Bulletin Officiel du Travail, de lEmploi et de la Formation Professionnelle
No 2004/6 du lundi 5 avril 2004
MINISTÈRE DES AFFAIRES SOCIALES
DU TRAVAIL ET DE LA SOLIDARITÉ
Délégation générale à lemploi
et à la formation professionnelle
Circulaire DGEFP no 2004-007 du 16 février 2004 relative aux comités de bassin demploi et au comité de liaison des comités de bassin demploi
NOR : SOCF0410124C
(Texte non paru au Journal officiel)
Textes de référence :
Décret no 2002-790 du 3 mai 2002 relatif aux comités de bassin et au comité de liaison des comités de bassin demploi ;
Circulaire no 93/16 du 26 mars 1993 relative aux comités de bassin demploi.
Annexes :
1. Dossier de demande dagrément ;
2. Dossier de demande de subvention (Cosa no 12156*01).
Le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité à Mesdames et Messieurs les préfets de région (directions régionales du travail, de lemploi et de la formation professionnelle) ; Mesdames et Messieurs les préfets de départements (directions départementales du travail, de lemploi et de la formation professionnelle).
Le renforcement du dialogue social constitue un objectif prioritaire du Gouvernement. Il doit permettre, au plan national comme au plan territorial, daccentuer la place occupée par la négociation collective et de responsabiliser les partenaires sociaux.
Dans ce cadre, les comités de bassin demploi (CBE) contribuent utilement à lanimation du dialogue social territorial, par lassociation, en compagnie des représentants du service public de lemploi, des collectivités territoriales, de lensemble des partenaires sociaux, de représentants du monde associatif, pour traiter des questions relatives à lemploi.
Les CBE sont en effet fondés sur la volonté dimpliquer, par le biais du dialogue social, les acteurs économiques et sociaux locaux dans une stratégie économique de développement, en vue de lamélioration de la situation de lemploi de leur territoire.
Les actions des CBE sarticulent autour de quatre axes : structuration et valorisation du territoire, aide à la création de nouvelles activités et de nouveaux emplois, formation pour lemploi et linsertion, amélioration de la compétitivité des entreprises.
Le bassin demploi correspond à un niveau dintervention et de concertation adapté aux réalités économiques locales, notamment dans le cadre de lintercommunalité et de la mise en place des pays, pour la mise en uvre des politiques européenne, nationale et régionale en faveur du développement local pour lemploi et de la formation professionnelle.
Lannée 2002 a marqué une double évolution pour le réseau des comités de bassin demploi (CBE) ainsi que pour sa tête de réseau, le comité de liaison des comités de bassin demploi (CLCBE) : dune part, le décret no 2002-790 du 3 mai 2002 relatif aux CBE et au CLCBE fait évoluer les missions et la composition des CBE et du CLCBE ; dautre part, une décision du ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité du mois de septembre 2002 charge désormais la délégation générale à lemploi et à la formation professionnelle (DGEFP) du secrétariat du CLCBE et de lanimation du réseau des CBE.
Lobjet de la présente circulaire est de vous préciser les missions dévolues aux CBE et au CLCBE et les conditions du soutien, notamment financier, à leur apporter.
I. - DÉFINITION DES COMITÉS DE BASSIN DEMPLOI
Les CBE sont des instances locales danimation du dialogue social, de concertation et daction, dont lobjectif est de contribuer à lamélioration de la situation de lemploi et au développement local des territoires.
1.1. Des structures collégiales rassemblant les acteurs locaux
du développement et de lemploi
1.1.1. Une composition collégiale
Les CBE sont désormais organisés en quatre collèges (art. 1 du décret du 3 mai 2002), regroupant des élus locaux, des représentants des entreprises, des représentants de salariés et des représentants du secteur associatif et de léconomie sociale et solidaire. Le quatrième collège, auparavant associé aux CBE sans avoir voix délibérative, fait désormais partie intégrante des CBE. Il peut inclure des représentants dassociations, dorganismes de formation, dagences de développement, des personnalités qualifiées, etc.
