Bulletin Officiel du Travail, de lEmploi et de la Formation Professionnelle
No 2002/17 du vendredi 20 septembre 2002
Circulaire du 25 avril 2002
relative à limplantation territoriale des emplois publics
NOR : PRMX0205811C
Paris, le 25 avril 2002.
Le Premier ministre à Mesdames et Messieurs les ministres et secrétaires dEtat.
Objet : implantation territoriale des emplois publics.
Le décret no 2000-368 du 26 avril 2000, le décret no 2002-59 du 14 janvier 2002 et larrêté du Premier ministre du 6 février 2002 ont successivement modifié les dispositions réglementaires du code de lurbanisme relatives à la procédure dagrément préalable à toute opération dimplantation de locaux dactivités économiques en Ile-de-France.
Le décret du 26 avril 2000 a établi une distinction entre, dune part, le régime applicable à limplantation des activités du secteur public nintervenant pas dans le champ concurrentiel, et, dautre part, le régime applicable aux activités du secteur privé comme à celles du secteur public intervenant dans le champ de la concurrence, par la déconcentration au préfet de la région dIle-de-France de lagrément des opérations du secteur concurrentiel privé et public.
Le décret no 2002-59 du 14 janvier 2002 vient compléter le dispositif relatif au secteur public non concurrentiel par la création dun nouvel organisme : le comité pour limplantation territoriale des emplois publics (CITEP) qui se substitue au comité de décentralisation et à la mission territoriale des emplois publics.
Ce nouvel organisme, placé auprès des ministres chargés de la réforme de lEtat et de laménagement du territoire, a pour mission de favoriser limplantation des emplois publics en des points du territoire où ils contribueraient à un développement équilibré des régions. A ce titre, il est chargé, dune part, de délivrer lagrément prévu par larticle R. 510-1 du code de lurbanisme en région dIle-de-France et, dautre part, conformément à larticle R. 510-13 du code de lurbanisme, de déterminer les services et établissements de lEtat ou soumis à son contrôle dont la présence dans la région parisienne ne simpose pas.
La présente circulaire a pour objet de préciser les modalités de délivrance de lagrément prévu par larticle R. 510-1 par le comité pour limplantation territoriale des emplois publics et de définir le contenu des programmes prévisionnels pluriannuels dimplantation que vous serez amené à élaborer et à discuter avec ce comité.
SOMMAIRE
I. - LA PROCÉDURE DAGRÉMENT.
1. Définition de lagrément.
1.1. Lagrément : une autorisation pour les opérations de localisation.
1.2. Lagrément : une autorisation préalable.
1.3. Lagrément : une autorisation nominative.
2. Les opérations pour lesquelles lagrément relève de la compétence du CITEP.
3. La demande dagrément.
3.1. Le demandeur.
3.2. Présentation de la demande.
3.3. Linstruction des demandes.
4. Lavis préalable.
5. La décision dagrément.
5.1. Les différentes décisions.
5.1.1. Accord.
5.1.2. Accord sous condition.
5.1.3. Refus.
5.1.4. Ajournement.
5.2. La motivation des décisions.
5.3. Les délais.
5.4. Durée de validité de la décision dagrément.
5.5. Les recours contre les décisions.
II. - LES PROGRAMMES PRÉVISIONNELS PLURIANNUELS DIMPLANTATION.
1. Contenu des programmes prévisionnels pluriannuels dimplantation.
2. Validation et approbation des programmes prévisionnels pluriannuels dimplantation.
2.1. Instruction des programmes prévisionnels pluriannuels dimplantation.
2.2. Lavis du CITEP et la transmission au Premier ministre.
ANNEXE
I. - LA PROCÉDURE DAGRÉMENT
1. Définition de lagrément
Larticle R. 510-1 du code de lurbanisme prévoit que, dans la région dIle-de-France, est soumise à agrément, sous réserve des exceptions prévues aux articles R. 510-4 et R. 510-6 dudit code, toute opération entreprise par toute personne physique ou morale de droit public ou de droit privé tendant à la construction, la reconstruction, la réhabilitation ou lextension de tous locaux ou installations servant à des activités industrielles, commerciales, professionnelles, administratives, techniques, scientifiques ou denseignement ainsi que tout changement dutilisateur ou dutilisation de ces locaux.
