Bulletin Officiel du Travail, de lEmploi et de la Formation Professionnelle
No 2004/12 du lundi 5 juillet 2004
MINISTÈRE DE LEMPLOI,
DU TRAVAIL ET DE LA COHÉSION SOCIALE
Direction de la population et des migrations
Sous-direction de la démographie
des mouvements de populations
et des questions internationales
MINISTÈRE DE LAGRICULTURE,
DE LALIMENTATION, DE LA PÊCHE
ET DES AFFAIRES RURALES
Direction générale de la forêt
et des affaires rurales
Sous-direction du travail et de lemploi
Circulaire DPM/DMI/2 no 2004-230 du 18 mai 2004 relative aux travailleurs saisonniers étrangers dans le secteur agricole pour la campagne 2004
NOR : SOCD0410150C
(Texte non paru au Journal officiel)
Mots clés : saisonniers agricoles étrangers, introduction, bilan.
Références :
Article R. 341-7-2 du code du travail ;
Arrêté du 5 juin 1984 (JO du 19 juin 1984) fixant la liste des productions agricoles ouvrant droit à la dérogation prévue à larticle R. 341-7-2 du code du travail.
Le ministre de lemploi, du travail et de la cohésion sociale, le ministre de lagriculture, de lalimentation, de la pêche et des affaires rurales à Madame et Messieurs les préfets de région (direction régionale du travail, de lemploi et de la formation professionnelle, direction régionale de lagriculture et de la SRITEPSA) ; Mesdames et Messieurs les préfets de département (direction départementale du travail, de lemploi et de la formation professionnelle, service de la réglementation, direction départementale de lagriculture et de la forêt (ITEPSA) ; Monsieur le directeur général de lAgence nationale pour lemploi ; Monsieur le directeur de lOffice des migrations internationales ; Monsieur le directeur de la Caisse centrale de la Mutualité sociale agricole.
Lemploi saisonnier agricole fait aujourdhui lobjet dune mobilisation de tous les acteurs concernés afin de mieux répondre aux besoins constatés dans ce secteur.
Les pouvoirs publics, avec laccord signé en janvier 2002 par les ministres chargés de lagriculture et du travail et de lAgence nationale pour lemploi (ANPE), ont entendu coordonner leur action pour offrir un service spécifique aux employeurs de main-duvre saisonnière agricole tout en concourant à linsertion des demandeurs demploi en agriculture. Parallèlement, les partenaires sociaux ont signé, le 18 juillet 2002, un accord national sur les saisonniers, les contrats à durée déterminée et la gestion prévisionnelle des emplois en agriculture qui, en termes daccueil des saisonniers, daccès à la formation, de conditions de logement, comporte des engagements de nature à apporter une réponse concrète aux difficultés de recrutement en valorisant lemploi agricole.
Dans le même esprit, la Commission paritaire nationale pour lemploi en agriculture et lAssociation nationale pour lemploi et la formation en agriculture ont renouvelé le 28 février 2003 laccord déjà conclu en 1995 et 1999 avec lANPE pour mieux communiquer sur lemploi en agriculture, mieux collecter et traiter les offres demploi et favoriser le recrutement des demandeurs demploi.
Dans la circulaire conjointe du 24 juin 2003 du ministre des affaires sociales et du ministre de lagriculture, il a été par ailleurs demandé aux préfets détablir des plans dactions concertés à léchelon départemental afin de répondre aux attentes des employeurs en termes, de recrutement et daméliorer lattractivité des emplois saisonniers vis-à-vis des salariés. Létablissement de ces plans daction, qui sappuient sur un diagnostic de la situation de lemploi dans les secteurs concernés réalisé à partir des données des observatoires départementaux de lemploi salarié agricole, passe notamment pas la mise en place des guichets uniques. Ces guichets sont gérés en partenariat avec les organismes paritaires agricoles et lANPE et visent à faciliter le rapprochement des employeurs et des demandeurs demploi le plus en amont possible des campagnes saisonnières.
