CAB/2004 du 27 janvier 2004 portant directive nationale dorientation relative aux priorités stratégiques en matière de travail, demploi et de formation professionnelle pour la période 2004-2005
NOR : SOC00410117C
(Texte non paru au Journal officiel)
Le ministère des affaires sociales, du travail et de la solidarité ; le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité à Mesdames et Messieurs les préfets de région (directions régionales du travail, de lemploi et de la formation professionnelle, délégations régionales aux droits des femmes et à légalité) ; Mesdames et Messieurs les préfets de département (directions départementales du travail, de lemploi et de la formation professionnelle, délégations départementales aux droits des femmes et à légalité) ; Madame la chef du service de linspection générale des affaires sociales ; Madame la déléguée générale à lemploi et à la formation professionnelle ; Monsieur le directeur des relations du travail ; Madame la directrice de lanimation de la recherche, des études et des statistiques ; Monsieur le directeur de ladministration générale et de la modernisation des services ; directions régionales des affaires sanitaires et sociales ; directions départementales des affaires sanitaires et sociales (pour information).
Instituées par la circulaire du 8 janvier 2001 du Premier ministre, les directives nationales dorientation (DNO) visent à la fois à rendre plus cohérent le pilotage des politiques publiques par les administrations centrales en hiérarchisant les priorités annuelles et à affirmer la responsabilité des administrations territoriales de lEtat (ATE) dans leur mise en uvre. Ce nouvel instrument a vocation à remplacer lensemble des circulaires dorientation émanant chaque année de ladministration centrale.
La DNO 2004-2005, qui sinscrit désormais dans le cadre de notre stratégie ministérielle de réforme (SMR), demeure lun de nos principaux instruments de modernisation de la gestion publique.
1. Les enjeux de la SMR : accroître notre rôle
dinfluence et adapter nos modalités dintervention
Un contexte économique et social fortement évolutif
Lélargissement de la démocratie sociale, la modernisation de la gestion publique, notamment par la mise en uvre de la réforme budgétaire, et le processus de décentralisation de la formation professionnelle conduisent à faire évoluer les modes daction du ministère.
Ces évolutions sinscrivent dans le contexte général dinternationalisation (élargissement de lUnion européenne, mondialisation des échanges) qui impose que le ministère sadapte en développant sa capacité danticipation et dinfluence. Elles doivent sappuyer sur un dosage équilibré entre linitiative élargie des acteurs locaux et des opérateurs, et la régulation, facteur de cohésion sociale.
Pour accompagner ces changements, une stratégie ministérielle de réforme est indispensable.
Celle-ci doit notamment tenir compte dune particularité de ce ministère : la disproportion entre ses moyens de fonctionnement et le champ de ses activités, dune part, et la faiblesse de ses effectifs, dautre part. Ainsi, les dépenses de fonctionnement (y compris de personnel) représentent 1,5 % du total du budget 2004 (600 MEuro contre 32 MdsEuro), et une partie essentielle de laction du ministère na pas de traduction budgétaire directe (droit du travail, animation du dialogue social). Dans ces conditions, cela naurait guère de sens de considérer comme un objectif suffisant à soi seul des réformes relatives aux structures ou au procédures du ministère. La priorité doit être de moderniser ces structures et ces procédures pour accompagner les réformes, dampleur considérable, engagées sur lensemble du champ du ministère.
Lemploi doit rester au cur de nos préoccupations
Notre politique constante a été la réorientation des moyens budgétaires du ministère des contrats aidés dans le secteur non marchand (emplois jeunes, contrats emploi consolidé et contrats emploi solidarité) vers les interventions dans le domaine marchand : baisses de charges, aides susceptibles dassurer une véritable insertion comme le contrat jeunes en entreprises, le contrat initiative emploi, ou le revenu minimum dactivité.
Laccompagnement des mutations économiques, dans un contexte de situation conjoncturelle de lemploi peu favorable mais aussi de difficultés de recrutement pour les entreprises dans certains secteurs, impose une action plus vigoureuse danticipation et daccompagnement. La création de la mission interministérielle aux mutations économiques, notamment, sinscrit dans ce cadre.
A la lumière des conclusions de la mission Marimbert, le service public de lemploi poursuivra sa mutation, via un renforcement du partenariat entre lANPE, lUnédic, et les DDTEFP.
Enfin, nous allons tirer au cours des prochaines années les conséquences de la décentralisation de la formation professionnelle, notamment en ce qui concerne la régionalisation des financements de lAFPA et les compétences des administrations centrales.
En matière de politique du travail, notre ambition est de répondre au problème dun droit du travail trop complexe et peu lisible, laissant peu de place aux relations contractuelles. La mission confiée à M. de Virville devra aboutir à un meilleur équilibre entre loi et droit conventionnel. La réforme de la démocratie sociale se traduira notamment par une modernisation des modalités de négociation, ainsi que par une clarification des financements.
2. La modernisation de la gestion publique :
renforcer lefficacité de nos missions
La modernisation de la gestion publique constitue une exigence majeure, pour les usagers et pour les agents. Les réformes en cours, comme la décentralisation et la préparation de la mise en uvre de la loi organique du 1er août 2001 (LOLF), exigent une action déterminée de développement dun pilotage par objectifs des politiques, partagé et coordonné entre ladministration centrale et les services déconcentrés.
La préparation du budget 2005 selon la nomenclature LOLF
Notre ministère, comme les autres départements ministériels, entre désormais dans une phase plus opérationnelle sagissant de la préparation au passage à la loi organique relative aux lois de finances.
En effet, à la fin du premier trimestre 2004 au plus tard, chaque ministre devra avoir remis au ministre chargé du budget et de la réforme budgétaire le contenu détaillé de ses programmes et les projets annuels de performance (PAP) correspondants, conformément au calendrier interministériel dapplication de la LOLF qui prévoit une présentation « à blanc » des budgets ministériels selon la nouvelle nomenclature pour le PLF 2005. Ce calendrier simpose à tous, il nest pas négociable.
Parallèlement, les services déconcentrés devront progressivement se mettre en capacité au cours des deux prochaines années de réalisation de budgets opérationnels de programme (BOP). Ce nouvel instrument constitue la déclinaison (territoriale ou technique) dun programme au sens de la loi organique. Il sagit dun document intégré servant à la fois de cadre de programmation des actions envisagées et de cadre de gestion des dépenses correspondantes.
La poursuite du mouvement de déconcentration des décisions
Ces évolutions conduisent notamment à préciser le rôle du comité technique régional et interdépartemental (CTRI), qui associe les chefs des services déconcentrés du ministère dans la région.