Comme par le passé, il est souhaitable que les quatre composantes des CBE soient représentées numériquement de manière équilibrée. Ce critère ne doit cependant pas conduire à bloquer un projet dynamique. Les conditions posées à la constitution des CBE sont en effet souples et lappartenance des représentants des entreprises et des salariés à des organisations syndicales représentatives, fortement souhaitable, nest pas une condition sine qua non. Lessentiel est que les porteurs de projet de création dun CBE comptent parmi eux des représentants dentreprises et de salariés implantés localement et animés par la volonté dagir ensemble.
Toute association na pas vocation à intégrer un CBE. Il est nécessaire que les CBE veillent à ce que les associations impétrantes contribuent au développement local pour lemploi et correspondent à lobjet du CBE.
La DDTEFP, lANPE, lAFPA et la délégation départementale aux droits des femmes et à légalité sont systématiquement associés aux réunions des CBE.
1.1.2. Une assise territoriale : le bassin demploi
Laire géographique des CBE nest pas déterminée par référence aux circonscriptions administratives, mais par rapport au contexte économique local. Il sagit généralement soit dune zone demploi, soit dun bassin demploi (définition INSEE).
Les limites dun CBE doivent être abordées avec pragmatisme, lessentiel étant la vitalité du CBE, quel que soit son territoire. Ainsi, il est souhaitable que les CBE justifient la délimitation de leur aire géographique et la cohérence économique de leur territoire, notamment en vue de lagrément.
La zone couverte par un CBE peut être supradépartementale. La seule condition à respecter est le caractère nécessairement intercommunal du CBE, y compris pour ce qui concerne la région dIle-de-France.
1.1.3. Une articulation avec les conseils de développement
Le décret du 3 mai 2002 (art. 1) autorise un CBE à occuper les rôles et les fonctions dun conseil de développement. Un CBE peut aussi devenir la formation restreinte dun conseil de développement chargée des missions liées à lemploi et à la formation professionnelle.
Par ailleurs, le conseil de développement dun pays ou dune agglomération peut, par arrêté du préfet de département pris après avis du directeur départemental du travail, de lemploi et de la formation professionnelle, être agréé CBE (art. 3). Pour bénéficier de cet agrément, le conseil de développement doit répondre aux conditions posées par le décret, relatives notamment à la composition des quatre collèges.
Il est souhaitable quil existe au niveau du bassin demploi une instance de dialogue social spécialisée dans les questions demploi/formation. Dans tous les cas, larticulation entre CBE et conseil de développement est souhaitable.
1.1.4. Un statut associatif
Le décret du 3 mai 2002 ne renseigne pas plus que par le passé sur la personnalité juridique des CBE.
Il est cependant souhaitable que les CBE se constituent en associations loi 1901, de manière à leur permettre de mener à bien leurs activités et disposer des financements qui leur sont liés. Il paraît en tout cas nécessaire, pour assurer une saine gestion de ces organismes, que ceux-ci aient une personnalité juridique distincte de celle de leurs adhérents. Ils ne relèvent pas de ladministration de lEtat.
1.2. Le renforcement des missions des comités de bassin demploi
1.2.1. Un principe daction essentiel : le dialogue social territorial
Pour mener à bien leur travail danimation et daction, les CBE mobilisent les partenaires des quatre collèges dans une dynamique de dialogue social. Ainsi, les quatre collèges sont équitablement représentés au sein des instances de décision des CBE (assemblée générale, conseil dadministration, bureau) et associés aux travaux de préparation et de mise en uvre des actions portées par les CBE. Les CBE constituent donc un lieu pertinent de démocratie sociale au niveau du territoire.
1.2.2. Un rôle de mise en cohérence des politiques
de développement et de lemploi
Les CBE participent à la territorialisation de la politique de lemploi. En collaboration avec les équipes locales du SPE, ils contribuent à identifier et harmoniser les dispositifs et procédures, à rassembler les acteurs du développement et de lemploi et à décliner territorialement les objectifs et mesures nationaux et régionaux. A ce sujet, vous veillerez à ce que sinstaurent entre les différentes structures du développement local des complémentarités optimales, voire que sopèrent des regroupements.
