Discours de François REBSAMEN - Séminaire CONTRATS DE VILLE du 30 septembre 2014

Je remercie les services de la DGEFP et du Commissariat Général à l’Égalité des Territoires pour l’organisation de cette journée indispensable.

Constat

Depuis trop longtemps, des fragments de nos territoires cumulent les difficultés : une plus grande pauvreté, un plus grand enclavement, qu’il soit géographique ou culturel, et évidemment un accès moindre à l’emploi.

Les gouvernements successifs ont mis en place des dispositifs pour lutter contre ces inégalités.

Il serait faux de dire que rien n’a marché.

Mais ceux qui s’en sortent, qui quittent leur résidence ou leur quartier sont remplacés par d’autres, souvent en plus grande difficulté.

Dans ces quartiers, les habitants ont un taux de chômage qui est en moyenne le double de celui du reste de leur agglomération – particulièrement chez les jeunes.

Ces chiffres qui n’évoluent pas nous obligent à réagir.

Notre pays tout entier est mobilisé pour son redressement. Pour nous aider à retrouver de la croissance, il faut justement miser sur ces quartiers. Il y a de la créativité et du dynamisme… Et aussi des gens qui nous ont fait confiance.

Une nouvelle phase

Aujourd’hui, nous avons la chance d’entrer dans une nouvelle phase.
Celle d’une nouvelle géographie prioritaire, pour cibler les zones les plus concernées par la pauvreté.

Surtout celle de nouveaux contrats de ville, qui vont réunir toutes les forces, tous ceux qui peuvent contribuer à la réduction des inégalités, notamment les inégalités dans l’accès à l’emploi.

Des outils sont déjà en place : la garantie jeunes, les emplois d’avenir, tout ce que les missions locales ont développé pour ces jeunes, ou l’implication de Pôle emploi, à travers la convention signée et ses conseillers dédiés.

Beaucoup de jeunes de nos quartiers n’ont pas les codes, pas le réseau, pas le soutien pour réussir. Nous devons leur apporter tout cela à la fois.

Travailler ensemble

La politique de la ville est une politique interministérielle. Pour moi, cela signifie que chaque Ministre doit s’engager, sur son champ de compétences, en mobilisant ses services et tous les leviers qu’il a à sa disposition, pour faire changer les choses dans ces quartiers, et pour que l’espoir renaisse là où le sentiment d’abandon s’est enraciné.

C’est pourquoi les représentants du service public de l’emploi prendront toute leur part dans le diagnostic, l’élaboration, et la mise en œuvre des contrats de ville.

Je le dis pour ceux qui le représentent, mais également pour ceux qui vont coordonner l’action.

La gouvernance et le pilotage de ces contrats de ville doivent bien entendu prévoir et faciliter cette implication des acteurs de l’emploi.

Ils doivent avoir de la visibilité et des retours sur les actions conduites et sur le résultat de leur implication. Je sais pouvoir compter sur le Ministre, sa secrétaire d’Etat, et leurs services pour élaborer des schémas qui permettent cette collaboration efficace.

Ce sont ces liens forts que nous voulions marquer aujourd’hui par votre présence à tous.

L’objectif

L’objectif, c’est celui qui constitue le cœur de la convention qui a été signée entre nos deux Ministères : un accès renforcé des politiques publiques de la ville aux dispositifs de droit commun.

C’est le principal levier. Nous y parvenons sur les emplois d’avenir, et c’est grâce à cette convention, à nos engagements, à l’implication des Direccte et des missions locales que nous avons pu atteindre ce résultat.

Nous allons tout faire pour développer ce mouvement pour les emplois d’avenir comme pour les contrats aidés, le CIVIS, ou le dispositif NACRE.

La convention signée avec Pôle emploi, s’engage quant à elle à renforcer sa présence dans les quartiers, avec un nombre croissant de conseillers dédiés.

Ce que je souhaite c’est un effort global dans une logique d’égalité afin que les habitants des quartiers (surtout les jeunes) aient accès aux dispositifs conçus pour tous.