Vague de chaleur en France : adoptez les bons réflexes dans votre entreprise

Jamais il n’a fait aussi chaud en cette période de l’année. La vague de chaleur continuera à frapper le pays conduisant ainsi Météo France à étendre la vigilance canicule à 37 départements. Au travail aussi, la vigilance la plus importante est requise.

Adopter les bons reflexes

La canicule ou des conditions inhabituelles de chaleur peuvent être à l’origine de troubles pour la santé voire d’accidents de travail. Un certain nombre de situations favorisent plus particulièrement ces risques : les travailleurs exerçant un métier directement exposé au soleil sont ceux qui sont le plus en danger (travailleurs des chantiers du BTP et travailleurs saisonniers, etc). Sont aussi particulièrement exposés des secteurs comme la restauration, la boulangerie ou les pressings. D’autres situations ne doivent cependant pas être négligées : travailler dans des bureaux ou espaces installés dans des bâtiments à forte inertie thermique, avoir un emploi physique (manutentions lourdes et/ou très rapides), être exposé à des machines ou des produits dégageant une forte chaleur, utiliser des produits chimiques, etc…

Autant de risques imposent à l’employeur d’adopter les bons réflexes et d’adapter en conséquence le fonctionnement de son entreprise. Il doit alors :

 Assurer aux salariés un approvisionnement régulier, suffisant et facile d’accès en eau ;

 Reporter les tâches les plus pénibles, ou exposant les travailleurs aux fortes chaleurs, dès lors qu’elles ne présentent pas d’urgence ;

 Aménager les horaires de travail afin de limiter l’exposition de leurs salariés aux températures les plus fortes de la journée, notamment lorsque les travaux sollicitent un effort physique soutenu et/ou exposent à de très fortes températures (travaux en toiture, exposition directe et prolongée au soleil, travaux sous des hangars non isolés).

Pour une entreprise, comment prendre les mesures qui s’imposent ?

Toutes les entreprises ont la possibilité d’utiliser les souplesses prévues en matière de durée de travail, concernant notamment la récupération des heures perdues. Elle peuvent également procéder à une demande d’indemnisation, au titre de l’activité partielle liée à des circonstances exceptionnelles, ou solliciter la caisse d’intempéries qui a fait savoir que les arrêts liées à la canicule seraient recevables et examinés au cas par cas et dans les meilleurs délais, dans les départements où l’alerte de niveau 3 ou 4 est franchie.

Les inspecteurs du travail, via les DIRECCTE, sont mobilisés pour vérifier que les conditions de travail des salariés les plus exposés soient aménagées en conséquence. Un travail de prévention est également mené par le réseau des médecins du travail.