Les CBE jouent le rôle de relais dinformation sur les dispositifs publics en faveur de lemploi et de la formation professionnelle. Ils sont également des instances consultatives du préfet en matière demploi. Par leur capacité danimation de réseaux dentreprises et dorganisation dun dialogue social sur un bassin demploi, ils peuvent constituer des partenaires privilégiés du SPE dans son action territoriale daccompagnement et danticipation des mutations économiques.
1.2.3. Une contribution élargie au développement local pour lemploi
Selon leurs moyens humains, techniques et financiers, et en collaboration avec lensemble des acteurs du développement local pour lemploi, notamment les régions, les CBE sattachent à développer une politique adaptée aux besoins repérés dans leur territoire. Leurs actions sont évolutives dans le temps et sadaptent aux priorités identifiées autour de quatre axes pérennes :
La structuration et la valorisation du territoire
Les CBE peuvent par exemple :
- aider à la structuration et à lorganisation du territoire, par exemple en réalisant des projets de coordination économique intercommunale, de gestion de la ressource humaine locale (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC), gestion de la pyramide des âges...), et de suivi des mutations économiques (anticipation, dispositifs de reconversion et de reclassement) ;
- conseiller les collectivités locales sur des questions détudes et de diagnostics locaux ponctuels, voire développer des outils permanents de type observatoire ;
- valoriser le territoire, notamment par la réalisation doutils de communication, de sites Internet, lorganisation de salons.
Laide à la création de nouvelles activités
et de nouveaux emplois
Les CBE peuvent par exemple :
- encourager la création, la reprise et la transmission dentreprises ;
- aider à la création de nouvelles structures économiques ;
- aider à la mutualisation des ressources humaines des entreprises, par exemple par lencouragement à la création de groupements demployeurs ;
- animer la consolidation et le développement des activités dutilité sociale et des activités de service de proximité, notamment de services à la personne.
La formation pour lemploi et linsertion
Les CBE peuvent par exemple, en collaboration avec les régions :
- recenser les besoins dorientation ;
- animer lorientation vers les formations et les emplois existants ;
- promouvoir la validation des acquis de lexpérience ;
- inciter à la mise en uvre de nouvelles formations qui correspondent à un besoin non satisfait ;
- contribuer à la mise en place de formations mutualisées, après diagnostic sur les besoins.
Lamélioration de la compétitivité des entreprises
Les CBE peuvent par exemple :
- recenser les besoins ou créer, en association avec des partenaires, des outils et des services daide aux PME et TPE, par exemple dans les domaines du recrutement, de la gestion prévisionnelle des emplois, des effectifs et des compétences, de lévolution des marchés et des besoins des entreprises ;
- favoriser la mise en commun des ressources des entreprises et des opérateurs qualifiés, en développant des coopérations interentreprises dans des domaines comme la production, les services communs (restauration, courrier...) ou la recherche et développement (par exemple, autour dopérations de certification ou de valorisation des métiers et filières).
Vous veillerez à soutenir les initiatives des CBE dans chacun des ces axes. Il est notamment souhaitable que les propositions que les CBE pourraient vous faire dans leur domaine de compétence fassent lobjet dune concertation constructive avec vos services.
II. - LE COMITÉ DE LIAISON DES CBE (CLCBE)
Le décret du 3 mai 2002 modifie la composition du comité de liaison et précise son rôle.
2.1. Une composition élargie et représentative du réseau
Le CLCBE se compose désormais de seize présidents de comité de bassin demploi au lieu de douze, la procédure d« association » de quatre présidents de comité de bassin demploi étant supprimée. Les seize présidents de comité de bassin demploi sont désignés par arrêté du ministre chargé de lemploi parmi ceux qui ont fait acte de candidature au sein du réseau. Les critères de désignation tiennent compte de la motivation affichée de ces candidats, de la représentativité équilibrée tant géographique que collégiale (quadripartisme sur le modèle des CBE). Le président du comité de liaison des comités de bassin demploi est une personnalité nommée par décret du Premier ministre. Il nest pas nécessairement président de CBE.