Par ailleurs, le projet de loi en faveur du développement des territoires ruraux comporte un ensemble de mesures destinées, dune part, à soutenir lemploi, notamment par des dispositions destinées à rendre plus attractif lemploi saisonnier, dautre part, à le pérenniser, par lencouragement au développement des groupements demployeurs.
Il faut en outre rappeler que le titre emploi simplifié agricole (TESA), qui regroupe sur un document unique dix formalités relatives à lembauche et à lemploi de salariés recrutés sous contrat à durée déterminée, constitue une facilité administrative incontestable pour les employeurs tout en garantissant le respect de la législation du travail.
En dépit de ces diverses mesures, la persistance des tensions sur le marché de lemploi comme les difficultés de recrutement de main-duvre saisonnière dans le secteur agricole ont amené les exploitants à augmenter, ces dernières années, leurs demandes dintroduction de saisonniers agricoles de nationalité étrangère.
Cest ainsi quon a constaté une augmentation du nombre de saisonniers agricoles étrangers depuis plusieurs années. En effet, il ressort des statistiques de lOMI que le nombre dintroductions de saisonniers agricoles est passé de 7 929 en 2000 à 10 794 pour lannée 2001 ; ce nombre atteint 13 543 pour 2002. Pour lannée 2003, le chiffre de saisonniers agricoles est environ de 14 500.
Dans ces conditions, il est apparu nécessaire de rappeler, à loccasion de la préparation de la campagne 2004, les priorités et les règles à respecter en matière de recours à la main-duvre étrangère dans le secteur agricole. La présente circulaire précise donc les règles dinstruction des demandes dintroduction de saisonniers étrangers, qui devront faire lobjet dune attention soutenue, et indique les objectifs gouvernementaux à atteindre pour la campagne 2004.
I. - BILAN 2002-2003 ET PERSPECTIVES 2004
Conformément à la politique de promotion de lemploi salarié dans le secteur agricole, les circulaires relatives aux campagnes de recrutement des travailleurs saisonniers de nationalité étrangère ont régulièrement insisté sur le fait que les demandes dintroduction de main-duvre étrangère ne pouvaient être acceptées que lorsque toutes les possibilités dembauche des demandeurs demploi du marché local de lemploi avaient été exploitées.
En raison de la conjoncture défavorable de la situation de lemploi et des efforts consentis par les pouvoirs publics comme par les partenaires sociaux pour améliorer le taux de satisfaction à leurs offres demploi, il a été décidé de maintenir dans chaque département le nombre dintroductions au niveau de la campagne 2003 ou de 2002 si le nombre dintroductions était supérieur à celui de 2003 en raison des circonstances climatiques. Tout dépassement de cet objectif devra faire lobjet dune dérogation.
Cette demande de dérogation, sous le timbre du préfet de département, devra apporter les précisions utiles à la compréhension de lévolution des introductions de travailleurs saisonniers étrangers dans le département sur les quatre dernières années au regard de la situation de lemploi au plan général dans le département, comme au plan particulier de lemploi agricole. Les motifs particuliers qui conduisent, en 2004, à solliciter une croissance des introductions seront explicités.
La demande sera adressée au ministère de lemploi, du travail et de la cohésion sociale sous le timbre DPM/DMI 2 avec copie au ministère de lagriculture, de lalimentation, de la pêche et des affaires rurales sous le timbre de la direction générale de la forêt et des affaires rurales, bureau emploi et développement de lactivité. Après avis de ce ministère, la réponse de la DPM sera fournie rapidement aux services préfectoraux et aux directions départementales du travail, de lemploi et de la formation professionnelle afin que le service public de lemploi puisse localement sorganiser en conséquence.
II. - PROCÉDURE
1. Appréciation des besoins et dépôt de loffre à lANPE
Vous inviterez les employeurs agricoles à se rapprocher des agences locales pour lemploi (ALE) le plus tôt possible, et ce bien avant le début des travaux saisonniers, pour déposer leurs offres, même si le nombre de personnes concernées ne peut être encore précisé avec certitude. Cette demande devra être effectuée dans un délai minimal dun mois avant la date dintroduction sollicitée.
