Bulletin Officiel du Travail, de lEmploi et de la Formation Professionnelle
No 2003/18 du dimanche 29 février 2004
MINISTÈRE DES AFFAIRES SOCIALES,
DU TRAVAIL ET DE LA SOLIDARITÉ
Délégation générale à lemploi
et à la formation professionnelle
Direction générale de laction sociale
Service des droits des femmes et de légalité
Agence nationale pour lemploi
Association nationale pour
la formation professionnelle des adultes
Circulaire DGEFP no 2003-30 du 5 décembre 2003 relative à la mise en uvre de la politique de lemploi action territorialisée du SPE pour 2004
NOR : SOCF0310094C
(Texte non paru au Journal officiel)
Monsieur le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité à Madame et Messieurs les préfets de région (directions régionales du travail, de lemploi et de la formation professionnelle ; directions régionales des affaires sanitaires et sociales, déléguées régionales des droits des femmes et de légalité) ; Mesdames et Messieurs les préfets de département (directions départementales du travail, de lemploi et de la formation professionnelle ; directions départementales des affaires sanitaires et sociales chargées de mission départementales des droits des femmes et de légalité) ; Mesdames et Messieurs les directeurs régionaux de lANPE ; Madame et Messieurs les directeurs régionaux de lAFPA.
La politique de lemploi 2004 sinscrit dans un contexte de changements importants dont limpact sera progressif et qui conduit dores et déjà à un renouvellement de la démarche de territorialisation.
Le nouveau cadre défini par la loi organique du 1er août 2001 relative aux lois de finances applicable au 1er janvier 2006, se double dune réforme de ladministration territoriale de lEtat qui devrait notamment se traduire par un renforcement du niveau régional.
Sagissant de la décentralisation, de nouvelles compétences vont être progressivement transférées aux régions en matière de développement économique et de formation professionnelle, tandis que dès 2004 les départements auront la charge du RMI et du RMA.
Lemploi, enjeu national, est réaffirmé comme une compétence de lEtat. Dans un contexte de décentralisation et de déconcentration, la mise en uvre de la politique de lemploi sappuiera sur la définition dune stratégie régionale portée par le SPE qui associera acteurs économiques et collectivités locales.
En terme de priorités, votre action sinscrit dans le cadre du PNAE et du PNAI qui arrêtent les priorités de la France en matière de politique de lemploi et de la lutte contre lexclusion pour 2003-2006 et de la DNO qui structure laction du ministère pour 2004-2005.
La présente circulaire retient, parmi ces priorités, celles qui doivent être mises en uvre et articulées dans le cadre du SPE et fixe les objectifs de résultats attendus.
1. Deux axes prioritaires pour une stratégie régionale de lemploi
En cohérence avec les orientations de la stratégie européenne pour lemploi et du PNAE, votre action doit viser à favoriser laccès et le retour à lemploi des publics en difficulté et à anticiper les effets des mutations économiques pour favoriser le maintien dans lemploi.
Sur la base de ces priorités, le SPER établira une note arrêtant la stratégie régionale, articulée autour de quelques actions clairement identifiées.
1.1. Faciliter laccès et le retour à lemploi
marchand des publics qui en sont le plus éloignés
Dans une perspective de valorisation du travail, laction du SPE doit contribuer à linsertion professionnelle des personnes en situation dexclusion durable dans les conditions ordinaires du marché du travail, grâce à un accompagnement individualisé et adapté à la situation et aux besoins de chaque personne.
Les priorités fixées par le Comité interministériel du 10 avril 2003 en matière de lutte contre les discriminations pour laccès à lemploi ou à certaines mesures (les femmes sont encore insuffisamment représentées dans les mesures daide à lemploi marchand) concourent également à latteinte de cet objectif.
Les moyens dont vous disposez ont été redéfinis dans cette perspective :
- attractivité renforcée du CIE, qui doit permettre daugmenter les chances de retour à lemploi notamment pour les demandeurs demploi âgés de plus de 50 ans, les travailleurs handicapés et mieux prendre en compte lensemble des publics les plus éloignés de lemploi ;
- consolidation de loffre dIAE par une hausse des moyens daccompagnement des ETTI, stabilisation des moyens dintervention de lEtat sur les chantiers dinsertion (CES à 95 %) et mobilisation des actions de placement dans lemploi à lissue du parcours dinsertion ;
- responsabilisation accrue des employeurs en termes daccompagnement et de formation des personnes bénéficiaires de CES et de CEC. Ces contrats aidés doivent être attribués aux personnes les plus en difficulté qui ne peuvent immédiatement accéder à un emploi du secteur marchand ;
- renforcement des moyens consacrés au contrat jeune en entreprise et mise en uvre dun nouveau contrat aidé dans le cadre du programme CIVIS permettant aux jeunes porteurs dun projet social ou humanitaire dêtre embauchés dans des organismes privés dutilité sociale ;
- développement du parrainage comme mesure daccompagnement personnalisé vers lemploi et la formation en entreprises des jeunes et des adultes et instrument de lutte contre les discriminations. La LAS doit vous permettre dassurer le développement de cette mesure par la structuration dune animation régionale, condition essentielle à la réalisation des objectifs régionaux (cf. annexe VII.3).
Sur toutes les mesures globalisées, vous veillerez à vous fixer des objectifs dentrée par public prioritaires (cf. annexe IV).
Afin de garantir un retour durable à lemploi, il importe de développer au niveau local et régional avec les entreprises et les branches professionnelles dune part, et les collectivités territoriales dautre part, des actions permettant une politique active de contractualisation autour des actions dinsertion. La réponse aux difficultés de recrutement, qui sont autant dopportunités pour les demandeurs demploi, constituent un axe privilégié de contractualisation.
Par ailleurs, la VAE, outil privilégié daccès à la qualification, doit être largement mobilisée pour tous les publics.
Enfin, vous veillerez à vous saisir des moyens de diagnostic et dingénierie ainsi que des partenariats développés avec la mise en uvre des dispositifs locaux daccompagnement (DLA) pour accompagner les employeurs du milieu associatif qui ont recours aux contrats aidés du secteur non marchand dans la consolidation des emplois et activités dutilité sociale, et les structures dinsertion par lactivité économique, en lien avec le CDIAE, lorsque le DLA peut contribuer à consolider et pérenniser lactivité de ces structures.
1.2. Anticiper les effets sociaux des mutations économiques
Engagé dès 2003, lélargissement de la territorialisation aux effets sociaux des mutations économiques doit être approfondi et consolidé en 2004. Les séminaires qui ont rassemblé le SPE en 2003 vous ont permis de travailler à la définition dun plan daction qui intègre à la fois un volet sur lanticipation et la prévention des risques dinadaptation à lemploi et un volet sur laccompagnement des restructurations.
La politique territorialisée du SPE pour 2004 doit contribuer à la définition dactions préventives à mettre en uvre au niveau territorial dans le domaine de lemploi et de la formation en coopération avec la région et les partenaires sociaux. Il sagit :
- de répondre aux difficultés de recrutement qui persistent au niveau de certaines branches professionnelles ou certains territoires ;
- daméliorer lemployabilité des actifs, hommes et femmes, particulièrement les moins qualifiés dentre eux, notamment par la VAE ;
- daccompagner le maintien et le développement des emplois et des compétences pour favoriser ladaptation et les mobilités internes comme externes.
Dans ce champ, la problématique de la gestion active des âges occupe une place essentielle. Lobjectif est de rompre avec la mise à lécart du marché du travail des salariés en seconde partie de vie professionnelle. Si la problématique âge et travail est largement entrée dans le débat public, les nouvelles orientations de la gestion des ressources humaines restent à construire et à partager à lintérieur des entreprises comme au niveau dun territoire.
Pour 2004 il sagit daccompagner les acteurs économiques et sociaux dans la construction et la mise en uvre de cette nouvelle dynamique à travers des actions portant sur :
- lorganisation déchanges et de réflexion dans les différentes instances de dialogue social sur lemploi, le travail et la formation professionnelle et les représentants des branches professionnelles ; les comités de bassins demploi peuvent contribuer à développer cet axe de travail ;
- lintégration dans les diagnostics locaux dune dimension prospective sur la pyramide des âges, les qualifications des actifs, les fragilités et potentiels des territoires... ;
- la définition de plans daction mobilisant des outils danticipation et de prospective (aide au conseil GPEC, CEP, travaux des OREF), des outils daccompagnement de laction (FSE, EDDF, FNE formation) et des partenaires comme les ARACT et lAGEFIPH (évolution des organisations du travail, maintien dans lemploi) ;
- le développement de démarches locales de coopération avec les entreprises et les relais professionnels qui renouvellent leur approche en matière de gestion des compétences. Des outils (cf. note 1) , complétés par des sessions proposées par lINTEFP, sont de nature à faciliter la mise en uvre de ce mode dintervention qui institue un co-pilotage opérationnel local entre les entreprises et les pouvoirs publics dans le but daméliorer les compétences des personnes éloignées de lemploi.
Ces actions seront conduites en lien avec la mise en uvre de laccord interprofessionnel sur la formation, en cours de finalisation, qui prévoit notamment la mise en place dun passeport formation afin de favoriser les mobilités des salariés et dun contrat de professionnalisation pour les jeunes, les demandeurs demploi et les salariés dont la qualification serait inadaptée ou souhaitant consolider la seconde partie de leur carrière professionnelle.
2. Objectifs de résultats 2004 et stratégie régionale du SPE
En 2004 trois objectifs stratégiques nationaux sont retenus. Ils se concentrent sur la lutte contre lexclusion, le volet préventif et la situation spécifique des femmes. Ils prennent en compte lévolution du nombre de demandeurs demploi qui aura mécaniquement un impact important sur lévolution du chômage de longue durée lan prochain :
- stabiliser le nombre de demandeurs demploi de plus de deux ans dancienneté (Defm1) ;
- augmenter de deux points le taux de sortie du chômage avant un an ;
- diminuer de 5 % le nombre de femmes au chômage depuis plus dun an (Defm1).
Au-delà de ces trois objectifs communs, chaque SPER se fixera deux objectifs complémentaires relatifs à :
- la diminution du chômage des jeunes ;
- laugmentation de la sortie du chômage des bénéficiaires du RMI.
Ces deux derniers objectifs seront déterminés par les SPER et SPED en concertation étroite avec les collectivités locales compétentes. Ces deux catégories de public feront lobjet dun suivi au niveau national.
Lensemble de ces objectifs contribue à la réalisation du PNAE et du PNAI à lhorizon de 2005 (augmentation du taux de sortie avant un an, augmentation des flux de sortie du chômage des RMIstes, diminution du nombre de femmes CLD), avec une vigilance particulière accordée au public féminin.
Les trois objectifs nationaux sont établis sous réserve de lévolution du marché du travail dici la fin de lannée. En outre un dialogue entre les niveaux national et régional sengage pour aboutir à la fixation des objectifs définitifs et à leur déclinaison régionale.
Sur la base des priorités définies ci-dessus, chaque service public de lemploi régional, en association avec les services des affaires sanitaires et sociales, établit une note à destination du service public de lemploi national qui :
- présente le niveau retenu pour chacun des objectifs en détaillant les arguments liés aux spécificités de sa région ;
- arrête la stratégie régionale et les moyens à mobiliser pour les atteindre.
Dans le cadre des objectifs de la politique de lemploi, cette note servira de base de discussion avec les collectivités locales comme avec les partenaires sociaux. Il sagira de :
- partager les constats issus des diagnostics ;
- favoriser la cohérence et la complémentarité des orientations et des moyens mobilisés, chacun pour ce qui relève de son champ de compétence.
Lannexe I précise la définition des objectifs. Elle présente les niveaux retenus pour les pré-objectifs régionaux et indique comment ceux-ci ont été calculés.
3. Des principes de mise en uvre
3.1. Un cadre daction renouvelé et différencié
selon les collectivités territoriales
Les perspectives ouvertes par la décentralisation engagent le SPE sur la voie dun cadre daction renouvelé et différencié selon les stratégies adoptées par les collectivités locales et les Assedic pour répondre à lenjeu commun de la lutte contre le chômage et pour le développement de lemploi.
Pour la formation, le dialogue avec le conseil régional autour des objectifs régionaux de la politique de lemploi doit permettre à celui-ci de prendre en compte les besoins de lensemble des demandeurs demploi pour la structuration de loffre de formation régionale. En complémentarité avec laction du conseil régional, les moyens que conserve le SPE pour la mise en uvre dactions professionnalisantes (SIFE) doivent vous permettre daider au retour à lemploi des publics qui en sont le plus éloignés.
Sagissant de lAFPA, les régions arrêtent depuis 2002 le schéma régional des formations. En 2004, les crédits affectés au programme dactivité subventionné « volet formation » de lAFPA seront déconcentrés auprès des préfets de région, selon des modalités qui sinscrivent en anticipation du processus de décentralisation.
Les conseils généraux voient sélargir leur champ de compétence en matière daction sociale avec la gestion du RMI et la responsabilité de la politique dinsertion des RMistes. En lien avec les DDASS, vous devez veiller à la complémentarité des actions du SPE et du conseil général en matière dinsertion, et à larticulation du CI-RMA (prévu par le projet de loi portant décentralisation en matière de RMI et en cours dexamen au Parlement) avec lensemble des dispositifs de la politique de lemploi (contrats aidés et IAE).
