Réunion ministérielle de l’OCDE : La France plaide pour un multilatéralisme au service de la croissance inclusive

Les 30 et 31 mai 2018, une Réunion du Conseil au niveau des Ministres (RCM) présidée par la France sur le thème de la refondation du multilatéralisme s’est tenue au siège de l’OCDE, avec des représentants gouvernementaux, les partenaires sociaux et les organisations internationales. Le 31 mai, Muriel Pénicaud est intervenue en séance plénière, avant d’animer une session consacrée aux enjeux du multilatéralisme pour une croissance inclusive, au cours de laquelle elle a porté l’initiative française sur la mise en cohérence des actions multilatérales.

Renforcer la cohérence pour mieux articuler les dimensions sociale et économique

Face aux défis mondiaux et à la crise de confiance en la mondialisation, la ministre a souligné l’importance de renforcer la cohérence, c’est-à-dire la concertation entre les organisations internationales, y compris les institutions financières internationales, pour une meilleure prise en compte des questions sociales. Seul le travail en commun permettra de réduire efficacement les inégalités et de faire en sorte que les bienfaits de la mondialisation profitent au plus grand nombre.

" Il n’y a pas de croissance durable sans croissance inclusive […] Le multilatéralisme doit être plus efficace. Pour être plus efficace, il faut être plus cohérent" a affirmé Muriel Pénicaud

La ministre est également revenue sur la nécessité d’associer l’ensemble des parties prenantes, en particulier les partenaires sociaux dans cette démarche. Ces recommandations rejoignent la stratégie pour l’emploi de l’OCDE, qui sera présentée par Muriel Pénicaud et Angel Gurria le 4 décembre 2018.

Muriel Pénicaud a formulé plusieurs propositions pour améliorer le système multilatéral

  • La mise en place de projets communs sur le terrain : la création d’une task force commune entre les organisations internationales, y compris les grandes institutions financières par exemple pour proposer des trajectoires soutenables socialement, ou pour évaluer l’impact social de la mise en œuvre de prêts importants.
  • Une réflexion stratégique face aux défis mondiaux : en particulier face enjeux migratoires et au dérèglement climatique
  • Une meilleure coordination sur les conditions d’octroi de prêts

D’autres pistes ont également été évoquées au cours de la table ronde :

  • La création d’indicateurs pour mesurer la croissance durable
  • L’adaptation des modèles de protection sociale à l’ère numérique : notamment face au développement de nouvelles formes d’emploi
  • La multiplication des synergies entre les initiatives existantes : comme la nécessité d’intégrer de façon plus étroite le Global Deal, initiative internationale pour la promotion du dialogue social, dans les démarches de l’OCDE.