Il est rappelé que les offres correspondant aux emplois de saisonniers doivent être systématiquement déposées auprès de lagence nationale pour lemploi (ANPE) et que les employeurs ne peuvent pas se limiter à un respect purement formel de cette obligation. Les exploitants demandeurs de saisonniers apporteront donc la preuve quils ont déposé en temps utile loffre demploi correspondant à leur demande dintroduction de saisonniers et quils ont pris toutes les dispositions nécessaires pour favoriser lemploi de la main-duvre disponible localement. Il conviendra de veiller a fortiori à ce que les candidatures locales ne soient pas découragées par des conditions demploi et de rémunération moins avantageuses que celles proposées aux salariés étrangers. Vous serez attentifs à cet égard à ce que ces conditions (logement, durée du contrat, rémunération, etc.) qui figurent sur loffre déposée à lANPE soient identiques à celles indiquées sur le contrat de travail du salarié étranger.
Les mises en relation effectuées dans ce cadre doivent être portées à la connaissance de la DDTEFP par lALE. Pour cela, lALE doit adresser un bilan du traitement de loffre à la DDTEFP au plus tard quinze jours après le dépôt de loffre. Labsence de réponse de lALE vaudra accord pour la DDTEFP.
Si, au vu de ce bilan, il apparaît manifestement que les employeurs ont rejeté systématiquement les candidatures proposées, le service de main-duvre étrangère sera fondé à refuser les introductions demandées.
2. Vérification du respect de la réglementation
du travail par lemployeur
Le service de la main-duvre étrangère devra, avant toute décision favorable, se rapprocher, dune part, de lOMI pour vérifier que lemployeur est à jour de ses contributions et, dautre part, de lITEPSA pour contrôler notamment le paiement des cotisations, le respect de la déclaration unique dembauche (DUE), le versement des rémunérations, les majorations pour heures supplémentaires et les conditions de logement des salariés introduits lannée précédente. Des investigations périodiques de lITEPSA auprès de la MSA permettront de vérifier le respect de ces obligations.
Les réserves émises par ces services sur lapplication de la législation sociale par les employeurs agricoles conduiront en règle générale à refuser les demandes dintroduction ou de renouvellement dautorisations de travail.
A cet égard, il est rappelé que les départements qui se sont attachés à faire les contrôles sur place et sur pièces ont obtenu un meilleur respect de la législation par les employeurs. Ces contrôles doivent donc être poursuivis. Les contrôles sur place permettront notamment de vérifier ladéquation entre les caractéristiques de lexploitation et le nombre de saisonniers introduits, ainsi que les dispositions prises par lemployeur pour assurer leur logement. Les exploitations présentant pour la première fois des demandes dintroduction devront faire lobjet dune attention particulière.
Il convient par ailleurs de rappeler que la demande dintroduction est établie par un employeur donné et que les éléments dappréciation de cette demande (conditions demploi et de logement, paiement des cotisations) sont examinés à légard de ce même employeur, ce qui exclut la possibilité de mettre les salariés à disposition dautres employeurs.
3. Justification de la demande
Les demandes émanant dun nouvel employeur devront être dûment justifiées, de même que les demandes supplémentaires émanant dun employeur connu.
4. Durée des contrats
Seuls les contrats souscrits selon la procédure dintroduction seront acceptés. Ils devront être nominatifs. La durée totale du ou des contrats saisonniers dont peut bénéficier un travailleur étranger ne peut en principe excéder six mois sur douze mois consécutifs. De plus, un même employeur ne peut être autorisé à recourir à un ou des contrats saisonniers pour une période supérieure à six mois sur douze mois consécutifs. Le décompte est effectué pour chaque établissement dune même entreprise.
La conclusion de contrats dune durée totale de huit mois sur douze mois prévue à lalinéa 4 de larticle R. 341-7-2 et définie par larrêté du 5 juin 1984 établissant la liste des productions agricoles ouvrant droit à cette dérogation devra rester exceptionnelle. Une attention particulière devra être, par conséquent, portée aux conditions de recours à cet arrêté.