Les intercommunalités, les pays ou les agglomérations fédèrent, souvent à léchelle du bassin demploi, des collectivités territoriales qui sengagent dans une réflexion stratégique sur le développement de leur territoire. Il sagit pour le SPE de contribuer à lémergence et à laccompagnement de ces projets de développement en favorisant la prise en compte des problématiques demploi et dinsertion.
3.2. Consolider les liens avec les Assedic
Avec les Assedic, la coordination en matière de formation entamée dans le cadre des conventions DRTEFP-Région-Assedic relatives à la formation des demandeurs demploi éligibles au PARE, qui ont souvent associé lANPE avec ses cotraitants et lAFPA, doit être poursuivie. Il sagit en particulier de veiller à la cohérence des homologations et des conventionnements par les Assedic avec les critères, élaborés par le SPER, dattribution de lallocation de fin de formation.
Par ailleurs, en se fondant sur un diagnostic partagé du marché local du travail, les conventions départementales de coordination DDTEFP-ANPE-Assedic pour 2004 poursuivront linscription du contrôle de la recherche demploi et ses critères dans la logique de territorialisation. Les DDTEFP veilleront en outre à ce que les actions de contrôle soient réparties de façon équilibrée entre les bénéficiaires de lallocation daide au retour à lemploi et les bénéficiaires de lallocation spécifique de solidarité.
3.3. Un SPE confirmé sur ses compétences emploi
Lannée 2004 connaîtra des changements importants dus aux mouvements de décentralisation et à la recherche de nouvelles synergies entre les acteurs intervenant au bénéfice des demandeurs demploi et notamment entre lANPE et lUNEDIC.
Il sagit pour le SPE de poursuivre ses efforts de cohérence et de transparence dans la mise en uvre de la politique de lemploi à travers :
- une stratégie régionale support dun dialogue renforcé entre SPER et SPED et base de discussion avec les collectivités locales comme avec les partenaires sociaux, en particulier dans le cadre du CCREFP ;
- une mise en cohérence des choix opérationnels opérés par chacun de ses membres, en particulier des initiatives et projets de conventions que pourront conclure lANPE comme lAFPA avec les collectivités locales comme les grandes entreprises et les branches professionnelles. Le SPE offre ainsi la possibilité de promouvoir une offre de service conjointe sur le champ du service intégré ANPE/AFPA comme sur dautres que vous pourrez explorer ;
- une présentation régulière de la contribution de chacun à latteinte des objectifs de résultat.
3.4. Une territorialisation élargie et mieux encadrée
Lexpertise acquise par le SPE avec les services des affaires sanitaires et sociales dans la réalisation de diagnostics et de plans daction locaux est unanimement reconnue. Il sagit de consolider leur élargissement aux mutations économiques, amorcé en 2003.
Les diagnostics aborderont lensemble des problématiques de laccès à lemploi et du maintien dans lemploi, de veille et danticipation des évolutions de lemploi et de la gestion des ressources humaines sur le territoire et de légalité professionnelle. Leur caractère prospectif nécessite de ne pas les réduire à leur seule dimension statistique mais de procéder à une analyse qualitative de sujets en devenir.
Les plans daction locaux seront resserrés autour de quelques priorités et actions, qui donneront lieu à un suivi et une évaluation.
Enfin, diagnostics et plans daction seront conduits dans une perspective pluriannuelle et surtout en lien avec les autres démarches locales de diagnostic et de programmation : PDI, PDITH, diagnostics « travail », actions issues du programme NSEJ, tant pour la consolidation des emplois que lanticipation des sorties des jeunes.
Une telle évolution doit saccompagner dun travail collectif au niveau des SPER et des SPED pour renforcer lanimation et le pilotage de la démarche (cf. note 2) .
Lanimation visera une montée en compétence des équipes locales sur les nouvelles priorités, le développement des pratiques dévaluation, la capitalisation et diffusion des expériences. Elle visera également à renforcer la cohésion entre un pôle travail proche des entreprises du secteur marchand et un pôle emploi, qui a su développer une démarche de projet et un point de vue global sur les territoires et à faciliter la mobilisation des différents moyens et partenaires (région, branche professionnelle, OPCA...).
La consolidation au niveau régional dun pilotage stratégique et opérationnel doit vous permettre :
- dorienter la démarche dans la perspective dun engagement stratégique pluriannuel favorisé par la DNO comme par la LOLF ;
- de réaliser les ajustements nécessaires des instruments de la politique de lemploi et vous assurer de la prise en compte des diversités locales dans les arbitrages objectifs/ moyens.
Pour mettre en uvre ces orientations, la mise en place dun dialogue de gestion à tous les niveaux, entre les équipes locales et les SPED, entre les SPED et le SPER, est une piste expérimentée et qui doit être développée.
4. Moyens
Dans lattente de lexamen par le Parlement du projet de loi de finances pour 2004, les moyens annoncés dans la présente circulaire le sont à titre indicatif. Leur communication est destinée à vous informer dès à présent des moyens prévisionnels mis à votre disposition pour contribuer à la réalisation des objectifs mentionnés plus haut.
Vous trouverez en annexe le niveau des moyens retenus au plan national (annexe II) ainsi que les répartitions régionales indicatives des enveloppes des mesures globalisées et les coûts moyens prévisionnels pour établir votre programmation (annexe III).
Sagissant de la ligne daccompagnement spécifique (LAS), il vous appartient comme lan dernier tant pour la ligne départementale que régionale de déterminer le montant financier que vous jugez adéquat de consacrer à laccompagnement des bénéficiaires des mesures et à lévaluation du programme. La LAS étant constituée à partir dun prélèvement sur lenveloppe prévisionnelle régionale de mesures globalisées, vous devrez déterminer le montant des crédits nécessaires avant de procéder à lexercice de programmation initiale des mesures (cf. annexe VII).
5. Calendrier des échanges entre les SPER et la DGEFP
Pour le 1er décembre 2003, les préfets de la région adresseront à la DGEFP :
- la note du SPER indiquant les propositions régionales relatives aux objectifs de résultat ainsi que les orientations stratégiques retenues pour lannée 2004 au regard des objectifs et des moyens de la région ;
- les propositions de programmation des mesures que les SPER auront à établir à partir des prévisions indicatives de moyens. Vous préciserez les critères de répartition des enveloppes départementales en indiquant si ces critères ont ou non évolué au regard des années précédentes ;
- les propositions de programmation et de constitution de la LAS.
Les objectifs de résultat et les programmes régionaux feront lobjet dun examen et dune validation du niveau national pour le 15 janvier 2004.
Les propositions daménagement éventuel de la programmation régionale à mi-année seront transmises à ladministration centrale pour le 30 juin 2004. Elles seront examinées au niveau national et leur validation vous sera communiquée pour fin juillet.
La déléguée générale à lemploi et à la formation professionnelle, C. Barbaroux |
Le directeur général de laction sociale, J.-J. Trégoat |
La chef de service des droits des femmes et de légalité, B. Gresy |
Le directeur général de lANPE, M. Bernard |
Le directeur général de lAFPA, P. Boissier |
Liste des annexes
Annexe I. - Objectifs de résultats 2004
Annexe II. - Volume des moyens nationaux prévisionnels pour 2004
Annexe III. - Moyens financiers des mesures globalisées
III.1.1. Enveloppes régionales
III.1.2. Coûts moyens
III.2. Modalités de répartition des enveloppes régionales
Annexe IV. - Mesures globalisées et orientations stratégiques
Annexe V. - AFPA : Pré-objectifs régionaux (à titre indicatif)
Annexe VI. - EDDF et CEP
Annexe VII. - Ligne dactions spécifiques
Annexe VIII. - Lutte contre les discriminations
ANNEXE I
LES OBJECTIFS DE RÉSULTATS EN 2004
Cette annexe précise la définition des objectifs de résultat pour 2004 et elle présente une proposition de déclinaison régionale. Les SPE régionaux construiront une contre-proposition en intégrant les spécificités régionales de leur marché du travail.
Le SPEN attend les propositions des SPER concernant chaque objectif pour la fin novembre. A lissue de lexamen de ces documents et en fonction de la situation du marché du travail, les objectifs définitifs et leur déclinaison régionale seront arrêtés début janvier par le SPEN.
Eviter une hausse du nombre de demandeurs demploi de plus de deux ans dancienneté (DEFM de catégorie 1 ayant plus de deux années dancienneté comme DEFM, lancienneté incluant le cas échéant le temps passé en catégorie 6) :
Les projections de CLD de plus de 2 ans réalisées à laide du modèle mis à jour par la Dares aboutissent à une augmentation de 4,9 % en 2004 si les taux de sortie actuels restent stables. En effet laugmentation forte du nombre de CLD ayant entre un et deux ans dancienneté cette année se retrouvera dans la hausse du CLD de plus de deux ans lan prochain. Dans lhypothèse extrême où nous retrouverions les meilleurs taux de sortie que nous avons connus (du second trimestre 2000 au premier trimestre 2001), le CLD de plus de deux ans baisserait de 8,6 % en 2004. Cette hypothèse est toutefois improbable.
Dans la mesure où la reprise économique et ses conséquences sur le marché de lemploi ne se feront sentir que progressivement au cours de lannée 2004, il semble quun objectif tout à la fois atteignable et ambitieux consiste à viser une stabilisation du nombre de CLD de plus de 2 ans en 2004.
Le tableau 1 présente les propositions du SPEN pour chaque région : au résultat de la projection du modèle a été ajoutée sa contribution à leffort supplémentaire décidé au niveau national.
Augmenter de deux points le taux de sortie du chômage avant un an (DES de catégorie 1 + 2 + 3, en 2004 le calcul de cet indicateur sera effectué à partir du fichier historique, il sera disponible tous les 3 mois) :
Malgré les difficultés à atteindre cet objectif en 2003, dont certaines sont directement liées à la faiblesse de la croissance de lactivité économique, le SPEN a choisi de reconduire en 2004 lobjectif dune augmentation de deux points du taux de sortie avant un an. Ce taux sétablit à 76 % en juillet 2003 au niveau national et il a augmenté de 0,6 points en un an alors que le marché du travail connaissait globalement une détérioration. Une amélioration de lenvironnement en 2004 permettrait daccroître plus nettement le taux de sortie avant un an et datteindre 2 points damélioration. Cela correspond aux engagements pris par la France dans le PNAE daugmenter chaque année de 2 points ce taux de 2003 à 2005.
Le tableau 2 présente les taux de sortie avant un an et leur évolution pour chaque région. Les propositions dobjectifs régionaux pour 2004 ont été établies en considérant les écarts de chaque région à la situation nationale. La proposition figurant dans la colonne (d) demande un effort supérieur (+ 2,5 points au lieu de + 2 points) aux régions dont le taux de sortie est faible, surtout lorsquelles ont vu leur résultat se dégrader plus fortement que la moyenne nationale dans les 12 derniers mois. Inversement un effort limité à +1,5 pt est demandé aux régions qui connaissent déjà un taux de sortie fort, surtout lorsque celui-ci sest amélioré au cours des 12 derniers mois.
Diminuer de 5 % le nombre de femmes au chômage depuis plus dun an (DEFM de catégorie 1 de plus dun an dancienneté, celle-ci incluant le cas échéant les périodes passées en catégorie 6) :
Légalité des chances entre les hommes et les femmes continue de constituer un axe fort de la stratégie européenne pour lemploi dans laquelle la politique française sinscrit. Actuellement lobjectif de diminution de la part des femmes dans le CLD est facilement atteint compte tenu de la conjoncture, et alors même que le nombre de CLD femmes augmente.
En 2004 lobjectif changera de formulation, il portera sur la baisse du nombre de femmes CLD. Le nombre de femmes au chômage depuis plus dun an augmente actuellement sur un rythme annuel de 2,8 % et le chômage des femmes toutes anciennetés confondues connaît de juillet 2002 à juillet 2003 une augmentation de 4 %. La tendance est donc plutôt à une augmentation du CLD femmes en 2004. La diminution de 5 % choisie comme objectif suppose par conséquent que les femmes demandeuses demploi bénéficient rapidement de lamélioration économique attendue en 2004 à linverse des reprises économiques passées où les femmes sont moins concernées que les hommes par la redynamisation du marché du travail. Il importe donc pour atteindre cet objectif de mobiliser lensemble des outils de la politique de lemploi et particulièrement les dispositifs daide à lemploi marchand.
Diminuer le nombre de jeunes au chômage :
En 2003, lobjectif relatif aux jeunes ne sera pas atteint, compte tenu de limpact important que la dégradation de la conjoncture économique a sur ce public. Lorsque nous avions fixé lobjectif dune baisse de 15 % du nombre de jeunes DEFM 1 + 6, nous anticipions une embellie économique que des chocs internationaux ont retardée. Lannée 2004 pourrait en revanche permettre de concrétiser un recul important du chômage des jeunes si les perspectives des conjoncturistes se concrétisent. Les SPER pourront prendre comme cible un objectif comparable à celui quils sétaient fixé en 2003.
Cet objectif ne sera pas quantifié au niveau national, il appartiendra à chaque SPER de se rapprocher du conseil régional pour définir un objectif partagé. Au niveau national, lindicateur de suivi retenu sera la diminution du nombre de jeunes DEFM de catégorie 1 + 6.
Augmenter les sorties du chômage des bénéficiaires du RMI :
Le PNAE 2003-2005 fixe comme objectif une augmentation de 10 % en 3 ans des flux de sortie du chômage des bénéficiaires du RMI. En 2003 lobjectif de 576 000 sorties (soit + 3,8 % par rapport à 2002) devrait être atteint, il conviendra donc de poursuivre sur un rythme comparable daugmentation du nombre de sorties en 2004 et 2005.