Ainsi, le CTRI a pour vocation :
- de préparer les arbitrages et les choix stratégiques à proposer à la validation des préfets et de veiller à leur application, en relation avec la conférence administrative régionale ;
- dexercer une maîtrise douvrage collégiale déléguée des projets régionaux et interdépartementaux dont il désigne les chefs de projet ;
- de conforter les contributions des services au projet territorial de lEtat dans les départements et dans la région ;
- dassurer une maîtrise douvrage collégiale à légard des évolutions de lorganisation des services, des compétences et des outils.
Pour accompagner cette évolution dans le management des services, un emploi fonctionnel de secrétaire général du CTRI sera progressivement déployé dans toutes les régions en 2004.
Placé auprès du directeur régional, le secrétaire général du CTRI aura la responsabilité de veiller à la cohérence entre les objectifs liés au projet collectif des services dans la région et les ressources quils peuvent mobiliser, de lanimation, du contrôle de gestion, du suivi budgétaire et de lévaluation des résultats.
3. Les points forts de la DNO 2004-2005
La prise en compte de la stratégie européenne pour lemploi
La DNO 2004-2005 sinscrit dans un contexte européen marqué par le PNAE 2003 qui décline, dans le cadre de la SEE (stratégie européenne pour lemploi), les priorités pour 2003 et dici 2006 autour de trois axes stratégiques :
- dynamiser le marché du travail ;
- revaloriser le travail ;
- accompagner les mutations et développer linvestissement dans les ressources humaines.
Ceux-ci concourent à latteinte des objectifs principaux de Lisbonne (Accroissement des taux demploi, amélioration de la qualité de lemploi et de la cohésion sociale).
La lutte contre les discriminations
Les actions dintégration et de lutte contre les discriminations dune part, et celles concourant à promouvoir légalité des sexes dautre part, forment des objectifs transversaux qui doivent être pris en compte dans lapplication de chaque priorité de la DNO.
En particulier, légalité professionnelle est la première priorité de la politique de légalité entre les femmes et les hommes et les orientations du Service des droits des femmes et de légalité font partie intégrante des priorités de la DNO. Inscrites dans la stratégie européenne pour lemploi et dans les lignes directrices du plan national de lemploi, elle visent notamment la résorption des écarts entre les femmes et les hommes en matière de taux de chômage, de niveau de salaire, de structure des emplois et de conditions de travail, et constituent une dimension essentielle de laction des services.
Lapproche transversale de légalité entre les femmes et les hommes doit être ainsi adoptée pour mettre en uvre lensemble de nos priorités en ce qui concerne :
- les dispositifs daccès des jeunes femmes au secteur marchand, le développement de lalternance et de lapprentissage ;
- la certification des actifs ;
- laccès aux droits, la lutte contre les discriminations et les garanties des droits des salariés ;
- la promotion du dialogue social (en particulier pour la mise en uvre de la loi du 9 mai 2001 sur légalité professionnelle) ;
- lappui à la création et à la reprise dentreprises.
Une DNO bisannuelle
La durée de la présente DNO est portée à deux ans (2004-2005).
Cet allongement :
- offre aux services une meilleure visibilité de nos actions prioritaires ;
- facilite larticulation entre nos priorités ministérielles nationales et les actions prioritaires locales définies dans le cadre des projets territoriaux de lEtat nouvelle génération (PASER et PASED) ;
- coïncide avec lentrée en vigueur de la LOLF au 1er janvier 2006.
Un nombre limité de priorités applicables
sur lensemble du territoire national
Afin daméliorer lapplicabilité de la DNO, le nombre de priorités a été sensiblement réduit (18 contre 36 pour la DNO 2003). Ces actions prioritaires correspondent à des objectifs pour lesquels un pilotage rapproché et un suivi précis des résultats obtenus sont attendus.
Cest pourquoi, elles devront être obligatoirement appliquées dans tous les territoires, et feront lobjet dun suivi national semestriel au moyen dindicateurs de résultats et dactivité pertinents.
Une structuration des priorités en cohérence
avec la nomenclature de nos programmes LOLF
Comme pour la DNO 2003, les priorités ont été regroupées par programmes et axes stratégiques (articulés avec les travaux de préparation à la LOLF) de façon que lensemble des services puissent situer leur action dans un cadre plus large et poursuivre lapprentissage de la démarche de performance entamé lannée passée.
La DNO ne prétend pas décrire en totalité lactivité de lensemble des services ni ne fait disparaître pour autant toutes les tâches importantes et nombreuses assurées quotidiennement par vos collaborateurs. Toutefois, dans un contexte budgétaire rigoureux, notre capacité à programmer nos objectifs prioritaires ainsi que les moyens associés, et à les respecter, savère désormais essentielle pour remplir avec toute lefficacité requise les missions de notre ministère.
Cest pourquoi je vous remercie, par avance, de bien vouloir veiller personnellement à la bonne application de la DNO 2004-2005.
Vous voudrez bien madresser, avant le 31 octobre 2004, un bilan détape qui permettra de procéder à des ajustements éventuels pour lannée 2005.