Les ministères représentés au CLCBE sont (art. 6 du décret du 3 mai 2002) les suivants : emploi, économie et finances, industrie, recherche, formation professionnelle, intérieur, ville, aménagement du territoire, agriculture, éducation nationale. Cette composition élargie permet une coordination effective des différents départements ministériels. La présence dun représentant du Premier ministre marque le caractère interministériel de la politique de développement local.
2.2. Un lieu déchanges et dimpulsion,
un outil de représentation
Le CLCBE est chargé danimer le réseau des CBE. Il assure la mise en place déchanges dexpériences entre les comités en matière de développement local, de gestion des ressources humaines, de dialogue social territorial et déconomie solidaire. Il assure également la représentation des CBE auprès des pouvoirs publics locaux, nationaux et européens et auprès des têtes de réseaux nationales du développement local.
Par lettre en date du 23 septembre 2002, le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité a informé les responsables de lassociation ASIBE support de lanimation du réseau des CBE et du CLCBE quil ne souhaitait plus reconduire, à compter de 2003, la subvention financière qui lui était attribuée et quil entendait confier les missions danimation du réseau des CBE et de secrétariat du CLCBE aux services du ministère.
Au sein de la délégation générale à lemploi et à la formation professionnelle (DGEFP), la mission promotion de lemploi (MPE) assure le secrétariat du CLCBE et, sous limpulsion du CLCBE, lanimation du réseau des CBE. A ce titre, elle joue un rôle moteur dans la mise en place de nouveaux CBE et dans leur développement, et leur apporte une assistance technique.
III. - UN PARTENARIAT RENFORCÉ
ENTRE LADMINISTRATION ET LES CBE
Des relations institutionnelles existent entre les CBE et les administrations. Ces relations se trouvent renforcées et élargies par le remplacement de la procédure de reconnaissance par une procédure dagrément (titre II du décret du 3/5/02) qui assure un accompagnement plus fort des CBE.
LEtat, représenté par le préfet de département sappuyant sur la commission emploi du comité départemental, intervient pour agréer un CBE en création ou déjà existant, et lassocier, dans la zone du CBE, à la mise en uvre de la politique gouvernementale en faveur du développement local et de lemploi.
3.1. Lagrément par le préfet de département
Un CBE est agréé pour une durée de trois ans par arrêté du préfet de département, après avis de la commission emploi du comité départemental, sur la base dun cahier des charges comprenant notamment un programme dactions concerté avec lEtat (annexe I). Les CBE reconnus au titre du décret no 84-606 du 12 juillet 1984 et du décret no 92-83 du 20 janvier 1992 disposent dun délai de deux ans pour obtenir leur agrément comme comité de bassin demploi dans les conditions fixées par le décret du 3 mai 2002 : le délai de deux ans court à compter du jour franc suivant la date de publication du décret au Journal officiel, soit à compter du 7 mai 2002. Le dossier de demande dagrément est à déposer à la DDTEFP.
Au cas où laire couverte par le CBE sétend sur plusieurs départements, lagrément est accordé par arrêté interdépartemental.
Le préfet de département informe de lagrément le préfet de région, la DRTEFP, le conseil régional, le comité consultatif régional de lemploi et de la formation professionnelle, le président du comité économique et social régional, les chambres consulaires, le président du CLCBE et la DGEFP. Cette information est interrégionale lorsque larrêté dagrément interdépartemental concerne plusieurs régions.
Les DDTEFP transmettent à la DGEFP/MPE les copies des conventions danimation du dialogue social passées avec les CBE.
Le cahier des charges comprendra obligatoirement des mentions relatives à des critères de qualité, à la mise en uvre des politiques de lemploi, à lorganisation du dialogue social, à la concertation avec les acteurs locaux, aux conditions dapplication de la stratégie européenne pour lemploi. Il présentera obligatoirement la définition dobjectifs et les moyens dévaluation de ceux-ci.
Depuis la décision du ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité du 23 septembre 2002 concernant la réorganisation de lanimation du réseau des CBE et du secrétariat du CLCBE (cf. supra), confiés à la DGEFP, la disposition de larticle 3 du décret du 3 mai 2002 concernant lobligation, pour chacun des CBE, de prévoir dans leur cahier des charges une adhésion et le versement dune cotisation au réseau est maintenant sans objet.