Cet objectif ne sera pas quantifié au niveau national, il appartiendra à chaque SPER et SPED de se rapprocher des conseils généraux pour définir un objectif partagé. Au niveau national, lindicateur de suivi retenu sera le nombre de sorties de lANPE de bénéficiaires du RMI (catégories 1, 2, 3).
Tableau 1. - Eviter une hausse du nombre de CLD de plus de 2 ans
DÉC. 02 | DÉC. 03 (projection) |
DÉC. 04 (projection) |
VARIATION en 2004 |
VARIATION en 2004 (%) |
OBJECTIF dévolution 2004 (%) |
OBJECTIF 2004 |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|
a | b | c | d = c - b | e = d/b | f = e - 6 % | g = f * b % % |
|
Alsace | 2 616 | 3 356 | 4 253 | 897 | 26,7 | 20,7 | 700 |
Aquitaine | 13 404 | 12 626 | 12 622 | - 4 | 0 | - 6 | - 800 |
Auvergne | 5 342 | 4 728 | 4 565 | - 163 | - 3,4 | - 9,4 | - 400 |
Basse-Normandie | 6 135 | 5 922 | 5 863 | - 59 | - 1 | - 7 | - 400 |
Bourgogne | 5 745 | 5 769 | 5 933 | 165 | 2,9 | - 3,1 | - 200 |
Bretagne | 10 529 | 10 882 | 11 167 | 285 | 2,6 | - 3,4 | - 400 |
Centre | 7 698 | 8 634 | 9 160 | 526 | 6,1 | 0,1 | 0 |
Champagne-Ardenne | 6 603 | 7 096 | 7 308 | 212 | 3 | - 3 | - 200 |
Corse | 734 | 598 | 545 | - 53 | - 8,9 | - 14,9 | - 100 |
Franche-Comté | 2 718 | 3 235 | 3 731 | 496 | 15,3 | 9,3 | 300 |
Haute-Normandie | 10 546 | 10 139 | 10 062 | - 77 | - 0,8 | - 6,8 | - 700 |
Ile-de-France | 55 346 | 64 205 | 74 635 | 10 431 | 16,2 | 10,2 | 6 600 |
Languedoc-Roussillon | 16 310 | 16 641 | 16 767 | 126 | 0,8 | - 5,2 | - 900 |
Limousin | 1 736 | 1 782 | 1 872 | 90 | 5,1 | - 0,9 | 0 |
Lorraine | 6 991 | 7 338 | 7 935 | 597 | 8,1 | 2,1 | 200 |
Midi-Pyrénées | 12 124 | 10 763 | 10 610 | - 153 | - 1,4 | - 7,4 | - 800 |
Nord - Pas-de-Calais | 30 140 | 29 655 | 29 341 | - 314 | - 1,1 | - 7,1 | - 2 100 |
Pays de la Loire | 11 191 | 12 180 | 12 320 | 140 | 1,1 | - 4,9 | - 600 |
Picardie | 11 676 | 11 897 | 12 247 | 350 | 2,9 | - 3,1 | - 400 |
Poitou-Charentes | 7 652 | 7 050 | 7 037 | - 13 | - 0,2 | - 6,2 | - 400 |
Provence-Alpes-Côte dAzur | 22 783 | 19 797 | 19 580 | - 217 | - 1,1 | - 7,1 | - 1 400 |
Rhône-Alpes | 15 763 | 17 607 | 18 915 | 1 308 | 7,4 | 1,4 | 300 |
Somme régions | 263 783 | 271 900 | 286 468 | 14 568 | 5,4 | 0,6 | - 1 700 |
France métropolitaine | 263 351 | 270 303 | 283 492 | 13 189 | 4,9 | 0 |
Tableau 2. - Augmenter de deux points le taux de sortie avant un an
TAUX SORTIE avant 1 an janv. à mai 2002 |
Taux SORTIE avant 1 an janv. à mai 2001 |
ÉVOLUTION sur 12 mois |
OBJECTIF 2004 |
|
---|---|---|---|---|
a | b | c | d % % |
|
Alsace | 77,9 | 80,1 | - 2,2 points | + 1,5 point |
Aquitaine | 75,3 | 73 | 2,3 points | + 2 points |
Auvergne | 72,4 | 72,1 | 0,3 point | + 2 points |
Basse-Normandie | 75,9 | 74,3 | 1,6 point | + 2 points |
Bourgogne | 74,4 | 74,5 | - 0,1 point | + 2 points |
Bretagne | 75,5 | 75,4 | 0,1 point | + 2 points |
Centre | 76,1 | 77,3 | - 1,2 point | + 1,5 point |
Champagne-Ardenne | 75,4 | 75,5 | - 0,1 point | + 2 points |
Corse | 83,4 | 79,4 | 4 points | + 1,5 point |
Franche-Comté | 76,7 | 76,5 | 0,2 point | + 2 points |
Haute-Normandie | 75 | 72,5 | 2,5 points | + 2,5 points |
Ile-de-France | 74,8 | 76,1 | - 1,3 point | + 2 points |
Languedoc-Roussillon | 73,2 | 71,8 | 1,4 point | + 2 points |
Limousin | 74,7 | 76,5 | - 1,8 point | + 2 points |
Lorraine | 76,6 | 76,7 | - 0,1 point | + 2 points |
Midi-Pyrénées | 75,4 | 74 | 1,4 point | + 2 points |
Nord - Pas-de-Calais | 72,6 | 71,2 | 1,4 point | + 2,5 points |
Pays de la Loire | 77,8 | 75,3 | 2,5 points | + 2 points |
Picardie | 74,4 | 70,5 | 3,9 points | + 2,5 points |
Poitou-Charentes | 75,2 | 72,7 | 2,5 points | + 2 points |
Provence-Alpes-Côte dAzur | 77,7 | 75 | 2,7 points | + 2 points |
Rhône-Alpes | 78,8 | 77,5 | 1,3 point | + 1,5 point |
France métropolitaine | 75,8 | 74,9 | 0,9 point | + 2 points |
Tableau 3. - Diminuer de 5 % le nombre de femmes CLD
DEFM 1 femmes mai 2003 |
CLD femmes mai 2003 |
ÉVOLUTION CLD fe mai 03/ mai 02 |
ÉVOLUTION DE fe 0 à 1 an mai 03/ mai 02 |
PROJECTION du CLD femmes en décembre 2003 |
PROJECTION dévolution du CLD femmes en 2004 |
OBJECTIF 2004 |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|
a | b | c | d | e = b* (1+(c+d)/2*7/12) |
f = e * d | g = e * (d - 10 %) % % |
|
Alsace | 24 307 | 5 732 | 29,4 | 10,5 | 6 398 | 670 | 0 |
Aquitaine | 53 604 | 17 331 | - 3,3 | 2,7 | 17 299 | 469 | - 1 300 |
Auvergne | 19 291 | 6 443 | - 5,4 | 4,3 | 6 421 | 273 | - 400 |
Basse-Normandie | 24 199 | 7 425 | - 4,3 | 10 | 7 548 | 752 | 0 |
Bourgogne | 24 150 | 7 811 | - 4,2 | - 0,9 | 7 696 | - 68 | - 800 |
Bretagne | 43 499 | 13 108 | 0,4 | 0,9 | 13 158 | 117 | -1 200 |
Centre | 37 653 | 11 191 | 7,1 | 2,8 | 11 516 | 326 | - 800 |
Champagne-Ardenne | 24 817 | 8 437 | 3,1 | - 0,8 | 8 495 | - 64 | - 900 |
Corse | 3 674 | 895 | - 22,3 | - 11,6 | 806 | - 94 | - 200 |
Franche-Comté | 16 812 | 4 753 | 19,5 | - 2,5 | 4 989 | - 125 | - 600 |
Haute-Normandie | 34 263 | 11 578 | - 7,2 | -4,2 | 11 192 | - 469 | - 1 600 |
Ile-de-France | 229 029 | 70 089 | 18,4 | 10,1 | 75 917 | 7 667 | 100 |
Languedoc-Roussillon | 51 788 | 17 654 | - 3,8 | - 1,5 | 17 383 | - 263 | - 2 000 |
Limousin | 8 584 | 2 522 | - 2,9 | 2 | 2 515 | 49 | - 200 |
Lorraine | 36 679 | 10 585 | 3,5 | 5,2 | 10 852 | 559 | - 500 |
Midi-Pyrénées | 46 386 | 14 742 | - 11,1 | 1 | 14 310 | 146 | - 1 300 |
Nord - Pas-de-Calais | 82 093 | 29 184 | - 5,5 | - 2,7 | 28 491 | - 760 | - 3 600 |
Pays de la Loire | 50 963 | 14 958 | 2,9 | 3,8 | 15 249 | 579 | - 900 |
Picardie | 38 436 | 13 778 | 1,5 | 1,6 | 13 904 | 225 | - 1 200 |
Poitou-Charentes | 27 945 | 9 221 | - 7 | 6,9 | 9 219 | 632 | - 300 |
Provence-Alpes-Côte dAzur | 95 437 | 27 624 | - 5,3 | 2,1 | 27 367 | 571 | - 2 200 |
Rhône-Alpes | 91 571 | 24 486 | 8,7 | 5,7 | 25 513 | 1 457 | - 1 100 |
France métropolitaine | 1 065 180 | 329 547 | 2,4 | 3,7 | 335 360 | 12 317 | - 21 200 |
ANNEXE II
VOLUME DES MOYENS NATIONAUX PRÉVISIONNELS
POUR 2004
Faciliter laccès et le retour à lemploi
SIFE collectifs | 40 000 | entrées |
SIFE individuels | 15 000 | entrées |
SAE | 10 000 | entrées |
CIE | 110 000 | entrées |
CES | 170 000 | entrées |
CEC | 15 000 | entrées |
CIVIS | 11 000 | entrées |
Ligne dactions spécifiques | A constituer par le | SPE cf. annexe VII |
ARAF | 3,96 | MEuro (hors FSE) |
ANPE - Budget prestations (donnée indicative) | 555 | MEuro |
AFPA Service dappui au projet de formation (S2) |
207 000 | prestations |
Parcours de formation | 67 000 | entrées |
Contrat jeune | 110 000 | entrées |
416,14 | MEuro | |
Contrat Qualification Adulte (CQA) | 13 000 | entrées |
IAE Aide au poste (EI et ETTI) |
91,936 | MEuro hors FSE |
Fonds départemental pour linsertion | 8,135 | MEuro |
Associations intermédiaires (AI) | 5,114 | MEuro |
Ateliers de pédagogies personnalisées (APP) | 15,703 | MEuro |
Catégoriel IRILL (détenus) |
6,84 | MEuro hors FSE |
IRILL (illettrisme) | 10,03 | MEuro hors FSE |
Validation des acquis de lexpérience (VAE) | 22,57 | MEuro |
Insertion et accompagnement social FAJ | 45 | MEuro hors FSE |
FAJ | 11 | MEuro |
Anticiper les effets sociaux des mutations économiques
Politique contractuelle (EDDF...) | 39,693 | MEuro |
EDEN | 68,117 | MEuro |
FNE - ASFNE |
15 | MEuro |
- CATS | 176,8 | MEuro |
- Pré-retraites progressives (PRP) | 118,83 | MEuro |
- Chômage partiel | 47,69 | MEuro |
Restructuration | 47,69 | MEuro |
Aide au conseil GPEC | 10,144 | MEuro |
Pour mémoire :
UNEDIC consacrera 31 MEuro au titre de laide à la mobilité, 100 M au titre de laide dégressive à lemployeur et 44 MEuro au titre du financement de contrats de qualification adultes.
Les moyens apportés par lAGEFIPH à lemploi des personnes handicapées représentent un budget prévisionnel de 380 MEuro pour 2004.
NB : MEuro = millions deuros.
Les volumes prévisionnels figurant dans le présent tableau sont communiqués à titre indicatif et provisoire, dans lattente de lexamen par le parlement du projet de loi de finances pour 2004.