Le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité, François Fillon |
Directive nationale dorientation (2004-2005)
SOMMAIRE
Programme 1. - Développement de lemploi
Consolider le développement dactivités et demplois sur le territoire
Priorité 1.1. Mettre en uvre dans chaque région, un plan daction assorti dobjectifs chiffrés en vue de contribuer à la diminution globale de 100 000 offres demplois durablement non pourvues dici la fin 2004
Priorité 1.2. Poursuivre la consolidation des postes, la professionnalisation des jeunes et laccompagnement des employeurs dans les services dutilité sociale
Programme 2. - Accès et retour à lemploi
Favoriser laccès et le retour à lemploi des jeunes
Priorité 2.1. Doper dans le secteur marchand la mise en place du contrat jeune en entreprises
Priorité 2.2. Promouvoir dans le cadre du CIVIS, le développement de contrats associatifs pour les jeunes porteurs de projet à vocation sociale ou humanitaire
Favoriser laccès et le retour à lemploi des publics les plus éloignés de lemploi (construire les passerelles et renforcer les parcours individualisés)
Priorité 2.3. Relancer le CIE (contrat initiative emploi) (notamment pour les plus de 50 ans) et favoriser le démarrage du RMA en visant une insertion durable dans lemploi
Priorité 2.4. Intégrer les personnes handicapées dans lemploi (PDITH, mesures emploi et formation, coordination AGEFIPH)
Programme 3. - Accompagnement des mutations économiques, sociales, démographiques
Former et certifier les actifs
Priorité 3.1. Poursuivre la promotion et la montée en charge de la VAE
Priorité 3.2. Redynamiser lalternance pour les jeunes et les adultes (avec les partenaires sur le territoire)
Anticiper et accompagner les mutations économiques
Priorité 3.3. Mettre en uvre des plans daction autour de la détection des menaces de crise en matière de restructuration, la prévention des licenciements, le reclassement des salariés et la ré-industrialisation des territoires
Favoriser le maintien des salariés âgés dans lemploi
Priorité 3.4. Stimuler la montée en charge de laide au conseil GPEC
Programme 4. - Qualité de lemploi et relations du travail
Améliorer la santé et la sécurité au travail
Priorité 4.1. Développer la démarche dévaluation des risques professionnels dans les entreprises
Priorité 4.2. Améliorer les conditions de santé et de sécurité dans les entreprises à risques élevés
Faciliter laccès aux droits
Priorité 4.3. Renforcer leffectivité du droit du travail dans les PME
Priorité 4.4. Améliorer la situation des salariés en situation de précarité
Promouvoir le dialogue social
Priorité 4.5. Améliorer le fonctionnement des institutions représentatives du personnel
Programme 5. - Gestion et évaluation des politiques demploi et de travail
Priorité 5.1. Optimiser la fonction administrative déconcentrée
Priorité 5.2. Mettre en uvre et appliquer la charte de laccueil du public (qualité / simplification / relations avec lusager)
Priorité 5.3. Améliorer la collecte et la qualité des données
ANNEXES
PROGRAMME 1
Développement de lemploi
Le programme 1 répond à un objectif double : il sagit dune part de développer lemploi à travers les allégements de cotisations sociales sur les bas et moyens salaires et dans certaines zones demploi ; il sagit dautre part de faciliter de nouvelles pistes de développement des activités et de lemploi, en ayant en particulier le souci de répondre plus efficacement aux besoins demplois des entreprises et aux difficultés de recrutement dans certains territoires, métiers et branches.
Consolider le développement dactivités et demplois sur le territoire
Priorité 1.1. Mettre en uvre dans chaque région, un plan daction assorti dobjectifs chiffrés en vue de contribuer à la diminution globale de 100 000 offres demplois durablement non pourvues dici la fin 2004.
Dans le contexte actuel de montée conjoncturelle du chômage, des difficultés demeurent pour répondre à des besoins de recrutement dans certains secteurs, certaines filières et certains bassins demploi. Répondre à ces tensions du marché du travail lèvera certains freins au développement économique et des territoires et présentera des opportunités daccès à lemploi pour des populations aujourdhui éloignées du marché du travail. Il sagit de mettre en uvre des plans daction de lensemble du Service public de lemploi (SPE) sur tout le territoire afin de faire baisser le nombre doffres demplois durablement non pourvues. Cette disposition, présentée dans la circulaire ministérielle du 8 décembre 2003, sappuie sur un plan daction qui comprend :
- un diagnostic visant à objectiver les difficultés de recrutement et leurs causes ;
- une implication directe des entreprises locales dans le processus de résolution de leurs difficultés ;
- le développement dune offre de services qui favorise une adéquation des compétences des demandeurs demploi avec les opportunités demploi.
Lensemble des méthodes et actions des services déconcentrés, de lANPE, de lAFPA, de lUNEDIC peuvent être mobilisées à cette fin. La mise en uvre des plans daction au niveau territorial sera facilitée par des actions nationales dincitation avec les branches professionnelles rencontrant des difficultés particulières : bâtiment, service aux personnes et aide à domicile, tourisme, hôtels cafés restaurants, métiers de bouche, transports, métallurgie.
Objectif
Contribuer à baisser de 100 000 le nombre doffres demplois durablement non satisfaites dici la fin 2004. Fixer pour plusieurs métiers (entre 3 et 5 pour lesquels on estime que des tensions existent) un objectif daccroissement dau moins 20 % du nombre doffres demploi satisfaites en 2004.
Indicateur :
Taux de satisfaction des offres demplois.
Source : ANPE - mensuel - immédiatement disponible.
(Cet indicateur sera précisé ultérieurement dans le cadre du « plan national daction pour diminuer de 100 000 le nombre doffres demplois durablement non pourvues. »)
Priorité 1.2. Poursuivre la consolidation des postes, la professionnalisation des jeunes et laccompagnement des employeurs dans les services dutilité sociale.
La consolidation des emplois de service dutilité sociale créés par les associations dans le cadre du programme Nouveaux Services - Emplois Jeunes contribue à maintenir et dynamiser lemploi. Pour 36 000 de ces postes, laide de lEtat arrive à échéance des 60 mois. Lobjectif est de faire en sorte que le plus grand nombre des emplois créés dans ce dispositif parvienne à une autonomie financière à lissue des cinq années daide de lEtat, assurant ainsi un emploi durable pour les jeunes, soutenant loffre de services dutilité sociale, structurant le mode associatif. La démarche empruntée sappuie sur une approche territoriale pour mobiliser lensemble des acteurs, sur un accompagnement des employeurs pour la réussite de leur projet, avec des aides financières complémentaires.
Un diagnostic et des actions seront conduits par les services auprès des employeurs pour avoir une visibilité sur les postes, les jeunes et leur devenir à léchéance des 60 mois (postes consolidés ou non, avec ou sans aide de lEtat, jeune susceptible de devenir demandeur demploi).
Des moyens de diagnostics et dingénierie et des partenariats seront aussi développés dans le cadre des dispositifs locaux daccompagnement (DLA) qui visent à accompagner les employeurs du milieu associatif ayant recours aux contrats aidés du secteur non marchand dans la consolidation des activités et des emplois (utilité sociale, insertion par lactivité économique).
Objectif
Contribuer à consolider les activités NS/EJ à lissue des cinq années de laide de lEtat.
Développer les DLA et leurs partenariats.
Indicateurs :
Volume de postes associatifs 99 consolidés (cumul annuel).
Source : DDTEFP/DGEFP - mensuel.
Nombre de jeunes sur contrat 99 ayant fait lobjet daccompagnement du SPE (cumul annuel).
Nombre de DLA réalisés dans chaque département.
Source : DDTEFP/DGEFP - trimestriel.
