Bulletin Officiel du Travail, de lEmploi et de la Formation Professionnelle
No 2001/10 du mardi 5 juin 2001
MINISTÈRE DE LEMPLOI
ET DE LA SOLIDARITÉ
Délégation générale à lemploi
et à la formation professionnelle
SECRÉTARIAT DÉTAT À LOUTRE-MER
Direction des affaires économiques,
sociales et culturelles
Circulaire DGEFP/DAESC no 220 du 13 avril 2001
relative au projet initiative-jeune
NOR : MESF0110032C
(Texte non paru au Journal officiel)
Résumé : le PIJ est une aide de lEtat aux jeunes de 18 à 30 ans pour mener à bien un projet professionnel soit de création ou de reprise dentreprise soit de formation en mobilité hors du département de résidence. Dans le premier cas, laide, dun maximum de 7 320 Euro (48 000 francs), est cumulable avec diverses aides publiques à la création dentreprise et est assortie daides au conseil et à laccompagnement. La demande est adressée à la direction du travail, de lemploi et de la formation professionnelle. Pour la formation en mobilité, laide est mensuelle, accordée pour la durée de la formation dans la limite de 24 mois. Son montant maximum est de 305 Euro (2 000 francs) par mois. Elle est complétée par une aide à linstallation et par un accompagnement. Des dispositions particulières concernent la mobilité au sein de larchipel de la Guadeloupe. La demande doit être adressée au directeur délégué de lANPE.
Mots clés : départements doutre-mer - Saint-Pierre-et-Miquelon - Projet initiative-jeune création ou reprise dentreprise - Formation en mobilité - Aides de lEtat (en capital, mensuelle, à linstallation) - Dossier de demande - Accompagnement - ANT - Organisme agréé - CNASEA.
Références :
Articles L. 832-6 et R. 831-10 à R. 831-19 du code du travail ;
Loi no 2000-1207 du 13 décembre 2000 dorientation pour loutre-mer ;
Décret no 2001-281 du 2 avril 2001 portant application des dispositions de larticle L. 832-6 du code du travail relatives à laide à un projet initiative-jeune et modifiant le code du travail (deuxième partie : Décrets en Conseil dEtat) ;
Décret no 2001-282 du 2 avril 2001 portant application des dispositions de larticle L. 832-6 du code du travail relatif à laide au projet initiative-jeune et modifiant le code du travail (troisième partie : Décrets) ;
Arrêté du ... avril 2001 fixant les modalités de dépôt et la composition des dossiers de demande daide et des dossiers dagrément relatifs au projet initiative-jeune dans les départements doutre-mer et dans la collectivité territoriale de Saint-Pierre-et-Miquelon.
Texte modifié : circulaire formation individualisée mobilité (FIM) no 204 du 12 août 1996.
La ministre de lemploi et de la solidarité, le secrétaire dEtat à loutre-mer à Messieurs les préfets de région et de département de Guadeloupe, Guyane, Martinique, Réunion (direction du travail et de lemploi, cabinet) ; Monsieur le préfet de la collectivité territoriale de Saint-Pierre-et-Miquelon (direction du travail et de lemploi, cabinet) ; Monsieur le directeur général de lAgence nationale pour lemploi ; Monsieur le directeur général de lassociation pour la formation professionnelle des adultes ; Madame la directrice générale de lAgence nationale pour linsertion et la promotion des travailleurs doutre-mer.
1. Aide à la création ou à la reprise dune entreprise
1.1. Présentation du dispositif
1.1.1. Nature et montant de laide du PIJ-création dentreprise
1.1.2. Articulation avec les autres aides publiques existantes à la création dentreprise
1.1.3. Dispositif de soutien aux créateurs
1.2. Conditions déligibilité au PIJ-création dentreprise
1.2.1. Conditions tenant à la personne du demandeur
1.2.2. Conditions relatives à la forme juridique de lentreprise et aux secteurs dactivité
1.2.3. Interdiction de cumul avec une autre aide à lemploi
1.3. Instruction des demandes daide
1.3.1. Acteurs
1.3.2. Analyse du projet
1.3.3. Procédures de dépôt et traitement des dossiers
2. Aide à la formation en mobilité
2.1. Présentation du dispositif
2.1.1. Caractéristiques de laide
2.1.2. Les étapes de la mise en uvre du PIJ-mobilité
2.2. Conditions de mise en uvre
2.2.1. Développer loffre de formations en mobilité
2.2.2. Lever les divers blocages
2.2.3. Sensibiliser les jeunes aux opportunités offertes par la mobilité
2.2.4. Assurer une coordination avec les collectivités territoriales des DOM
2.3. Gestion du PIJ-mobilité
2.3.1. Conditions déligibilité
2.3.2. La délivrance de lagrément des organismes (art. R. 832-19)
2.3.3. Procédures du PIJ
3. Dispositions communes
3.1. Gestion budgétaire
3.1.1. Le financement du dispositif
3.1.2. Gestion de laide du projet initiative-jeune
3.2. Recueil statistique et évaluation du nouveau dispositif
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* *
Le projet initiative-jeune (PIJ) a été créé par larticle 11 de la loi dorientation pour loutre-mer.
Il constitue une réponse nouvelle et importante au chômage qui frappe particulièrement les jeunes dans les départements doutre-mer.
Le dispositif « nouveaux services, emplois-jeunes » mis en place par le Gouvernement depuis 1998 a permis, en trois ans, doffrir une activité à 12 000 jeunes. Trois mille nouvelles créations demplois-jeunes sont prévues pour lannée 2001 outre-mer.
Il convient cependant de faciliter plus largement encore lentrée des jeunes dans la vie active : cest pourquoi le projet initiative-jeune a été créé. Il est conçu comme une aide au projet professionnel pour les jeunes, volontaires, de moins de trente ans.
Le Gouvernement a prévu laccès de 10 000 jeunes à cette nouvelle mesure qui doit être mise en uvre sans délai.
Le PIJ peut prendre deux formes différentes répondant à deux types de projets professionnels des jeunes concernés :
- une aide à la création dentreprise sous forme dune aide financière (en capital) ;
- une aide à la formation en mobilité hors du DOM ou de la collectivité territoriale dorigine (ou de lîle dorigine pour larchipel de la Guadeloupe).
Les points communs entre les deux formes du PIJ sont les suivants :
- elles sadressent au même public : jeunes de dix-huit à trente ans ou ayant terminé un contrat emploi-jeune depuis moins de trois mois (dans ce cas, le jeune peut avoir jusquà trente-cinq ans), sans condition de niveau de formation ni de revenu. Toutefois, une attention particulière devra être accordée aux jeunes de faible niveau de qualification en difficulté dinsertion, aux jeunes issus des quartiers de la politique de la ville ainsi quaux jeunes achevant un emploi-jeune en vue de la pérennisation du service offert ou de linsertion professionnelle de ces jeunes ;
- elles visent le soutien à linsertion professionnelle et reposent sur un projet professionnel du jeune concerné. Le réseau daccueil des jeunes (missions locales et PAIO) ainsi que lANPE - et lANT ou un organisme agréé dans le cas de la formation en mobilité - accueillent le jeune et laident à définir son projet. Dautres organismes spécialisés, notamment pour laide à la création dentreprise, apportent leur concours ;
- laccompagnement et le suivi du jeune dans la réalisation de son projet sont des conditions essentielles de la réussite du projet soutenu par le PIJ ;
- le montant maximum des deux formes daide est le même : 7 320 Euro (48 000 francs) (avec toutefois une aide complémentaire à linstallation de 762 Euro (5 000 francs) maximum prévue pour la formation en mobilité) ;
- les deux formes de laide sont complémentaires de certaines aides publiques ;
- la décision dattribution de laide est prise par le préfet (ou son représentant) ;
- lorganisme payeur est le même : le CNASEA (sauf pour laide complémentaire à linstallation versée par lANT ou un organisme agréé) ;
- un jeune ne peut bénéficier deux fois de laide du PIJ sauf dans le cas où laide PIJ à la création dentreprise succède à laide à la formation en mobilité.
Pour le reste, les deux formes du PIJ ont des objectifs et des modalités dinstruction et de versement différents qui sont précisées ci-dessous.
La présente circulaire a pour objet dapporter les précisions indispensables à la mise en uvre de la mesure, tant sur le plan de la recevabilité des demandes et des projets, des procédures dinstruction des dossiers, que de leur examen au fond.
1. Aide à la création
ou à la reprise dune entreprise
La création dentreprise est une voie dinsertion professionnelle intéressante pour de nombreux jeunes. Elle présente, en outre, lintérêt de contribuer au développement de lactivité économique et de lemploi. A ce double titre elle doit être particulièrement encouragée dans les DOM.
La loi dorientation pour loutre-mer développe dimportants moyens à cette fin. Le volet création dentreprise du PIJ est ainsi conforté par les exonérations de charges sociales pendant vingt-quatre mois en faveur des créateurs dentreprises indépendantes et par les exonérations de cotisations patronales de sécurité sociale pour les salariés. Les projets de création dentreprise sinscrivant dans une perspective de désenclavement économique des DOM pourront en outre bénéficier de laide à la création demploi prévue par larticle 7 de la loi dorientation.
Les dispositions concernant le soutien fiscal aux investissements prévues par la loi de finances pour 2001 peuvent également contribuer à lessor des créations dentreprises et au développement de ces dernières.
Ces nouveaux dispositifs viennent renforcer et compléter les diverses mesures publiques préexistantes en matière daide à la création dentreprises : aide aux chômeurs créateurs et repreneurs dentreprises (ACCRE) et aide financière prévue à larticle L. 351-24 du code du travail (EDEN) notamment. La coordination de la mise en uvre de ces différents dispositifs est précisée ci-dessous.
