Table ronde sur les emplois d’avenir et l’apprentissage à la résidence du groupe DomusVi

Monsieur le secrétaire d’Etat, cher Thierry Mandon,
Monsieur le préfet,
Monsieur le député de l’Essonne,
Madame la vice Présidente déléguée à la formation professionnelle, à l’apprentissage, à l’alternance et à l’emploi de la Région Ile de France,
Monsieur le maire de Ris-Orangis,
Monsieur le président du directoire de DomusVi,
Mesdames et messieurs,

Je veux tout d’abord remercier la direction et les équipes soignantes de la résidence Château Dranem, qui m’accueillent aujourd’hui.

Je veux également remercier les élus, les représentants des collectivités territoriales et des services de l’Etat, qui ont accepté de participer à cette table ronde. Je remercie tout particulièrement les jeunes et leurs tuteurs qui se sont joints à nous pour partager leur expérience – je sais que ce n’est pas forcément un exercice facile.

Pour moi, ce temps d’échange est précieux.
Il est précieux car c’est l’occasion de confronter nos dispositifs à la réalité du terrain : de discuter avec vous de ce qui fonctionne, de ce qui fonctionne moins bien, de ce qui pourrait être amélioré.
Mais c’est aussi l’occasion de vous rappeler l’engagement du gouvernement en faveur de l’emploi, et de vous dire que l’Etat est à vos côtés, pour soutenir vos efforts.

Vous le savez, la bataille de l’emploi mobilise toutes les énergies du gouvernement ; elle mobilise plus particulièrement bien sûr, toute mon énergie et celle de mon ministère.
Gagner la bataille de l’emploi, c’est agir sans relâche pour faire reculer le chômage. Mais c’est aussi permettre aux jeunes, à tous les jeunes de notre pays, de s’insérer sur le marché du travail et de construire pas-à-pas leur autonomie.

La transition vers le premier emploi est une transition difficile : c’est aussi la transition vers la vie adulte, vers l’âge des projets. Mais c’est pour certains, encore trop nombreux, l’âge des « galères ».
Avec la crise, le marché du travail est devenu plus sélectif, l’insertion professionnelle, plus difficile.
Quelle solution pour un jeune à qui l’on dit « Revenez quand vous aurez une expérience », alors qu’aucune entreprise n’est pas prête à lui offrir la simple chance d’en avoir une ?
Quelle solution pour ceux d’entre eux qui ont quitté l’école sans diplôme ni qualification ?
C’est un fait : tous les jeunes ne sont pas équitablement armés pour affronter cette transition, et il appartient au gouvernement de tout faire pour rétablir l’égalité des chances là où elle est rompue.

L’accès à emploi et la qualité de l’emploi sont deux des priorités du groupe DomusVi, et je veux saluer en lui le partenaire de l’Etat.

Vous avez compris que l’engagement social de votre groupe en faveur de la formation et de la qualification, de la qualité de vie au travail, mais aussi en faveur du logement et d’un dialogue social efficace, était le ressort de sa performance.

Vous avez compris que c’est en formant vos employés que vous maintiendrez et améliorerez votre qualité de service. 7500 salariés, soit trois quarts de vos effectifs, ont déjà bénéficié d’une formation. C’est un chiffre qu’il faut saluer.

Une entreprise qui forme ses salariés, qui forme les jeunes qui prendront la relève, une entreprise qui favorise le dialogue et place la coopération au cœur des rapports de travail, c’est en effet une entreprise qui fonctionne mieux. Ce sont aussi des métiers plus attractifs et des recrutements plus faciles.

Dans un secteur où il existe de forts besoins de recrutement, l’accueil de jeunes en emplois d’avenir et en apprentissage représente une opportunité.

C’est en transmettant aux nouvelles générations les bons gestes, les bonnes pratiques, tout ce qui fait un accueil bien-traitant et respectueux des personnes âgées, que vous préparez votre avenir.

C’est le sens de convention que DomusVi a signé avec l’Etat en 2013 sur les emplois d’avenir, et c’est le sens de la convention apprentissage que nous signerons tout à l’heure, et qui fixe un objectif de recrutement de 150 apprentis.

Qu’ils soient agent de service hôtelier, aide cuisinier, aide agent de maintenance, hôte et hôtesse d’accueil ou aide animateur, les jeunes que vous avez accueillis ont prouvé leur motivation et leur envie de bien faire. Personne ne doute que ce soit aussi le cas des 150 apprentis que vous accueillerez bientôt, notamment dans les métiers de la restauration et de l’hôtellerie.

On ne le dira jamais assez : les entreprises peuvent trouver les énergies et le dynamisme dont elles ont besoin dans la jeunesse de notre pays. C’est pour cette raison qu’elles doivent s’engager comme le fait aujourd’hui DomusVi, dans l’accueil d’apprentis, et plus largement dans l’accueil des jeunes au sein des entreprises.

Je voudrais aussi insister sur le rôle des tuteurs. Ils sont, à mon sens, l’une des clefs de la réussite des dispositifs que nous mettons en place en direction des jeunes, et je veux féliciter ceux qui sont parmi nous : c’est une belle mission, mais c’est aussi une mission exigeante que celle de transmettre.

La politique de recrutement mise en place par DomusVi est une force pour le groupe. Mais c’est aussi une chance pour les jeunes.

C’est une chance quand on sait que l’apprentissage est l’une des voies les plus sûres vers un emploi qualifié, durable et de qualité. Dans les six mois qui suivent leur sortie de formation, 70% des jeunes trouvent un emploi.
C’est une chance quand on sait qu’en combinant expérience professionnelle et formation, les emplois d’avenir permettent aux jeunes qui en bénéficient d’améliorer significativement leur employabilité et de prendre le chemin de l’emploi.

La convention que nous signerons tout à l’heure symbolise l’engagement renouvelé de DomusVi, aux côtés de l’Etat et aux côtés des jeunes. Cet engagement, c’est d’être « une entreprise de la première chance », et je suis ici pour le saluer.

Je vous cède maintenant la parole.

***

Je veux remercier chacun d’entre vous pour sa contribution. Et je veux féliciter les jeunes pour la belle motivation dont ils font preuve.

Je souhaite aussi souligner l’engagement exemplaire de la Région, que ce soit en matière d’apprentissage ou d’emplois d’avenir.
Pour ce qui est des emplois d’avenir, les objectifs fixés ont été atteints et même dépassés.
Pour ce qui est de l’apprentissage, on a observé, en Essonne, une hausse de 1% des entrées en formation en 2014 par rapport à la rentrée 2013.
Cette hausse traduit les efforts accomplis par la Région, en matière notamment de communication, de prospection des employeurs et de mise en place de démarches partenariales.

Collectivités territoriales, entreprises, Etat et services de l’Etat : l’engagement de tous est nécessaire pour gagner la bataille de l’emploi.
Nécessaire pour construire une société plus égalitaire, mais aussi et peut-être avant tout, plus solidaire.
Une société plus solidaire, c’est une société où chacun peut trouver sa place :
• Les plus âgés, qui doivent être accueillis dans des conditions qui respectent à la fois leur bien-être et leur dignité.
• Les plus jeunes, qui doivent pouvoir accéder au marché de l’emploi avec toutes les cartes en main pour réussir.
Dans cette perspective, les entreprises ont une responsabilité, un rôle à jouer, et elles doivent l’assumer. C’est nécessaire, vital même, pour nos jeunes et pour la cohésion sociale de notre pays.

Je vous remercie.