Lagrément est donc une autorisation administrative nominative, préalable à toute opération de localisation en Ile-de-France.
1.1. Lagrément : une autorisation
pour les opérations de localisation
Lobtention de lagrément est nécessaire à chaque opération de localisation.
Ainsi une opération dextension, de réhabilitation ou de reconstruction est soumise à agrément, même si les locaux sur lesquels elle porte ont déjà donné lieu à agrément et même si elle nentraîne aucun changement daffectation domaniale.
Tous les types de locaux affectés ou nécessaires à lune des activités mentionnées à larticle R. 510-1 du code de lurbanisme sont soumis à lagrément : bâtiments principaux, annexes et installations diverses. Les locaux collectifs à caractère social tels que les vestiaires, les installations sanitaires, les cantines, les infirmeries et les services médicaux sont inclus dans le champ de lagrément : leur surface est prise en compte avec la surface des locaux dactivité dont ils constituent laccessoire.
En revanche, les conditions juridiques de lutilisation des locaux, cest-à-dire la nature de lacte qui permettra à la personne morale qui bénéficie de lopération dutiliser les locaux concernés (bail, location-bail, indivision...) sont indifférentes.
1.2. Lagrément : une autorisation préalable
Larticle R. 510-8 du code de lurbanisme précise le caractère préalable de lagrément pour lobtention du permis de construire dans le cas des opérations qui doivent en bénéficier.
En outre, lengagement de fonds publics et laffectation domaniale des bâtiments sont subordonnés à la production de la décision dagrément. Dès lors, un service de lEtat ou un établissement public de lEtat ne peut occuper un immeuble sans avoir, au préalable, obtenu lagrément.
Lorsque lagrément na été délivré que pour une durée limitée, le renouvellement du bail nest pas autorisé.
1.3. Lagrément : une autorisation nominative
Lagrément est une autorisation délivrée nominativement dont lattributaire ne peut pas transférer le bénéfice à une autre personne juridique. Il est nécessaire à la personne morale de droit public ou privé qui réalise lopération : celle-ci nest pas nécessairement propriétaire du terrain ou des bâtiments qui font lobjet de lopération et seule la qualité juridique de la personne qui bénéficie de lopération est à prendre en compte.
2. Les opérations pour lesquelles
lagrément relève de la compétence du CITEP
Larticle R. 510-2 du code de lurbanisme définit les autorités compétentes pour délivrer lagrément.
Conformément à cet article, le comité pour limplantation territoriale des emplois publics (CITEP) est compétent pour délivrer lagrément, lorsque le demandeur est un service de lEtat ou une personne publique ou privée soumise à son contrôle, dont lactivité ne sexerce pas dans le secteur concurrentiel et lorsque lactivité du service ou des personnes concernées sexerce au-delà de la région dIle-de-France.
Les opérations entreprises par les collectivités locales, sur leur territoire, pour les besoins de leurs propres services publics sont donc exclues de la procédure dagrément. Il en va également ainsi des écoles, collèges et lycées dont la construction et lentretien incombent aux collectivités locales en application de la loi no 83-663 du 22 juillet 1983 modifiée. Les opérations réalisées par un mandataire de la collectivité sont également exclues, dès lors que les mêmes conditions sont remplies, cest-à-dire lorsque lopération est réalisée pour des besoins dun service public de la collectivité et sur le territoire de celle-ci.
a) Une opération réalisée par un service de lEtat
ou par une personne publique ou privée soumise à son contrôle
Le contrôle de lEtat sentend ici du contrôle exercé par ladministration sur lactivité économique et la gestion financière de certaines personnes publiques, parapubliques ou privées et non du contrôle juridictionnel ou du contrôle de légalité exercé par lEtat.