La non-exécution du cahier des charges peut entraîner le retrait de lagrément par ladministration.
Lagrément dun CBE saccompagne dun financement de lEtat sous la forme dune convention de promotion de lemploi déconcentrée (CPE) en vue de financer lanimation du dialogue social pour chacune des années de lagrément. Au titre de 2004, les engagements que vous serez amenés à prendre sur ces conventions sont réévalués et fixés, au vu des possibilités budgétaires de la ligne de crédit déconcentrée « Promotion de lEmploi », à 15 000 euros lannée de création du CBE et 12 000 euros en année de fonctionnement (au lieu, respectivement, de 12 195 et 9 146 euros).
3.2. Le conventionnement sur des programmes dactions
LEtat peut passer avec un CBE des conventions annuelles ou pluriannuelles pour la mise en uvre dactions en faveur de lemploi et du développement local, distinctes des conventions danimation du dialogue social territorial. Ces conventions prévoient notamment le suivi de ses actions et leur mode dévaluation. Elles sont établies sur la base du dossier de demande de subvention (formulaire Cosa no 12156*01, cf. annexe II).
Dans le cadre de ces conventions, lEtat peut apporter tout ou partie des contributions financières nécessaires. Des financements publics ou privés complémentaires (Europe, région, département, intercommunalités...) peuvent être apportés et donner lieu à une contractualisation à géométrie variable. Elle pourra être selon le cas départementale et/ou régionale et concerner un ou des CBE du territoire.
Vous encouragerez les CBE qui vous sollicitent à développer la pluralité de leurs ressources (communautaires, nationales, publiques, privées).
Les DDTEFP et les DRTEFP transmettent à la DGFEP/MPE les copies des conventions sur programme d actions quelles visent.
3.3. Lassociation des CBE à la mise en place dune politique territoriale
en faveur de lemploi et du développement local
Les CBE peuvent être pour vos services des partenaires et des appuis utiles, car ils ont lancrage et la connaissance du terrain nécessaires à la réussite des projets en faveur du développement local et de lemploi.
Pour leur permettre de mener à bien leurs missions, vous vous attacherez à :
- assurer un niveau de représentation approprié de vos services aux principales réunions des comités (assemblée générale constitutive et réunions plénières) ; le suivi régulier de leurs travaux étant par ailleurs assuré par le DDTEFP en liaison étroite avec les préfets ;
- favoriser et structurer la participation ou le concours des autres services de lEtat (agriculture, industrie, équipement, éducation nationale, etc.) et de ceux du SPE (ANPE, AFPA, chargée de mission départementale au droit des femmes et à légalité, DDASS,ASSEDIC...) aux travaux des comités, en liaison, le cas échéant, avec le préfet de région, sagissant des services régionaux. En outre, les services économiques de la préfecture, les directions régionales de lINSEE et les observatoires régionaux de lemploi et de la formation, qui sont susceptibles de fournir des informations économico-statistiques intéressantes pour les CBE, peuvent être sollicités ;
- les consulter chaque fois que vous le jugerez utile, et en tous cas pour tous les projets ou actions situés dans la zone couverte par le CBE. Les réunions du SPE associeront les CBE aux projets relevant de son bassin demploi.
Vous voudrez bien faire part à la DGEFP (mission promotion de lemploi) de toute interrogation ou difficulté dapplication de la présente circulaire.
Le contrôleur financier, J.-P. Morelle |
La déléguée générale à lemploi et à la formation professionnelle, C. Barbaroux |
ANNEXE I
DOSSIER DE DEMANDE DAGRÉMENT PRÉFECTORAL,
À DÉPOSER À LA PRÉFECTURE DE DÉPARTEMENT
Le décret no 2002-790 du 3 mai 2002 relatif aux comités de bassin demploi (CBE) et au comité de liaison des comités de bassin demploi (CLCBE) institue, dans son article 3, une procédure dagrément préfectoral des CBE. Lagrément est accordé, pour trois ans, sur la base dun cahier des charges et dun programme dactions concertés avec lEtat. Il permet un meilleure collaboration entre les CBE et les services de lEtat. Il donne lieu à une Convention promotion de lemploi (CPE) déconcentrée en vue de financer lanimation du dialogue social par le CBE.