Nous vous rappelons que la prolongation de la durée du contrat initialement souscrit entraîne, le cas échéant, pour lemployeur bénéficiaire de cette prolongation, le versement dun complément de remboursement forfaitaire dont le montant correspond à celui applicable à raison de la durée totale du contrat diminué de celui du remboursement forfaitaire initialement versé.
5. Remboursements forfaitaires dus par les employeurs
Les taux du remboursement forfaitaire à verser par les employeurs de main-duvre étrangère introduite par lOMI sont ceux fixés par larrêté du 2 avril 2003 fixant le montant du remboursement forfaitaire à verser par les exploitants agricoles employeurs de main-duvre étrangère permanente et saisonnière introduite ou contrôlée par lOMI.
Ils sélèvent à :
DURÉE DU CONTRAT | MONTANT DU REMBOURSEMENT FORFAITAIRE |
---|---|
Inférieure à 2 mois | 150 Euro |
Egale ou supérieure à 2 mois et inférieure à 4 mois | 185 Euro |
Egale ou supérieure à 4 mois sans excéder 6 mois | 320 Euro |
A titre exceptionnel, supérieure à 6 mois sans excéder 8 mois | 450 Euro |
Il est à noter que ces redevances seront prochainement revalorisées, un arrêté modifiant celui du 2 avril 2003 étant en cours de signature. Les montants sont fixés par ce texte à :
DURÉE DU CONTRAT | MONTANT DU REMBOURSEMENT FORFAITAIRE |
---|---|
Inférieure à 2 mois | 158 Euro |
Egale ou supérieure à 2 mois et inférieure à 4 mois | 194 Euro |
Egale ou supérieure à 4 mois sans excéder 6 mois | 336 Euro |
A titre exceptionnel, supérieure à 6 mois sans excéder 8 mois | 473 Euro |
Compte tenu des divergences parfois relevées concernant la durée du contrat entre lengagement de versement et le contrat de travail, et afin de prévenir toute difficulté de recouvrement, nous invitons les DDTEFP à vérifier la concordance de ces mentions.
6. Nationalités concernées
6.1. Précisions concernant les ressortissants des nouveaux Etats membres
Il est rappelé que les ressortissants des 10 pays (République tchèque, Estonie, Chypre, Lettonie, Lituanie, Hongrie, Malte, Pologne, Slovénie, Slovaquie) rejoignant lUnion européenne le 1er mai 2004 restent soumis au régime des autorisations de travail, à lexception de Chypre et Malte, pendant la période transitoire. Cette période repose sur un système en trois étapes dit « 2 + 3 + 2 ». Pendant une période de deux années, à compter de la date dadhésion du 1er mai 2004, les salariés originaires des nouveaux Etats adhérents resteront soumis au régime des autorisations de travail. Au terme de cette période, un bilan de létat du marché de lemploi sera dressé au niveau national. En fonction des enseignements tirés de ce bilan, une prolongation pour trois ans sera éventuellement décidée. Les autorités françaises nenvisagent pas actuellement de prolonger cette période transitoire de deux années supplémentaires.
La période transitoire aura donc une durée comprise entre deux et cinq ans et ne concernera que lintroduction directe sur le marché national de lemploi. Les prestations de service seffectuent en effet librement à compter du 1er mai 2004, ce qui signifie que les saisonniers agricoles ressortissants dun nouvel Etat membre salariés dune entreprise prestataire de services établie dans un de ces pays, comme les saisonniers agricoles originaires de pays tiers travaillant régulièrement depuis plus dun an pour le compte dune de ces entreprises, sont dispensés dautorisations de travail. Ces entreprises nen sont pas moins soumises à lobligation dune déclaration dintervention auprès de linspection du travail, et doivent respecter des conditions de travail et de rémunération conformes au code du travail.