Sont notamment visés :
- toutes les catégories détablissements publics soumis à la tutelle de lEtat ainsi que les groupements dintérêt public (GIP) créés à linitiative de lEtat ou des établissements publics relevant de lEtat ;
- les sociétés ou les groupements dintérêt économique dans lesquels lEtat détient plus de 50 % du capital ;
- les groupements et organismes professionnels ou interprofessionnels à caractère économique, autorisés à percevoir des taxes, redevances ou cotisations de caractère obligatoire ;
- les organismes centraux ou nationaux des divers régimes dassistance, de sécurité sociale, de prestations familiales ou de mutualité agricole.
b) Un service ou une personne dont lactivité ne sexerce pas
dans le secteur concurrentiel
Les services publics à caractère administratif répondent, en principe, à ce critère.
Sagissant des services et organismes qui exercent leur activité selon les règles de lindustrie et du commerce, il convient dapprécier sils se trouvent exposés à la concurrence ou disposent, au contraire, de droits exclusifs, dun monopole ou dun quasi-monopole.
Si le service ou lorganisme exerce plusieurs activités, cest lactivité principale, telle que lon peut la déterminer en se fondant sur le chiffre daffaires réalisé sur une période suffisamment longue (de lordre de trois années) qui doit être prise en compte.
Enfin, dans le cas dorganismes dotés de filiales, il conviendra de procéder à la même appréciation pour chacune des filiales en cause. En cas de doute, le demandeur pourra utilement consulter le comité.
c) Lactivité du service ou de la personne concernée
sexerce au-delà de la région dIle-de-France
Les opérations des services déconcentrés de lEtat à compétence départementale ainsi que les locaux de services dont les activités ne sexercent pas au-delà du département dimplantation sont, en vertu de larticle R. 510-6-II du code de lurbanisme, dispensés dagrément.
Lagrément des opérations des services déconcentrés de lEtat à compétence régionale ainsi que des services dont lactivité, tout en ne sexerçant pas au-delà de la région dIle-de-France, concerne plusieurs départements au sein de cette région est délivré par le préfet de la région Ile-de-France.
d) Les exceptions
Les opérations du secteur public non concurrentiel qui portent sur une surface hors uvre nette (SHON) inférieure à 200 mètres carrés (art. R. 510-6-II du code de lurbanisme) ne relèvent pas du champ dapplication de lagrément.
Il convient, en outre, de préciser que les dispositions relatives à lagrément ne sauraient avoir deffet sur les modalités de stationnement en Ile-de-France des formations militaires dont limplantation est liée à des besoins de défense et de sécurité. Pour les opérations ayant trait à des locaux de toute nature intéressant ces formations et quelle que soit la surface concernée, la simple communication du dossier au CITEP par le ministère de la défense tient lieu de décision dagrément au sens de larticle R. 510-1 du code de lurbanisme.
3. La demande dagrément
3.1. Le demandeur
Lagrément doit être demandé par le service de lEtat ou la personne publique ou privée soumise à son contrôle qui va réaliser lopération de construction, reconstruction, extension, réhabilitation ou qui va utiliser des locaux.
Dans le cas dun groupe, la demande peut être toutefois présentée par létablissement ou la société mère pour lensemble des entités concernées du groupe. La demande doit alors comporter la liste des entités intéressées par lopération et fait apparaître, à chaque fois que possible, la répartition des surfaces faisant lobjet de la demande dagrément entre les différents éléments qui composent le groupe.
3.2. Présentation de la demande
La demande doit être déposée selon le modèle figurant en annexe de la présente circulaire.
Elle doit préciser les motifs qui justifient la réalisation du projet présenté dans la région dIle-de-France et dans le secteur envisagé.
Des études portant sur dautres sites dimplantations dans dautres secteurs dIle-de-France et dans dautres régions doivent être jointes à la demande de façon à permettre au CITEP deffectuer toutes analyses et comparaisons utiles.
Linstruction dune demande recevable en la forme ne doit pas en principe excéder un mois. Son examen est inscrit à lordre du jour de la première séance du comité qui suit lachèvement de linstruction.
Il peut être demandé un agrément définitif ou, dans le cas dinstallations ayant un caractère temporaire, un agrément à durée limitée.
3.3. Linstruction des demandes
Chaque demande dagrément ou davis est instruite par un chargé de mission auprès du CITEP désigné à cette fin par son président. Le nom et les coordonnées du rapporteur sont communiqués au demandeur et aux membres du comité. Le rapporteur ainsi désigné présente son rapport aux membres du comité lors de la séance à lordre du jour de laquelle laffaire a été inscrite.