La conjugaison de lensemble de ces moyens a pour objectif un accroissement sensible du nombre des créations dentreprises dans les DOM, en particulier par des jeunes dans le cadre du PIJ. Lobjectif de 3 000 PIJ pour la création dentreprises dans lensemble des DOM a été retenu par le Gouvernement.
On sait toutefois que lémergence de projets viables ne se produit que quand sont réunies les conditions dune information et dune sensibilisation des créateurs potentiels, dune formation et dun soutien des porteurs de projet en amont de la création, puis dun accompagnement des créateurs pendant les premières années de démarrage de la nouvelle entreprise.
Cest pourquoi il vous revient avant tout dorganiser, avec lensemble des partenaires concernés (services publics, collectivités locales, chambres consulaires, organismes spécialisés dans lappui aux créateurs etc.) un réseau dappui à la création qui soit en mesure de susciter et de soutenir un flux fortement croissant dentreprises nouvelles.
1.1. Présentation du dispositif
1.1.1. Nature et montant de laide du PIJ-création dentreprise
Laide du PIJ création dentreprise est une aide financière « en capital » au porteur de projet de création ou de reprise dentreprise. Elle est exonérée de toute charge sociale ou fiscale.
Elle est attribuée par lEtat à la personne physique qui sengage à laffecter au capital ou au fonds de roulement de la société créée ou reprise ou, le cas échéant, à lutiliser pour le fonctionnement de lentreprise individuelle.
Le montant maximum de laide est de 7 320 Euro (48 016 francs). Le montant de laide attribué à chaque projet est déterminé, au terme de la procédure dinstruction de la demande décrite ci-après, en fonction de la nature et des besoins de financement du projet, compte tenu notamment des éventuelles autres sources de financement mobilisées.
Un même projet, mené conjointement par plusieurs demandeurs éligibles au PIJ, peut faire lobjet de lattribution de laide à chacun dentre eux sous réserve que chacun participe effectivement à la direction de lentreprise.
Laide sera versée en au moins deux versements espacés dau moins six mois, après la création effective de lentreprise. Le premier versement ne pourra pas dépasser 80 % de laide accordée. Une partie de laide, dans la limite maximale de 15 % de cette dernière, pourra être consacrée au financement dheures de conseil ou daccompagnement/formation à la gestion.
1.1.2. Articulation avec les autres aides publiques
existantes à la création dentreprise
La loi dorientation pour loutre-mer dispose que les bénéficiaires du PIJ-création dentreprise peuvent également bénéficier des aides prévues par larticle L. 351-24 du code du travail, cest-à-dire de lACCRE, de laide financière et des dispositifs de conseil et daccompagnement tels que les chèques conseil ou laccompagnement post-création.
Compte tenu, dune part, de la taille et de la nature des projets, et dautre part, des nouveaux dispositifs dexonération des charges sociales institués par les articles 2, 3 et 4 de la loi dorientation, le cumul de lACCRE et de laide financière avec le PIJ ne sera nécessaire que pour une partie des projets, afin dassurer (ACCRE) lexonération de cotisations sociales des dirigeants dentreprise lorsquils ne peuvent bénéficier pour eux-mêmes des exonérations de la loi dorientation ou de compléter le montage financier global (aide financière/EDEN).
Les dispositifs existants de maintien temporaire du versement de leur minimum social pour les créateurs dentreprise percevant lallocation de solidarité spécifique, lallocation dinsertion, lallocation de parent isolé ou le revenu minimum dinsertion sont réservés aux bénéficiaires de lACCRE (cf. article R. 351-41 du code du travail, articles 4, 6 et 8 du décret no 98-1070 du 27 novembre 1998). Il conviendra donc que la demande de PIJ-création soit, pour ces bénéficiaires, accompagnée dune demande dACCRE. Toutefois, les bénéficiaires du RMI peuvent demander lattribution de lallocation de retour à lactivité (ARA) instituée par larticle 28 de la loi dorientation pour loutre-mer. Cette allocation dun montant forfaitaire de 1 500 francs par mois leur sera versée pendant 24 mois. La demande de ce nouveau dispositif de cumul de ressources, plus favorable que celui cité plus haut, rend alors inutile une demande de lACCRE au seul titre du maintien du minimum social.
Laide au conseil et laccompagnement post-création devront pouvoir être attribués, selon les modalités décrites ci-après (§ 1.3.2.2), à lensemble des bénéficiaires du PIJ.
Aussi, dans un souci de simplification, il a été décidé que les dossiers de création dentreprise du PIJ seraient instruits dans les mêmes conditions que les demandes dACCRE et daide financière (EDEN) et seront, le cas échéant, examinés conjointement quand le créateur sollicitera le bénéfice des différentes aides.
A cette fin, on se référera, pour linstruction des dossiers de PIJ-création, aux instructions qui régissent linstruction de lACCRE et de laide financière (EDEN) : circulaires CDE no 96-22 du 1er août 1996 et DGEFP no 99-18 du 6 avril 1999.
La présente circulaire se limitera donc à préciser les spécificités propres au PIJ qui dérogent à la procédure dinstruction des demandes dACCRE ou de laide financière.
Par ailleurs laide du PIJ-création peut être cumulée avec dautres aides financières prévues par des dispositifs de lEtat (prêt à la création dentreprise (PCE), aide de la délégation interministérielle à la ville), des collectivités territoriales ou détablissements comme les agences départementales dinsertion pour les bénéficiaires du RMI sous des formes diverses de prêts, avances ou subventions.
1.1.3. Dispositif de soutien aux créateurs
Lexistence dun dispositif local complet et coordonné de soutien aux porteurs de projet puis aux créateurs ou repreneurs dentreprises est une condition indispensable du développement de la création dentreprise. Ce dispositif doit permettre dassurer un ensemble de services à tous lesstades de la création : sensibilisation, formation, aide au montage de projets, soutien, conseil et accompagnement. Il doit associer lensemble des partenaires concernés, publics et privés, réseaux daccueil et de soutien ainsi que les financeurs potentiels des projets. Il doit notamment être coordonné avec les différents dispositifs publics susceptibles dy concourir comme le DEFI-JEUNE, la politique de la ville, les aides à linstallation dans le domaine agricole...
Lassociation du secteur bancaire au dispositif doit être recherchée, éventuellement dans le cadre de collaborations avec des organismes tels que lADIE.
Le comité départemental prévu à larticle R. 351-44-2 du code du travail peut, par sa composition, jouer un rôle déterminant pour faciliter la coordination des différents intervenants et types daides.
La sensibilisation à la création dentreprises devra être menée auprès de lensemble des jeunes potentiellement concernés par toutes les institutions qui travaillent à leur contact telles que le réseau daccueil des jeunes ou les structures scolaires (en particulier les lycées techniques) et universitaires, comme cest déjà le cas dans certains DOM.
Une attention spécifique devra être accordée, avec le concours de lensemble des partenaires intéressés et notamment des chambres consulaires, au développement des réseaux de conseil et daccompagnement afin quils soient en mesure de prendre en charge un nombre croissant de créateurs. Le soutien à lactivité des réseaux daccueil des porteurs de projet peut éventuellement faire lobjet de conventions avec les divers services déconcentrés de lEtat, les collectivités locales ou, le cas échéant, de conventions de promotion de lemploi.
En amont de la création, laccès à des formations adaptées aux besoins des futurs créateurs est une nécessité pour certains dentre eux. La formation peut être effectuée sur place ou, le cas échéant, dans le cadre dun PIJ-aide à la formation en mobilité. La loi dorientation a, à cet effet, expressément prévu quun jeune puisse bénéficier successivement, dans cet ordre, des deux formes du PIJ.
1.2. Conditions déligibilité au PIJ-création dentreprise
1.2.1. Conditions tenant à la personne du demandeur
Les critères déligibilité sapprécient au jour du dépôt de la demande.
Sont éligibles au PIJ les jeunes âgés de 18 à 30 ans ainsi que les bénéficiaires dun emploi-jeune ayant terminé leur contrat depuis moins de 3 mois.
On notera que tous ces jeunes sont également éligibles à lACCRE et à laide financière, à lexception, pour cette dernière aide, des jeunes de 26 à 30 ans bénéficiant de lallocation de chômage prévue à larticle L. 351-3 du code du travail.
1.2.2. Conditions relatives à la forme juridique de lentreprise
et aux secteurs dactivité
1.2.2.1. Localisation de lentreprise
Le siège social de lentreprise et son principal établissement doivent être situés dans un DOM ou dans la collectivité territoriale de Saint-Pierre-et-Miquelon.
1.2.2.2. Forme juridique de lentreprise et secteurs dactivité concernés
Comme pour lACCRE, laide est ouverte à lensemble des activités économiques (industrie, commerce, artisanat, services, agriculture ou armement maritime), mais aussi à lexercice de toute profession indépendante : artisan ou commerçant ainsi que profession libérale, que cette dernière soit exercée à titre individuel ou dans le cadre dune société civile professionnelle.
Sont exclues du bénéfice de laide les créations dassociations, de groupements dintérêt économique et de groupements demployeurs.
La reprise dentreprise par un ou des bénéficiaires du PIJ peut être celle dune entreprise en redressement ou en liquidation judiciaires soumise à lune des procédures prévues par la loi no 85-98 du 25 janvier 1985, ou la reprise dune entreprise existante in bonis.
Le dossier de demande doit faire apparaître la réalité, la consistance et la viabilité du projet, compte tenu de lenvironnement économique local. Cest sur la base de ces seuls critères légaux que laide est, ou non, attribuée.