PROGRAMME 2
Accès et retour à lemploi
Laccès et le retour à lemploi des demandeurs demploi constituent un enjeu majeur de la politique de lemploi. Il sagit, dune part, déviter et corriger des situations individuelles de privation demploi et de revenu, susceptibles de conduire à lexclusion et, dautre part, de répondre aux besoins de léconomie afin de favoriser la croissance, dans un contexte où besoins demploi et demandes demploi, en raisons de particularités sectorielles, de qualifications ou géographiques, ne se rencontrent et ne sajustent pas spontanément.
Favoriser laccès et le retour à lemploi des jeunes
Priorité 2.1. Doper dans le secteur marchand
la mise en place du contrat jeune en entreprises
Il sagit de favoriser linsertion des jeunes les moins qualifiés dans les entreprises, de raccourcir pour eux le délais entre sortie du système scolaire et linsertion dans lemploi, et de contribuer ainsi à faire diminuer leur niveau de chômage qui est aujourdhui trop élevé et continue à sélever.
Le contrat jeune en entreprise est favorable aux entreprises (par un abaissement du coût du travail équivalent à une suppression totale des charges sociales jusquà 1,3 Smic) ; il est favorable aux jeunes (par le bénéfice dune expérience professionnelle et une insertion durable dans un emploi sous contrat à durée indéterminée). Les jeunes concernés pourront au terme des trois ans faire reconnaître leur expérience dans le cadre de la VAE, dès lors que les conditions daccès auront été prévues par des accords ou des conventions de branches.
Objectif
Assurer la montée des entrées dans le contrat jeunes en entreprises.
Indicateur : nombre dentrées réalisées (cumul annuel) (dossiers payés par lUNEDIC) ; source et périodicité : UNEDIC/DARES - suivi trimestriel - départemental.
Priorité 2.2. Promouvoir dans le cadre du CIVIS le développement de contrats associatifs pour les jeunes porteurs de projet à vocation sociale ou humanitaire
Il sagit de favoriser linsertion professionnelle des jeunes les moins qualifiés, plus fortement touchés par le chômage, en proposant aux jeunes de sengager dans un projet dinsertion sociale et professionnelle sur la base dun engagement réciproque, contrat daccompagnement personnalisé conclu avec la collectivité. La mise en uvre du CIVIS est largement décentralisée conformément à la compétence des collectivités territoriales relative aux jeunes. Il prévoit également une sécurisation financière pour pallier linstabilité des parcours dinsertion des jeunes. Le CIVIS comporte trois volets :
- accompagnement vers lemploi ;
- accompagnement vers un projet de création ou de reprise dune activité indépendante ;
- mise en uvre dun projet social ou humanitaire dans une association dutilité sociale.
Ce troisième volet est un CDD de trois ans maximum aidé par lEtat, et, le cas échéant, par les collectivités territoriales. Il vise les jeunes âgés de 18 à 22 ans, sans emploi, titulaires ou non du baccalauréat (ou ayant abandonnés leurs études avant lobtention du DEUG) et porteurs dun projet à vocation sociale et humanitaire.
Les employeurs concernés appartiendront au secteur non marchand et devront proposer une offre dinsertion et un contrat de travail cohérent avec le projet social ou humanitaire du jeune.
Objectif
Assurer la montée des entrées dans le CIVIS.
Indicateur : nombre de contrats de travail signés (cumul annuel) ; source : CNASEA/DARES - mensuel - départemental.
Favoriser laccès et le retour à lemploi des publics les plus éloignés de lemploi (construire les passerelles et renforcer les parcours individualisés)
Priorité 2.3. Relancer le CIE (Contrat Initiative Emploi) notamment pour les plus de 50 ans, et favoriser le démarrage du RMA en visant une insertion durable dans lemploi
Dans le contexte actuel du marché du travail, les instruments de la politique de lemploi doivent contribuer en priorité à linsertion professionnelles des personnes en situation de chômage de longue durée et dexclusion dans les conditions ordinaires du marché du travail, et le secteur marchand, en veillant à une insertion de qualité et une véritable stabilité dans lemploi.
Les actions du service public de lemploi doivent sarticuler avec celles menées avec les collectivités locales sur la mise en uvre du RMA pour favoriser laccès et le retour à lemploi des bénéficiaires du RMI.
Lattractivité du CIE a été renforcée et doit influencer significativement le profil des personnes embauchées, en permettant un meilleur accès à lemploi des demandeurs demploi de plus de 50 ans (dans la perspective dune politique active des âges), des travailleurs handicapés (en appui à la politique en faveur à leur intégration), et dautres actifs en grande difficulté sur le marché du travail.
Objectif
Assurer la montée des entrées en CIE (notamment pour les publics pour lesquels il a été rendu plus attractif).
Indicateurs : nombre dentrées en CIE (cumul annuel) ; source et périodicité : ANPE - mensuel - départemental ; part des plus de 50 ans dans les entrées en CIE ; source et périodicité : ANPE - mensuel - départemental.
Priorité 2.4. Intégrer les personnes handicapées dans lemploi (PDITH, mesures emploi et formation, coordination AGEFIPH)
Il sagit pour le SPE et ses partenaires, de répondre au mieux aux besoins spécifiques de la population fragilisée, et non immédiatement employable dans les conditions ordinaires du marché du travail, que sont une partie des personnes handicapées.
La coordination des actions dinsertion entre les différents intervenants publics (Etat, collectivités locales, ANPE, etc.) et privés (associations, organismes de formation, chambres de commerces, etc.), son articulation avec le secteur économique traditionnel et des organismes de sécurité sociale et de lAGEFIPH permettent dune part de développer des prestations et des actions dinsertion adaptées aux besoins de ce public, et dautre part de construire des parcours dinsertion professionnelle (pouvant passer par le secteur non marchand et de léconomie solidaire), et qui débouchent sur lemploi durable dans le secteur ordinaire. Cette offre dinsertion contribue ainsi au développement économique local, à la création de richesses, et peut permettre dans certains cas de faire face à la perspective de vieillissement des ressources en main-duvre.
Pour promouvoir légalité des chances des personnes handicapées en matière dinsertion professionnelle, leur accès à lemploi, en particulier dans le secteur marchand, et le maintien dans lemploi en cas de problèmes de santé en cours demploi seront favorisés dans le cadre des PDITH. Un ciblage renforcé sur les personnes handicapées des dispositifs de droit commun daide à lemploi et à la formation professionnelle (dont formations en alternance) sera effectué.
Objectif
Assurer laugmentation des effectifs des travailleurs handicapés embauchés dans les entreprises et maintenus dans les emplois, ainsi que lélévation de la part quils représentent dans les mesures pour lemploi et la formation professionnelle.
