Inauguration de la nouvelle cuisine de formation de « Cuisine, mode d’emploi(s) »

Lundi 8 Juin 2015

Monsieur le fondateur de « Cuisine mode(s) d’emploi », cher Thierry Marx,
Messieurs les formateurs, chers David Goulaze, Alpha Wane et Pierre Chouteau,
Monsieur le Président de la Fondation Agir contre l’exclusion, cher Gérard Mestrallet,
Monsieur le Président du directoire du groupe M6,
Madame la Directrice générale de GrDF,
Mesdames et messieurs,

  • Si j’ai tenu à tenu à être présent parmi vous ce soir, c’est parce qu’un même combat nous réunit. Ce combat, c’est celui que vous menez et que mène le Gouvernement contre l’exclusion.
  • Alors que la situation économique menace l’avenir d’une partie de nos concitoyens, nous nous battons, et nous devons continuer de nous battre sans relâche pour que chacun puisse trouver sa place dans notre société.
  • C’est un combat qu’il faut mener sur tous les fronts : logement, mobilité, santé, mais aussi emploi et formation. Car trouver sa place dans la société, c’est peut-être avant tout trouver sa place sur le marché du travail.
  • Or le marché du travail a été rendu plus sélectif par la crise.
  • Conséquences directes : certains publics éprouvent des difficultés particulières pour accéder à l’emploi, et le moindre accroc sur un CV, la moindre interruption de parcours deviennent des handicaps. Ce sont autant de situations de précarité, de découragement, de désespoir parfois, autant de « galères », qui sont profondément injustes.
  • C’est pour répondre à ces situations que le ministère du Travail, de l’Emploi, et de la Formation professionnelle et du Dialogue social a créé les différents dispositifs que sont le contrat de génération, les emplois d’avenir, ou encore la Garantie jeunes. Ils n’ont qu’un seul et même objectif : faciliter l’insertion professionnelle des publics éloignés de l’emploi.
  • Mais il y a encore trop d’exclusion, trop de portes fermées, trop de discriminations. Et il appartient à la société toute entière de se mobiliser, aux côtés de l’Etat, pour rétablir l’égalité des chances là où elle est rompue.
  • Jeunes, personnes issues des quartiers de la politique de la ville, seniors, chômeurs de longue durée, travailleurs handicapés, tout le monde doit trouver sa place sur le marché du travail. Voilà notre engagement, et voilà le message que nous devons porter ensemble.
  • Dans cette perspective, il est vital de développer la formation professionnelle. Pourquoi ?
    • Parce qu’elle permet une meilleure adéquation entre compétences attendues et compétences présentes sur le marché du travail. C’est un moyen de lutter contre le chômage.
    • Parce qu’une qualification, c’est aussi le point de départ d’une carrière ou l’occasion d’un nouveau départ. C’est en tout cas un facteur de stabilité pour tout parcours professionnel et un moyen de développer son employabilité.
    • Parce qu’enfin, c’est un atout pour la performance de nos entreprises. Il est en effet impossible de relever le défi de la compétitivité de notre économie sans relever celui de la qualification.
  • C’est pour toutes ces raisons que le Gouvernement a profondément réformé la formation professionnelle et qu’il a mis en place un vaste plan de relance de l’apprentissage. Au-delà des objectifs chiffrés, il est capital de faciliter l’accès à la formation, de mieux informer, de mieux former.
  • Les formations courtes en particulier doivent être développées parce qu’elles représentent une solution pour celles et ceux qui éprouvent des difficultés d’insertion et qui n’ont pas les moyens de s’engager dans un processus long. C’est une solution parce qu’elles permettent un accès ou un retour rapides à l’emploi.
  • C’est justement ce que propose « Cuisine mode d’emploi(s) », et c’est à ce titre un projet exemplaire.
    • Exemplaire, parce que les formations que vous proposez s’adressent à des personnes éloignées de l’emploi, recrutées sur le seul critère de leur motivation.
      Qu’ils soient bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA), en insertion ou en réinsertion, issues des quartiers politiques de la ville, vos stagiaires trouvent ici ce qui leur fait défaut : la qualification et le savoir-faire qui leur permettront de s’insérer sur le marché du travail, mais aussi la confiance, la rigueur, le savoir-être qui leur seront tout aussi précieux.
      Le taux de validation du certificat de qualification professionnel, que ce soit en cuisine ou en boulangerie, démontre que l’éloignement de l’emploi n’est pas un obstacle à la réussite, dès lors que la formation dispensée est adaptée aux besoins des stagiaires.
    • Exemplaire, parce que votre projet « Cuisine, mode d’emplois » innove pour mieux former.
      Les formations courtes que vous proposez permettent à vos stagiaires d’acquérir rapidement les compétences techniques et théoriques de base pour être commis de cuisine, commis de boulangerie, ou serveur. Et le taux d’insertion dans l’emploi à l’issue des formations dit à lui seul l’efficacité de la pédagogie innovante que vous avez mise en place : 92% pour les formations cuisine et 76% pour les formations boulangerie. Ce sont des résultats que je me dois de saluer.
      L’accompagnement vers l’emploi que vous proposez avec votre partenaire Adecco est tout aussi important, et je suis convaincu qu’il est l’une des clefs de la réussite.
      C’est d’ailleurs parce que je partage ave vous la conviction qu’il faut innover pour mieux former que j’ai lancé avec Gérard Mestrallet la Fondation Innovation pour l’apprentissage (FIPA). Nous devons en effet inventer les solutions qui nous permettront, demain, de proposer une offre de service toujours plus efficaces et toujours mieux adaptées aux besoins de nos concitoyens.
    • Exemplaire, votre projet l’est enfin parce qu’il est porté par des femmes et des hommes qui ont en commun la passion de transmettre.
      C’est en montrant aux personnes qui ont souffert d’exclusion ce que la société peut faire pour eux, que l’on fait renaître la confiance. Et ce qui se joue ici n’est pas qu’une affaire d’employabilité ou de compétitivité. C’est aussi une affaire de citoyenneté. Je veux remercier et féliciter tout particulièrement les chefs formateurs qui ont consacré de leur temps et de leur énergie au service des personnes en situation d’exclusion.
  • La nouvelle cuisine de formation que j’ai le plaisir d’inaugurer ce soir symbolise la constance de votre engagement au service de celles et ceux qui sont éloignés de l’emploi.
  • Près de 500 personnes ont préparé leur retour à l’emploi ici, et qui, grâce à vous, ont retrouvé l’espoir, et renoué avec leur avenir. Je veux vous en féliciter.
  • Je sais que vous avez pour projet d’installer de nouvelles cuisines de formations dans d’autres villes. Je ne peux que vous y encourager, et je me réjouis que la convention que vous avez signée ce soir avec FACE vous permette d’inscrire votre action dans le long-terme.
  • A travers FACE, ce sont des entreprises qui s’engagent à vos côtés. Et cet engagement est précieux. Il est en effet nécessaire de fédérer toutes les énergies, car c’est ainsi que nous réussirons à répondre au défi de la cohésion sociale de notre pays.

Je vous remercie.