ANNEXE III.1.1
PROGRAMME TERRITORIALISÉ 2004 : ENVELOPPES PRÉVISIONNELLES DES MESURES GLOBALISÉES
Coûts pluriannuels
COÛT UNITAIRE pluriannuel total en Euro |
SIFE collectif |
SIFE individuel |
SAE | CIE | CES (1) | CEC | TOTAL physique |
TOTAL financier |
||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Physique | Financier 3 680,10 |
Physique | Financier 852,00 |
Physique | Financier 1 545,00 |
Physique | Financier 9 025,87 |
Physique | Financier 2 950,00 |
Physique | Financier 14 810,00 |
|||
Alsace | 820 | 3 017 682 | 349 | 297 348 | 234 | 361 530 | 2 632 | 23 756 090 | 3 024 | 8 920 800 | 176 | 2 606 560 | 7 235 | 38 960 010 |
Aquitaine | 1 697 | 6 245 130 | 673 | 573 396 | 451 | 696 795 | 5 521 | 49 831 828 | 8 471 | 24 989 450 | 829 | 12 277 490 | 17 642 | 94 614 089 |
Auvergne | 667 | 2 454 627 | 264 | 224 928 | 177 | 273 465 | 2 164 | 19 531 983 | 3 767 | 11 112 650 | 366 | 5 420 460 | 7 405 | 39 018 112 |
Basse-Normandie | 703 | 2 587 110 | 286 | 243 672 | 192 | 296 640 | 2 290 | 20 669 242 | 4 153 | 12 251 350 | 372 | 5 509 320 | 7 996 | 41 557 335 |
Bourgogne | 734 | 2 701 193 | 297 | 253 044 | 200 | 309 000 | 2 384 | 21 517 674 | 4 067 | 11 997 650 | 387 | 5 731 470 | 8 069 | 42 510 031 |
Bretagne | 1 396 | 5 137 420 | 569 | 484 788 | 382 | 590 190 | 4 516 | 40 760 829 | 6 026 | 17 776 700 | 502 | 7 434 620 | 13 391 | 72 184 547 |
Centre | 1 150 | 4 232 115 | 471 | 401 292 | 316 | 488 220 | 3 732 | 33 684 547 | 6 642 | 19 593 900 | 472 | 6 990 320 | 12 783 | 65 390 394 |
Champagne-Ardenne | 795 | 2 925 680 | 318 | 270 936 | 213 | 329 085 | 2 586 | 23 340 900 | 4 321 | 12 746 950 | 365 | 5 405 650 | 8 598 | 45 019 200 |
Corse | 179 | 658 738 | 69 | 58 788 | 46 | 71 070 | 575 | 5 189 875 | 334 | 985 300 | 108 | 1 599 480 | 1 311 | 8 563 251 |
Franche-Comté | 490 | 1 803 249 | 205 | 174 660 | 137 | 211 665 | 1 587 | 14 324 056 | 2 475 | 7 301 250 | 262 | 3 880 220 | 5 156 | 27 695 100 |
Haute-Normandie | 1 033 | 3 801 543 | 413 | 351 876 | 277 | 427 965 | 3 379 | 30 498 415 | 7 359 | 21 709 050 | 603 | 8 930 430 | 13 064 | 65 719 279 |
Ile-de-France | 6 725 | 24 748 673 | 2 773 | 2 362 596 | 1 861 | 2 875 245 | 21 940 | 198 027 588 | 20 000 | 59 000 000 | 1 639 | 24 273 590 | 54 938 | 311 287 691 |
Languedoc-Roussillon | 1 880 | 6 918 588 | 713 | 607 476 | 478 | 738 510 | 6 157 | 55 572 282 | 10 738 | 31 677 100 | 1 031 | 15 269 110 | 20 997 | 110 783 066 |
Limousin | 290 | 1 067 229 | 116 | 98 832 | 78 | 120 510 | 942 | 8 502 370 | 2 224 | 6 560 800 | 189 | 2 799 090 | 3 839 | 19 148 831 |
Lorraine | 1 170 | 4 305 717 | 481 | 409 812 | 323 | 499 035 | 3 792 | 34 226 099 | 6 953 | 20 511 350 | 488 | 7 227 280 | 13 207 | 67 179 293 |
Midi-Pyrénées | 1 429 | 5 258 863 | 563 | 479 676 | 378 | 584 010 | 4 667 | 42 123 735 | 7 978 | 23 535 100 | 744 | 11 018 640 | 15 759 | 83 000 024 |
Nord - Pas-de-Calais | 2 633 | 9 689 703 | 1 024 | 872 448 | 687 | 1 061 415 | 8 671 | 78 263 319 | 22 777 | 67 192 150 | 1 934 | 28 642 540 | 37 726 | 185 721 575 |
Pays de la Loire | 1 699 | 6 252 490 | 690 | 587 880 | 463 | 715 335 | 5 484 | 49 497 871 | 7 222 | 21 304 900 | 580 | 8 589 800 | 16 138 | 86 948 276 |
Picardie | 1 001 | 3 683 780 | 405 | 345 060 | 272 | 420 240 | 3 286 | 29 659 009 | 7 972 | 23 517 400 | 637 | 9 433 970 | 13 573 | 67 059 459 |
Poitou-Charentes | 876 | 3 223 768 | 344 | 293 088 | 231 | 356 895 | 2 856 | 25 777 885 | 6 653 | 19 626 350 | 500 | 7 405 000 | 11 460 | 56 682 985 |
Provence-Alpes-Côte dAzur | 3 160 | 11 629 116 | 1 238 | 1 054 776 | 830 | 1 282 350 | 10 324 | 93 183 082 | 15 339 | 45 250 050 | 1 761 | 26 080 410 | 32 652 | 178 479 784 |
Rhône-Alpes | 2 883 | 10 609 728 | 1 201 | 1 023 252 | 806 | 1 245 270 | 9 315 | 84 075 979 | 10 775 | 31 786 250 | 1 055 | 15 624 550 | 26 035 | 144 365 029 |
France métropole | 33 410 | 122 952 141 | 13 462 | 11 469 624 | 9 032 | 13 954 440 | 108 800 | 982 014 656 | 169 270 | 499 346 500 | 15 000 | 222 150 000 | 348 974 | 1 851 887 361 |
Guadeloupe | 1 435 | 5 280 944 | 382 | 325 464 | 246 | 380 070 | 2 063 | 5 986 478 | ||||||
Guyane | 297 | 1 092 990 | 81 | 69 012 | 57 | 88 065 | 435 | 1 250 067 | ||||||
Martinique | 1 309 | 4 817 251 | 347 | 295 644 | 231 | 356 895 | 1 887 | 5 469 790 | ||||||
Réunion | 2 454 | 9 030 965 | 656 | 558 912 | 430 | 664 350 | 3 540 | 10 254 227 | ||||||
Mayotte | 240 | 883 224 | 59 | 50 268 | 299 | 933 492 | ||||||||
Saint-Pierre-et-Miquelon | 55 | 202 406 | 13 | 11 076 | 4 | 6 180 | 72 | 219 662 | ||||||
Total outre-mer | 5 790 | 21 307 779 | 1 538 | 1 310 376 | 968 | 1 495 560 | 8 296 | 24 113 715 | ||||||
Socle national Ligne dactions spécifiques (2) | 500 | 1 200 | 730 | |||||||||||
Réserve SIFE concours FP | 300 | |||||||||||||
Total | 40 000 | 15 000 | 10 000 | 110 000 | 170 000 | 15 000 | 360 000 | |||||||
(1) Le calcul de lenveloppe en mois-CES est à effectuer sur la base de 1 CES = 7 mois. (2) Le prélèvement pour la constitution du socle national de la ligne dactions spécifiques correspond à 500 SIFE collectifs, 1 200 CIE et 730 CES. |
ANNEXE III.1.2
COÛTS MOYENS
Coûts de fonctionnement moyens associés à la loi de finances :
- CIE : 9 025,87 Euro y compris la formation et le tutorat (300 h en moyenne à 7,62 Euro/h, et le tutorat 535 Euro) ;
- CES : 2 950 Euro y compris la formation ;
- CEC : 14 810 Euro y compris la formation ;
- SIFE collectif (cf. note 3) : 1 774,80Euro, soit 435 h en moyenne au taux horaire moyen de 4,08 Euro ;
- SIFE individuel (1) : 457,5 Euro, soit 150 h en moyenne au taux horaire moyen de 3,05 Euro ;
- SAE (1) : 822 Euro, soit 300 h en moyenne au taux horaire moyen de 2,74 Euro.
Coûts de rémunération moyens associés à la loi de finances :
En raison du suivi de lenveloppe rémunération, les coûts sont exprimés en coûts horaires :
- SIFE collectif (1) : 1 905,30 Euro, soit 435 h en moyenne au taux horaire de 4,38 Euro ;
- SIFE individuel (1) : 394,50 Euro, soit 150 h en moyenne au taux horaire de 2,63 Euro ;
- SAE (1) : 723 Euro, soit 300 h en moyenne au taux horaire de 2,41 Euro.
ANNEXE III.2
MODALITÉS DE RÉPARTITION DES ENVELOPPES RÉGIONALES
Les clés de répartition indicative des moyens 2004 utilisées sinscrivent dans la logique de celles utilisées pour les exercices précédents :
- utilisation des données disponibles les plus récentes (demandes demploi, nombre doffres enregistrées et nombre de sorties de reprise demploi arrêtées à fin juin 2003) afin de prendre en compte les évolutions les plus récentes du marché du travail ;
- aménagement à la marge de la définition des indicateurs pris en compte afin de renforcer la cohérence entre ceux-ci, les orientations relatives à la mise en uvre des mesures et, plus largement, les objectifs de résultats que la mobilisation des moyens doit contribuer à atteindre.
I. - INSTRUMENTS DU SECTEUR MARCHAND : SIFE, SAE ET CIE
Pour les instruments du secteur marchand lindicateur de répartition est construit, comme lan dernier, à laide de deux ensembles de critères représentant des données relatives au dynamisme des marchés de lemploi régionaux (M) ainsi quaux publics concernés par les mesures (P). Ces critères étant affectés des pondérations suivantes, identiques à celles adoptées pour lexercice précédent :
SECTEUR marchand |
SIFE CO. données régionales |
SIFE INDIV. données régionales |
SAE données régionales |
CIE données régionales |
---|---|---|---|---|
Marché du travail | 45 % | 45 % | 45 % | 45 % |
Publics | 55 % | 55 % | 55 % | 55 % |
I.1. Critère relatif au dynamisme du marché de lemploi (M)
Le dynamisme du marché du travail national est mesuré par le nombre doffres demploi enregistrées et le nombre de demandes demploi sorties pour reprise demploi à léchelle nationale. La contribution de chaque région à lactivité du marché du travail national est ensuite prise en compte.
Les données prises en compte sont celles des six premiers mois de lannée 2003 janvier à juin (sources DARES).
I.2. Critères relatifs aux publics cibles du programme (P)
Les critères utilisés pour la répartition des enveloppes régionales 2004 sont actualisés afin de mettre en cohérence les objectifs de résultats du service public de lemploi et les critères de répartition des moyens mobilisables pour latteinte de ceux-ci.
Pour ce qui concerne le secteur marchand, laction des SPER en 2004 étant fortement orientée vers les demandeurs demploi de longue durée âgés de plus de 50 ans, cet indicateur est pris en compte sur la base des données arrêtées à fin juin 2003 (catégories 1, 2 et 3).
Le critère P se compose donc désormais des éléments suivants :
Pour les SIFE collectifs et les CIE, instruments mobilisés au bénéfice des publics les plus en difficulté : élément demandeurs demploi de longue durée : cet élément se compose du nombre de demandeurs demploi de longue durée inscrits en catégorie 1 au 30 juin 2003, auquel est ajouté le nombre de femmes demandeurs demploi de longue durée (catégorie 1) ainsi que le nombre de demandeurs demploi de longue durée âgés de plus de 50 ans (catégories 1, 2 et 3) ;
Données arrêtées à fin juin 2003 (source DARES) : élément demandeurs demploi de très longue durée : cet élément correspond au nombre de demandeurs demploi de très longue durée inscrits en catégorie 1 ;
Données arrêtées à fin juin 2003 (source DARES) : élément RMIstes : cet élément se compose de la somme des bénéficiaires du RMI constatés au 31 décembre 2002 (données DGAS) et des bénéficiaires du RMI inscrits en tant que demandeurs demploi (catégories 1, 2 et 3) au 31 mai 2003 (données DARES), les données à fin juin étant affectées daccidents statistiques minorant le nombre de RMIstes inscrits dans certaines régions.
Pour les SIFE individuels et les SAE, instruments mobilisés également sur le volet prévention de laction du service public de lemploi, le critère P ajoute aux éléments précédents la demande demploi totale (catégorie 1) constatée à fin juin 2003 (données DARES).
II. - INSTRUMENTS DU SECTEUR NON MARCHAND :
CES et CEC
Pour les mesures du secteur non marchand, un troisième critère sajoute aux deux critères Marché et Publics. Il sagit dun critère Notification qui est constitué pour les CES de la notification antérieure du programme, et pour les CEC dune pondération entre le poids du stock de CES en 2003 et le poids de la programmation des CES en 2004 (N).
Ces indicateurs sont répartis selon les pondérations suivantes :
SECTEUR non marchand |
CEC données régionales |
CES données régionales |
|
---|---|---|---|
Marché du travail | - 20 % | - 20 % | |
Publics (cf. §2-) | 70 % | 90 % | |
Notification | Stock CES en 2003 | Notification CES 2004 | Notification 2003 |
25 % | 25 % | 30 % |
II.1. Critère relatif au dynamisme du marché de lemploi (M)
Le dynamisme du marché du travail national est mesuré par le nombre doffres demploi enregistrées et le nombre de demandes demploi sorties pour reprise demploi à léchelle nationale. La contribution de chaque région à lactivité du marché du travail national est ensuite prise en compte.
Les données prises en compte sont celles des six premiers mois de lannée 2003 janvier à juin (sources DARES).
Pour les mesures du secteur non-marchand, le critère M est précédé du signe moins, les besoins régionaux dans le secteur des emplois non-marchands étant inversement proportionnels à la moyenne offres/demandes demplois.
II.2. Critères relatifs aux publics cibles du programme (P)
Pour les mesures du secteur non marchand (CES et CEC), le critère P est constitué dune moyenne pondérée de trois éléments, deux communs aux deux mesures et deux spécifiques pour les CES :
nombre de bénéficiaires du RMI, (au 31 décembre 2002, source DGAS) ;
nombre de demandeurs demploi de très longue durée de plus de 2 ans, (DEFM1 au 30 juin 2003, source DARES) ;
- pour les CES, nombre de demandeurs demploi de longue durée Rmistes, (Cat 1 + 2 + 3 au 31 décembre 2002, source DARES) ;
- pour les CES, nombre de demandeurs demploi de longue durée de - de 26 ans, (DEFM1 au 30 juin 2003, source MT - ANPE).