Indicateur : volume et part des travailleurs handicapés dans les mesures demploi et de formation professionnelle (CIE, CES, CEC, SIFE, SAE) (cumul annuel) ;source et périodicité : CNASEA/ANPE/DDTEFP/DARES - mensuel - départemental - immédiatement disponible.
PROGRAMME 3
Accompagnement des mutations économiques, sociales, démographiques
Les services déconcentrés doivent contribuer au large spectre des actions de prévention et daccompagnement des mutations. De même, tous les acteurs concernés par les dynamiques de changements économiques, sociaux et démographiques doivent ensemble être en mesure de détecter les menaces de crise, de définir les mesures de prévention des risques dinadaptation de lemploi et des qualifications et daccompagnement à mettre en uvre pour répondre aux crises et aux inadaptations détectées.
LEtat, à loccasion des restructurations industrielles ou en amont de celles-ci, doit par ailleurs mobiliser les instruments permettant aux entreprises de surmonter des difficultés conjoncturelles, et aux salariés de faire évoluer leurs compétences afin de se maintenir dans lemploi ou de faciliter leur reconversion.
Enfin, lEtat doit engager au sein du SPE, une démarche pour accompagner les salariés les plus fragilisés dans leur démarche de reclassement.
Former et certifier les actifs
Priorité 3.1. Poursuivre la promotion et la montée en charge de la VAE
Le droit individuel à la validation des acquis de lexpérience (VAE), mis en place par la loi du 17 janvier 2002 permet de :
- garantir lemployabilité des personnes engagées dans la vie active, en particulier les moins qualifiés, ou les salariés en reconversion ;
- permettre à chaque adulte de voir reconnaître par la délivrance dun certificat, dun titre ou dun diplôme professionnel les compétences acquises et le niveau atteint (y compris avec la prescription de périodes de formation complémentaire) ;
- responsabiliser et motiver lindividu dans la gestion de son parcours professionnel.
La montée en charge de la VAE contribue en particulier aux actions du SPE dans deux directions : aider au reclassement en cas de licenciement collectif et répondre aux difficultés de reclassement. Son développement sappuie sur lensemble du territoire sur un réseau dinformation et dorientation des publics consolidé (Cellules inter- services régionales de VAE et points relais de conseil personnalisé). Il assure la prise en charge de laccès des demandeurs demploi aux titres du ministère accessibles par la VAE préparés à lAFPA et dans les centres agréés (550 sites).
Objectif
Assurer la montée en charge du recours à la VAE.
Indicateurs :
- nombre de CCP et de titres du ministère (secteur Emploi) délivrés par VAE
Source et périodicité : AFPA/DGEFP - annuel - disponible début dannée n+1
- nombre de personnes accueillies dans les points relais par région
Source et périodicité : DRTEFP/DGEFP - annuel - disponible début dannée n+1
- nombre de cellules techniques de validation en activité
Source et périodicité : AFPA/DGEFP - annuel - disponible début dannée n+1
Priorité 3.2. Redynamiser lalternance pour les jeunes et les adultes (avec les partenaires sur le territoire)
Dans le cadre de la formation professionnelle continue, les contrats en alternance (contrat dorientation, contrat dadaptation, contrat de qualification « jeune » et contrat de qualification adulte et futurs contrats de professionnalisation) ont pour objet linsertion rapide et durable dans lemploi, par lattribution dun contrat de travail, et lorganisation de lacquisition dune qualification professionnelle.
Ces dispositifs permettent ainsi :
- de favoriser effectivement un accès et un retour vers lemploi durable des actifs en difficulté, en cohérence avec les besoins des territoires et des entreprises ;
- de garantir aux entreprises une main duvre formée dans le milieu professionnel ;
- de développer la qualification professionnelle reconnue des actifs peu ou non qualifiés.
La dynamisation de lalternance doit être conduite en lien avec lensemble des acteurs qui en ont la responsabilité sur le territoire.
Objectif
Consolider le développement de lapprentissage et de lalternance.
Indicateur :
Nombre dentrées en apprentissage et en alternance dans lannée (cumul annuel)
Source et disponibilité : DARES - mensuel - immédiatement disponible
Anticiper et accompagner les mutations économiques
Priorité 3.3. Mettre en uvre des plans daction autour de la détection des menaces de crise en matière de restructuration, la prévention des licenciements, le reclassement des salariés et la ré industrialisation des territoires
La capacité de prévenir et de conduire, lorsquelles sont nécessaires, les adaptations des entreprises et des salariés aux mutations économiques et à leurs effets sociaux doit être développée. Les possibilités danticiper les besoins de compétences et les actions en faveur de lélévation du niveau global des qualifications, au côté des autres composantes de la qualité du travail et de lemploi, constituent des axes centraux pour atteindre cet objectif. Il sagit de pouvoir prévenir les ruptures de trajectoire des actifs et de doter les salariés datouts pour leur évolution professionnelle et leurs mobilités qui sont désormais de plus en plus nécessaires. Cet investissement dans les ressources humaines est indispensable pour renforcer la compétitivité des entreprises, pour doper le potentiel économique national, et pour assurer la réactivité du marché du travail, à court terme et dans la durée, et donc son efficacité.
Les composantes des services publics de lemploi, doivent conduire ces démarches de prévention et daccompagnement des restructurations économique, à travers des stratégies territoriales et une coordination entre les acteurs économiques et sociaux, en ayant le souci denrayer les diversités régionales et les inégalités des territoires, et dassurer le maintien des niveaux demploi et laccès à dautres emplois des personnes en reconversion.
Objectif
Mettre en place des plans dactions de prévention et daccompagnement des restructurations.
Indicateurs :
- nombre de fiches de suivi et de bilan de plan de sauvegarde de lemploi instruit par les DDTEFP (cumul annuel)
Source et périodicité : DDTEFP/DARES - trimestriel - immédiatement disponible
- mise en uvre et niveau de réalisation du plan daction 2004 élaboré fin 2003 par le SPE suite aux séminaires inter institutionnels sur laccompagnement des mutations économiques
Source et périodicité : DRTEFP - annuel
Favoriser le maintien des salariés âgés dans lemploi
Priorité 3.4. Stimuler la montée en charge de laide au conseil GPEC
Le relèvement des taux demploi des salariés âgés est un enjeu déterminant tant en matière de gestion des ressources humaines des entreprises confrontées au vieillissement de leur pyramide des âges, quen matière de financement des régimes de retraite. LEtat doit, par la mobilisation coordonnée de dispositifs, conduire une action de nature à favoriser lemploi des salariés âgés et à susciter limplication des autres acteurs concernés.
