Le Comité national de prévention et de santé au travail (CNPST) | Présentation et travaux

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Instauré par un décret du 27 décembre 2021, le Comité national de prévention et de santé au travail (CNPST) a été installé le 11 janvier 2022, en présence de Laurent Pietraszewski, secrétaire d’État chargé des Retraites et de la Santé au travail, traduisant la confiance accordée par le Gouvernement dans la démocratie sociale et constituant une étape fondatrice dans la mise en œuvre de la réforme de la santé au travail.

Dans son format paritaire, le CNPST a amorcé ses travaux sur des éléments clefs de la réforme de la santé au travail

  • Définition de l’offre socle des services de prévention et de santé au travail (SPST) ;
  • Proposition des référentiels et des principes d’élaboration du cahier des charges de certification de ces services ;
  • Détermination des modalités de mise en œuvre et de déploiement du passeport prévention.

Avis du CNPST | Publication de l’enquête annuelle de la Direction générale du travail (DGT) relative à l’activité des services de prévention et de santé au travail (SPST)

Le 22 mars 2024, les membres du Comité national de prévention et de santé au travail ont rendu un avis suite à la publication par la DGT du rapport de synthèse de l’enquête annuelle relative à l’activité et la gestion financière des SPST, présenté aux partenaires sociaux lors du CNPST du 1er mars 2024.

Prévue dans le cadre de l’application de la loi renforçant la prévention en santé au travail du 2 août 2021, l’enquête annuelle contient de nombreuses données permettant d’avoir une meilleure connaissance, consolidée au niveau national, de l’activité des SPST et de leur fonctionnement : nombre et compétences des SPST, ressources humaines, moyens déployés en faveur de la prévention, données financières etc…

Dans cet avis, le CNPST se félicite de la bonne participation des SPST à l’enquête et salue l’apport de de celle-ci en termes de connaissances du réseau des SPST. Il souligne également l’importance de cet outil pour évaluer la mise en œuvre de la réforme de 2021 et mieux définir les orientations des politiques publiques dans le champ de la prévention en santé au travail.

Le CNPST rappelle par ailleurs le caractère essentiel de la réalisation de l’offre-socle de service par les SPST interentreprises et souligne le rôle joué par l’enquête annuelle de la DGT pour évaluer, dans la perspective de mise en œuvre de la certification, la qualité de service des SPST.

 

Avis du CNPST | Améliorer la qualité et les conditions de travail dans le cadre du changement climatique

Le 26 janvier 2024, les membres du comité national de prévention et de santé au travail ont rendu un premier avis sur les enjeux posés par le changement climatique en matière de qualité et de conditions de travail.

Dans cet avis, le CNPST appelle l’ensemble des acteurs économiques et des pouvoirs publics à prendre en compte les effets du changement climatique afin de prévenir au mieux leurs conséquences sur l’activité des entreprises et donc sur les conditions de travail des salariés. Les membres du CNPST soulignent le rôle des entreprises dans la prise en compte du changement climatique dans l’organisation du travail. A cette fin, le CNPST appelle les partenaires sociaux à se saisir du dialogue social d’entreprise et de branche afin de rechercher les solutions les plus pertinentes pour garantir la performance globale des entreprises et la santé et la sécurité des travailleurs. Le CNPST rappelle par ailleurs l’importance de l’implication des salariés et de leurs représentants dans les actions menées en faveur de la transition écologique.

Le CNPST souligne aussi le rôle des pouvoirs publics en matière de surveillance et d’alerte des épisodes climatiques extrêmes ainsi que dans le soutien des entreprises qui sont à la recherche de solutions pour améliorer la qualité et les conditions de vie au travail face au changement climatique.

Les partenaires sociaux tiennent enfin à rappeler qu’en matière d’adaptation au changement climatique, comme dans tous les domaines liés à la santé au travail, la prévention primaire est la base de toute prévention.

 

Communiqué de presse du Comité national de prévention et de santé au travail à l’occasion de la journée mondiale de la santé au travail

 

Le Passeport de prévention

Pour rappel, la loi du 2 août 2021 est venue préciser les modalités de déploiement de ce dispositif : le passeport de prévention sera compris dans le passeport d’orientation, de formation et de compétences, lui-même intégré au système d’information du compte personnel de formation.

Afin d’alimenter les textes réglementaires, le CNPST devait « déterminer les modalités de mise en œuvre du passeport prévention et de sa mise à disposition de l’employeur », et cela avant la fin juin. Le 12 juillet 2022, les partenaires sociaux ont présenté lors du CNPST leurs orientations sur le passeport de prévention, prévues par la loi du 2 août 2021.

Certification des SPSTI

Les partenaires sociaux ont adopté le 10 juin 2022 un projet de cahier des charges pour la certification des services de prévention et de santé au travail interentreprises (SPSTI), qui doit permettre de s’assurer que ce socle de services rendus, et les processus qui y sont liés, soient réalisés de manière effective et homogène par ceux-ci.

 

Les partenaires sociaux précisent les contours de l'offre socle des services de prévention et de santé au travail

Présenté le 18 mars 2022 par les organisations professionnelles d’employeurs et les organisations syndicales de salariés membres du CNPST (Comité national de prévention et de santé au travail), le document définit la liste et les modalités de l'ensemble socle de services des services de prévention et de santé au travail.