Il convient de noter que le nombre de demandeurs demploi de longue durée de plus de 50 ans nest plus pris en compte pour les CEC. Ce sont en effet les demandeurs demploi de très longue durée, quel que soit leur âge, et qui ne peuvent accéder directement à un emploi dans le secteur marchand, qui sont considérés comme prioritaires pour lattribution de cette mesure.
La pondération respective de ces éléments pour la constitution de lindicateur P est la suivante :
CLD RMIstes |
DELD + 2 ans |
DELD - 26 ans |
DELD + 50 ans |
Bénéficiaires RMI |
|
---|---|---|---|---|---|
CES | 15 % | 45 % | 20 % | 0 % | 10 % |
CEC | 0 % | 45 % | 0 % | 0 % | 25 % |
II.3. Critères relatifs aux notifications antérieures (N)
Pour les CES, le critère relatif à la notification antérieure du programme est constitué des enveloppes initiales indicatives notifiées lors de lexercice précédent pour cette mesure (circulaire DGEFP no 2002-49 du 21 novembre 2002).
Pour les CEC, un critère relatif aux dotations en CES en 2004 et aux stocks CES (au 28 février 2003, source DARES) a été substitué à la notification antérieure dans la mesure où cet instrument ne peut intervenir quen succession dun Contrat emploi solidarité (CES).
II.4. Modalités de lissage des répartitions
obtenues pour les CES et les CEC
Pour les CES, lobjectif recherché a été de rééquilibrer les dotations des régions subissant une baisse importante de moyens par rapport à la première programmation 2003 alors même quune part importante de leur enveloppe CES est déjà consacrée aux recrutements dans le cadre des « chantiers dinsertion » conventionnés.
Pour les CEC, lobjectif recherché a été de limiter la baisse des moyens pour chaque région à 52 % par rapport à la deuxième programmation 2003.
*
* *
Il vous appartient, le cas échéant en vous inspirant des critères utilisés au niveau national, détablir les critères de répartition des enveloppes régionales entre les départements et de rendre compte de ces critères utilisés à loccasion de la transmission de vos propositions de programmation initiale des moyens.
ANNEXE IV
MESURES GLOBALISÉES - ORIENTATIONS 2004
Les nouvelles orientations de la politique de lemploi et les objectifs de résultats du SPE pour 2004 amènent à préciser les publics les plus en difficulté sur le marché du travail et pour lesquels laccès aux différentes mesures globalisées doit constituer une priorité.
Indépendamment des spécificités propres à chacune de ces mesures, en particulier des conditions administratives déligibilité et des orientations précisées ci-dessous, il reste nécessaire que leur programmation saccompagne de la fixation dobjectifs dentrées des publics les plus prioritaires et dun suivi régulier de leur réalisation.
Votre attention devra ainsi se porter prioritairement sur linsertion professionnelle et la mobilisation des mesures en direction des publics suivants :
- demandeurs demploi de plus de deux ans ;
- bénéficiaires du RMI ;
- demandeur demploi de plus de 50 ans (cf. note 4) ;
- travailleurs handicapés.
La part des femmes dans les différentes mesures fera également lobjet dun suivi, aux différents échelons du Service public de lemploi. Par ailleurs, en fonction des problématiques locales, vous pouvez vous fixer des objectifs de progression de laccès des femmes aux mesures du secteur marchand.
Ces grandes catégories de publics prioritaires correspondent à un dénominateur commun entre les différentes mesures du programme. Elles ne préjugent pas de la définition de priorités locales spécifiques, dans le cadre de plans daction appropriés.
Les services publics de lemploi régional sont donc invités, pour 2004, à se fixer pour ces publics prioritaires, un objectif dentrées dans chacune des mesures globalisées. Le tableau de suivi des entrées, disponible sur Syracuse, sera adapté en conséquence.
Pour les bénéficiaires du RMI, et compte tenu de la responsabilité des conseils généraux à compter du 1er janvier 2004 dans la mise en uvre de linsertion sociale et professionnelle de ces publics, lobjectif des entrées doit être nécessairement défini en concertation avec la collectivité locale compétente.
I. - LE CONTRAT INITIATIVE-EMPLOI
La relance du CIE, annoncée lors de la table ronde sur lemploi du 18 mars 2003, a donné lieu à une série daméliorations du dispositif. Ainsi depuis juillet 2003, la mesure est rendue plus attractive grâce à un versement trimestriel, et non plus annuel des primes. La condition dancienneté dans le chômage requise pour laccès au CIE est réduite de 24 à 18 mois. Enfin la durée de laide passe de 2 à 5 ans pour lembauche en CIE de demandeurs demploi de plus de 50 ans en grande difficulté (RMI, ASS, CLD, TH).
Ces améliorations sont de nature à susciter lintérêt des employeurs pour la mesure et ont permis une augmentation du nombre dentrées sur la deuxième partie de lannée.
1. Le CIE dans le nouveau panel des aides à lemploi
En 2004, comme en 2003, le gouvernement continue de faire de linsertion des publics en difficulté dans le secteur marchand un axe stratégique pour lutter plus efficacement contre le chômage de longue durée. Pour cela il diversifie les instruments permettant de mettre en uvre cette priorité. Dans le secteur marchand le Soutien à lemploi-jeunes en entreprise (SEJE), et le contrat insertion - revenu minimum dactivité (CI-RMA), vont monter en charge en 2004. En outre, les partenaires sociaux continuent de valoriser lAide dégressive à lemployeur (ADE) pour les demandeurs demploi indemnisés, notamment son accès préférentiel pour les plus de 50 ans.
Le CIE nest donc plus le seul instrument favorisant une insertion professionnelle directe dans le secteur concurrentiel. Le CIE reste cependant essentiel parce que cest une mesure de masse, couvrant lensemble des publics en grande difficulté sur le marché du travail et assurant une grande stabilité dans lemploi. Loin dêtre concurrentiels, ces dispositifs sont complémentaires car ils démultiplient les moyens de lutte contre le chômage de longue durée et lexclusion et apportent une réponse adaptée aux besoins de chaque public.
CIE et RMA : le CIE reste ouvert aux bénéficiaires du RMI
Afin de faciliter linsertion professionnelle des bénéficiaires du RMI les conseils généraux pourront, dès le 1er janvier 2004, conclure avec les employeurs du secteur marchand des conventions de Contrat insertion revenu minimum dactivité (CI-RMA). Le CI-RMA est un contrat à durée déterminée conçu comme un sas vers lemploi durable.
Comme le CIE, le CI-RMA sadresse aux bénéficiaires du RMI qui ne peuvent accéder à lemploi dans les conditions ordinaires du marché du travail. Cependant, à la différence du CIE, il sadresse exclusivement aux bénéficiaires du RMI ayant une certaine durée passée dans le dispositif. Aussi, lexistence de ce nouveau contrat ne doit pas vous conduire à refuser laccès au CIE à des bénéficiaires du RMI.
Le CI-RMA ne doit pas non plus vous amener à réserver le CIE aux bénéficiaires du RMI les plus proches de lemploi. Il faut continuer le ciblage du CIE sur les publics les plus éloignés de lemploi.
Larticulation des deux mesures doit faire lobjet dune dialogue entre le SPE et le Département.
En outre il convient de noter que les bénéficiaires dun CI-RMA sont éligibles au CIE car les périodes passées en CI-RMA sont comptabilisées au même titre que les périodes dinscription au chômage. Cette disposition existe déjà pour les périodes passées en CES et CEC et celles passées en stage de formation.
Ainsi le CIE peut être envisagé si, à lissue dun CI-RMA, le bénéficiaire ne peut retrouver un emploi dans les conditions ordinaires du marché du travail. Cette succession de mesures doit sinscrire dans un parcours dinsertion et aboutir à une situation demploi stable. Il importe alors, à lissue du CI-RMA, de négocier une embauche en contrat à durée indéterminée et, si le salarié le souhaite, une durée du travail supérieure à celle du CI-RMA.
Dans le cas où lemployeur ayant conclu le CI-RMA souhaite sattacher les services du salarié, il vous appartient de négocier un contrat de travail de droit commun afin déviter les effets de substitution ou daubaine.
En effet, comme le rappelle la circulaire DGEFP 2002-23 du 17 avril 2002, en règle générale, le CIE na pas vocation à être accordé à un employeur qui en demande le bénéfice pour une personne déjà présente dans son entreprise soit en tant que stagiaire de la formation professionnelle (SAE, AFPE), soit en tant que salarié sous contrat aidé (CQA, CI-RMA, CES pour les associations). Des dérogations peuvent être accordées si lattribution dun CIE succédant à un contrat aidé ou un stage chez un même employeur paraît décisive pour linsertion durable de la personne.
2. Priorités 2004
Mobilisation du CIE pour favoriser le retour à lemploi des seniors
Le Gouvernement entend faire de lemploi des travailleurs de plus de 50 ans une priorité à la fois pour maintenir un haut niveau de développement économique et social et pour contribuer à léquilibre des régimes de retraites.
Les demandeurs demploi de plus de 50 ans restent plus fortement exposés au risque de chômage de longue durée que le reste de la population. Cest pourquoi eu égard aux difficultés accrues quils rencontrent, les chômeurs de longue durée de plus de cinquante ans constituent un public prioritaire du CIE dans le cadre de laction territorialisée.
Les personnes de plus de cinquante ans représentaient 26,7 % des entrées en 2002 et 26 % à fin août 2003. Les services publics de lemploi régionaux sont invités, dès 2004, à se fixer pour ce public un objectif dentrées en CIE. Pour chaque région, il conviendra donc daugmenter significativement le taux dentrée des plus de cinquante ans dans le CIE si le taux constaté à fin décembre 2003 se situe en deçà de la moyenne nationale. Les régions se situant déjà largement au-dessus du taux dentrée national devront maintenir leurs efforts en 2004.
Taux dentrées des femmes :
Le taux dentrée de femmes en CIE progresse depuis deux ans et à fin août 2003 il sétablit à 42 %. Cela reste encore insuffisant au regard, notamment, de la part des femmes dans la demande demploi de très longue durée (elles représentent 48,9 % des demandes demploi de plus de 2 ans à fin juin).
Dans un contexte où le dynamisme du secteur tertiaire constitue une opportunité pour linsertion de demandeuses demploi en difficulté, il faut accentuer vos efforts pour remédier à cette sous-représentation des femmes dans les dispositifs qui mènent le plus sûrement à lemploi durable.
Accès dérogatoire :
Afin de mieux prendre en compte les situations individuelles, un accès dérogatoire au CIE a été ouvert en 2002. Cette mesure permet doctroyer un CIE à une personne qui nappartient pas aux catégories administratives éligibles mais qui rencontre des difficultés de même nature, quelle soit menacée dexclusion ou quelle fasse lobjet de discrimination du fait de son âge, de son origine réelle ou supposée, de son sexe ou de son lieu de résidence.
Laccès dérogatoire est utile pour éviter les effets de seuil inhérents à tout dispositif réglementaire, mais il ne doit pas sentendre uniquement comme une possibilité de déroger aux seuls critères liés à la durée dinscription.
Ainsi, dans le cadre du plan daction élaboré par léquipe locale du service public de lemploi, il est possible dorienter cet accès dérogatoire sur un profil ciblé de publics en fonction des spécificités locales du marché du travail et de lanalyse des difficultés rencontrées par certains groupes de personnes.
A titre dillustration, laccès dérogatoire peut être activé dans le cadre dune action de réinsertion de femmes victimes de violence conjugale ou bien, en faveur de personnes expérimentées récemment licenciées pour motif économique. Autre éventualité, le plan daction de léquipe locale du SPE peut prévoir un recours dérogatoire au CIE pour des personnes ayant les qualifications adéquates mais faisant lobjet de discriminations du fait de leur lieu de résidence ou de leur origine réelle ou supposée.
Lobjectif étant de profiter au mieux de cette marge de manuvre supplémentaire - jusquà 10 % de la totalité des entrées réalisées -, laccès dérogatoire doit être utilisé chaque fois que le CIE apparaît comme le seul moyen de faire accéder une personne à un emploi dans le secteur marchand.
II. - LE CONTRAT EMPLOI-SOLIDARITÉ
ET LE CONTRAT EMPLOI CONSOLIDÉ
Compte tenu des orientations prioritaires sur lemploi dans le secteur marchand et de la mise en place de nouveaux dispositifs (CIVIS et RMA), la mobilisation des CES et des CEC fera lobjet dune redéfinition densemble pour lannée 2004. A ce titre, la circulaire DGEFP no 98-44 du 16 décembre 1998 relative à la réforme des CES et des CEC sera revue et aménagée pour tenir compte des nouvelles orientations et de nouvelles modalités de mise en uvre.
Les éléments ci-après doivent vous permettre de préparer et danticiper ces changements.
1. Orientations générales
Les publics cibles
Les contrats aidés CES et CEC devront être mobilisés pour les personnes très éloignées de lemploi et pour lesquelles une proposition dembauche dans le cadre dun contrat aidé du secteur marchand nest pas immédiatement envisageable.
Ils devront donc être réservés en priorité aux personnes sans emploi depuis au moins deux ans, aux bénéficiaires de minima sociaux sans emploi depuis un an, aux travailleurs handicapés sans emploi depuis un an, et à toutes personnes rencontrant des difficultés sociales et professionnelles particulières (par exemple, personnes placées sous main de justice).