1.2.2.3. Conditions de contrôle de lentreprise
A la différence de lACCRE ou de laide financière, il ny a pas de conditions de contrôle du capital. Le bénéficiaire du PIJ doit néanmoins assurer la direction effective de lentreprise, cest-à-dire son administration, sa gestion, sa représentation vis-à-vis des tiers.
En cas de création (ou de reprise) collective dune entreprise, laide ne peut être attribuée quaux demandeurs participant directement et assurant ensemble la direction de lentreprise.
Il conviendra notamment de sassurer avant le deuxième versement de laide et avant chacun des suivants, le cas échéant, que la condition ci-dessus est toujours remplie.
1.2.3. Interdiction de cumul avec une autre aide à lemploi
Laide a une double nature : cest une aide à lemploi par la création de son propre emploi et une aide à lentreprise par le soutien à linitiative individuelle de projet de création dentreprise ou dexercice dune activité indépendante.
Ses bénéficiaires ne peuvent prétendre, en cette qualité et pour eux-mêmes, au bénéfice des autres aides à lemploi telles que le CAE, le contrat emploi-jeune, le CIA, le CES, un contrat dapprentissage ou de formation en alternance.
1.3. Instruction des demandes daide
Lattribution de laide du PIJ et la gestion du dispositif incombent au préfet qui peut déléguer au DTEFP.
1.3.1. Acteurs
La DTEFP a un rôle de pilotage et de suivi du dispositif.
Ses services assurent linstruction de lensemble des demandes de PIJ-création dentreprise dans le département. Toutefois, linstruction est assurée par un organisme délégataire (tel que prévu à larticle R. 351-44-1 du code du travail) lorsque la demande de PIJ est accompagnée dune demande daide financière.
Dans tous les cas, le préfet (ou par délégation le DTEFP) demeure seul compétent pour lattribution de laide du PIJ-création sur la base des propositions de ses services ou de lorganisme délégataire. Sa décision précise le montant de laide accordée, léchéancier des différents versements ainsi que les conditions de laccompagnement post-création.
Il confie la réalisation de laccompagnement post-création à des organismes habilités dans les conditions précisées au paragraphe 1.3.2.2 ci-dessous.
Pour lappréciation et lexpertise des dossiers, lavis du comité départemental prévu à larticle R. 351-44-2 du code du travail est bien évidemment sollicité dans les conditions de droit commun lorsque la demande de PIJ comporte également une demande dACCRE ou daide financière, hors le cas où le dossier est confié à un organisme délégataire dans les conditions prévues à larticle L. 351-24 du code du travail.
Lorsque la demande de PIJ nest pas jointe à une demande dACCRE ou daide financière, la demande de PIJ doit en principe être également soumise au comité départemental mais le préfet (DTEFP) peut décider de ne pas soumettre à cet avis certains dossiers notamment pour les projets les plus modestes. Il informe alors le comité des décisions dattribution de laide du PIJ quil a prises.
1.3.2. Analyse du projet
Lattribution de laide du PIJ repose sur lappréciation du caractère réel et consistant des projets ainsi que sur leurs perspectives de viabilité au regard de lenvironnement économique local.
Cette appréciation résulte dun examen approfondi des principales composantes du projet contenues dans le dossier, de façon à en identifier les points forts, les inconnues et les faiblesses. Cet examen porte sur la crédibilité du projet global, le profil du porteur de projet, les moyens nécessaires à sa mise en uvre ainsi que sur les aspects financiers du projet.
Lexamen du projet est global et doit notamment prendre en compte lensemble des aides sollicitées y compris celles des collectivités locales.
Le diagnostic doit sattacher à ladéquation homme/projet et à la cohérence densemble du projet, quelles que soient sa nature et son ampleur. Ce diagnostic peut conduire à formuler des conditions de formation complémentaire ou daccompagnement particulier lorsque la situation du demandeur le rend nécessaire.
1.3.2.1. Diagnostic et détermination du montant de laide
Dans la limite maximale de 7 320 Euro le montant de laide financière du PIJ est fonction des caractéristiques financières du projet et du nombre de personnes physiques bénéficiaires de laide au titre de ce projet de création ou de reprise.
Au vu des éléments financiers du dossier de demande, accompagnés des justificatifs nécessaires (devis, contrat de prêt...), le montant de laide est déterminé ainsi que léchéancier des différents versements et, le cas échéant, la part de laide affectée au financement des aides au conseil et à laccompagnement post-création (cf. ci-dessous).
1.3.2.2. Aides au conseil et à laccompagnement
Laide du PIJ doit être systématiquement complétée par des aides à laccompagnement et au suivi de la création dentreprise tant en amont, durant la phase démergence et de maturation du projet, quaprès la création et pendant les trois années qui suivent. Ce soutien sappuiera dabord sur le rôle du service public de lemploi, les dispositifs daccueil spécialisés des chambres consulaires ou dorganismes spécialisés mais aussi sur les aides de lEtat (chéquiers conseil, accompagnement EDEN, etc.), ou des collectivités territoriales ou, pour les bénéficiaires du RMI, par lagence départementale dinsertion. Pour cette dernière, elle peut opportunément consacrer au renforcement de la formation, du soutien et de laccompagnement des créateurs une partie des moyens quelle consacrait antérieurement à des aides financières dorénavant prises en charge par le PIJ.
Lattribution des chéquiers conseil comme des chéquiers daccompagnement post-création est effectuée par la DTEFP. Il nest cependant pas nécessaire de faire une demande spécifique de lACCRE ou de laide financière pour en bénéficier.
En amont de la création
Il apparaît essentiel que le demandeur de PIJ-création bénéficie systématiquement dun soutien de la part dorganismes spécialisés dans la période délaboration de son dossier de création et de demande daide. Cette phase est en effet décisive pour la réussite ultérieure du projet et pour éviter que des projets insuffisamment élaborés ne se voient opposer un refus dattribution de laide. Le conseil doit également permettre au jeune porteur de projet de bien cibler sa demande en fonction de ses besoins : PIJ seul ou couplé à une demande dACCRE et daide financière.
Cette aide peut être assurée dans le cadre de formations ad hoc ou des chèques-conseil délivrés par la DTEFP dans les conditions prévues par les circulaires CDE no 94-23 du 1er juillet 1994 et CAB/TEFP no 05-95 du 24 mars 1995 ou encore, pour les bénéficiaires du RMI, dans le cadre des actions dinsertion financées par lADI.
A défaut, vous vous assurerez que toute personne déposant un dossier de demande de PIJ a pu au moins bénéficier préalablement dun entretien avec lun des organismes ou services daccueil spécialisés pour les créateurs.
Après la création
Pour laccompagnement post-création des bénéficiaires du PIJ, un nombre maximum de chèques accompagnement, délivrés par la DTEFP sera attribué dans la décision doctroi de laide. Ces chèques seront gérés par la DTEFP selon la procédure habituelle (délivrance, habilitation des organismes, collecte des chèques utilisés, vérification du service fait) toutefois le paiement des chéquiers sera pour lessentiel assuré par le CNASEA et, le cas échéant et sils le souhaitent, par dautres financeurs (agence départementale dinsertion, collectivités locales) dans des conditions précisées en tant que de besoin par convention avec la DTEFP.
La délivrance des chéquiers sera faite chéquier par chéquier (de cinq chèques). Les chèques devront être utilisés dans les trente-six mois suivant la création ou la reprise de lentreprise.
1.3.3. Procédures de dépôt et traitement des dossiers
Les règles sont identiques à celles qui régissent les demandes dACCRE et daide financière.
1.3.3.1. Nature du dossier de demande
Les pièces constitutives du dossier sont définies par larrêté du avril 2001.
La demande est faite sur les mêmes formulaires que la demande dACCRE. Il est alors précisé sur la demande si le porteur de projet demande seulement le bénéfice du PIJ ou sil sollicite également lattribution de lACCRE et de laide financière.
1.3.3.2. Retrait du dossier
Il doit être retiré (puis déposé) soit auprès de la direction du travail, de lemploi et de la formation professionnelle soit auprès de lorganisme délégataire.
Le dossier de demande daide à la création dentreprise existant est utilisable et également disponible sur le site internet du ministère de lemploi et de la solidarité.
1.3.3.3. Dépôt du dossier
Les textes prévoient que la demande doit être antérieure à la création ou à la reprise dentreprise.
Pour être recevable, la demande doit être accompagnée dun dossier complet, tel quil est défini par larrêté du 13 avril 2001.
Il en est de même pour lapplication du délai légal de deux mois permettant de se prévaloir dune décision implicite de rejet devant le tribunal administratif.
Le dépôt du dossier peut être effectué sur place (DTEFP) contre une attestation de dépôt de la demande si elle est complète, ou un récépissé de dépôt de dossier. Le dossier peut être également adressé à la DTEFP par courrier recommandé avec demande daccusé de réception.
1.3.3.4. Notification de la décision
Le préfet, ou par délégation le DTEFP, veillera à prendre une décision explicite daccord ou de rejet avant lexpiration du délai de deux mois de rejet implicite (cf. article 21 de la loi no 2000-321 du 12 avril 2000 relative aux droits des citoyens dans leurs relations avec les administrations).
En cas de rejet, la décision doit être motivée, sur la base des critères légaux et réglementaires de réalité, de consistance et de viabilité compte tenu de lenvironnement économique local, ainsi que de lindépendance du porteur de projet ou repreneur par rapport à ses donneurs douvrage.
Elle doit comporter les voies et délais de recours.
1.3.3.5. Le délai de création de lentreprise
Les demandeurs de laide disposent dun délai de trois mois, à compter de la date de la notification de la décision de loctroi de laide, pour créer leur entreprise et faire parvenir aux services les pièces justificatives leur permettant de constater le début de lactivité, préalable au premier versement de laide. Lenvoi doit se faire par pli recommandé avec demande daccusé de réception postal ou par dépôt contre récépissé à la DTEFP.