Son action doit porter principalement sur lappui au développement des démarches de GPEC mais aussi sur lamélioration des conditions de travail, la gestion de la pénibilité, et la lutte contre les discriminations fondées sur lâge.
Les démarches seront conduite aux niveaux suivants :
- au niveau des entreprises, qui pourront bénéficier daides à la GPEC, daides au lissage de leur pyramide des âges en prenant en compte les situations de pénibilité, daide à lamélioration des conditions de travail ;
- au niveau de groupements interentreprises notamment pour favoriser la mise en uvre de démarches de GPEC dans les PME ;
- au niveau dorganisations professionnelles représentatives au plan départemental, régional, ou national, par limplication et la négociation avec les partenaires sociaux au niveau des branches et des entreprises.
Objectif
Assurer la montée en charge de laide au conseil GPEC (pour améliorer lemploi des salariés de tous les âges en particulier en seconde partie de carrière).
Indicateur
Nombre de conventions GPEC signées dans lannée (cumul annuel)
Source et périodicité : DDTEFP - trimestriel - départemental
PROGRAMME 4
Qualité de lemploi et relations du travail
Les services déconcentrés doivent poursuivre la mise en uvre de la politique du travail selon les préconisations énoncées par la circulaire du 12 mars 2003 et complétées par lannexe 2 :
- consolidant le pilotage et lanimation des services : définition par le CTRI dune politique territoriale du travail, organisation par le DRTEFP des ressources et des appuis nécessaires à sa mise en uvre, animation relayée par le DDTEFP et par chaque inspecteur du travail, chef de service ;
- généralisant la démarche diagnostic territorial, plan daction, évaluation qui doit contribuer au renforcement de la présence des agents de contrôle dans les entreprises ;
- développant les relations avec les partenaires sociaux.
Améliorer la santé et la sécurité au travail
Priorité 4.1. Développer la démarche dévaluation des risques professionnels dans les entreprises
La mise en uvre de la démarche dévaluation des risques professionnels dans les entreprises est une priorité essentielle et doit se poursuivre. Lensemble des entreprises doit sinscrire dans cette approche globale danalyse et dévaluation des risques qui structure la mise en uvre dune démarche efficace de prévention des risques.
Au-delà de la production du document unique dévaluation des risques, le chef dentreprise doit mettre en uvre un plan de prévention. Il est donc nécessaire de sassurer des conditions dans lesquelles ce document a été élaboré (association en amont du médecin du travail, des salariés et de leurs représentants), puis utilisé (mise à jour, mise à disposition, engagement dactions de prévention). La généralisation de la démarche et son suivi régulier produiront des repères indispensables pour déterminer les actions ultérieures de prévention.
Objectif
Il sagit de faire progresser le nombre dentreprises qui ont engagé la démarche et qui réalisent une réelle évaluation des risques professionnels. La validité de la démarche sapprécie au regard de :
- lengagement réel et sérieux de la démarche (association médecin du travail, consultation CHSCT, réunion salariés) ;
- la production du document unique ;
- lorganisation de sa mise à jour ;
- la mise à disposition du document.
Indicateurs :
Indicateur de contexte
Nombre dentreprises contrôlées sur la démarche ERP
Indicateur dactivité
Nombre dentreprises contrôlées qui font lobjet dobservation sur L. 230.2 (démarche non engagée ou qui ne respecte pas les modalités préconisées) ou R. 230.1(DU incorrect)
Indicateur de résultats
Nombre dentreprises contrôlées qui ont correctement engagé et appliquent la démarche
Priorité 4.2. Améliorer les conditions de santé et de sécurité dans les entreprises à risques élevés
Le développement des altérations de la santé liées à des produits et substances dont les effets se manifestent après des temps plus ou moins longs dexposition, lextension des modes dorganisation du travail complexes qui se caractérisent par des sous-traitances en cascade mal maîtrisées ou des externalisations dactivité fréquentes, concernent un nombre de plus en plus important dentreprises et de salariés. Les interventions des services de contrôle dans ces établissements requièrent un temps important de préparation, des collaborations avec des partenaires divers (autres administrations, organismes institutionnels...).
Il sagit donc pour les services, dans le prolongement des actions engagées en 2003 et en sappuyant sur les éléments établis par les diagnostics territoriaux, de construire des plans daction destinés à renforcer lapplication des dispositions légales et réglementaires dans les établissements où prévalent des risques élevés en raison des organisations complexes (ICPE, SEVESO) ou de la nature particulière des risques (CMR) ainsi que dans les secteurs connaissant un taux élevé daccidents du travail comme le BTP vis-à-vis duquel la campagne de communication initiée par le ministère avec lOPPBTP en 2003 se poursuivra en 2004.
Objectif
Faire progresser dans les secteurs identifiés comme prioritaires le niveau de mise en conformité et sassurer de leffectivité des mesures de prévention.
Indicateurs :
Indicateurs de contexte
- nombre dentreprises utilisatrices à structures complexes identifiées comme prioritaires à contrôler
- nombre dentreprises qui utilisent des CMR
Indicateurs dactivité
- entreprises utilisatrices : observations sur R. 237.8 (visite préalable, plan de prévention établi, correspondant aux risques)
- CMR : observations sur R. 231.56.1, R. 231.56.2, R. 231.56.3, R. 231.56.4
Indicateurs de résultats
- entreprises utilisatrices : nombre dentreprises qui mettent en uvre une réelle démarche de prévention des risques
- CMR : nombre dentreprises qui appliquent la réglementation CMR
Faciliter laccès aux droits
Priorité 4.3. Renforcer leffectivité du droit du travail dans les PME
Lapplication du droit du travail reste imparfaite dans les très petites entreprises où sont employés la majorité des salariés. Laction des services dans ces entreprises est dautant plus nécessaire quil nexiste souvent pas dautres relais. La cible de ces entreprises permet également de développer des actions programmées et collectives, de mobiliser des partenariats extérieurs (syndicats professionnels et organisations salariales) et les résultats obtenus concourent à une meilleure effectivité du droit légal et conventionnel. Pour les salariés, le respect de leurs droits fondamentaux (rémunération, durée du droit du travail, accès au droit conventionnel) reste la meilleure illustration de leffectivité du droit du travail.
Objectif
Il sagit de faire progresser le nombre dentreprises qui appliquent les droits fondamentaux des salariés préalablement identifiés à travers notamment lanalyse des demandes dintervention individuelles ou collectives et de construire des actions collectives régionales ou locales dans des secteurs identifiés ou en faveur de publics repérés, le cas échéant par les diagnostics (cf. Instruction du 3 décembre 2003 sur la gestion de la demande individuelle). Ces actions seront construites avec les sections dinspection et les services sédentaires et devront comporter :
- des interventions en entreprises ;
- des actions de renseignement et dinformation des usagers ;
- des actions daccompagnement auprès des partenaires.