4. Lavis préalable
Il est possible de solliciter lavis préalable du CITEP avant dengager les recherches de locaux pour une nouvelle implantation.
Une demande davis préalable permet, dans le cadre dun dialogue entre le comité et lorganisme intéressé, de déterminer le secteur géographique le plus approprié à limplantation projetée.
La demande davis préalable doit présenter lopération envisagée et les raisons qui la motivent ainsi que le secteur géographique projeté. Par secteur géographique, il faut entendre, pour les implantations parisiennes, le ou les arrondissements et, pour les implantations en dehors de Paris intra-muros, les communes envisagées.
Cette procédure est particulièrement recommandée pour les prises à bail de locaux sur un marché immobilier tendu puisquelle réduit considérablement les délais nécessaires à lobtention de lagrément une fois les locaux identifiés, linstruction des dossiers ayant été faite au moment de lavis préalable.
Le CITEP formule son avis en séance après avoir entendu le rapporteur chargé de linstruction du dossier et, le cas échéant, les représentants du ministère ou de létablissement concerné.
Lavis du CITEP est transmis par son président au demandeur.
Lavis préalable défavorable est motivé et accompagné de propositions alternatives de secteurs géographiques à privilégier.
5. La décision dagrément
Les décisions dagrément délivrées par le CITEP sont signées au nom du comité par son président.
Lorsquune demande dagrément est présentée en conformité avec un programme prévisionnel pluriannuel dimplantation dûment approuvé (cf. II) ou avec un avis préalable favorable (cf. 1.4), le comité délibère lors de sa séance immédiatement postérieure au dépôt de la demande au secrétariat du CITEP.
5.1. Les différentes décisions
Après en avoir délibéré, le CITEP se prononce sur chaque demande.
Il peut conclure :
- à un accord ;
- à un accord sous condition ;
- à un refus ;
- à un ajournement pour complément dinstruction.
5.1.1. Accord
La décision dagrément précise :
- la surface hors uvre nette (SHON) (par nature dactivité le cas échéant) pour laquelle lagrément est délivré (art. R. 510-9 du code de lurbanisme) ;
- le délai pendant lequel doit intervenir, sous peine de caducité (voir § 1.5.3 ci-après) et selon le cas, soit le dépôt de la demande de permis de construire, soit la signature de lacte de location, soit lutilisation effective des locaux et installations (art. R. 510-10 du code de lurbanisme) ;
- les engagements pris par le bénéficiaire dans sa demande dagrément (abandon de locaux, relocalisation de certaines activités dans les zones prioritaires de la région dIle-de-France ou hors de cette région).
Dans le cas où la demande aurait été présentée par un groupe, la décision fait apparaître les noms des différentes entités du groupe qui sont concernées par lopération et, à chaque fois que possible, la répartition des surfaces donnant lieu à agrément entre les différentes entités.
5.1.2. Accord sous condition
Larticle R. 510-9 du code de lurbanisme prévoit que lagrément peut être délivré sous certaines conditions.
Le CITEP peut ainsi imposer des conditions concernant, notamment, la nature des activités susceptibles dêtre exercées dans les locaux ou installations objet de lagrément, la durée pendant laquelle ces activités peuvent être exercées, la localisation des bâtiments et installations, la désaffectation, labandon ou la démolition de certains locaux ou installations ainsi que leffectif maximum de limplantation.
Ces prescriptions particulières sont motivées.
5.1.3. Refus
Le CITEP peut refuser dautoriser limplantation à ladresse demandée. Les décisions de refus sont motivées. Elles indiquent notamment sur quel point et en quoi limplantation projetée ne répond pas aux orientations de la politique daménagement et de développement du territoire ou à celles de la politique de la ville.
5.1.4. Ajournement
Le CITEP peut ajourner sa décision lorsque lexamen du dossier soulève des questions pour lesquelles le comité estime nécessaire dobtenir des informations complémentaires du demandeur ou bien de consulter une autre autorité administrative et que le dossier ne peut être instruit de manière satisfaisante dans les délais réglementaires.
