Signature du plan 500 000 formations supplémentaires - Région Centre-Val de Loire

Seul le prononcé fait foi

Monsieur le Préfet,
Mesdames et Messieurs les parlementaires,
Monsieur le Président de la Région et président délégué de l’Association des Régions de France,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs les représentants des partenaires sociaux,

Mesdames, Messieurs,

C’est un plaisir pour moi de faire de la région Centre-Val de Loire, la deuxième étape de mon tour de France des signatures des conventions régionales de déploiement du Plan dit « 500 000 formations supplémentaires ». Ce plan, vous le savez, est l’un des grands volets du plan d’urgence pour l’emploi dont les orientations ont été annoncées par le Président de la République le 18 janvier dernier.

Monsieur le Président, en votre qualité de Président délégué de l’Association des Régions de France, vous vous êtes rapidement mobilisé, aux côtés de Philippe Richert, président de l’ARF, pour que les conseils régionaux assument pleinement les compétences que leur confie la loi dans le champ de la formation professionnelle et que les Régions prennent, comme le Gouvernement l’a proposé, le rôle de coordonnateur régional du plan.
Dans votre propre Région, vous avez travaillé activement à la mise en place d’une gouvernance quadripartite efficace associant l’État, les conseils régionaux et les organisations syndicales et patronales, conformément aux dispositions de la loi du 5 mars 2014 sur la formation professionnelle.

Ma venue, ici, aujourd’hui, montre qu’au-delà des intentions, les acteurs régionaux ont su avancer rapidement dans la définition des engagements et du rôle de chacun au titre du plan « 500 000 formations supplémentaires ». Plus largement, elle est le symbole de la dynamique à l’œuvre à l’échelle nationale pour la réalisation, à travers le plan, d’actions concrètes en faveur de nos concitoyens en recherche d’emploi.

J’en profite pour souligner que nous avons lancé, dans le même temps, un plan « embauche PME » qui rencontre déjà un vif succès puisque 5000 demandes sont enregistrées chaque jour. Notre action est évidemment globale et articulée :

  • faciliter le retour à l’emploi par la formation du côté des demandeurs d’emplois,
  • faciliter les embauches du côté des petites entreprises si importantes pour le tissu économique local, par le versement d’une aide spécifique.

Vous le savez, cette ambition globale est également celle de la loi que je présenterai au Conseil des Ministres cette semaine. La concertation que nous avons menée a permis de trouver le bon équilibre entre les souplesses accordées aux entreprises et les protections dues aux salariés, pour nous adapter au monde qui est le nôtre et le traduire en opportunités de progrès économique et sociale. La formation est notamment au cœur des avancées qui découleront de cette loi à travers l’instauration, au-delà de l’actuel du CPF, d’un nouveau « Compte personnel d’activités ». Il s’agit ni plus ni moins d’un droit universel à la formation pour tous nos concitoyens, quel que soit leur statut. C’est également le sens de la garantie jeunes, expérimentée depuis 2015 et dont le succès nous a incité à en étendre le principe pour tout jeune sans qualification et sans emploi. Nous espérons ainsi en toucher 200.000 d’ici l’année prochaine. Car la formation demeure le cœur d’une insertion professionnelle et sociale réussie.

Dans ce contexte, la signature de cette deuxième convention régionale de déploiement du plan 500 000 formations supplémentaires, qui nous réunit aujourd’hui, ici, est une avancée importante et a été rendue possible grâce à l’implication forte de l’ensemble des acteurs régionaux.

Je veux souligner la qualité du travail des services de l’Etat sous votre autorité, Monsieur le Préfet de région. Un travail qui a été conduit dans le respect des compétences de chacun et le souci constant de parvenir rapidement à un dispositif opérationnel utile pour les demandeurs d’emploi.

Ce travail s’est fait avec le concours et l’expertise de Pôle emploi qui, s’il n’est institutionnellement pas signataire de la convention régionale, sera l’un des principaux artisans de sa mise en œuvre, dans un cadre contractuel avec le conseil régional.

Je tiens également à saluer votre engagement, Mesdames et Messieurs les représentants des partenaires sociaux, vous qui avez participé activement aux travaux de préparation du projet de convention.

Cet engagement se concrétise par la signature de la convention par le COPAREF, c’est-à-dire le Comité Paritaire Interprofessionnel Régional pour l’Emploi et la Formation Professionnelle, aux côtés du conseil régional et de l’Etat.
Je sais, Monsieur le président, à quel point votre région se distingue par l’excellente qualité des relations entre l’Etat, la Région et les partenaires sociaux ; comment vous avez veillé, personnellement, à la mise en œuvre du plan.