Le constat de début dactivité peut seffectuer par tous moyens probants (K bis, déclaration de TVA, factures acquittées attestant de lactivité accompagnées dun relevé bancaire, etc.).
De plus, au moment des versements, il sera vérifié que la nouvelle activité sexerce bien dans les conditions définies dans le cadre de la demande et notamment que les fonds du premier versement ont bien été affectés au compte de lentreprise.
2. Aide à la formation en mobilité
Afin délargir les possibilités dinsertion professionnelle offertes aux jeunes des départements doutre-mer et de Saint-Pierre-et-Miquelon, le projet initiative jeune (PIJ) peut prendre la forme dune aide de lEtat versée à ceux dentre eux qui ont choisi de poursuivre, hors de leur département dorigine, une formation devant leur permettre de réaliser leur projet professionnel.
Chaque année, plus de 5 000 jeunes des DOM, font déjà le choix de la mobilité et peuvent ainsi profiter dopportunités élargies de formation ou dexpérience professionnelle. La mobilité est également pour eux un atout de développement personnel, dans le cadre dune période dautonomie, de découverte et de rencontres.
Ces départs en mobilité seffectuent parfois de manière spontanée mais en règle générale grâce aux dispositifs de formation et daide à la mobilité mis en place par lEtat et les collectivités territoriales, avec le concours notamment de lagence nationale pour linsertion et la promotion des travailleurs doutre-mer (ANT).
Le PIJ-formation en mobilité est un moyen complémentaire des dispositifs existants en vue de permettre à un plus grand nombre de jeunes des départements doutre-mer de faire le choix de la mobilité vers la métropole, un autre DOM ou létranger. Elle peut notamment contribuer à mieux inscrire les DOM dans leur environnement régional, dans le cadre des orientations générales prises en ce sens par la loi dorientation pour loutre-mer. Elle peut être attribuée, selon des modalités particulières, à des jeunes pour une mobilité au sein de larchipel de la Guadeloupe (cf. ci-dessous § 2.1.2.3.).
Afin délargir le champ des possibilités offertes aux jeunes, laide du PIJ sadresse aussi bien à ceux qui souhaitent partir en mobilité dans le cadre dune formation professionnelle classique que pour une formation en alternance sous contrat de travail ou dans le cadre dun stage en entreprise. Elle ne concerne pas la mobilité au titre de la formation initiale ni la formation professionnelle continue qui est à la charge des entreprises.
Cette mobilité ne peut être quune démarche choisie, dont on a évalué la capacité du jeune à la réussir quel que soit son niveau de formation, sérieusement préparée, permettant le retour dans le département dorigine en accroissant ses chances dinsertion professionnelle, et offrant un réel accompagnement du jeune sur le lieu de sa formation.
2.1. Présentation du dispositif
2.1.1. Caractéristiques de laide
Laide du PIJ-formation en mobilité est constituée dune aide financière mensuelle et dune aide à linstallation. Elle est assortie de la mise en place dun accompagnement du jeune par un organisme spécialisé sur le lieu et pendant la durée de son séjour en mobilité.
2.1.1.1. Laide mensuelle
Elle est de 305 (2 000 F) maximum ou 152,5 Euro (1 000 F) maximum pour la mobilité au sein de larchipel de la Guadeloupe. Elle est versée pour chacun des mois civils pendant lesquels se déroule la formation, dans la limite maximum de 24 mois. La durée de versement peut être prolongée de 2 mois dans la limite des 24 mois pour permettre la recherche dun emploi.
Cette allocation versée au jeune peut venir compléter selon le cas, dans les ressources du jeune, la rémunération de stagiaire de la formation professionnelle, un salaire (formation en alternance), une indemnité de stage (stage pratique en entreprise), lallocation formation reclassement (AFR) ou lallocation de retour à lemploi (ARE) après le 1er juillet 2001.
2.1.1.2. Laide à linstallation
Elle est destinée à couvrir forfaitairement les premiers frais liés à la formation. D un montant maximum de 762 Euro (5 000 F) elle est versée sur le lieu de la formation en un ou deux versements.
2.1.1.3. Un accompagnement du jeune
Pour chaque jeune candidat à la formation en mobilité dans le cadre du PIJ-mobilité, un organisme est chargé de laider à constituer son dossier de demande de PIJ-mobilité. Le même organisme, ou un autre désigné dans la décision dattribution du PIJ, est chargé de laccompagner lors de son arrivée sur le lieu de la formation puis tout au long de son séjour.
Lorganisme assurant laccompagnement sur le lieu de la formation est lagence nationale pour linsertion et la promotion des travailleurs doutre-mer (ANT) ou un organisme agréé par le préfet du département.
2.1.2. Les étapes de la mise en uvre du PIJ-mobilité
La mise en uvre du PIJ-mobilité nécessite la succession de plusieurs étapes et le concours de divers intervenants.
La première étape est celle de lélaboration du projet professionnel du jeune et de lidentification de son souhait de le réaliser au travers dune formation en mobilité.
La seconde étape consiste à définir précisément et dans tous ses aspects le projet de mobilité proprement dit et à compléter le dossier de demande.
La troisième phase correspond à la décision dattribution du PIJ.
La quatrième est celle de la mise en uvre de la formation en mobilité, éventuellement suivie dune phase de recherche demploi. Cette phase fait lobjet dun accompagnement par lorganisme chargé du suivi.
2.1.2.1. Elaboration du projet professionnel du jeune
et perspective de mobilité
Cest dans le cadre de lélaboration de leur projet professionnel que les jeunes peuvent souhaiter acquérir en mobilité une qualification, des compétences ou une expérience professionnelle afin datteindre leur objectif dinsertion professionnelle. Aussi, lANPE et le réseau des missions locales et PAIO, qui ont en charge lorientation et laide à linsertion professionnelle de ces jeunes doivent-elles informer les jeunes sur les opportunités offertes par la mobilité pour définir et mettre en uvre leur projet professionnel et accompagner les premiers pas de la démarche conduisant à une éventuelle formation en mobilité. LANT et tous autres organismes locaux spécialisés peuvent également contribuer à sensibiliser et préparer les jeunes à cette perspective.
Une période de formation en mobilité peut sintégrer dans un parcours individualisé de formation, dans le cadre du programme TRACE ou dans le prolongement dun autre dispositif de formation mis en uvre dans le département doutre-mer. Elle peut également intervenir après une formation dispensée au sein du service militaire adapté (SMA).
Lorientation professionnelle des jeunes devra sassurer de la pertinence du projet professionnel et du type de formation envisagée au regard tant de leurs souhaits et de leurs aptitudes que des perspectives dinsertion sur le marché du travail, quil soit local, national ou encore international.
Ceci requiert une information réciproque, entre lensemble des organismes concernés, sur le marché du travail mais aussi sur loffre de formation existante locale ou extérieure.
Dès cette première phase, il est souhaitable de sassurer que le jeune désireux deffectuer une formation en mobilité dispose des aptitudes nécessaires aussi bien en ce qui concerne la mobilité que la formation souhaitée. Cela ne doit pas conduire pour autant à écarter les jeunes les moins formés.
Dès lors, le jeune volontaire pour une formation en mobilité pourra utilement retirer un dossier de demande de PIJ.
2.1.2.2. La construction du projet de formation en mobilité
La seconde phase de la démarche consiste à définir concrètement les conditions de réalisation de la formation en mobilité recherchée par le jeune et à sassurer que seront réunis tous les éléments administratifs, matériels et financiers nécessaires. Elle débouche sur le dépôt du dossier de demande de PIJ complété.
Ce travail est effectué, en lien avec le jeune, par lANPE, lANT ou par un organisme agréé. La collaboration entre ces services permet que chacun dentre eux sappuie sur les compétences spécifiques des autres. Ainsi par exemple, linformation sur loffre de formation disponible, notamment celle qui est recueillie par lANT en métropole au profit des jeunes des DOM et celle apportée par les organismes agréés, est mise à la disposition de lANPE. Les modalités de coopération doivent être précisées localement en vue de créer une véritable synergie permettant de traiter un flux de demandes fortement accru. A cette fin, il faudra veiller à simplifier les procédures et à éviter toute intervention redondante notamment quant à la validation de lorientation du jeune.
LANPE, en concertation avec lANT et les organismes agréés dans le département, veille à une bonne répartition de la prise en charge de lélaboration des dossiers de demande de PIJ-mobilité des jeunes afin déviter que la surcharge de lun ou lautre des trois types dorganismes nentraîne des délais injustifiés.
Lorganisme en charge de létablissement du dossier de formation en mobilité propose au jeune la ou les formations précises en adéquation avec son projet. Deux stages distincts peuvent se succéder dans le cadre dun parcours.
2.1.2.2.1. Types de formations concernées
Le PIJ ne constitue en aucune manière un dispositif de formation, il est une aide pour faciliter laccès à des formations hors du département dorigine. Cest pourquoi, les formations auxquelles recourent les bénéficiaires du PIJ doivent être des formations de droit commun.
Les coûts pédagogiques, la rémunération des stagiaires, les salaires ou indemnités de stage sont assurés par les dispositifs existants ainsi que par lANT dans le cadre des conventions signées localement. Il en est de même des frais de transport ou, en cas de séjour à létranger, des frais dassurance complémentaire.
Les filières possibles sont les suivantes :
- formations financées par lEtat : AFPA, formation individualisée Mobilité (FIM), SIFE ;
- programmes régionaux de formation professionnelle des DOM ou de métropole ;
- contrats en alternance (dapprentissage, de qualification, dadaptation) et, le cas échéant, pour les plus de 25 ans, contrats de qualification adultes ;
- stages daccès à lentreprise (SAE) ;
- stages pratiques en entreprise ;
- formations soutenues par des programmes européens ;
- autres modalités possibles notamment pour létranger.