La décision dajournement est motivée dans les mêmes conditions que les décisions daccord sous condition et de refus.
Le CITEP dispose alors dun délai de trois mois pour se prononcer de manière définitive (cf. I-5.3).
5.2. La motivation des décisions
La décision comporte lénoncé des considérations de fait et de droit qui constituent son fondement. Lorsque plusieurs motifs fondent la décision, chacun deux est énoncé.
Larticle R. 510-7 du code de lurbanisme précise que le CITEP veille à ce que les opérations qui lui sont soumises soient compatibles avec les orientations fixées par les directions territoriales daménagement et le schéma directeur de la région dIle-de-France, avec les orientations de la politique daménagement et de développement du territoire ainsi quavec celles de la politique de la ville, et notamment celles qui ont été approuvées respectivement en comité interministériel daménagement et de développement du territoire (CIADT) et en comité interministériel de la ville (CIV).
Les décisions dagrément sont prises, en particulier, dans le respect du schéma directeur de la région dIle-de-France. Ainsi, par exemple, les opérations situées au nord et à lest de Paris seront encouragées et les installations dans les villes nouvelles ou les zones prioritaires définies dans le contrat de plan Etat-région (Seine amont, Seine aval...) seront favorisées.
Il sera tenu compte des engagements pris par le demandeur en faveur dimplantations en dehors de la région dIle-de-France.
Le CITEP veille, en outre, à ce que les décisions dagrément soient cohérentes avec les mesures quil est chargé de préparer afin dassurer une répartition équilibrée des emplois publics sur le territoire, conformément à larticle R. 510-13 du code de lurbanisme.
5.3. Les délais
La décision du CITEP doit intervenir dans les délais fixés par le code de lurbanisme.
Ces délais ne commencent à courir quà compter de la réception dune demande appuyée de toutes les pièces et informations requises, figurant en annexe de la présente circulaire.
A défaut de décision expresse reçue par le pétitionnaire avant la date dexpiration du délai prévu, le demandeur bénéficie dun accord tacite. Dans ce cas, lagrément est accordé « dans les termes où il a été demandé » (art. R. 510-2), cest-à-dire pour la SHON, la localisation, etc, qui figurent dans le dossier du demandeur.
Le comité dispose dun délai de trois mois à compter de la réception de la demande pour instruire le dossier et prendre une décision (art. R. 510-2 du code de lurbanisme).
Toutefois, dans le cas dune utilisation de locaux existants, par exemple les acquisitions ou les prises à bail ne nécessitant pas de permis de construire, la décision du CITEP doit être notifiée dans un délai réduit à deux mois à compter de la réception de la demande.
Une décision dajournement pour complément dinstruction ouvre un nouveau délai de trois mois à compter de la réception de cette décision par le demandeur.
Il peut donc sécouler un délai maximal de six mois entre la réception dune demande dagrément par lautorité compétente et la notification de la décision dagrément mais la plupart des demandes obtiennent une réponse dans un délai maximal de trois mois.
5.4. Durée de validité de la décision dagrément
Conformément à larticle R. 510-10, la durée de validité est fixée par le CITEP dans la décision, que lagrément soit accordé pour une durée limitée ou à titre définitif. La durée de validité est le délai pendant lequel le permis de construire doit être déposé ou les actes de location passés. Ce délai est généralement dun an.
La décision dagrément devient caduque à lexpiration de cette durée. Elle peut toutefois être prolongée par le CITEP. La demande de prolongation doit être formulée dans les mêmes formes que la demande initiale. La décision de prolongation est prise et notifiée dans les mêmes délais et formes que la décision initiale.
5.5. Les recours contre les décisions
Les décisions accordant ou refusant lagrément sont des actes administratifs nominatifs qui font grief. Elles peuvent donc être contestées, dans les conditions de droit commun :
- par les demandeurs qui nont pas obtenu une décision conforme à leur demande ;
- par les tiers qui ont qualité pour agir.
Les tiers à qui ces décisions font grief peuvent les contester par un recours gracieux auprès du comité à moins quils ne préfèrent saisir directement le juge administratif dun recours contentieux.
