Cérémonie du 8 mai 1945

Mesdames et messieurs,

Je vous remercie d’assister à cette cérémonie qui commémore le 8 mai 1945.

Le 8 mai, c’est le jour du triomphe de la démocratie sur la dictature.
Le 8 mai, c’est la défaite du nazisme et de son système.
Le 8 mai 1945, c’est le jour où les alliés signèrent à Berlin la capitulation de l’Allemagne nazie.

Ce jour est le résultat d’un combat pour la liberté. Ce combat, nous devons toujours le mener. C’est ce qui fait de nous des citoyens, de la France une nation.

J’ai souhaité vous parler aujourd’hui d’une figure que la plupart d’entre vous ont un jour croisé au sein-même de ce ministère, plus précisément, dans la salle des portraits. Il s’agit d’Alexandre PARODI.

Alexandre PARODI a rejoint le cabinet du ministre du Travail en 1938 et est ensuite devenu directeur général du Travail et de la main d’œuvre en 1939. Révoqué par Vichy en raison de son hostilité à la collaboration, il rejoint rapidement les figures de la Résistance, parmi lesquelles Jean MOULIN. Il entre alors dans la clandestinité et fera la liaison entre le gouvernement provisoire et les réseaux présents sur le territoire occupé. Au lendemain de la guerre, le Général De Gaulle fera d’Alexandre PARODI son ministre du Travail : il sera un des penseurs du système social français puisque les grands principes de la Sécurité sociale se construisent dès 1945. Réunis dans le hall d’honneur du ministère, nous sommes tous ses héritiers.

Paul ELUARD écrivait : « Si l’écho de leurs voix faiblit, nous périrons ». Voilà ce qui doit inspirer nos missions au quotidien. La mémoire de ceux qui ont défendu les valeurs de la France, sans céder à l’occupant, n’est pas un passé : elle est un objet vivant que nous devons sans cesse raviver par nos actions.

C’est un fait : l’histoire nationale, les impératifs de mémoire et la représentation de l’avenir sont liés. La mémoire est à la fois un patrimoine et un destin commun.

Je sais que le ministère du Travail peut toujours compter sur les femmes et les hommes qui le composent et qui font vivre les valeurs de la République.

Je vous remercie.