Il est rappelé que les formations initiales ainsi que la formation professionnelle continue nentrent pas dans le champ du PIJ.
Les formations visées par le PIJ incluent notamment les actions de préqualification lorsquelles sont une étape de la réalisation du projet professionnel du jeune.
La durée des formations éligibles au PIJ doit correspondre à des formations apportant un véritable enrichissement au jeune concerné. Aussi le PIJ vise-t-il des formations dune durée de six mois ou davantage. Par exception, des durées de stage inférieures pourront être acceptées notamment dans le cadre dun parcours effectué en mobilité ou pour certains stages en entreprise ou à létranger.
2.1.2.2.2. Mise en forme du dossier de demande
Lorganisme chargé du dossier du jeune sassure auprès de lorganisme de formation de la disponibilité des places de stage, des dates, des lieux, des conditions daccès au stage. Il vérifie, avec le concours des organismes compétents si nécessaire, que le jeune satisfait à ces conditions. Il sassure que le financement des frais pédagogiques et de la rémunération de la formation est acquis pour le jeune dans les conditions du droit commun.
Il précise, avec le concours des organismes compétents le cas échéant, les conditions de voyage, daccueil et dhébergement du jeune pendant sa formation. Il prévoit, pour les formations à létranger, les conditions de couverture médicale complémentaire du jeune.
Il définit les conditions de laccompagnement du jeune pendant sa mobilité.
Il sollicite, le cas échéant, les aides particulières (notamment des collectivités territoriales) auxquelles le jeune peut prétendre.
Il veille, si nécessaire, à la préparation du jeune à la mobilité, par exemple dans le cadre de modules de préparation à la mobilité.
Lorsque toutes les conditions sont réunies, il complète le dossier de demande de PIJ, le fait signer par le jeune et le transmet au directeur délégué de lANPE.
2.1.2.3. Conditions dattribution de laide du PIJ
Le directeur délégué de lANPE instruit le dossier ainsi complété en concertation avec lANT ou lorganisme agréé, selon des modalités à déterminer localement.
Il lui revient en particulier de proposer à la décision du préfet, au vu des propositions figurant dans le dossier de demande, le montant de laide du PIJ - aide mensuelle comme aide à linstallation - puisque laide nest pas fixe mais est définie par un maximum. La proposition sera établie en fonction de la rémunération que percevra le jeune au cours du stage, de la durée et du lieu de la formation, des conditions matérielles de séjour, notamment du type dhébergement, ainsi que des besoins déquipement personnel et pédagogique. Elle tient compte, le cas échéant, de la situation de famille du jeune.
Le montant proposé tient également compte des aides à la mobilité existantes versées grâce à lapport financier des collectivités territoriales que le jeune peut obtenir et dont les conditions de cumul avec le PIJ auront pu être précisées localement selon les modalités prévues au paragraphe 2.2.4. ci-dessous.
Les propositions retenues par le directeur délégué de lANPE veilleront à assurer à chaque jeune des ressources suffisantes pendant sa mobilité en garantissant léquité entre les différents bénéficiaires du PIJ du département et en ayant à lesprit la situation des autres stagiaires présents dans la formation. Il veillera à maintenir un écart suffisant de ressources globales entre les jeunes en formation et les jeunes ayant choisi dexercer un emploi.
Pour laide à linstallation, la proposition déterminera, dans la limite totale de 762 Euro (5 000 F), le montant qui sera versé au jeune sur son lieu de stage. Compte tenu des besoins observés, il pourra être prévu, dans la limite globale du maximum ci-dessus, le montant dun premier versement et la possibilité dun second versement conditionnel effectué un ou deux mois plus tard, si, après examen par lorganisme chargé de laccompagnement (ANT ou organisme agréé), la situation du jeune le nécessite.
Le préfet, ou le DTEFP par délégation, prend la décision dattribution du PIJ-mobilité. La décision précise notamment le nom de lorganisme chargé de laccompagnement pendant la formation en mobilité.
Dans le cas particulier de la mobilité au sein de larchipel de la Guadeloupe, le dispositif vise prioritairement la mobilité des îles du nord vers la Guadeloupe continentale. Le montant maximum de laide mensuelle du PIJ est de 152,5 Euro (1 000 F). La décision concernant le montant de laide accordée tant au titre de laide mensuelle que de laide à linstallation devra tenir le plus grand compte de la situation de chaque jeune demandeur, de léloignement par rapport à son lieu de résidence, de ses conditions dhébergement, de ses frais de transport le cas échéant, de la comparaison avec la situation des jeunes guadeloupéens présents dans les mêmes stages et non éligibles au PIJ. Pour la mobilité entre les îles les plus proches et la Guadeloupe continentale, le montant de laide devra être strictement calibré. Conformément à leur mission, les services locaux de lANT en Guadeloupe se consacreront prioritairement à la mobilité des jeunes vers lextérieur de larchipel. LANPE et le réseau daccueil des jeunes seront les opérateurs de la mobilité au sein de larchipel.
2.1.2.4. Laccompagnement du jeune en mobilité
LANT ou lorganisme agréé exerce cette fonction conformément aux modalités ci-après. Lorganisme chargé de laccompagnement assure lorganisation du départ, laccueil au lieu de destination, laccompagnement et le suivi du jeune bénéficiaire de laide du PIJ, du début à la fin du stage. Il sassure si nécessaire du concours des organismes compétents pour apporter au jeune les soutiens nécessaires. Il suit le déroulement de la formation, y compris les éventuelles périodes de stage en entreprise, ainsi que les conditions de vie et dhébergement du stagiaire. Il intervient en cas de difficultés, propose si nécessaire au préfet, en lien avec le jeune, une réorientation. Il effectue un bilan final en concertation avec lANPE, en particulier lorsquun prolongement de deux mois du versement de laide est envisagé aux fins de recherche dun emploi. Le jeune doit alors sinscrire comme demandeur demploi. Lorganisme chargé du suivi informe le préfet du DOM et le CNASEA des difficultés éventuelles et des changements de la situation du jeune.
2.2. Conditions de mise en uvre
Le Gouvernement souhaite un élargissement sensible du nombre des jeunes ayant accès à une formation en mobilité dans lensemble des DOM afin de parvenir, compte tenu des flux existants, à environ 10 000 jeunes dans de telles formations. Pour y parvenir, il est nécessaire daccroître loffre de formation correspondante, de lever les blocages constatés ici ou là, de sensibiliser les jeunes aux opportunités qui leur sont ainsi offertes et dassurer une bonne coordination avec les collectivités territoriales.
2.2.1. Développer loffre de formations en mobilité
Le développement de loffre de formations en métropole accessibles aux jeunes des DOM est une condition nécessaire du succès du PIJ-mobilité. Il sagit là dun objectif absolument prioritaire pour lANT dans le cadre de sa mission générale. Le résultat de la prospection et de la négociation de cette offre élargie auprès des organismes de formation, des financeurs, des entreprises doit être porté à la connaissance des équipes du service public de lemploi dans les DOM pour pouvoir être proposé aux jeunes intéressés.
Le concours des réseaux de lANPE et de lAFPA en métropole est également nécessaire ainsi que lenrichissement de leurs relations avec les différents services concernés par la mobilité des jeunes dans les DOM.
Le développement de loffre accessible aux jeunes des DOM doit dabord reposer, au-delà du développement de la formation individualisée mobilité (FIM), sur la pleine réalisation de lobjectif annuel des 1 500 stages à lAFPA pour des résidents doutre-mer, 500 places environ sont actuellement occupées. LAFPA sest dores et déjà engagée dans un programme de satisfaction des demandes en attente pour lentrée dans certains stages. Il convient, dans une étroite concertation entre lAFPA et les services de lemploi des DOM, de mieux ajuster loffre et la demande de formation.
La croissance de loffre globale de formations en mobilité dépendra également de la mobilisation des conseils régionaux, des DOM comme de métropole, dont les compétences en la matière sont définies par la loi du 7 janvier 1983 modifiée par la loi quinquennale du 20 décembre 1993. En métropole, il convient tout spécialement que lANT organise, avec le concours de lANPE et de lAFPA, des contacts avec les conseils régionaux, en particulier quand certaines formations régionales disposent de places dans des domaines où existent un grand nombre doffres demploi.
Lélargissement de loffre peut, dans ces domaines, sappuyer sur la recherche dune plus large ouverture en direction des publics jeunes des plus bas niveaux de formation.
Cest également et peut-être surtout dans le domaine des formations en alternance que des efforts importants doivent être conduits avec les organisations professionnelles pour ouvrir laccès de telles formations en métropole aux jeunes des DOM. Les recrutements à distance de salariés en formation en alternance se heurtent, on le sait, à de grandes difficultés. Il faut donc développer les initiatives déjà engagées qui visent à surmonter ces difficultés : vidéo-conférences, Internet, déplacements de représentants dentreprises ou dorganismes professionnels dans les DOM, etc. Il faut également étendre les opérations de « jumelage » entre structures locales des DOM et de métropole pour constituer de véritables habitudes de travail en commun.
Il convient par ailleurs que les préfets recherchent et agréent, pour laccompagnement des jeunes, des organismes susceptibles de leur ouvrir laccès à une offre de formations plus nombreuses à létranger en particulier dans une perspective douverture sur lenvironnement régional.
2.2.2. Lever les divers blocages
Divers blocages freinent laccès des jeunes des DOM aux formations en mobilité : délais dattente avant lentrée en stage, sélection éventuellement trop rigoureuse ou tardive des candidats, insuffisante information sur loffre disponible, craintes de ne pas bénéficier dun soutien suffisant en cas de problème. Tous ces blocages doivent faire lobjet dans les DOM, comme en métropole, dune analyse systématique afin de pouvoir y apporter avec pragmatisme et sens de linnovation les solutions appropriées.