En cas de refus, le ministre intéressé, que la demande ait été présentée par lun de ses services ou par une personne publique ou privée placée sous le contrôle de lEtat entrant dans son champ de compétence, peut, dans un délai de deux mois après notification de la décision, faire appel de cette décision auprès du Premier ministre. Le Premier ministre prend sa décision après avis du ministre chargé de laménagement du territoire, du ministre chargé de lurbanisme, du ministre chargé du budget et du ministre chargé de la réforme de lEtat.
II. - LES PROGRAMMES PRÉVISIONNELS
PLURIANNUELS DIMPLANTATION
Les programmes prévisionnels pluriannuels dimplantation (précédemment dénommés plans de localisation) présentent de façon synthétique les implantations des services des ministères et établissements publics de lEtat au regard des missions exercées.
Ce sont aussi des documents de prospective, établis pour une durée de cinq ans, qui mettent particulièrement en évidence les orientations et les projets éclairant les choix de localisation à venir.
Ils sont élaborés par les ministères et les établissements publics de lEtat, et soumis à lexamen préalable du CITEP. Larticle A. 510-6 du code de lurbanisme prévoit ainsi que les programmes prévisionnels pluriannuels dimplantation des ministères et établissements publics de lEtat, mis à jour, sont présentés au CITEP à lappui de chaque demande dagrément.
Lélaboration de ces documents constitue une occasion privilégiée de réfléchir sur lorganisation et le fonctionnement des services.
Le cadre général dans lequel la réflexion doit sinscrire est celui de la non-extension des surfaces occupées par les administrations de lEtat dans Paris et de limplantation en province de tout organisme nouvellement créé.
1. Contenu des programmes prévisionnels
pluriannuels dimplantation
Chaque programme prévisionnel pluriannuel dimplantation doit comporter trois parties :
a) La première décrit les installations actuelles et les missions exercées dans les locaux concernés.
Cette partie ne saurait recenser uniquement les adresses et les surfaces. Elle doit permettre didentifier les fonctions exercées à chaque adresse, les surfaces qui y correspondent et les effectifs affectés. Elle précise en tant que de besoin la répartition des attributions entre les services centraux, les services à compétence nationale et les services déconcentrés ;
b) La deuxième partie dresse un bilan des opérations de délocalisation décidées lors des comités interministériels pour laménagement et le développement du territoire. Dans lhypothèse où certaines décisions nauraient pas encore été concrétisées, il convient dindiquer le calendrier prévu de réalisation ou, le cas échéant, des propositions dopérations alternatives.
Ce bilan est accompagné des mouvements immobiliers intervenus dans les cinq dernières années dans Paris et en région dIle-de-France lorsque ceux-ci sont significatifs (regroupement des services, rationalisation des implantations) ;
c) La troisième partie se doit dêtre prospective et de présenter les différentes opérations à venir, quil sagisse de projets avancés ou de projets à échéances plus lointaines liés à un projet de réorganisation ou à une situation immobilière (fin de bail par exemple).
Cest dans cette partie que trouvent place des projets de délocalisation susceptibles dêtre soumis à lapprobation du CIADT.
Cette partie doit également présenter les perspectives de localisation de lensemble des implantations qui bénéficient dun agrément à durée limitée.
2. Validation et approbation des programmes
prévisionnels pluriannuels dimplantation
2.1. Instruction des programmes prévisionnels
pluriannuels dimplantation
Chaque programme prévisionnel pluriannuel dimplantation est instruit dans les mêmes conditions quune demande dagrément (cf. I.3.2).
Le CITEP examine le programme lors de la première séance suivant lachèvement de linstruction. Celle-ci ne doit pas en principe excéder deux mois à compter de la réception du dossier. Il délibère après avoir entendu le rapporteur chargé de linstruction du dossier et les représentants du ministère ou de létablissement concerné. Le CITEP peut alors approuver le programme tel quil a été présenté ou demander un complément dinstruction.
Les questions suscitées par le projet, les éclaircissements souhaités et les observations sur léquilibre général du programme sont transmises par écrit au ministère ou à létablissement concerné.