La mobilisation des CES pour les jeunes en grande difficulté et de bas niveau de qualification devra être réservée pour ceux pour lesquels une entrée dans le dispositif SEJE ou CIVIS nest pas envisageable ou pertinente. Par ailleurs, laccès des demandeurs demploi de plus de cinquante ans à ces mesures devra faire lobjet dune attention particulière, le passage en CES et en CEC devant alors permettre une reprise demploi effective.
La responsabilisation des employeurs
Les employeurs de personnes en CES et CEC devront sengager résolument à la mise en uvre dactions de tutorat, daccompagnement professionnel et de formation professionnelle de leurs salariés. La renégociation des chartes de qualité doit ainsi être envisagée chaque fois que possible afin de définir un cadre de mise en uvre cohérent et opposable à chaque grande catégorie demployeurs. Enfin, il sagit également de favoriser lembauche définitive auprès des employeurs des personnes recrutées en CES et CEC (accès aux concours, mobilisation daction de formation correspondante, etc.).
2. Mise en uvre des CES et des CEC
Compte tenu de la volumétrie des contrats aidés en 2004 (170 000 CES et 15 000 CEC) et de ladaptation des taux de prise en charge aux capacités contributives des employeurs, la mise en uvre des CES et des CEC à compter de 2004 prendra appui sur les principes suivants :
- les CES seront prioritairement réservés aux personnes très éloignées de lemploi et pour lesquelles aucune autre solution demploi aidé dans le secteur marchand ne peut être conclue ;
- les CEC seront prioritairement réservés aux personnes sortant de CES, et selon une double condition : dune part pour les personnes en CES pour lesquelles aucun placement sur le marché du travail nest envisageable immédiatement en raison dun besoin de réadaptation plus longue au travail ; et dautre part dans une perspective de consolidation et de pérennisation de lemploi chez lemployeur bénéficiaire.
Dans le cas des embauches en CEC par des employeurs associatifs, vous veillerez à mobiliser les outils existants permettant de pérenniser lactivité, comme le « dispositif local daccompagnement » utilisé pour la pérennisation des emplois-jeunes.
Les taux de prise en charge seront également adaptés à compter du 1er janvier 2004 :
- le taux de prise en charge des CES sera désormais fonction de la nature de lemployeur et non plus des catégories de publics :
- il sera de 65 % auprès des employeurs publics (collectivités territoriales, établissements publics et autres organismes gérant des services publics) afin de limiter les effets de substitution avec des emplois permanents ;
- il sera de 80 % pour les associations afin de soutenir les activités associatives répondant à des besoins collectifs non satisfaits ou à des activités dutilité sociale ;
- enfin, le taux majoré à 95 % sera maintenu pour les personnes agréées par lANPE et recrutées par un chantier dinsertion sous forme associative conventionné par le CDIAE.
- les taux de prise en charge des CEC seront également modifiés : le taux de 80 % constant pendant toute la durée du contrat nest plus applicable. Seuls subsistent les taux de prise en charge dégressifs sur trois ans (de 60 % à 40 %).
Par conséquent, la définition des publics cibles et des employeurs sur les territoires, dune part, et les modalités dorientation du public vers ces mesures, dautre part, devront être clairement établies par le SPE. Vous veillerez à anticiper ces nouvelles dispositions avec les employeurs habituels de CES et de CEC afin quils soient préalablement et largement informés des évolutions pour la gestion 2004 et des modalités locales de mise en uvre que vous retiendrez.
III. - LES STAGES DU FNE
Références :
- circulaire DGEFP no 2000-02 du 6 janvier 2000 relative à la mise en uvre des stages dinsertion et de formation à lemploi ;
- instruction de la DGANPE du 10 décembre 1998 relative aux SIFE individuels courts ;
- instruction de la DGANPE du 10 décembre 1998 relative aux stages daccès à lentreprise.
Dans un contexte marqué, dune part, par la perspective de lachèvement de la décentralisation de la formation professionnelle vers les régions et, dautre part, par la montée en charge des interventions de lUnedic au bénéfice des demandeurs demploi indemnisés, les stages du FNE font lobjet, en 2004, dun repositionnement sensible en termes de moyens prévisionnels comme de publics cibles.
Cet achèvement de la décentralisation de la formation professionnelle ne remet pas en cause la légitimité du service public de lemploi à développer et à mettre en uvre des prestations ou des actions professionnalisantes visant à faciliter le retour à lemploi des publics par le maintien et lamélioration de leur employabilité, dans une logique de réponse aux besoins des entreprises et des bassins demploi et de lutte contre le chômage, en particulier de longue durée.
Par ailleurs, et en cohérence avec la montée en charge des interventions de lUnedic en direction des demandeurs demploi indemnisés au titre du régime dassurance chômage (cf. note 5) , une plus grande articulation des moyens mobilisables localement doit être recherchée afin que chacun des demandeurs demploi, quelle que soit sa situation au regard de lindemnisation, continue à se voir proposer une solution adaptée à un projet de formation ou un besoin dactualisation des compétences validé dans le cadre du PAP-ND.
1. Les SIFE individuels courts
Ils restent un outil de prévention du chômage de longue durée, destiné à tous les demandeurs demploi, sans condition de durée dinscription.
Ils peuvent cependant être également prescrits en vue de faciliter linsertion professionnelle, par une actualisation ou diversification des compétences, des demandeurs demploi de longue durée, dans le cadre de lactualisation du PAP.
Sil ne sagit pas, bien entendu, de réserver cet instrument du SPE aux seuls demandeurs demploi non indemnisés ou bénéficiaires de minima sociaux, il relève de la mission du service public, en liaison avec ses partenaires, dassurer une meilleure articulation entre dispositifs financés par lEtat et dispositifs pris en charge par les Assedic de manière à garantir un accès équitable des demandeurs demploi, quel que soit leur statut au regard de lindemnisation, aux actions professionnalisantes.
Le maintien de taux élevés de demandeurs demploi indemnisés dans une mesure telle que les SIFE individuels (59 % des bénéficiaires au cours du 1er semestre 2003, part en progression de 5 points par rapport au 1er semestre 2002), ne peut, à cette aune, demeurer une situation satisfaisante, dans un contexte de reprise du chômage de longue durée et de resserrement de lenveloppe financière dédiée aux instruments spécifiques de lutte contre le chômage de longue durée.
2. Les SIFE collectifs
La pertinence et la légitimité dune offre programmée et mise en uvre par le SPE de prestations diversifiées daide au retour à lemploi des publics qui sen trouvent les plus éloignés et notamment les demandeurs demploi de très longue durée et les bénéficiaires de minima sociaux nest pas remise en cause du fait de la décentralisation de la formation professionnelle.
Il sagit bien, pour le SPE, en réponse aux besoins des bassins demploi identifiés dans le cadre des diagnostics territoriaux de construire, en liaison avec les autres intervenants dans ce champ de la formation et de linsertion, une offre de prestations diversifiées permettant une professionnalisation et un retour à lemploi des publics les plus en difficulté :
- remobilisation professionnelle ;
- amélioration de lemployabilité, par lactualisation et la diversification des compétences professionnelles.
Une attention particulière sera portée aux demandeurs demploi de longue durée âgés de plus de cinquante ans.
Cette logique de construction dune offre de prestations répondant aux différents besoins en termes de professionnalisation et de retour à lemploi des publics les plus éloignés de lemploi ne doit pas se substituer à la structuration dune offre de formation cohérente, sous la responsabilité du conseil régional. Vous devez contribuer à cette construction en apportant au conseil régional la connaissance des besoins des publics que vous donne votre responsabilité en matière de politique demploi.
Le développement dune véritable stratégie de partenariats financiers (cofinancements), en particulier avec les conseils généraux, en faveur de linsertion professionnelle, doit contribuer à latteinte des objectifs tant quantitatifs que qualitatifs que vous vous fixez en permettant de dépasser les coûts horaires moyens lorsque ceux-ci apparaîtraient insuffisants pour répondre de façon adaptée aux besoins constatés.
Ces cofinancements doivent ainsi contribuer utilement au renforcement de la qualité de loffre de prestations et de formation en direction des publics les plus en difficulté.
Enfin, les axes particuliers daction définis pour les exercices précédents gardent leur pertinence :
- les SIFE collectifs continuent à être mobilisés pour réduire le « fossé numérique », dans le cadre de la poursuite de lopération Certificat de navigation sur Internet ;
- vos programmations SIFE collectifs continuent, au vu des besoins constatés, à prévoir des prestations sadressant aux cadres, agents de maîtrise et techniciens éprouvant des difficultés particulières de réinsertion sur le marché du travail du fait dune insuffisance ou dune inadéquation de leurs compétences par rapport à leur projet professionnel ;
Ces actions ciblées cadres sadresseront en priorité aux cadres demandeurs demploi de longue durée ou aux cadres de plus de 50 ans ou de formation initiale inférieure ou égale au niveau IV de léducation nationale.
- les SIFE collectifs continuent à être mobilisés pour améliorer laccès des habitants des quartiers prioritaires de la politique de la Ville aux métiers de la fonction publique :
Les jeunes issus de limmigration restent peu présents dans la fonction publique : cette situation nécessite de renforcer légalité des chances au profit des habitants des quartiers, en sappuyant sur le rôle essentiel joué par la fonction publique en termes dintégration et de promotion sociale.
Pour que les services publics soient davantage à limage de la population, un programme de préparations rémunérées aux concours de la fonction publique ouvert aux habitants des quartiers prioritaires de la politique de la ville a été mis en place, à titre expérimental, en 2000, pour être intégré au titre des orientations nationales 2003, dans les programmations départementales chaque fois quun besoin local était identifié.
Pour 2004, en cohérence avec les mesures arrêtées dans le cadre du comité interministériel à lintégration du 10 avril 2003 qui prévoient en outre un développement de linformation des candidats potentiels, ces actions sont réorientées en direction des publics jeunes. Aussi une réserve de 300 places de SIFE collectifs a été constituée par préemption sur lenveloppe nationale. Elle sera répartie entre les régions concernées par ce programme, dans le cadre dune instruction spécifique.
*
* *
Par ailleurs, pour ce qui est des règles et modalités de gestion, les dispositions précisées dans la circulaire no 2002-49 (annexe V.2 : Gestion et suivi des enveloppes physico-financières des SIFE collectifs) restent applicables.
3. Les stages daccès à lentreprise
Les résultats de deux études lancées par la DARES en 2002 soulignent unanimement les qualités du SAE, mesure intelligente, souple dutilisation et outil de fidélisation des entreprises. Le taux de satisfaction des employeurs ayant bénéficié de la mesure est dailleurs particulièrement élevé (94 %).
La majorité des SAE mis en uvre atteint les objectifs assignés à la mesure :
- le taux de placement dans lentreprise à lissue du stage est élevé : autour de 80 % dont 68 % en contrat à durée déterminée, selon les bilans annuels de lANPE.
- le SAE résout une situation de difficulté de recrutement.
- le stage permet au demandeur demploi de sadapter au poste.
- le SAE valorise lANPE et le professionnalisme de ses conseillers auprès des employeurs.
Le nombre de places ouvertes en SAE pour 2004 sétablit à 10 000 places en 2004. Cette diminution de moitié implique que le SAE fasse lobjet dune véritable stratégie dutilisation de la part du service public de lemploi et dune programmation qui tienne compte de lenveloppe localement disponible pour lAction de formation préalable à lembauche (AFPE).
En effet, lenveloppe consacrée à lAFPE peut utilement compléter celle du SAE dans le cadre dun travail de dintermédiation réalisé à loccasion dun recrutement en nombre et elle permet également datténuer les conséquences dune enveloppe SAE très limitée une fois répartie au niveau le plus fin.
En outre les possibilités de redéploiement du SAE ainsi quune gestion plus souple de la mesure au niveau des directions déléguées de lANPE doivent être privilégiées.
Il convient de noter quune part non négligeable des SAE concerne encore des demandeurs demploi indemnisés par le régime dassurance chômage et donc susceptibles de bénéficier dune AFPE. Compte tenu de la diminution du volume de SAE, vous veillerez à ce que le SAE bénéficient en priorité aux demandeurs demploi non indemnisés, notamment les publics prioritaires du programme territorialisé.
Outre le SAE et lAFPE, le service public de lemploi peut mobiliser de façon subsidiaire les conventions de formation et dadaptation professionnelle du Fonds national de lemploi (FNE formation) dans le cas dopérations de recrutement importantes découlant de linstallation dune entreprise sur un bassin demploi et demandant une adaptation de la main-duvre locale.