Cette action implique, dans les DOM, la mobilisation conjointe et une coopération renforcée du service public de lemploi en lien avec lANT, du réseau daccueil des jeunes, missions locales et PAIO, de lagence départementale dinsertion, des services spécialisés des collectivités territoriales.
En métropole, en prévision de laccueil dun nombre accru de jeunes, comme devront le garantir pour leur part les organismes agréés, lANT doit réunir les conditions pour maintenir en tous lieux une proximité et une qualité irréprochables de laccompagnement des jeunes, condition pour que ceux-ci sengagent en confiance dans la démarche de mobilité.
2.2.3. Sensibiliser les jeunes aux opportunités offertes par la mobilité
Un plan de communication local doit être mis en place dans chaque DOM pour promouvoir le PIJ et assurer la sensibilisation des jeunes aux opportunités que leur ouvre la formation en mobilité.
2.2.4. Assurer une coordination
avec les collectivités territoriales des DOM
Compte tenu de leurs compétences, les conseils régionaux sont les premiers partenaires de lEtat en matière de formation en mobilité. Ils ont en général mis en place des dispositifs à cette fin, notamment par convention avec lANT et y consacrent pour certains des financements très importants.
Les aides particulières mises en place par certains conseils régionaux, ou conseils généraux le cas échéant, pour assurer aux jeunes partant en mobilité un complément de revenu sapparentent parfois de très près au PIJ. Cest pourquoi un rapprochement avec ces collectivités savère indispensable pour garantir la cohérence des instruments mobilisés notamment pour convenir de règles communes en matière de cumul éventuel des aides des collectivités et de laide du PIJ.
Aussi il vous est demandé de prendre contact avec le conseil régional et, le cas échéant, le conseil général afin de déterminer, en lien avec lANT, les modalités les plus appropriées pour coordonner les interventions en faveur dun développement ambitieux du nombre des jeunes bénéficiaires de la formation en mobilité. Lapport financier de lEtat au titre du PIJ peut permettre, le cas échéant, la diminution de laide à la mobilité de la région et le redéploiement des crédits régionaux ainsi dégagés vers lélargissement du nombre de formations en mobilité financées ou le financement des voyages. Vous vous attacherez, dans vos discussions comme dans vos décisions dattribution du PIJ, à éviter que léventuel cumul des aides nentraîne un accroissement injustifié des ressources des stagiaires au regard de celles des stagiaires de métropole ou des jeunes salariés.
Vous proposerez au conseil régional détablir une convention précisant les dispositions arrêtées en commun en faveur du développement de la formation en mobilité.
Les conventions entre lANT et les collectivités concernées seront ajustées en conséquence.
2.3. Gestion du PIJ-mobilité
2.3.1. Conditions déligibilité
2.3.1.1. Jeunes concernés
Sont éligibles à laide du PIJ les jeunes, résidant dans les DOM, quelle que soit leur nationalité, âgés de dix-huit à trente ans ainsi que les bénéficiaires dun contrat emploi-jeune pouvant avoir plus de trente ans, dans les trois mois de la fin de leur contrat.
Laide du PIJ et laide pour linstruction de leur dossier par lANPE leur sont accessibles quils soient ou non inscrits comme demandeurs demploi. LANPE, informée par le préfet de lattribution des PIJ, tire, le cas échéant, les conséquences du départ en mobilité selon les règles de gestion de la liste des demandeurs demploi.
Laide du PIJ-mobilité ne peut être versée quune seule fois à une même personne. La succession dun PIJ-création dentreprise à un PIJ-mobilité est cependant possible.
2.3.1.2. La formation individualisée mobilité (FIM)
La formation individualisée mobilité (FIM), régie par les circulaires no 204 du 12 août 1996 et no 112 du 24 août 1998 du ministère de lemploi et de la solidarité et du secrétariat dEtat à loutre-mer, est dorénavant accessible au public jeune éligible au PIJ. La circulaire no 204 du 12 août 1996 est donc modifiée sur ce point. Les jeunes de plus de vingt-six ans pourront donc avoir accès au PIJ-mobilité.
2.3.1.3. Règles relatives aux cumuls
Laide du PIJ-mobilité nest pas cumulable avec les contrats de travail aidés par lEtat (CES, CEC, contrat emploi-jeune, CAE, CIA) ainsi quavec laide au retour à lactivité prévue par larticle 28 de la loi dorientation pour loutre-mer.
Laide du PIJ-mobilité fait partie, le cas échéant, des ressources pour le calcul du revenu minimum dinsertion ou dautres prestations sociales.
2.3.2. La délivrance de lagrément des organismes (art. R. 832-19)
Lagrément est délivré par le préfet du département dans les conditions définies par larrêté du 13 avril 2001 joint en annexe.
La demande dagrément est adressée au préfet et doit comprendre toutes les informations et documents prévus par larrêté.
Seuls peuvent être agréés les organismes proposant laccès à une offre de formation définie dans ses caractéristiques et pour un nombre également défini de stagiaires. Lorganisme doit sengager à assurer laccompagnement des stagiaires sur le lieu de formation dans les conditions décrites au paragraphe 2.1.2.4 ci-dessus et démontrer quil dispose des moyens humains et matériels, notamment informatiques dassurer cette mission. Il doit sengager à gérer le versement de laide à linstallation et, le cas échéant, pour les formations à létranger le versement de laide mensuelle. Il doit enfin accepter de remplir les missions dinformation du préfet du DOM ou du CNASEA.
Vous naccorderez cet agrément quà des organismes qui donnent toutes les garanties sur ces différents points et sont porteurs dun réel élargissement de loffre de formations, en particulier vers létranger.
Vous voudrez bien nous tenir systématiquement informé, sous le timbre de la DAESC, des demandes et spécialement dans le cas où un organisme déposerait une demande dans plusieurs DOM. Lorganisme agréé se voyant confier la gestion de laide à linstallation et, le cas échéant, pour les formations à létranger, celle de laide mensuelle du PIJ, il passe une convention financière avec lEtat (DAESC) après son agrément.
2.3.3. Procédures du PIJ
Le dossier dont la composition est fixée par larrêté du avril 2001peut être retiré auprès de lANPE, des missions locales et PAIO, de lANT ou dun organisme agréé. Le dossier de demande complété et signé est adressé à la direction déléguée de lANPE.
Le point de départ du délai dun mois, au terme duquel labsence de réponse vaudra refus, ne court quà compter du jour darrivée du dossier complet à lANPE. Votre attention est appelée sur la brièveté de ce délai afin que vous preniez toutes dispositions pour prendre une décision explicite dans le délai imparti.
Après concertation avec lANT ou lorganisme agréé selon des modalités à adopter localement, le directeur délégué de lANPE transmet le dossier revêtu de son visa au préfet, ou au DTEFP par délégation.
Le préfet ou le DTEFP par délégation, après vérification formelle, prend une décision dattribution qui précise le montant de laide mensuelle, sa durée de versement ainsi que le montant et les conditions de versement de laide à linstallation. Cette décision précise notamment la nature de la formation, son lieu, le nom de lorganisme de formation. Elle désigne lorganisme chargé de laccompagnement du jeune. Elle indique si le jeune peut, sous condition davis favorable de lorganisme chargé de laccompagnement et dêtre inscrit à lANPE, bénéficier dune prolongation de deux mois de laide mensuelle, pour rechercher un emploi.
Cas de la prolongation du PIJ pour recherche demploi
LANT ou lorganisme agréé chargé du suivi du jeune établit un bilan de la formation en concertation avec lANPE. Sil apparaît souhaitable que le jeune bénéficie dune période complémentaire dattribution de laide dun maximum de deux mois pour rechercher un emploi, lorganisme adresse au CNASEA et au préfet du DOM son avis favorable et un justificatif de linscription du jeune comme demandeur demploi pour la période considérée.
Cas de la suspension et de la suppression de laide
LANT ou lorganisme agréé chargé du suivi du jeune signale au préfet du département dorigine ou à son représentant les cas de non-exécution du projet initial, le manque dassiduité du jeune à partir de 15 jours dabsence non justifiés, continus ou non dans un mois civil ainsi que toute situation de nature frauduleuse dont il a connaissance. Lorsquil sagit dun stage, le CNASEA, qui reçoit de lorganisme de formation une feuille de présence mensuelle, prévient lorganisme chargé du suivi dès quune absence de plus de 15 jours est signalée. Lorganisme de suivi prend contact avec le jeune pour faire le point et demander des explications. Néanmoins, pour une intervention plus rapide en cas de problème, lorganisme chargé du suivi sefforcera dobtenir de lorganisme de formation quil le prévienne dès la survenance de difficultés.
Cas de la réorientation du jeune
Dans cette situation qui doit rester exceptionnelle, lANT ou lorganisme agréé chargé du suivi soumet toute proposition de réorientation à lANPE du département où a été prise la décision dattribution du PIJ qui la transmet avec son avis au préfet ou au DTEFP par délégation.
Une décision modificative du préfet ayant pris la décision initiale ou du DTEFP par délégation est alors nécessaire.
3. Dispositions communes
3.1. Gestion budgétaire
3.1.1. Le financement du dispositif
Le projet initiative jeune est financé sur le fonds pour lemploi dans les DOM et à Saint-Pierre-et-Miquelon (FEDOM), chapitre 44-03, article 82 du budget annuel du secrétariat dEtat à loutre-mer.