Ensemble, que voulons-nous faire dans le cadre de ce plan « 500 000 formations supplémentaires » ? Nous saisir collectivement de deux constats et agir en conséquence :

  • D’abord, l’accès des personnes en recherche d’emploi à la formation reste plus difficile en France que dans d’autres grands pays européens ;
  • Ensuite, des formations bien conçues et de qualité augmentent sensiblement les chances des personnes formées de retrouver un emploi.

Face à ces constats, le Gouvernement s’attache depuis 2012 à renforcer l’accès à la formation de ceux qui en ont le plus besoin, notamment les demandeurs d’emploi, avec l’exigence de favoriser leur retour et leur maintien dans l’emploi, dans le cadre d’un parcours adapté et pertinent, et en lien avec les besoins des entreprises.
Dans ce contexte, le plan « 500 000 formations supplémentaires » exprime une volonté politique forte qui s’articule autour de trois objectifs :

  • doubler le nombre annuel de formations à destination des personnes en recherche d’emploi pour le porter à un million ;
  • porter une attention particulière aux besoins des demandeurs d’emploi peu ou pas qualifiés et de longue durée, qui sont les plus durement frappés par les incidents qui peuvent intervenir dans leur parcours professionnel ;
  • préparer l’avenir, le Président de la République en a souligné la nécessité, par des formations aux nouveaux métiers liés à la transition énergétique ou à la transformation numérique par exemple.

Deux points de vigilance s’ajoutent à ces trois objectifs :

  • Le premier a trait à la qualité des formations réalisées. Il s’agit d’une condition indispensable de réussite du plan que nous portons ensemble. Il nous faudra être collectivement attentifs à la qualité des actions développées pour ne pas décevoir les demandeurs d’emploi qui s’y engagent.
  • Le second point de vigilance porte sur l’accompagnement des bénéficiaires en sortie de formation, pour favoriser leur accès à l’emploi ou les orienter vers d’autres formations pour compléter leur parcours de qualification.

Vous le voyez, il ne s’agit pas de former pour former, mais de former utile, pour apporter une double-réponse :

  • Satisfaire les besoins de recrutement des entreprises, dans un contexte plus favorable où l’économie française recommence doucement à créer des emplois
  • Proposer aux demandeurs d’emploi, et surtout à ceux qui sont les plus éloignés de l’emploi, des parcours de formation pour accéder à des qualifications utiles et à tous, qualifiés ou non, de monter en compétences pour se préparer aux métiers de demain.

Dans la mise en œuvre opérationnelle du plan, vous vous êtes appuyés sur l’analyse des besoins en emplois et en compétences des entreprises, territoire par territoire, avec les services de l’Etat et les acteurs économiques, branches professionnelles et OPCA. Ce travail se poursuivra.
Il nous faut aussi rendre plus lisible l’offre de formation pour les demandeurs d’emploi et être à leurs côtés dans la construction de leur parcours. Pour cela, nous comptons sur les opérateurs du conseil en évolution professionnelle :

  • pour informer les bénéficiaires des actions du plan et des besoins des entreprises,
  • pour les accompagner dans l’élaboration de leur projet professionnel et de formation.

Enfin, les organismes de formation ont également un rôle essentiel à jouer. C’est sur eux que repose l’ajustement concrète de l’offre de formation aux besoins des personnes qu’ils forment, avec des approches pédagogiques les plus adaptées aux publics.

Les conventions régionales, au premier rang desquelles celle qui va être signée dans quelques instants, ont vocation à définir le nombre d’actions supplémentaires que le conseil régional s’engage à mettre en place au-delà de son effort de 2015 et la compensation financière apportée par l’Etat.
Au service de l’ambition du plan, l’Etat dégage un financement exceptionnel de 1 Md€ pour les actions conduites en région.

Je sais, Monsieur le Président, combien vous êtes attentif aux questions d’emploi et de formation. Ceci explique sans doute la convergence trouvée dans des délais courts dans votre Région pour l’inscription dans la convention régionale d’un engagement de réalisation de près de 12 000 formations supplémentaires en 2016, pour lesquelles l’Etat apportera près de 35 M€.

Et signe de vos excellents rapports partenariaux, vous avez choisi d’en confier la réalisation principalement à Pôle emploi.

Vous en conviendrez : l’ambition que nous portons ensemble dans ce plan est grande, en nombre et en qualité. Mais j’en suis convaincue, la réalisation des objectifs du plan est indispensable pour répondre à l’urgence économique et sociale évoquée par le Président de la République le 18 janvier dernier, pour répondre à la détresse de nos concitoyens confrontés au chômage, pour satisfaire les besoins des entreprises implantées dans nos territoires.

La signature d’aujourd’hui n’est pas uniquement l’aboutissement d’une phase intense d’échanges pour élaborer la convention régionale. Cette signature est, surtout, un élan et un engagement collectif dans un chantier essentiel pour la bonne santé économique et sociale de notre pays.

Je vous remercie.