Indicateurs :
Ces actions feront lobjet de bilans semestriels qualitatifs et quantitatifs : secteurs et publics concernés, nombre dinterventions, nombre et types dactions dinformation, résultats obtenus...
Priorité 4.4. Améliorer la situation des salariés en situation de précarité
Le développement continu de nouvelles organisations du travail, la compétitivité et la recherche de productivité accrues, la tertiarisation de léconomie et des relations du travail, la « pression du client » modifient en permanence les conditions demploi et de travail qui se traduisent par de nouvelles pratiques.
Celles-ci affectent les relations de travail et peuvent engendrer des conflits. La perception de la précarité provient généralement de difficultés nées autour de la nature du contrat, des modes de rémunération, de lorganisation et de la durée du travail, de la mise en uvre des droits collectifs, des conditions de travail.
Objectif
Il sagit de construire, à partir de la connaissance spécifique des secteurs les plus fragilisés ou les plus concernés par des pratiques organisées de la précarité (saisonniers, intermittents du spectacle, restauration rapide, chaînes de hard discount...), identifiés dans le cadre des diagnostics territoriaux, des plans daction destinés à améliorer les conditions générales demploi et de travail.
Indicateurs :
Indicateur de contexte.
Nombre dentreprises concernées par laction.
Indicateurs dactivité.
Observations : sur la formation à la sécurité : L. 231.3.1.
Sur légalité de traitement : L. 124.4.6, L. 122.3.3
Sur la surveillance médicale : R. 243.11.12.
Sur les cas de recours abusifs : L. 122.1, L. 124.1.
Indicateur de résultats.
Nombre dentreprises qui respectent leurs obligations.
Promouvoir le dialogue social
Priorité 4.5. Améliorer le fonctionnement des institutions représentatives du personnel
Le fonctionnement correct et régulier des institutions représentatives élues du personnel est un élément essentiel qui contribue au développement des pratiques du dialogue et de la démocratie sociale. Il est nécessaire que ces institutions fonctionnent dans les PME car les élus sont souvent les seuls relais des salariés. Les services doivent donc sassurer que ces institutions sont régulièrement constituées et quelles ont les moyens de fonctionner correctement. Les points de contrôle tels que lexistence dun local, lutilisation des heures de délégation, lorganisation de réunions mensuelles permettent dapprécier la qualité de ce fonctionnement.
Objectif
Faire progresser lorganisation des élections de délégués du personnel dans les entreprises et établissements de 11 à 49 salariés et sassurer du fonctionnement régulier de linstitution.
Indicateurs :
Indicateurs de contexte :
- nombre dentreprises assujetties ;
- nombre dentreprises ayant organisé les élections ou produit un procès-verbal de carence ;
Indicateurs dactivité :
- nombre dinterventions demandant lorganisation des élections ;
- nombre dobservations portant sur lun des points de contrôle (local, heures délégation, réunions).
Indicateurs de résultats :
- évolution du nombre dentreprises qui ont des délégués du personnel ;
- évolution du nombre dentreprises qui assurent un fonctionnement régulier.
PROGRAMME 5
Gestion et évaluation des politiques demploi et de travail
Priorité 5.1. Optimiser la fonction administrative déconcentrée
La mise en place de la LOLF et lapprofondissement de la déconcentration vont conduire à une évolution en profondeur des modes de pilotage et de gestion des services. Dans cette perspective, la réorganisation et la professionnalisation des fonctions administratives et financières de chacune des régions constituent une priorité pour la période 2004/2005.
Durant cette période, les fonctions de gestion financière et de ressources humaines devront être mieux identifiées, redéfinies, réorganisées et professionnalisées dans chacune des régions.
Il sagira principalement de :
- renforcer le pilotage des ressources humaines et financières par le CTRI ;
- redéfinir les effectifs, les métiers et les compétences de la fonction administrative et en préciser les perspectives dévolution ;
- organiser les fonctions administratives et financières dans chaque région, en fonctions mutualisées et fonctions de proximité ;
- renforcer la compétence professionnelle des agents concernés et ladapter aux nouveaux modes de gestion dans le cadre de la LOLF.
Ces objectifs seront appuyés par des chantiers nationaux :
- préparation de la LOLF : techniques de budgétisation, budgets prévisionnels, gestion du plafond demplois, nouvelle comptabilité, systèmes dinformation ;
- définition des postes et des profils dans les régions expérimentales Midi-Pyrénées et PACA ;
- expérimentation de nouvelles organisations ;
- mise en place des statuts de la filière administrative des services déconcentrés ;
- refonte de lanimation des réseaux concernés ;
- appui méthodologique et formation.
Indicateurs :
- nombre de CTRI ayant adopté une nouvelle organisation ;
- nombre de CTRI ayant formalisé le calendrier et les ordres du jour des CTPR ;
- nombre de responsables régionaux désignés de ladministration générale, des finances, des RH ;
- nombre de jours de formation effectifs pour la fonction administrative et financière ;
- qualité des budgets prévisionnels (écart prévu/réalisé) ;
- indice de satisfaction des réseaux par leurs membres.
Priorité 5.2. Mettre en uvre et appliquer la charte de laccueil du public
(qualité/simplification/relations avec lusager)
La charte de laccueil du public élaborée à la demande du Premier ministre, sur la proposition du secrétaire dEtat à la réforme de lEtat, a vocation à être déclinée par les services déconcentrés du ministère, en contact avec le public.
Finalité
Laccueil du public est un enjeu important pour lensemble de la structure et pas seulement pour les seuls agents en contact avec le public.
Les agents peuvent en effet en tirer des bénéfices sur les conditions de leur travail quotidien, sur lamélioration des rapports avec les usagers grâce à une meilleure perception du service public, et sur les besoins concrets daccès, dinformation ou de simplification en matière de droit du travail.
Objectif
5 « engagements » sont poursuivis par la charte :
- un accès plus facile aux services ;
- un accueil attentif et courtois ;
- une réponse compréhensible aux demandes dans un délai annoncé ;
- une réponse systématique aux réclamations ;
- être à lécoute du public pour progresser.
La charte présentée dans les services comportera les engagements génériques nationaux « obligatoires » applicables pour tous les services de lEtat, certains engagements génériques « optionnels » qui auront été retenus, des indications de standards concrets et précis, définis soit au niveau ministériel, soit au niveau du service concerné, et éventuellement des engagements spécifiques sur les prestations propres au service.