Les dotations ouvertes par département et pour la collectivité de Saint-Pierre-et-Miquelon sont arrêtées par le comité directeur du FEDOM conformément aux dispositions du décret no 95-984 du 25 août 1995 relatif à lorganisation et à la gestion du FEDOM.
Les crédits pour les deux formes daide du PIJ sont fongibles.
3.1.2. Gestion de laide du projet initiative-jeune
Le Centre national pour laménagement des structures des exploitations agricoles (CNASEA) est chargé du versement de laide à la création ou à la reprise dentreprise, y compris la part consacrée au conseil et àlaccompagnement, ainsi que de laide mensuelle à la formation en mobilité vers la métropole, inter-DOM ou à lintérieur de larchipel de la Guadeloupe. Il peut également être chargé du versement de laide à la mobilité vers un pays étranger.
Lorsque la mobilité a lieu vers un pays étranger, lAgence nationale pour linsertion et la promotion des travailleurs doutre-mer (ANT) ou un organisme agréé conformément à larticle R. 832-19 du code du travail peuvent être chargés, alternativement au CNASEA, du versement de laide mensuelle selon des modalités appropriées au pays considéré.
LANT ou lorganisme agréé sont chargés du versement de laide à linstallation pour les frais liés à la formation.
Les modalités de gestion de ces aides sont définies par convention assortie dun cahier des charges entre le secrétariat dEtat à loutre-mer et chacun des organismes concernés.
3.2. Recueil statistique
et évaluation du nouveau dispositif
Le suivi statistique des entrées dans les dispositifs est effectué par un tableau de bord mensuel distinguant les deux types daides et permettant de suivre le nombre de bénéficiaires, la structure (sexe et âge) des publics bénéficiaires ainsi que le nombre et la forme juridique des entreprises créées ou reprises. Un modèle vous sera adressé prochainement.
Les statistiques relatives aux données physiques et financières seront établies mensuellement par le CNASEA, lANT ou lorganisme agréé, chacun pour ce qui le concerne, conformément au cahier des charges.
Vous adresserez au secrétariat dEtat à loutre-mer (DAESC/DEFI), le 10 de chaque mois pour le mois précédent, un état mensuel des entrées en PIJ (entrées du mois et entrées cumulées).
Vous adresserez également au secrétariat dEtat à loutre-mer (DAESC/DEFI), un rapport semestriel comportant des informations quantitatives et qualitatives au plus tard dans le mois suivant la fin du semestre.
Pour laide à la création dentreprise, ce rapport devra sattacher à préciser les conditions de création ou de reprise des entreprises, les ressources financières mobilisées ainsi que les montants moyens et la dispersion du montant de laide versée, le type daccompagnement dont bénéficient les créateurs, les domaines dactivité, les créations demploi.
Pour laide à la formation en mobilité, il devra préciser les destinations des jeunes, les types de formations, les durées de stage, le niveau de formation des jeunes, les conditions de déroulement du séjour des jeunes, les taux de réussite (validation des formations), lutilisation de la période de recherche demploi, et leur devenir en insertion professionnelle à lissue de cette période de formation, les montants moyens et la dispersion du montant des aides versées.
Sur la base de lensemble des données et des rapports transmis ainsi que des enquêtes et études auxquelles il pourra être fait éventuellement appel, par exemple sur la pérennité des créations dentreprises, un bilan sera présenté lors du premier comité directeur du FEDOM de chaque année. Une évaluation annuelle sera effectuée dans le cadre du dispositif institué par larticle 74 de la loi dorientation outre-mer.
*
* *
Vous nous ferez part pour le 31 mai 2001, sous double timbre de la DGEFP et de la DAESC, de lorganisation du dispositif que vous aurez mise en place sur chacun des deux volets du PIJ (pilotage, procédures, communication) et sagissant plus particulièrement du volet aide à la mobilité, du résultat de vos contacts avec le conseil régional.
Vous voudrez bien nous informer également de toute difficulté dans la mise en uvre de cette mesure dont la montée en charge doit être aussi rapide que possible.
La ministre de lemploi et de la solidarité, Pour la ministre et par délégation : La déléguée générale à lemploi et à la formation professionnelle, C. Barbaroux |
Le secrétaire dEtat à loutre-mer, Pour le secrétaire dEtat par délégation : Le directeur des affaires économiques, sociales et culturelles de loutre-mer, M. Vizy |
Le contrôleur financier du SEOM, C. Allain |
ANNEXE I
Arrêté no... du 13 avril 2001 fixant les modalités de dépôt et la composition des dossiers de demande daide et des dossiers dagrément relatifs au projet initiative-jeune dans les départements doutre-mer et dans la collectivité territoriale de Saint-Pierre-et-Miquelon
La ministre de lemploi et de la solidarité et le secrétaire dEtat à loutre-mer,
Vu le code du travail notamment ses articles L. 832-6, R. 831-10, R. 831-15, R. 831-16 et R. 831-19 ;
Vu la loi no 2000-1207 du 13 décembre 2000 dorientation pour loutre-mer, et notamment son article 63,
Arrêtent :
Article 1er
Le dossier prévu à larticle R. 831-10 du code du travail, dûment rempli, est adressé par le demandeur de laide prévue à larticle L. 832-6 du code du travail par pli recommandé avec demande davis de réception postal. Il peut aussi être remis contre récépissé.
I. - POUR LAIDE À LA CRÉATION OU À LA REPRISE DUNE ENTREPRISE, IL EST ADRESSÉ AU PRÉFET DU DÉPARTEMENT DOUTRE-MER OU DE LA COLLECTIVITÉ TERRITORIALE DE SAINT-PIERRE-ET-MIQUELON OU À TOUT SERVICE DÉSIGNÉ PAR LE PRÉFET
Le dossier comprend :
1. Les imprimés et documents ci-après :
- le formulaire de demande daide ;
- un descriptif de la formation initiale et continue ainsi que de lexpérience professionnelle ;
- le dossier économique dûment complété ;
- loffre de létablissement bancaire ou financier en cas de prêt ou de crédit-bail ou lattestation du membre de la famille en cas de prêt familial.
2. Une photocopie dune pièce didentité et, en ce qui concerne les étrangers qui ne sont pas originaires dun Etat de la communauté européenne, une photocopie du titre de séjour.
3. Un relevé didentité bancaire ou postal.
4. Le cas échéant, les justificatifs autorisant lexercice de la profession.
5. Tout autre document complémentaire nécessaire, le cas échéant, à lappréciation du projet prévu à larticle R. 831-10 du code du travail.
6. Une attestation sur lhonneur de ne pas avoir déjà bénéficié de laide à la création ou à la reprise dentreprise prévue par larticle L. 832-6 du code du travail.
7. Pour les sociétés, un projet de statuts, dans lequel figure la répartition des parts sociales, signé par tous les associés ou porteurs de parts.
II. - POUR LAIDE À LA FORMATION EN MOBILITÉ LE DOSSIER EST ADRESSÉ AU DÉLÉGUÉ DÉPARTEMENTAL DE lANPE
Le dossier comprend :
1. Les renseignements utiles sur le demandeur et son projet professionnel précisant notamment :
- la situation du demandeur, notamment son parcours scolaire, les actions de formation professionnelle dont il a déjà bénéficié, son expérience professionnelle éventuelle et sa situation professionnelle actuelle ;
- la description du projet professionnel ;
- la formation ou le parcours de formation envisagé dans le cadre du projet professionnel, ses caractéristiques, sa durée ainsi que le mode de financement des coûts pédagogiques ;
- lidentification de lorganisme de formation et le lieu du stage, ou celle de lentreprise daccueil dans le cas dun contrat en alternance, dun stage daccès à lentreprise ou dun stage pratique ;
- le mode de rémunération prévu ainsi que son montant mensuel ;
- les conditions dhébergement et les modalités de prise en charge des frais correspondants.
2. Une photocopie dune pièce didentité et, en ce qui concerne les étrangers qui ne sont pas originaires dun Etat de la communauté européenne, une photocopie du titre de séjour.
3. Une photocopie de la carte de sécurité sociale.
3. Un justificatif de domicile.
4. Une attestation sur lhonneur de ne pas avoir déjà bénéficié de laide prévue par larticle L. 832-6 du code du travail.
5. Un relevé didentité bancaire ou postal.
6. Tout autre document complémentaire nécessaire, le cas échéant, à lappréciation du projet prévu à larticle R. 831-10 du code du travail.
Article 2
Le dossier de demande dagrément prévu à larticle R. 831-19 du code du travail est adressé au préfet du département doutre-mer ou de la collectivité territoriale de Saint-Pierre-et-Miquelon par pli recommandé avec demande davis de réception postal. Il peut aussi être remis à la préfecture contre récépissé.
I. - POUR BÉNÉFICIER DE LAGRÉMENT
LORGANISME DOIT REMPLIR LES CONDITIONS SUIVANTES
1. Proposer une offre de formation définie dans son ou ses contenus, niveaux et durées.
Lorganisme ne pourra pas assurer lui-même la prestation de formation professionnelle sauf cas particulier et dûment justifié de stage ayant lieu dans un pays étranger.
2. Assurer lorganisation de laccès à ces formations dun nombre défini de jeunes, y compris au plan financier.
3. Disposer de la capacité daccompagnement des jeunes.
Lorganisme doit être en mesure de prendre en charge lorganisation du voyage, laccueil au lieu de destination, lorganisation de lhébergement, laccompagnement et le suivi du jeune sur son lieu de stage du début à la fin de celui-ci en lui assurant un bilan final. Il doit posséder un service permanent ou au minimum une représentation en métropole ou dans le pays daccueil des stagiaires lorsque la formation se déroule à létranger.
4. Accepter la gestion de laide à linstallation et à la formation et, le cas échéant, de laide mensuelle, et tenir une comptabilité détaillée.