Sil juge léquilibre général du programme trop peu volontariste en matière daménagement du territoire, le CITEP peut demander que le projet qui lui est soumis soit complété. Il peut ainsi demander linscription dans le programme dune étude sur la localisation de tel service ou de telle activité. Léchéance de réalisation de létude peut différer de léchéance du programme.
Les textes réglementaires ne fixent pas de délais pour que le comité se prononce définitivement sur un programme prévisionnel pluriannuel dimplantation. Il est toutefois souhaitable que lexamen de ces programmes soit réalisé dans les délais fixés par le code de lurbanisme pour une décision dagrément, soit au maximum six mois.
2.2. Lavis du CITEP et la transmission au Premier ministre
Le CITEP se prononce de manière définitive après avoir entendu le rapporteur chargé de linstruction du dossier et les représentants du ministère ou de létablissement concerné sur le programme éventuellement amendé dans le cadre de linstruction.
Chaque programme prévisionnel pluriannuel dimplantation est transmis par le président du CITEP, accompagné de lavis du comité, au Premier ministre pour approbation. Le document transmis à lapprobation du Premier ministre doit reprendre tous les engagements définis dans le programme prévisionnel pluriannuel dimplantation.
3. Suivi des programmes prévisionnels
pluriannuels dimplantation
Une fois le programme approuvé, le CITEP vérifie que les demandes dagrément présentées y sont conformes.
Le CITEP organise avec chaque ministère ou établissement public de lEtat une réunion annuelle de suivi du programme prévisionnel pluriannuel dimplantation.
A lissue de cette réunion, une actualisationn du programme pourra être demandée par le CITEP.
Pour le Premier ministre et par délégation : Le secrétaire général du Gouvernement, Jean-Marc Sauvé |
FORMULAIRE DE DEMANDE DAGRÉMENT
COMITÉ POUR LIMPLANTATION TERRITORIALE
DES EMPLOIS PUBLICS (CITEP)
Secrétariat permanent
3, square Desaix, 75015 Paris
(Téléphone : 01-44-37-08-10, fax : 01-44-37-08-36)
La présente notice récapitule lensemble des renseignements nécessaires à létablissement dune demande auprès du CITEP.
La demande doit être établie en 3 exemplaires, datés et signés, et envoyée ou déposée à ladresse ci-dessus par le demandeur. Elle fera lobjet dun accusé de réception.
Une demande recevable en la forme sera inscrite à lordre du jour de la séance du CITEP immédiatement postérieure aux 4 semaines de délai dinstruction.
Remarque : les dossiers présentés doivent être établis en respectant lordre et la numérotation des rubriques de la notice.
Nota. - Lobtention de lagrément ne dispense pas des obligations juridiques spécifiques applicables en matière durbanisme, de règles de sécurité, de domanialité publique ou comptable.
1o Demandeur :
Identification : No SIRET (indispensable) :
Adresse :
Adresse postale (si différente) :
2o Responsable(s) pouvant être consulté(s) au sujet de la demande :
Nom, fonction, téléphone, télécopie, mél. :
3o Utilisateur(s) (sil est, ou sils sont différents du demandeur) :
Identification : No SIRET (indispensable) :
Adresse :
Adresse postale (si différente) :
4o Statut de lutilisateur [joindre les statuts en vigueur (1)] :
- service central dun ministère, service à compétence nationale ;
- établissements publics (EPA, EPIC, EPST, EPSCP, etc.) GIP ;
- organisme bénéficiant du concours financier de lEtat ou dune autre personne morale soumise à son contrôle, sur lesquels la Cour des comptes est habilitée à exercer un contrôle ;
- organismes soumis au contrôle économique et financier de lEtat ;
- entreprise publique soumise à la tutelle de lEtat.
Nota. - Produire tous documents relatifs au statut, au capital et/ou au budget établissant que le demandeur et/ou lutilisateur sont soumis au contrôle de lEtat.
5o Ministère de tutelle (cf. article A 510-2 du code de lurbanisme) et direction assurant la tutelle technique :
Nom et coordonnées du directeur dadministration centrale.