ANNEXE V
AFPA : PRÉ-OBJECTIFS RÉGIONAUX
Action territorialisée du SPE (à titre indicatif)
RÉGIONS | SERVICE DAPPUI À LA DÉFINITION DU PROJET DE FORMATION (S2) |
POTENTIEL dentrées en formation qualifiante AFPA |
||
---|---|---|---|---|
PAS Etat | FSE obj. 3 national | Total | ||
Alsace | 5 300 | 600 | 5 900 | 1 900 |
Aquitaine | 9 300 | 1 000 | 10 300 | 2 400 |
Auvergne | 6 400 | 700 | 7 100 | 1 900 |
Bourgogne | 6 000 | 700 | 6 700 | 2 000 |
Bretagne | 12 500 | 1 400 | 13 900 | 4 000 |
Centre | 7 000 | 800 | 7 800 | 2 500 |
Champagne-Ardenne | 6 000 | 650 | 6 650 | 2 000 |
Corse | 2 500 | 300 | 2 800 | 800 |
Franche-Comté | 4 000 | 370 | 4 370 | 1 200 |
Ile-de-France (dt Bodiguel) | 30 600 | 3 500 | 34 100 | 7 000 |
Languedoc-Roussillon | 10 000 | 1 100 | 11 100 | 3 500 |
Limousin | 4 000 | 500 | 4 500 | 3 200 |
Lorraine | 8 700 | 1 000 | 9 700 | 3 400 |
Midi-Pyrénées | 9 400 | 1 100 | 10 500 | 2 400 |
Nord - Pas-de-Calais | 16 200 | 1 800 | 18 000 | 5 900 |
Basse-Normandie | 6 780 | 740 | 7 520 | 2 200 |
Haute-Normandie | 6 280 | 700 | 6 980 | 1 800 |
Pays de la Loire (dt CMFP) |
11 350 | 1 250 | 12 600 | 5 000 |
Picardie | 6 100 | 680 | 6 780 | 1 800 |
Poitou-Charentes | 6 300 | 700 | 7 000 | 2 400 |
PACA | 16 090 | 1 750 | 17 840 | 4 700 |
Rhône-Alpes | 16 200 | 1 660 | 17 860 | 5 000 |
Total | 207 000 | 23 000 | 230 000 | 67 000 |
Ce projet de répartition régional sera arrêté définitivement en fin dannée 2003, pour lexercice 2004.
ANNEXE VI
POLITIQUE CONTRACTUELLE :
MISE EN UVRE DES CEP ET DES EDDF
Dans le cadre de laccompagnement des mutations économiques, les CEP et les EDDF peuvent être mobilisés dans le volet des plans daction concernant lanticipation et la prévention des risques dinadaptations à lemploi.
I. - LE CONTRAT DÉTUDE PROSPECTIVE (CEP)
1. Objectifs
Dune manière générale, le CEP est une étude pour laction en matière demploi, de qualifications, de compétences, de formation professionnelle, de conditions de travail, conduite conjointement par lEtat et les partenaires sociaux.
Au niveau territorial, le CEP peut analyser les mutations économiques, technologiques et sociales dun secteur ou dun territoire en relation avec les évolutions constatées et prévisibles du travail, des qualifications, de lemploi et des compétences, des choix stratégiques en matière de formation et demploi.
En fonction des objectifs attendus et des données disponibles, le CEP peut viser lexhaustivité ou bien être plus succinct dans sa délimitation et rapide dans sa mise en uvre en ne portant que sur certains aspects clairement identifiés.
Cet outil permet ainsi de développer des actions de diagnostic et de prospective territoriaux ou de branche dans un cadre contractuel associant lEtat et les partenaires économiques et sociaux.
2. Méthode
Les travaux du CEP sont conduits dans le cadre dun comité de pilotage présidé par un représentant de lEtat et réunissant lensemble des partenaires sociaux et institutionnels concernés.
Le CEP territorial sappuiera sur les ressources et compétences méthodologiques existantes au niveau territorial telles que : OREF, SEPES, Comités départementaux pour lemploi.
Les portraits statistiques de branches (indicateurs clés issus de la statistique publique nationale) pourront être utilisés comme données de référence pour la préparation et la conduite des travaux (accessibles sur le site du CEREQ).
II. - LES ENGAGEMENTS DE DÉVELOPPEMENT
DE LA FORMATION (EDDF)
1. Objectifs
Les EDDF sont mobilisés pour adapter les compétences des salariés aux évolutions de lemploi et favoriser les mobilités internes ou externes. Ils sinscrivent dans un cadre contractuel avec les branches professionnelles ou les représentants interprofessionnels.
Ce dispositif poursuit les objectifs suivants :
- ladaptation des salariés les plus fragiles aux évolutions de leur emploi ;
- la préparation des mobilités ou des reconversions professionnelles ;
- le maintien en activité des salariés expérimentés,
- la réponse aux besoins de qualifications dans le cadre des difficultés de recrutement.
2. Méthode
Au niveau territorial lEDDF peut se traduire par :
- des accords interprofessionnels régionaux ;
- des accords de branches spécifiques à un secteur dactivité ;
- des accords territoriaux.
Il fait lobjet dune préparation et dun suivi associant les pouvoirs publics et les partenaires sociaux participant à leurs mise en uvre.
III. - MISE EN UVRE OPÉRATIONNELLE
AU PLAN RÉGIONAL
Base juridique : circulaire DGEFP 99/28 du 5 juillet 1999.
La programmation régionale annuelle pourra utilement être inscrite à lordre du jour dune réunion de CTRI. La définition des programmes régionaux doit sappuyer sur lexamen des résultats et des évaluations des programmes antérieurs et arrêter les priorités régionales pour lavenir.
Les travaux du CTRI sur la mise en uvre des outils de la politique contractuelle feront lobjet dune concertation avec le SPER.
ANNEXE VII
LIGNE DACTIONS SPÉCIFIQUES
Références :
- circulaire DGEFP no 2002-49 du 21 novembre 2002 relative à laction territorialisée du SPE pour 2003 ;
- circulaire DGEFP no 2001-41 du 14 novembre 2001 relative à laction territorialisée du SPE pour 2002 ;
- circulaire DGEFP no 98-44 du 16 décembre 1998 relative aux contrats emploi-solidarité et aux contrats emploi-consolidé modifiée par la circulaire DGEFP no 2002-40 du 5 septembre 2002 relative à la mise en uvre des CES et des CEC pour la fin de lannée 2002 ;
- circulaire DGEFP no 98-30 du 27 août 1998 relative à laccompagnement des bénéficiaires de CES ;
- circulaire DGEFP no 2001-11 du 30 mars 2001 relative à la mise en uvre des contrats emploi-solidarité en 2001 (partie relative à laccompagnement) ;
- circulaire DGEFP - DIIJ - DPM - DIV-SDFE no 2003-20 du 4 août 2003 relative au développement du parrainage pour favoriser laccès à lemploi des personnes en difficulté dinsertion professionnelle ;
- note de service DGEFP no 2001-06 du 8 février 2001 relative à laide à la reprise dactivité des femmes ;
- circulaire DGEFP no 98-31 du 27 août 1998 relative aux actions spécifiques daccompagnement : accompagnement des bénéficiaires de SIFE collectifs.
PLAN
I. - Orientations 2004.
II. - Modalités de constitution de la LAS par les SPE et articulation avec lexercice de programmation initiale des mesures globalisées.
III. - Suivi de lutilisation des crédits LAS.
I. - ORIENTATIONS 2004
Les actions menées dans le cadre de la ligne dactions spécifiques, au niveau régional ou départemental ont pour objectif daméliorer lefficacité des mesures du programme et de favoriser linsertion professionnelle et le retour à lemploi des publics concernés.
Les nouvelles règles de constitution de la LAS mises en place en 2003 sont maintenues pour 2004. Dans un contexte de diminution du volume des mesures du programme territorialisé, il demeure essentiel de maintenir un volet daction daccompagnement en accentuant les efforts vers les publics en difficulté et en veillant à une articulation des actions menées par les différents acteurs du SPE.
Les dispositions des circulaires précédentes ne sont pas abrogées, la présente partie ne constitue quun rappel des objectifs généraux.
1. Une ligne départementale pour un accompagnement
des bénéficiaires des mesures
Les crédits de la ligne départementale dégagés doivent continuer à développer en 2004 des actions :
- de parrainage : une attention particulière doit être portée au développement et au suivi de la mesure suite à la décision prise par le comité interministériel à lintégration du 10 avril 2003 de doubler le nombre de parrainés en 2004 (25 000) ;
- daccompagnement des bénéficiaires de CES et de CEC : vous veillerez en particulier à ce que ces actions participent pleinement à une meilleure anticipation de la reprise demploi ;
- dappui à la recherche demploi à lissue dun SIFE collectif ;
- dautres actions adaptées au contexte local dès lors quelles sont déterminantes pour le bon déroulement du parcours dinsertion professionnelle des bénéficiaires du programme. Ces crédits donnent la possibilité de mettre en place des initiatives adaptées aux besoins locaux et aux cas individuels ;
- actions, études, diagnostics visant à promouvoir légalité de traitement, à lutter contre les discriminations.
2. Une ligne régionale pour animer et évaluer
la mise en uvre du programme territorialisé
Au niveau régional la ligne dactions spécifiques permet notamment de renforcer les actions :
- de prospective, danimation et dévaluation de lefficacité du programme, dans la perspective ouverte par la loi organique relative aux lois de finances (LOLF). Toute étude en ce sens devra être transmise à la DGEFP ;
- de structuration de lanimation régionale du parrainage ainsi que de la mise en uvre de la procédure de labellisation des réseaux de parrainage.
La ligne régionale peut aussi permettre, si nécessaire, la mise en place, au niveau interdépartemental ou régional, dactions daccompagnement, de soutien ou dappui à la recherche demploi.
Les actions régionales et départementales qui seront ainsi définies conduiront à apprécier le montant de la ligne régionale et des dotations départementales quil appartient aux SPE de fixer comme lannée dernière.
3. Autres actions financées par la LAS
Par ailleurs, au niveau national, des crédits de la LAS ont été redéployés sur la ligne CPER (44-70-91, paragraphe 31), contribuant dans ce cadre à lobjectif dinsertion professionnelle des publics en difficulté.
La ligne dactions spécifiques permet également de financer une partie des aides à la reprise dactivité des femmes (ARAF), cofinancées par le FSE (objectif 3). Les crédits correspondants sont versés directement à lANPE qui est chargée de la mise en uvre de ce dispositif.
II. - MODALITÉS DE CONSTITUTION DE LA LAS PAR LES SPE ET ARTICULATION AVEC LEXERCICE DE PROGRAMMATION INITIALE DES MESURES GLOBALISÉES
Les modalités de constitution de lenveloppe LAS mises en uvre en 2003 afin de mettre davantage en adéquation les moyens financiers de la LAS et les actions daccompagnement des bénéficiaires des mesures et dévaluation du programme sont maintenues cette année.
Lexercice de constitution de la LAS, ligne régionale et ligne départementale, consiste à définir les besoins financiers et à les dégager à partir de lenveloppe prévisionnelle régionale de mesures (annexe 3-1), en respectant les règles ci-dessous définies.
1. Rappel
Les crédits de la LAS sont constitués à partir de prélèvement sur les mesures globalisées. Depuis 2003, ce nest plus ladministration centrale qui prélève le nombre et le type de places nécessaires après avoir déterminé le niveau financier global de la LAS mais la LAS est constituée par les SPER et SPED.
2. Rappel des règles relatives à la constitution de la LAS
Il convient de procéder en deux temps :
- détermination du montant financier de la ligne départementale et de la ligne régionale ;
- détermination des mesures à prélever pour constituer la LAS.
Cette détermination doit impérativement être faite avant de procéder à la programmation initiale régionale des mesures globalisées.
Cette année il est possible de ponctionner sur lenveloppe régionale prévisionnelle les mesures suivantes : CES, CEC, SIFE-Collectif, SIFE individuel, SAE et CIE. En effet du fait de la trimestrialisation du versement des primes et de son coût désormais significatif en année N, le CIE peut contribuer cette année à la constitution de la LAS.
Contrairement à lexercice de fongibilité des mesures pour létablissement de la programmation initiale régionale qui repose sur leur coût pluriannuel, seul le coût annuel (année N) des mesures est à prendre en compte pour constituer la LAS.
Coût annuel des mesures :
MESURES | COÛT EN ANNÉE N | |||
---|---|---|---|---|
SIFE Collectif | 2 855,34 Euro | |||
SIFE individuel | 721,05 Euro | |||
SAE | 1 308,30 Euro | |||
CES | 2 537,00 Euro | |||
CEC | 4 004,00 Euro | |||
CIE | 1 069,28 Euro |
Le tableau ci-dessous, installé sous Excel, permet de calculer le nombre de mesures à prélever pour constituer le montant de la LAS.
Tableau A :
A | B (*) | C | D | E | F |
---|---|---|---|---|---|
Enveloppe régionale 2004 |
Coût annuel de la mesure |
Nombre de places prélevées |
Taux de prélèvement en % (D/Bx100) |
Montant prélevé (CxD) |
|
SIFE collectif | |||||
SIFE individuel | |||||
SAE | |||||
CES | |||||
CEC | |||||
CIE | |||||
Total | = montant de la LAS déterminé à létape (a) | ||||
(*) Lenveloppe régionale doit correspondre à ce qui est transmis en annexe III.1 de la présente circulaire. |
Transmission à la DGEFP :
La région calcule alors ses nouvelles enveloppes qui serviront de base à la programmation et ce sont ces données qui sont transmises à la DGEFP sous timbre MCG-MMT sous le format ci dessous.
RÉGION X | PLACES NOTIFIÉES par la circulaire |
PLACES PRÉLEVÉES pour LAS |
NOMBRE DE PLACES restant pour la programmation |
||
---|---|---|---|---|---|
SIFE collectif | |||||
SIFE individuel | |||||
SAE | |||||
CIE | |||||
CES | |||||
CEC | |||||
CIE | |||||
Total |
Programmation de la LAS :
Comme les années précédentes, il est vous demandé dindiquer dans le tableau ci-dessous la part des crédits de la ligne départementale que vous envisagez de consacrer aux actions daccompagnement CES-CEC, les crédits correspondants étant gérés par le CNASEA et non pas délégués dans les services. Cette part pourra, le cas échéant, être modifiée à loccasion des ajustements de la programmation effectuée à mi-année. En revanche, le niveau financier global régional dune part et départemental dautre part ne sera susceptible daucune révision en cours dannée.
