La présidence française du Conseil de l’Europe : promouvoir plus d’égalité et d’unité en Europe

La France préside cette année le Conseil de l’Europe du 17 mai au 27 novembre 2019, avec l’ambition de consolider les acquis des 70 dernières années et de répondre aux défis liés à l’évolution des sociétés et des technologies. Dans le cadre de la Présidence, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères organise le 19 septembre 2019 un évènement de haut niveau consacré au renforcement de la protection des droits sociaux en Europe, avec le soutien du ministère du Travail, en particulier de la Délégation aux Affaires européennes et internationales.

Les priorités de la Présidence française du Conseil de l’Europe en 2019

La Présidence française du Conseil de l’Europe s’est fixée 3 priorités :

  • préserver et renforcer le système européen de protection des droits de l’Homme :
    La France aura pour objectif de consolider les droits des Européens en particulier ceux des enfants, de renforcer les droits sociaux via une meilleure articulation avec le droit de l’Union européenne, et de garantir la mise en œuvre de la convention européenne des droits de l’Homme par chaque État membre.
  • promouvoir l’égalité et le vivre ensemble au sein de l’Europe :
    La lutte contre les violences faites aux femmes constitue un axe fort de la présidence française. La France a notamment pour objectif d’inciter le plus grand nombre possible d’États à rejoindre la Convention d’Istanbul, relative à la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique, entrée en vigueur en août 2014.
    Afin de lutter contre le racisme, l’antisémitisme et l’intolérance, la France souhaite également entreprendre une réflexion sur la création d’un observatoire de l’enseignement de l’histoire en Europe afin d’œuvrer au rapprochement des européens et à un sentiment d’appartenance commune.

  • adapter le Conseil de l’Europe à son époque
    La démocratie et l’État de droit font face à de nombreux défis qui peuvent remettre en cause la confiance des Européens dans les institutions. Pour répondre à ces enjeux liés à l’ère numérique et à l’intelligence artificielle, la France espère lancer une dynamique pour garantir au Conseil de l’Europe un statut de pionner dans ces domaines dans les années à venir.

L’organisation d’un évènement de haut niveau consacré au renforcement de la protection des droits sociaux

Dans le cadre de la présidence française du Conseil de L’Europe, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères organise, en lien avec l’université de Strasbourg, un séminaire sur un thème majeur : « renforcer la protection des droits sociaux en Europe, pour plus d’unité et d’égalité ».
Avec le soutien du ministère du Travail qui a contribué à l’élaboration du programme, cet événement réunira à Strasbourg le 19 septembre 2019, plusieurs experts et représentants du Conseil de l’Europe, des membres du Comité européen des droits sociaux (CEDS), de la Confédération européenne des syndicats (CES), de la Commission européenne ou encore de l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne.

Les différentes sessions au programme :
 Renforcer les droits sociaux afin de garantir la justice sociale, la cohésion nationale et l’État de droit, garants de la pérennité des sociétés démocratiques
 Consolider les avancées sociales et répondre aux défis contemporains en Europe
 Renforcer l’effectivité des droits sociaux en Europe
 Développer les synergies entre le Charte sociale européenne et l’Union Européenne

En savoir plus sur le rôle du Conseil de l’Europe :

Institué en 1949, le Conseil de l’Europe est la plus ancienne organisation intergouvernementale européenne. Les pays fondateurs en sont la Belgique, le Danemark, la France, l’Irlande, l’Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Norvège, la Suède et le Royaume-Uni.
Aujourd’hui, le Conseil de l’Europe compte 47 pays membres dont l’ensemble des États membres de l’Union européenne, ce qui représente plus de 800 millions d’Européens.
Tous les États membres du Conseil de l’Europe ont signé la Convention européenne des droits de l’homme, un traité visant à protéger les droits de l’homme, la démocratie et l’État de droit. La Cour européenne des droits de l’Homme contrôle l’application de la Convention par les États membres.