Lorganisme doit être en mesure dassurer les missions confiées par larticle R. 831-15, alinéa 2 et dont les modalités seront précisées par convention avec le secrétariat dEtat à loutre-mer. Il en est de même, le cas échéant, pour le versement des aides mensuelles, pour les formations se déroulant à létranger.
5. Sengager sur la procédure de suspension ou de suppression de laide prévue par larticle R. 831-16 du code du travail.
Lorganisme sengage à signaler au préfet signataire de la décision initiale ou à son représentant les cas de non exécution du projet initial, le manque dassiduité du jeune en mobilité ainsi que toute situation de nature frauduleuse dont il a connaissance dans lexécution de ses missions.
II. - COMPOSITION DU DOSSIER PRÉVU
À LARTICLE R. 831-19 DU CODE DU TRAVAIL
1. Les statuts de lorganisme ainsi que létat civil de ses dirigeants.
2. Les types de formation proposés (nature, domaines, niveaux, durées, lieux, organismes de formation, financements) et le nombre de jeunes susceptibles dêtre pris en charge.
3. La description des modalités daccueil, de suivi et daccompagnement des stagiaires ainsi que daccomplissement des tâches administratives et des obligations comptables qui sy rattachent.
4. Les personnels et les moyens matériels destinés à assurer ces fonctions.
5. Les garanties financières dont peut se prévaloir lorganisme.
6. Tout autre document complémentaire relatif à lobjet de lorganisme et pouvant être nécessaire à linstruction de la demande et notamment la mention des demandes dagrément sollicitées dans dautres départements doutre-mer ou dans la collectivité territoriale de Saint-Pierre-et-Miquelon.
Article 3
Le directeur des affaires économiques, sociales et culturelles de loutre-mer, la déléguée générale à lemploi et à la formation professionnelle sont chargés de lexécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française.
Fait à Paris, le 13 avril 2001.
La ministre de lemploi et de la solidarité, Pour la ministre et par délégation : La déléguée générale à lemploi et à la formation professionnelle, C. Barbaroux |
Le secrétaire dEtat à loutre-mer, Pour le secrétaire dEtat par délégation : Le directeur des affaires économiques, sociales et culturelles de loutre-mer, M. Vizy |
ANNEXE II
PROJET PIJ CRÉATION DENTREPRISE
Décision no
Le préfet,
Vu le code du travail ;
Vu la loi no 2000-1207 du 13 décembre 2000 dorientation pour loutre-mer, notamment son article 63 ;
Vu le décret no 2001-281 du 2 avril 2001 portant application des dispositions de larticle L. 832-6 du code du travail relatives à laide à un projet initiative-jeune et modifiant le code du travail (deuxième partie : Décrets en Conseil dEtat) ;
Vu le décret no 2001-282 du 2 avril 2001 portant application des dispositions de larticle L. 832-6 du code du travail relatives à laide à un projet initiative-jeune et modifiant le code du travail (troisième partie : Décrets) ;
Vu larrêté du ,
Décide :
Article 1er
Une aide est accordée à M (nom, prénoms), no SS au titre du projet initiative-jeune création dentreprise.
Article 2
Il est attribué une aide à la création dentreprise dun montant totalde F. Le premier versement dun montant de F intervientà la date de création de lentreprise, le second versement dun montantde F × mois après la création de lentreprise (6 mois au plus tôt)sous réserve que les conditions dattribution de laide soient respectées.
Article 3
Le bénéficiaire pourra faire appel à des actions de conseil ou daccompagnement dans la limite de F par lattribution de chéquiersconseils.
Article 4
M. le secrétaire général de la préfecture de et M. le directeur du travail, de lemploi et de la formation professionnelle sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de lexécution de la présente décision.
Fait à , le
Le préfet, |
ANNEXE III
PROJET PIJ-MOBILITÉ
Décision no
Le préfet,
Vu le code du travail ;
Vu la loi no 2000-1207 du 13 décembre 2000 dorientation pour loutre-mer, notamment son article 63 ;
Vu le décret no 2001-281 du 2 avril 2001 portant application des dispositions de larticle L. 832-6 du code du travail relatives à laide à un projet initiative-jeune et modifiant le code du travail (deuxième partie : Décrets en Conseil dEtat) ;
Vu le décret no 2001-282 du 2 avril 2001 portant application des dispositions de larticle L. 832-6 du code du travail relatives à laide à un projet initiative-jeune et modifiant le code du travail (troisième partie : Décrets) ;
Vu larrêté du ,
Décide :
Article 1er
Une aide est accordée à M (nom, prénoms), no SS au titredu projet initiative-jeune formation mobilité comportant une allocation mensuelle et une aide pour les frais dinstallation.
Article 2
Il est attribué une allocation mensuelle de F qui sera verséepour une durée de mois au titre de la formation (désignationet organisme de formation) ouverte du 2001 au 2001.La durée de versement est prolongée pour une période de deux mois civils à lissue de la formation sur avis de lorganisme chargé de laccompagnement et sous réserve de linscription comme demandeur demploi.
Article 3
Il est attribué une aide à linstallation sous la forme dun premier versement dun montant de F à lentrée en formation. Un secondversement de F pourra être effectué dans les deux mois suivantle début de la formation, si, après examen par lorganisme chargé de laccompagnement du jeune, la situation du jeune le nécessite.
Article 4
Lorganisme chargé de laccompagnement pendant la formation en mobilité est (nom, adresse).
Article 5
M. le secrétaire général de la préfecture de et M. le directeur du travail, de lemploi et de la formation professionnelle sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de lexécution de la présente décision.
Fait à , le .
Le préfet, |
ANNEXE IV
demande de laide à la création ou à la reprise dune entreprise
PROJET INITIATIVE-JEUNE
Article L. 832-6 du code du travail
Article 11 de la loi no 2000-1207 du 13 décembre 2000
dorientation pour loutre-mer
LEntreprise : Nom, prénom ou Raison sociale Adresse Commune Tél. : No siret Activité principale Pour une société : Nombre dassociés Capital social F Capital social Euro Nombre de personnes pour lesquelles laide est demandée |
Code postal Code APE Date de début dactivité prévu Forme juridique de lentreprise Création ou reprise Inscription de lentreprise (Registre du commerce ou registre des métiers) |
Le demandeur : Nom, prénom Nom dépouse pour les femmes mariées Adresse Commune Code postal Tél. |
Date de naissance Sexe H F Nationalité |
Préciser le cas échéant la part du capital détenue par le demandeur % | |
Date Signature du demandeur |
Dautres demandes sont-elles effectuées (oui ou non sur la ligne correspondante). ACCRE Aide financière (Eden) Maintien de revenus (minima sociaux) Alloc. de retour à lactivité (ARA) |
Liste des pièces à joindre à la demande
1o Un descriptif de la formation initiale et continue ainsi que de lexpérience professionnelle ;
- le dossier économique dûment complété ;
- loffre de létablissement bancaire ou financier en cas de prêt ou de crédit-bail ou lattestation du membre de la famille en cas de prêt familial.
2o Une photocopie dune pièce didentité et, en ce qui concerne les étrangers qui ne sont pas originaires dun Etat de la communauté européenne, une photocopie du titre de séjour.
3o Un relevé didentité bancaire ou postal.
4o Le cas échéant, les justificatifs autorisant lexercice de la profession.
5o Tout autre document complémentaire nécessaire, le cas échéant, à lappréciation du projet.
6o Une attestation sur lhonneur de ne pas avoir déjà bénéficié de laide à la création ou à la reprise dentreprise prévue au titre du Projet Initiative Jeune.
7o Pour les sociétés, un projet de statuts, dans lequel figure la répartition des parts sociales, signé par tous les associés ou porteurs de parts.
ANNEXE V
demande de laide à la formation en mobilité
PROJET INITIATIVE-JEUNE
Article L. 832-6 du code du travail
(Article 11 de la loi no 2000-1207 du 13 décembre 2000
dorientation pour loutre-mer)
Le demandeur : Nom, prénom Nom dépouse pour les femmes mariées Adresse Commune Code postal Tél. Sollicite le bénéfice de laide à la formation mobilité au titre du projet initiative-jeune Date Signature du demandeur |
Date de naissance Sexe H F Nationalité |
Liste des pièces à joindre à la demande (arrêté du 2001) 1o Les renseignements utiles sur le demandeur et son projet professionnel précisant notamment :
- la situation du demandeur, notamment son parcours scolaire, les actions de formation professionnelle dont il a déjà bénéficié, son expérience professionnelle éventuelle et sa situation professionnelle actuelle ;
- la description du projet professionnel ;
- la formation ou le parcours de formation envisagé dans le cadre du projet professionnel, ses caractéristiques, sa durée ainsi que le mode de financement des coûts pédagogiques ;
- lidentification de lorganisme de formation et le lieu du stage, ou celle de lentreprise daccueil dans le cas dun contrat en alternance, dun stage daccès à lentreprise ou dun stage pratique ;
- le mode de rémunération prévu ainsi que son montant mensuel ;
- les conditions dhébergement et les modalités de prise en charge des frais correspondants.
2o Une photocopie dune pièce didentité et, en ce qui concerne les étrangers qui ne sont pas originaires dun Etat de la Communauté européenne, une photocopie du titre de séjour.
3o Une photocopie de la carte de sécurité sociale.
4o Un justificatif de domicile.
5o Une attestation sur lhonneur de ne pas avoir déjà bénéficié de laide à la création ou à la reprise dentreprise prévue au titre du projet initiative-jeune.
6o Un relevé didentité bancaire ou postal.
7o Tout autre document complémentaire nécessaire, le cas échéant, à lappréciation du projet prévu à larticle R. 831-10 du code du travail.