Cette charte sur laccueil du public sarticule avec les objectifs de la politique du travail damélioration du renseignement sur le droit du travail.
Réalisation
2 phases sont prévues :
- la réalisation de ce projet et la mise en place de cette charte commenceront à partir du 1er janvier 2004 dans les six DDTEFP pilotes : lAin, la Charente, lEure-et-Loir, les Hautes-Pyrénées, le Loiret et la Moselle (soit 5 CTRI concernés) ;
- cette charte sera généralisée dans lensemble des services en 2005.
Cette charte doit être le fruit dune réflexion sur lorganisation des services concernés, les activités, les compétences et les formations requises, et les coûts/avantages.
Limplication des différents acteurs concernés est essentielle. Une concertation avec les organisations syndicales et si possible, des représentants dusagers, conduite dans les instances appropriées par chaque service concerné, est à prévoir.
Indicateurs :
- un questionnaire régional annuel précisant les actions concrètes liées à la réalisation des 5 objectifs de la charte, décomposés par site (état des lieux et marges de progrès). Ce questionnaire sera compilable au niveau national ;
- une enquête de satisfaction réalisée au niveau national (DAGEMO), et mesurant le « taux de satisfaction globale des usagers après contact ou consultation des services ».
Priorité 5.3. Améliorer la collecte et la qualité des données
Cette priorité porte sur les données suivantes :
- les élections au comité dentreprise ;
- linsertion par lactivité économique ;
- les déclarations de mouvements de main-duvre (DMMO) ;
- le chômage partiel.
Les indicateurs sont renseignés par les unités concernées de la DARES, à lexception des données servant à calculer le premier indicateur (*). Celles-ci seront renseignées par les régions.
Les élections aux comités dentreprise
et délégations uniques du personnel
Pour évaluer laudience des organisations syndicales dans les entreprises (représentativité des syndicats), le principal outil dont dispose le ministère est constitué par la statistique des élections aux comités dentreprise (CE).
Plusieurs facteurs conduisent à attendre des services (DDTEFP et DRTEFP) une amélioration de la qualité et de la rapidité de la collecte des procès-verbaux délection. Dune part, un nombre croissant de DDTEFP et DRTEFP émettent des demandes de résultats statistiques locaux, soit à des fins détudes ponctuelles, soit dans le cadre des diagnostics territoriaux. Dautre part, lintroduction dans le droit du travail français du principe de laccord majoritaire (projet de loi relatif à la formation tout au long de la vie et au dialogue social) implique pour le ministère dêtre en mesure de disposer des éléments chiffrés sur les résultats délections.
Objectif
Augmenter le nombre de procès verbaux délections collectés et daugmenter la rapidité des remontées par rapport à la situation actuelle.
Indicateurs dactivité :
- nombre de PV délections CE ou DUP reçus en section/nombre délections saisies dans SIE-assujettis ;
- nombre délections CE ou DUP saisies dans SIE-assujettis/nombre délections saisies par le sous-traitant DARES ;
- nombre danomalies recensées par le sous traitant/nombre de PV reçus par le sous-traitant.
Linsertion par lactivité économique (IAE)
Contrairement aux autres secteurs bénéficiant de contrats aidés dans le cadre de la politique publique de lemploi, le secteur de lIAE ne dispose pas dun système dinformation permettant la collecte de données individuelles sur les salariés inscrits ou embauchés par les structures. Le suivi de ce secteur est assuré grâce aux déclarations annuelles des structures dinsertion qui restituent des données agrégées sur les salariés et leur activité.
En 2003, la remontée des déclarations des structures au titre de lannée 2002 a été particulièrement tardive. La DARES na pu disposer des fichiers après saisie que fin septembre. Le taux de réponse est traditionnellement de 80 %.
Le secteur de linsertion par lactivité économique a bénéficié dun appui financier particulier en 2003. Il est donc important de pouvoir évaluer en 2004 limpact de ce soutien sur lactivité du secteur dans des délais comparable à celui des autres secteurs cest-à-dire fin juin.
Objectif
Mobiliser les structures de lIAE pour une remonté des déclarations avant la fin mai et saisie en juin.
Indicateur dactivité.
Nombre de déclarations remontées/nombre de structures.
Les déclarations de mouvements de main-duvre (DMMO)
Les déclarations de mouvements de main-duvre font partie des dispositifs retenus parce quelles participent à lélaboration des premiers diagnostics conjoncturels en France et dans certaines régions. Avec louverture récente de lIntranet spécifique DMMO, les déclarations vont alimenter davantage de diagnostics locaux (emploi et travail). De plus elles feront lobjet en 2004-2005 dune dématérialisation qui permettra dobtenir des déclarations de qualité plus rapidement et de réallouer des moyens dans les services déconcentrés, mais nécessitera une réorganisation des opérations de collecte.
Objectif
Améliorer le taux de réponse des DMMO et leur qualité.
Indicateurs dactivité :
- taux de réponse des données agrégées à M+1 ;
- taux de réponse des données détaillées à M+3 ;
- taux de qualité globale définitive des données détaillées.
Le chômage partiel
Le chômage partiel est un indicateur qui éclaire la conjoncture, aux niveaux national et local, en indiquant les demandes dautorisation du nombre de journées de chômage partiel des entreprises qui anticipent une difficulté. Il participe des informations statistiques mobilisées dans le cadre des analyses des mutations économiques. Lindicateur suivi sera le taux de remontées des fichiers valides en mois N+2 à date butoir cest-à-dire le deuxième vendredi ouvré du mois. Un fichier valide est un fichier txt lisible. Le taux sera calculé sur les remontées concernant les six derniers mois disponibles.
Objectif
Améliorer la remontée des fichiers départementaux.
Indicateur dactivité :
- nombre de fichiers départementaux/total des départements.
Liste des annexes
Annexe I : Circulaire relative à la mise en uvre de la politique de lemploi - action territorialisée du SPE pour 2004
Annexe II : Prescriptions en matière de santé et de sécurité au travail
Annexe III : Personnes ressources en administration centrale pour le suivi des priorités
Annexe IV : Moyens des services (effectifs et fonctionnement) et rythme des délégations - gestion 2004
Annexe V : Principes de saisie des données dans SIE pour suivre les indicateurs du programme 4 de la DNO 2004-2005
Nota : annexes disponibles auprès de M. Vincent Gaillot, chef du bureau du contrôle de gestion à la DAGEMO, tél. : 01-44-38-38-41.