Discours de Myriam El Khomri lors de la passation de pouvoir

Monsieur le Ministre, cher François,
Mesdames et Messieurs les directrices et directeurs,
Mesdames et Messieurs les cadres et agents de l’Etat,

Merci Cher François. C’est évidemment un honneur de te succéder. Je mesure la responsabilité qui est la mienne aujourd’hui et que m’ont confiée le Président de la République et le Premier ministre. C’est une immense responsabilité.

Je veux te remercier, cher François, pour ton action à la tête ce ministère. Un ministère incontournable, qui a porté les plus grandes avancées sociales de notre pays. Avec la loi en faveur du dialogue social et de l’emploi, qui concilie exigence démocratique et efficacité économique, nous poursuivons cette Histoire en faveur du progrès social.

Cher François, avec tes prédécesseurs, Michel Sapin et Thierry Repentin, et avec les services du ministère que je veux saluer, vous avez conduit les réformes et mis en place les outils nécessaires au retour durable à l’emploi, à l’insertion et à la formation professionnelle.

J’étais jusqu’à présent en charge de la politique de la ville. C’est-à-dire les quartiers populaires de notre pays qui connaissent les plus forts taux de chômage – que ce soit dans les banlieues des grandes agglomérations, dans les petites villes en milieu rural, dans les bassins miniers, dans les outre-mer ou même dans certains centres villes. Le taux de chômage y est deux fois plus élevé que partout ailleurs et peut atteindre jusqu’à 40% chez les jeunes.

C’est d’ailleurs pour cela que dans le cadre de mon action comme secrétaire d’Etat à la politique de la ville auprès de Patrick Kanner, nous avons fait du développement économique et de l’emploi la priorité. Dans de nombreux quartiers nous avons commencé à obtenir des résultats encourageants – notamment sur le chômage des jeunes.

La réalité du chômage, ce ne sont pas des chiffres et des statistiques mensuelles. Depuis un an, j’ai fait plus d’une centaine de visites de terrain. J’ai rencontré ces Françaises et ces Français confrontés au chômage – qu’ils soient effectivement au chômage ou qu’ils en aient peur, pour eux, pour leurs enfants et leurs proches. Je sais, parfois, leur démotivation, leurs doutes et leurs angoisses face à cette précarité, mais je connais leurs motivations et leur détermination à retrouver du travail. J’en ferai ma force.

Je veux m’en tenir à une méthode claire et simple, qui est celle de ce Gouvernement et celle que j’ai développée depuis un an au secrétariat d’Etat à la Ville.

C’est tout d’abord la mobilisation et le travail partenarial avec les acteurs de l’emploi, de l’insertion, de la formation, du développement économique et de l’entreprise, et ce sur tous les territoires.

C’est le travail qui se nourrit des réalités du quotidien, sur le terrain, au plus près des habitants. Je veux être au contact des Françaises et des Français. Notre action doit trouver une traduction concrète dans le quotidien de chacun et faire reculer le chômage.

Et enfin, c’est la volonté de faire du respect, de l’écoute et du dialogue les clés de la réussite. J’entends d’ailleurs rencontrer dans les tout prochains jours les organisations syndicales et professionnelles, l’ensemble des partenaires sociaux et les acteurs de l’emploi.

Mon cap est clair. L’emploi est la priorité de ce gouvernement. Vous pouvez compter sur ma détermination et ma combativité ; et il faudra également compter sur mon optimisme. Oui il nous reste du chemin à parcourir, mais notre pays regorge de talents, de créativité, d’envie d’entreprendre ; il dispose de nombreux atouts. C’est avec cette conviction que j’entends remplir le mandat qui m’est confié aujourd’hui par le président de la République et le Premier ministre.

Je veux me mettre au travail dès à présent. Je me rends d’ailleurs dans quelques minutes dans une agence Pôle Emploi du 19ème arrondissement pour rencontrer et écouter les agents ainsi que les demandeurs d’emploi afin de leur témoigner de ma totale détermination dans ce combat collectif pour l’emploi.

Je vous remercie.