HOPE | bilan du dispositif d’insertion professionnelle des réfugiés

À l’occasion de la journée mondiale des réfugiés, Muriel Pénicaud, ministre du Travail et Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur se sont rendus au centre AFPA de Ris-Orangis. Ce déplacement a été l’occasion de mettre en avant le dispositif d’insertion professionnelle des réfugiés, HOPE.

Cette année, le dispositif accompagne 1500 réfugiés dans l’intégration par le travail, dans des secteurs où le besoin en recrutement se fait sentir. Il s’agit d’une démarche qui fait figure de modèle, tant par sa logique partenariale que par son approche d’ensemble de l’intégration. Ce système positif bénéficie à la fois aux personnes réfugiées, aux entreprises et à l’intégration républicaine.

A l’issue de 8 mois de formation, plus de 250 entreprises offrent à des réfugiés des opportunités dans 25 métiers (BTP, transport, alimentation…).
En France, la politique d’immigration s’articule autour de deux piliers : d’un côté, l’accueil et l’intégration dans les meilleures conditions de ceux qui ont vocation à résider régulièrement en France, notamment ceux qui ont obtenu une protection et de l’autre, la lutte contre l’immigration irrégulière et ceux qui l’alimentent en exploitant la misère humaine.

L’intégration est donc au cœur des priorités du Gouvernement, qui a pris plusieurs engagements forts pour le permettre.
Ainsi, le parcours d’intégration des primo-arrivants a été modifié en profondeur et de nouvelles dispositions sont entrées en vigueur au 1er mars 2019 : doublement des heures de français et d’éducation civique, accompagnement vers l’insertion professionnelle. Chaque année, 100 000 personnes en bénéficient.

Dans le cadre de ce parcours rénové, une stratégie d’accueil des réfugiés est déployée sur tous les aspects, car l’intégration est un tout : formation professionnelle et linguistique, accès à l’emploi, aux soins ou encore à un logement pérenne, avec un objectif de mobilisation de 16 000 logements en 2019, soit deux fois plus qu’en 2018.

En matière d’emploi et de formation, les efforts sont renforcés avec de nombreux programmes d’insertion professionnelle pour les réfugiés – et parmi eux le dispositif HOPE.

En 2018, 46 838 personnes majeures et mineures ont obtenu une protection en France. Au total, 250 000 personnes bénéficient d’une protection aujourd’hui en France.

Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur déclare : « Notre politique d’immigration s’articule autour de deux piliers : accueillir généreusement ceux qui sont exposés et en font la demande légale et légitime, et éloigner effectivement ceux qui sont en situation irrégulière. C’est un équilibre que nous devons préserver. C’est l’honneur de la République d’accueillir les personnes les plus exposées, les plus en danger : d’accueillir des réfugiés. Nous devons leur donner les chances d’une intégration réelle, par le travail, par le logement, par l’apprentissage de la langue et des valeurs de la République. C’est la feuille de route que je me fixe et que je suis fier de mener. L’intégration est un sujet de cohésion et de responsabilité, qui exige l’engagement de tous et les postures n’y ont pas leur place. »

Par ailleurs, dans le cadre du Plan d’Investissement dans les Compétences (PIC), le ministère du travail soutient financièrement des formations et un accompagnement socio-professionnel destinés à l’intégration des réfugiés. Le PIC consacrera d’ici 2022, 63 millions euros au titre de HOPE pour favoriser l’accès à l’emploi des réfugiés. Dans cette perspective, un appel à projets "Intégration professionnelle des réfugiés" a été lancé fin d’année 2018. 18 porteurs de projets en ont été lauréats en janvier 2019. D’autres lauréats seront dévoilés très prochainement

Pour Muriel Pénicaud, ministre du Travail « Nous devons unir nos forces pour faciliter l’intégration des réfugiés : le travail permet leur inclusion sociale et de leur émancipation. Leurs compétences et leur énergie sont une chance pour nos entreprises notamment celles qui peinent à recruter. Ce sont plus de 10 000 réfugiés qui pourront être formés grâce aux différents programmes gouvernementaux dont ceux développés par le PIC. »