6.2. Saisonniers agricoles originaires de Pologne, de Tunisie et du Maroc
Des accords bilatéraux de main-duvre organisent lintroduction des ressortissants de Pologne, du Maroc et de la Tunisie :
a) En ce qui concerne les ressortissants polonais, nous vous rappelons que le placement des travailleurs saisonniers est assuré par les organes compétents prévus par laccord du 20 mai 1992, à savoir le bureau du travail de la Voïvodie de Varsovie du côté polonais, lOffice des migrations internationales et son bureau de représentation en Pologne du côté français.
Les contrats seront instruits dans un délai de huit jours, nécessaire au traitement rapide du dossier par la mission de lOffice des migrations internationales (OMI) pour la Pologne. Les contrats visés favorablement doivent être envoyés à ladresse suivante :
Mission pour la Pologne
Office des migrations internationales
44, rue Bargue, 75732 PARIS cedex 15
tél. : 01.53.69.53.70 fax : 01.53.69.51.77
b) Sagissant du Maroc et de la Tunisie, lOMI, comme dans le cas des salariés polonais, assure le transport des saisonniers introduits sur le territoire. Il est rappelé que les introductions de ces salariés ne peuvent être inférieures à 4 mois.
III. - INFORMATION DES EMPLOYEURS
SUR LEURS OBLIGATIONS
Il est nécessaire dinformer le plus largement possible les employeurs et leurs organisations professionnelles de la teneur de ces instructions. Vous insisterez tout spécialement sur le fait que la procédure dintroduction est la seule autorisée, et que lOMI dispose dun monopole en matière dintroduction et de recrutement (article L. 341-9 du code du travail).
La sanction de la violation de ces dispositions est prévue par larticle L. 364-6 du code précité qui dispose que « le fait dintervenir ou de tenter dintervenir, de manière habituelle et à titre dintermédiaire, à un stade quelconque des opérations de recrutement et dintroduction détrangers, est puni de cinq ans demprisonnement et de 30 000 Euro damende ». Par ailleurs, larticle L. 341-7-2 du code du travail précise que « nul ne peut se faire remettre ou tenter de se faire remettre, de manière occasionnelle ou renouvelée, des fonds, des valeurs ou des biens mobiliers en vue ou à loccasion de lintroduction en France dun travailleur étranger ou de son embauchage ».
Vous leur rappellerez que lemploi de travailleurs étrangers en situation irrégulière peut donner lieu à des poursuites pénales ainsi quau versement de la contribution spéciale. Vous insisterez sur le fait que cette contribution pourra être exigée alors même quils ont fait appel à une société de prestation de services et quils ne sont pas eux-mêmes employeurs des saisonniers agricoles, si, en particulier, ils nont pas exigé de leur cocontractant lattestation sur lhonneur que les salariés étrangers étaient autorisés à travailler (articles L. 341-6-4 et R. 341-37 et suivants du code du travail). Il conviendra aussi de les informer que la loi no 2003-1119 du 26 novembre 2003 a mis en place de nouvelles sanctions pour les employeurs qui auront occupé des étrangers en situation irrégulière. Ceux-ci doivent désormais acquitter une contribution forfaitaire représentative des frais de réacheminement de létranger dans son pays dorigine, sans préjudice des poursuites judiciaires et de la contribution spéciale.
Il est également important de leur rappeler les dispositions de larticle L. 341-7-1, selon lesquelles « il est interdit à tout employeur de se faire rembourser la redevance forfaitaire quil a versée à lOffice des migrations internationales [...] ainsi que dopérer sur le salaire de celui-ci des retenues, sous quelque dénomination que ce soit, à loccasion de son engagement ».
Des accords de partenariat pourront être conclus avec les fédérations professionnelles concernées pour lutter contre le travail dissimulé.
Enfin, lobligation dutiliser la déclaration unique dembauche (DUE) sera rappelée aux employeurs. En effet, le titre emploi simplifié agricole, dispositif alternatif de déclaration de salariés agricoles, ne peut être utilisé pour les travailleurs étrangers introduits par lOMI.