Mentionner lexistence dun programme prévisionnel pluriannuel dimplantation des services formellement approuvé par le Premier ministre ou en cours dexamen par le CITEP.
6o Nature de lactivité et principaux partenaires :
Objet de lactivité principale.
Indiquer la nature et la fréquence des liaisons du service ou de lorganisme avec ses principaux partenaires extérieurs ; le cas échéant, préciser leur adresse.
7o Effectifs :
Mentionner nombre, qualification, répartition et évolution des effectifs depuis cinq ans ainsi que les prévisions pour les années à venir.
8o Budget annuel :
Joindre le budget réalisé de lexercice écoulé et le budget prévisionnel de lexercice en cours.
9o Installations actuelles :
Adresse des localisations actuelles de lutilisateur, en Ile-de-France et en province (préciser le régime juridique doccupation de chaque site).
Préciser si la demande concerne une création.
Surface hors uvre nette (SHON) des installations (date de la première installation et extensions sil y a lieu) par nature dusage (cf. liste du paragraphe 10 ci-après).
10o Nature de lagrément demandé (à préciser par nature dusage) :
NATURE DUSAGE | NATURE DE LAGRÉMENT DEMANDÉ | |
---|---|---|
Locaux à usage de bureaux. | Construction (*). | |
Locaux de magasinage et de stockage. | Réhabilitation (*). | |
Locaux industriels. | Extension (*). | |
Locaux à usage culturel. | Changement daffectation (usage). | |
Locaux à usage denseignement. | Acquisition. | |
Locaux à usage hospitalier. | Affectation dun immeuble domanial. | |
Locaux à caractère social affectés à lusage collectif du personnel (sanitaires, vestiaires, cantines, services médicaux). | Prise à bail. | |
(*) Dans ces trois cas, préciser par qui le permis de construire sera sollicité. |
11o Implantation projetée et surface hors uvre nette soumise à agrément :
Adresse précise de la localisation : no, rue, commune, département et, le cas échéant, étage(s).
Joindre un plan de situation de lemplacement et un plan masse sil sagit dune construction (format uniquement A4 ou A3).
Superficie du terrain dassiette.
Surface hors uvre nette (SHON) à construire et/ou à utiliser : | |
Répartie en : |
|
Locaux à usage de bureaux : | |
Locaux de magasinage et de stockage : | |
Locaux industriels : | |
Locaux à usage culturel : | |
Locaux à usage denseignement : | |
Locaux à usage hospitalier : | |
Locaux à caractère social affectés à lusage collectif du personnel (sanitaires, vestiaires, cantines, services médicaux) : |
Pour mémoire : locaux annexes :
- locaux dhabitation (gardien...) ;
- parkings (situation et nombre demplacements...).
12o Compensations proposées :
a) Indiquer les locaux libérés et leur destination future, donner à ce sujet toutes précisions dadresse, demplacement, de surface et de nature dusage ;
b) Préciser également si le projet comporte une opération de réimplantation en province ou un engagement de procéder à terme à une telle opération, ou une étude de localisation ; donner dans ce cas aussi toutes précisions à cet égard, notamment sagissant des effectifs concernés ;
c) Indiquer, sil y a lieu, létat de réalisation des engagements pris lors des précédents agréments et/ou du dernier plan de localisation.
13o Motifs invoqués :
Doivent être jointes à la demande, en particulier, les études portant sur dautres sites dimplantation en dautres secteurs dIle-de-France et en dautres régions.
Les motifs qui ont conduit au choix retenu doivent être argumentés de manière détaillée, en développant les raisons qui justifient la réalisation de ce projet, dune part, dans la région Ile-de-France et, dautre part, dans le secteur plus particulièrement envisagé par la demande. Le choix effectué ne peut, en effet, résulter que dune comparaison entre plusieurs sites dimplantation.
Le coût prévisionnel de lopération et des solutions alternatives doit également être présenté (valeur dun bien domanial, coût dacquisition ou de construction, montant du loyer, charges et frais de fonctionnement, etc.).
(1) Lorsque les statuts ont déjà été fournis à loccasion dune précédente demande dagrément et quils nont pas été modifiés depuis lors, il suffit de faire référence à ladite demande.