Le décret n° 2022-653 du 25 avril 2022, approuve en partie la délibération des partenaires sociaux membres du CNPST, à l’exception, de six points cités par le décret. Il s’agit des points relatifs :

  • A l’offre de services complémentaires mentionnée à l’article L. 4622-9-1 du Code du travail ;
  • A l’offre spécifique de services en matière de prévention des risques professionnels, de suivi individuel et de prévention de la désinsertion professionnelle prévue à l’article L. 4621-3 du Code du travail ;
  • Aux compétences des membres de l’équipe pluridisciplinaire prévues au chapitre III du titre II du livre VI de la quatrième partie du Code du travail ;
  • Aux conditions dans lesquelles le médecin du travail peut déléguer certaines missions en application de l’article L. 4622-8 du Code du travail ;
  • A l’administration, à l’organisation et à la gestion des services de santé et de prévention au travail, qui relèvent du conseil et de la commission prévue aux articles L. 4622-11 et L. 4622-12 du Code du travail ;
  • A l’ensemble des documents dont la liste est prévue à l’article L. 4622-16-1 du Code du travail.

Le législateur a souhaité associer les partenaires sociaux à l’exercice du pouvoir réglementaire. Il convient donc de souligner le caractère inédit de ce décret d’approbation, qui a pour conséquence de faire entrer dans le droit réglementaire une délibération des partenaires sociaux.

Archives

Le 4ème plan Santé au travail

Laurent Pietraszewski, secrétaire d’Etat auprès de la ministre du Travail, de l’Insertion et de l’Emploi chargé des Retraites et de la Santé au Travail, a présenté le 14 décembre 2022, au Conseil National d’Orientation des Conditions de Travail (CNOCT) le 4e Plan Santé au Travail qui fixe la feuille de route en matière de santé au travail pour les quatre prochaines années, et pour lequel les membres du GPO du COCT ont été pleinement associés.

Avis du GPO du COCT sur les orientations de la stratégie de l’Union européenne en matière de santé et de sécurité au travail

La Commission européenne a publié, le 28 juin 2021, le cadre stratégique qui viendra orienter sa politique en matière de santé et sécurité au travail pour les 6 prochaines années.

Alors que le précédent cadre stratégique de l’UE en matière de santé et de sécurité au travail (2014-2020) était axé, entre autres, « sur la prévention des maladies liées au travail, les mesures à prendre pour faire face à l’évolution démographique et la mise en œuvre de la législation », la Commission européenne se concentre sur trois nouveaux objectifs transversaux pour la période 2021-2027 :  

  • Gérer les changements induits par les transitions écologiques, numériques et démographiques ainsi que les changements dans l’environnement de travail traditionnel ;
  • Améliorer la prévention des accidents et des maladies ;
  • Améliorer la préparation à toute future crise potentielle.

En France, GPO du Coct a émis le 15 janvier 2021 un avis sur les orientations stratégiques de l’UE en matière de santé et sécurité au travail (SST) pour la période 2021-2027. Les partenaires sociaux avaient apporté leur soutien à l’initiative de la Commission européenne en faveur d’une stratégie européenne en la matière et salué une « approche de la prévention la plus globale possible afin d’anticiper les changements rapides et nombreux qui caractérisent l’évolution du travail ».

Déclaration du GPO du COCT sur la relation entre expertise scientifique et dialogue social dans la procédure d’élaboration des tableaux des maladies professionnelles

Une déclaration du GPO du Coct a rappelé, le 20 octobre 2020, les règles de fonctionnement qui conduisent à l’élaboration des tableaux de maladies professionnelles et le rôle respectif de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) et des partenaires sociaux dans cette procédure. Les partenaires sociaux ont émis le souhait de voir l’Anses accompagner la diffusion de son guide méthodologique.

Déclaration du GPO du COCT en vue de favoriser le caractère opérationnel d’une approche différenciée selon le sexe dans l’évaluation et la prévention des risques professionnels

L’article 20 de la loi du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes a modifié l’article L. 4121-3 du Code du travail et l’a complété par une phrase ainsi rédigée : « Cette évaluation des risques tient compte de l’impact différencié de l’exposition au risque en fonction du sexe. »

Cette modification de l’article, qui introduit le document unique d’évaluation des risques professionnels, avait pour objectif de mieux faire le lien entre l’évaluation des risques et la prise en compte du sexe des salariés concernés et donc, de prendre en compte la différence éventuelle dans l’impact sur la santé de l’exposition à un risque professionnel, selon le sexe du salarié. Néanmoins, 5 ans après son adoption, cette nouvelle dimension peine à être mise en œuvre.

L’expérimentation menée au sein du Croct de Bretagne et les études approfondies de l’Agence régionale pour l’amélioration des conditions de travail (Aract) portant sur ce sujet ont incité les membres du GPO à présenter un avis sur ce thème. Il est ressorti des échanges qu’il existe un consensus sur le diagnostic et une volonté partagée de favoriser une démarche positive d’accompagnement des employeurs, en leur proposant les outils adéquats pour apprécier l’impact différencié selon le sexe d’une situation de travail sur la santé des salariés au regard de la réalité du travail effectué.

Le GPO répond favorablement à la lettre d'orientation du Gouvernement

Normalisation dans le champ de la santé au travail

Formation et développement d’une culture de prévention

Aptitude et médecine du travail

Prévention du syndrome d’épuisement professionnel ou burn-out

Synthèse annuelle du GPO pour le Ministre

Orientations pour le Plan santé au travail 2016-2020 (PST3)