IV. - ORGANISATION ADMINISTRATIVE
1. Au sein des DDTEFP
Afin de faciliter linstruction des demandes, il est vivement recommandé aux services de la main-duvre étrangère des DDTEFP de désigner, dans la mesure du possible, un agent particulièrement chargé de linstruction des dossiers dintroduction de saisonniers agricoles étrangers.
Cet agent sera linterlocuteur privilégié des autres services de lEtat ou des collectivités locales intervenant dans la procédure et chargé du suivi des conditions de déroulement de la campagne.
2. Au sein de ladministration centrale
Est mise en place une cellule de deux fonctionnaires de ladministration centrale :
- Mme Canihac (Anne-Sophie), chef du bureau DMI 2, pour le ministère de lemploi, du travail et de la cohésion sociale, (DPM) 8, avenue de Ségur, 75007 Paris, tél. : 01-40-56-56-49, télécopieur : 01-40-56-56-79, mél : anne-sophie.canihac@sante.gouv.fr ;
- Mme Gacon (Marguerite), chef du bureau de lemploi et du développement de lactivité, pour le ministère de lagriculture, de lalimentation, de la pêche et des affaires rurales, 19, avenue du Maine, 75732 Paris Cedex 15, tél : 01-49-55-44-21, télécopieur : 01-49-55-80-25, mél : marguerite.gacon@agriculture.gouv.fr.
Chargée de la coordination et de lappui aux services déconcentrés ainsi que du suivi des conditions de déroulement de la campagne, cette cellule jouera un rôle actif dinterface avec les services départementaux et de veille sur les conditions de déroulement de la campagne.
Il est par ailleurs rappelé que les recours hiérarchiques formés contre les décisions préfectorales de rejet des demandes dintroduction de saisonniers agricoles doivent être envoyés au bureau DMI 2 à la DPM. Les dossiers complets devront être adressés par les services départementaux à ce bureau dans un délai maximal de 8 jours à compter de la réception de la demande.
Un rapport sur la campagne écoulée sera adressé par messagerie électronique au bureau DMI 2 avant le 30 janvier 2005. Il fera notamment le point sur les actions menées en matière de politique locale de régulation du recours aux saisonniers étrangers.
Il vous est demandé de veiller à lapplication de la présente instruction et de nous faire part des difficultés que vous pourrez rencontrer dans sa mise en uvre.
Pour le ministre de lemploi, du travail et de la cohésion sociale et par délégation : Le directeur de la population et des migrations, J. Gaeremynck |
Pour le ministre de lagriculture, de lalimentation, de la pêche et des affaires rurales et par délégation : Le directeur général de la forêt et des affaires rurales, A. Moulinier |
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
MINISTÈRE DE LEMPLOI,
DU TRAVAIL ET DE LA COHÉSION SOCIALE
Direction départementale du travail, de lemploi
et de la formation professionnelle de
CAMPAGNE DE SAISONNAGE AGRICOLE 2004
Fiche de bilan
(A remplir par la DDTEFP - Application de la circulaire)
I. - BILAN QUANTITATIF
1.1. Bilan chiffré en 2004
Année 2004 :
- demandes initiales
- demandes acceptées
- saisonniers venus effectivement
Saisonnage agricole général (total)
Dont :
- vendangeurs
- fruits et primeurs
- autres
Nombre demployeurs
Rappel année 2003 :
- demandes initiales
- demandes acceptées
- saisonniers venus effectivement
Saisonnage agricole général (total)
Dont :
- vendangeurs
- fruits et primeurs
- autres
1.2. Bilan par nationalité pour 2004
Préciser la nationalité pour :
- les demandes acceptées,
- les travailleurs effectivement venus.
Au cas où des régularisations auraient dû être acceptées à titre tout à fait dérogatoire, elles seraient à signaler.
II. - BILAN QUALITATIF
2.1. Commentaire sur les conditions de la concertation
(nombre de réunions, date, etc.)
2.2. Observations générales sur le déroulement de la campagne
Destinataire : ministère de lemploi, du travail et de la cohésion sociale, direction de la population et des migrations, bureau DMI 2, 8, avenue de Ségur, 75007 Paris.