Tableau C :
RÉGION X | MONTANT TOTAL programmé en Euro |
DONT ACCOMPAGNEMENT CES-CEC |
---|---|---|
Ligne Département 1 | ||
Ligne Département 2 | ||
.... | ||
Ligne actions régionales | Sans objet | |
Total |
Une fois que le montant des crédits consacrés à la ligne daccompagnement spécifique et les moyens utilisés pour le constituer auront été indiqués, les crédits correspondants feront lobjet dune première délégation au cours du premier trimestre de lannée 2004 dun montant égal à 50 % de lenveloppe programmée, puis dune seconde délégation de crédits lors de la notification de la seconde programmation.
III - SUIVI DE LUTILISATION DES CRÉDITS LAS
Le suivi des crédits et le retour dinformation tel que rappelé ci dessous doivent être renforcés.
1. Rôle de léchelon départemental
Une fiche descriptive est établie par action par les DDTEFP, selon le modèle joint et transmise à la DRTEFP.
Par ailleurs, en 2004, la procédure de pilotage, de gestion et dévaluation des actions daccompagnement du CES sera renforcée. Des instructions complémentaires vous parviendront prochainement.
2. Rôle de léchelon régional
La DRTEFP fait remonter à la DGEFP (Mission contrôle de gestion), chaque trimestre, létat des engagements des lignes départementales et régionale ainsi que la répartition par grands types dactions au moyen de Syracuse (tableau 23). Ces remontées concernent les engagements de lannée en cours et en aucun cas les réengagements correspondants à des actions de lannée précédente.
Dans la mesure où les modalités de constitution de la LAS seront de nouveau fixées cette année par les services déconcentrés il est essentiel pour ladministration centrale de disposer déléments qualitatifs sur les actions.
Dans le cadre de son rôle danimation et de suivi, la DRTEFP établit chaque année un bilan qualitatif de lutilisation des lignes départementales et régionales. Ce bilan sera transmis au plus tard le 28 février 2005, à la DGEFP sous timbre MMT-MDAIP-MIPJ.
Ce bilan comprend au minimum le tableau de bilan annuel (cf. fiche 2).
Il faut souligner que linsuffisance constatée de remontée des bilans sur les actions menées grâce à ces crédits contribue aux difficultés de fonctionnement rencontrées au moment des délégations de crédits. Cest pourquoi je vous demande dêtre particulièrement réactif pour la transmission des bilans demandés.
Les dispositions financières et comptables décrites dans lannexe LAS de la circulaire DGEFP no 2001-41 du 14 novembre 2001 restent inchangées.
Vous voudrez bien faire connaître les difficultés éventuelles de mise en uvre de ces instructions à la Mission marché du travail (Jannick Hellequin, tél. : 01.44.38.28.78. mél : jannick.hellequin@dgefp.travail.gouv.fr).
Pour les questions concernant laccompagnement des bénéficiaires de CES et de CEC, vous vous adresserez à la Mission développement de lactivité et de linsertion professionnelle (Hélène Escande, tél. : 01.44.38.28.37, mél : helene.escande@dgefp.travail.gouv.fr) et pour les questions relatives au parrainage à la Mission insertion professionnelle des jeunes (Pascal Froudière, tél. : 01.44.38.31.06, mél : pascal.froudiere@dgefp.travail.gouv.fr).
Liste des documents :
Fiche 1 : fiche descriptive par action établie par les DDTEFP.
Fiche 2 : tableau de bilan annuel de la ligne dactions spécifiques.
ANNEXE VII.1
LIGNE DACTIONS SPÉCIFIQUES (44-70.14)
Fiche descriptive dopération
A remplir par les DDTEFP à destination des DRTEFP :
Date dédition de la fiche : Région : Département : No dordre de la fiche : |
|
Type daction (1) / imputation budgétaire (2) : | - post SIFE (44-70-14 paragraphe 31) - parrainage (44-70-14 paragraphe 33) - autres (44-70-14, paragraphe 34) - accompagnement CES/CEC |
Intitulé de laction : | |
Objectif de laction/diagnostic à lorigine du projet : | |
Public visé : | |
Descriptif général : Descriptif particulier des aspects de laction pour laquelle un financement est demandé |
|
Porteur du projet et statut juridique : | |
Nombre de bénéficiaires conventionnés : Dont part des femmes : |
|
Coût par bénéficiaire : Coût global : Dont ligne dactions spécifiques : Dont des cofinancements : Origine des cofinancements : |
|
Action terminée/action en cours (1) Date de début de laction : Date (prévue) de fin de laction : |
|
Résultats attendus/obtenus (1) : | |
(1) Barrer la mention inutile. (2) La classification de laction doit correspondre à limputation budgétaire. |
ANNEXE VII-2
FICHE 2 : LIGNE DACTIONS SPÉCIFIQUES
Ligne départementale
Action de parrainage
RÉGION | NOMBRE de réseau |
NOMBRE de parrains |
NOMBRE TOTAL de parrainés (dont part des femmes) |
NOMBRE DE PARRAINÉS de moins de 26 ans (dont part des femmes) |
COÛT par bénéficiaires |
COÛT total (2) |
DONT LAS (2) |
ORIGINE des cofinancement éventuels |
RÉSULTATS |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Département 1 | Taux dinsertion en entreprise : | ||||||||
Total |
Accompagnement des bénéficiaires de CES et de CEC/Suivi post-SIFE - autres actions
RÉGION | ACTION | SPÉCIFICITÉS | TYPE de structures (1) |
NOMBRE de bénéficiaires |
DONT part des femmes |
PAR bénéficiaires |
COÛT total (2) |
DONT LAS (2) |
ORIGINE des cofinancemen éventuels |
DATES début/fin de laction |
RÉSULTATS |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Département 1 | Attendus : Obtenus : | ||||||||||
Total | |||||||||||
Ligne régionale
Etudes / Evaluations / Actions / Animation du parrainage
RÉGION | INTITULÉ de laction |
OBJECTIFS | DESCRIPTION | TYPE de structures (1) |
COÛT total (2) |
DONT LAS (2) |
ORIGINE des cofinancement éventuels |
DATES début/fin de laction |
RÉSULTATS |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Attendus : Obtenus : | |||||||||
Total | |||||||||
(1) OF, association dinsertion, consultant... (2) Sil sagit de crédits mandatés, préciser aussi le montant engagé. |
ANNEXE VII-3
PARRAINAGE VERS LEMPLOI
Répartition par région des objectifs de réalisation
pour 2004
RÉGIONS | OBJECTIF 2004 |
---|---|
Alsace | 400 |
Aquitaine | 900 |
Auvergne | 400 |
Bourgogne | 800 |
Bretagne | 900 |
Centre | 900 |
Champagne-Ardenne | 500 |
Corse | 100 |
Franche-Comté | 600 |
Ile-de-France | 4 000 |
Languedoc-Roussillon | 1 500 |
Limousin | 200 |
Lorraine | 1 500 |
Midi-Pyrénées | 2 000 |
Nord - Pas-de-Calais | 2 200 |
Basse-Normandie | 500 |
Haute-Normandie | 1 000 |
Pays de la Loire | 1 000 |
Picardie | 1 100 |
Poitou-Charentes | 500 |
PACA | 2 000 |
Rhône-Alpes | 2 000 |
Total métropolitaine | 25 000 |
ANNEXE VIII
LACTION DU SPE EN MATIÈRE DE PRÉVENTION
ET DE LUTTE CONTRE LES DISCRIMINATIONS AU TRAVAIL
Que ce soit à lembauche, dans laccès à la formation ou dans lentreprise, les discriminations en raison de leur origine réelle ou supposée persistent. Le comité interministériel à lintégration du 10 avril 2003 a fixé comme priorités lintégration par le travail et la lutte contre les discriminations.
Depuis deux ans le SPE national simplique sur ces thèmes principalement par la conduite dun projet EQUAL denvergure, le programme ESPERE (cf. note 6) . Ce programme vise à améliorer, grâce à la formation et à la coopération inter-services, les compétences du SPE (AFPA, ANPE, missions locales, inspection et services déconcentrés du travail) en matière de prévention et de lutte contre les discriminations au travail. Les pistes dactions développées ci-dessous ont pour objectif de structurer une approche commune du SPE sur ces questions dans le cadre du programme territorialisé.
1. Quelques rappels
Une discrimination raciale est un acte consistant à opérer une distinction aux dépens dune personne ou dun groupe de personnes en raison de lorigine, de lappartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation ou une race, de lapparence physique, ou bien encore du patronyme.
Les discriminations sont interdites et réprimées pénalement en matière de refus dembauche, de stage et de formation mais également en matière de sanction, de licenciement et dans tous les actes de la vie professionnelle (reclassement, affectation, rémunération, mutation...) : articles 225-1 et suivants du code pénal, articles L. 122-45 et suivants du code du travail. Linspecteur du travail est compétent pour constater par procès-verbal lexistence dune discrimination raciale. La victime peut également recourir aux conseils des prudhommes.
2. Faire régresser les discriminations
passe par trois axes dactions
Connaître :
Une appréhension plus fine des phénomènes et des systèmes discriminatoires permet dagir plus efficacement. Il est particulièrement utile de disposer dun diagnostic local sur lintégration et les discriminations visant à préparer lélaboration dun plan daction. Des crédits peuvent être retenus sur la ligne daction spécifique régionale à cette fin. La méthodologie du diagnostic et du plan daction est traitée dans un guide intitulé « lutter contre les discriminations raciales sur le marché du travail » édité et diffusé auprès de vos services en 2000 par la DGEFP, la DPM, la DIV et le FASILD.
Prévenir :
- sensibiliser le monde économique à la question des discriminations au travail est indispensable. Au-delà des moyens habituels de communication, le SPE met à lordre du jour la question des discriminations avec les partenaires sociaux chaque fois que cela sy prête : à loccasion des réunions de la commission départementale daccès à la citoyenneté (CODAC) ou bien à loccasion de rencontres relatives aux problèmes demploi du territoire (difficultés de recrutement, mutations économiques, ...). Les difficultés de recrutement constituent une opportunité pour attirer lattention des employeurs ou des branches professionnelles sur des groupes de personnes couramment écartées des recrutements ;
- privilégier des accords de partenariat régional, départemental ou local (politique de la ville) avec les grands réseaux économiques, les grands groupes ou les intermédiaires privés pour quils mènent des actions concrètes en faveur dun groupe de personnes fragilisées par les discriminations ;
- accompagner les personnes en difficulté grâce aux dispositifs généraux (CIVIS, parrainage, aide à la création dentreprise, contrats aidés, VAE pour valoriser lexpérience acquise à létranger...) et les informer (promotion des métiers de la fonction publique, connaissance de leurs droits,...).
Lutter :
La situation actuelle est actuellement paradoxale : alors que linspection du travail peine à recueillir des signalements de discrimination, les intermédiaires de lemploi eux, ont connaissance du problème de façon assez récurrente. Il sagit alors de tisser sur un territoire des liens fonctionnels entre les services concernés à visant à installer des procédures de résolution des situations de discriminations.
En novembre 2003, lINTEFP mettra à la disposition des SPED une offre de formation spécifique afin de permettre aux équipes locales dintégrer la thématique de la lutte contre les discriminations dans les diagnostics et les plans daction locaux.
Les résultats du programme EQUAL ESPERE actuellement expérimenté auprès de six sites pilotes (cf. note 7) , vont être diffusés dès lannée 2004 à lensemble du territoire selon des modalités encore à définir.
Pour tout renseignement vous pouvez vous adresser à :
- la délégation générale à lemploi et à la formation professionnelle (mission marché du travail, tél : 01-44-38-28-75 ; mél : dgefp.mmt@travail.gouv.fr) ;
- la direction de la population et des migrations (bureau emploi et formation, tél : 01-40-56-56-80, mél : DPM-CI2@sante.gouv.fr).
Fonds daction et de soutien pour lintégration et la lutte contre les discriminations (direction emploi et formation, tél : 01-44-87-60-15).
NOTE (S) :
(1) Cf. létude « démarche entreprises - pouvoirs publics : coopérer pour qualifier » et le guide « enseignements pour laction ». Ces documents sont disponibles sur le site intranet du Ministère (territorialisation).
(2) Les conclusions de létude dun échantillon de plans dactions locaux, disponibles sur lIntranet, peuvent vous aider dans cette évolution.
(3) Ces coûts unitaires au titre de la rémunération et du fonctionnement ne sont pas applicables à Mayotte et Saint-Pierre-et-Miquelon, pour lesquels les coûts unitaires à prendre en compte seront précisés dans la circulaire spécifique relative à la mise en uvre du programme de formation et daide à linsertion des demandeurs demploi de longue durée et en difficulté dans les départements et territoires ultra marins.
(4) Cas particulier pour les CES et les CEC : voir partie II de la présente annexe.
(5) Le nombre dallocataires bénéficiant dune AFPE au cours du 1er semestre 2003 sétablit à 8 510 (données Unedic, France métropolitaine, arrêtées à fin juin 2003) soit une progression de 36 % par rapport au 1er semestre 2002 ; le nombre de bénéficiaires dune formation conventionnée par les bureaux Assedic progresse quant à lui de 89 % sur la même période (9 529 bénéficiaires contre 5 047 au cours du 1er semestre 2002 - données Unédic, France métropolitaine, arrêtées à fin juin 2003).
(6) ESPERE = Engagement du SPE pour restaurer légalité
(7) Agglomération bordelaise, Châtellerault, Dreux, Isère, Salon-de-Provence et Seine-Saint-Denis