Renseignements généraux
Nom du comité de bassin demploi
Nom et qualité du président du comité de bassin demploi
Nom et qualité de la personne représentant lorganisme demandeur
Date de création du comité de bassin demploi
No SIRET
Code APE
Statut juridique
Adresse postale du comité de bassin demploi
Téléphone
Fax
Courriel
Demande dagrément
Renouvellement dagrément
Présentation de la situation du bassin demploi
PRÉSENTATION DE LA SITUATION DU BASSIN DEMPLOI | |
---|---|
Justifiez les limites géographiques du CBE et sa cohérence territoriale. | |
En annexe, fournissez une étude détaillée de lespace couvert par le CBE ainsi que la liste des communes qui le composent. | |
Présentez les « forces » et « faiblesses » du territoire et les principaux axes dintervention du CBE pour favoriser le développement local pour lemploi. |
Mise en uvre du dialogue social
Description des collèges et des modalités danimation du CBE (type de présidence, groupes de travail, commissions).
Présenter les membres du collège « élus ».
Présenter les membres du collège « chefs dentreprises ».
Présenter les membres du collège « représentants des salariés ».
Présenter les membres du collège « représentants du secteur associatif et de léconomie sociale et solidaire ».
Présenter les membres du cinquième collège associé, sil existe.
Expliquer :
- les modalités de désignation du président,
- les modalités de réunion et de communication au sein et entre les collèges du CBE (groupes de travail, commissions).
Mise en uvre de la concertation avec les acteurs locaux
du développement économique et de lemploi
Présenter les modalités de lassociation actuelle ou envisagée du CBE avec les acteurs locaux du service public de lemploi (SPE), notamment : DDTEFP (préciser les liens avec les coordonnateurs emploi formation), ANPE, AFPA, délégation départementale au droit des femmes et à légalité, ASSEDIC, missions locales...
Présenter les modalités de lassociation actuelle ou envisagée du CBE avec les structures agissant dans le domaine du développement local, notamment, lorsquelles existent : communauté de pays, communauté dagglomération, conseil de développement, PLIE, services économiques des communes...
Objectifs des actions du CBE
Présenter, suivant les besoins et les priorités identifiés sur le territoire, le programme des actions du CBE en faveur du développement local pour lemploi, en le structurant autour des quatre axes dintervention : la structuration et la valorisation du territoire, laide à la création de nouvelles activités et de nouveaux emplois, la formation pour lemploi et linsertion et lamélioration de la compétitivité des entreprises. Il est entendu que selon les priorités identifiées, ces quatre axes peuvent être peu ou pas renseignés.
Action(s) dans le domaine de la structuration et la valorisation du territoire.
Exemples :
- aide à la structuration et à lorganisation du territoire, par la réalisation de projets de coordination économique intercommunale, la gestion de la ressource humaine locale (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC), gestion de la pyramide des âges,...), et le suivi des mutations économiques (anticipation, dispositifs de reconversion et de reclassement) ;
- conseil aux collectivités locales sur des questions détudes et de diagnostics locaux ponctuels, voire développement doutils permanents de type observatoire ;
- valorisation du territoire, notamment par la réalisation doutils de communication, de sites internet, ou lorganisation de salons.
Action(s) dans le domaine de laide à la création de nouvelles activités et de nouveaux emplois.
Exemples :
- encourager la création, la reprise et la transmission dentreprise ;
- aider à la création de nouvelles structures économiques ;
- aider à la mutualisation des ressources humaines des entreprises, par exemple par lencouragement à la création de groupements demployeurs ;
- animer la consolidation et le développement des activités dutilité sociale et des activités de service de proximité, notamment de services à la personne.
Action(s) dans le domaine de la formation pour lemploi et linsertion en collaboration avec les régions
Exemples :
- recensement des besoins dorientation ;
- animation de lorientation vers les formations et les emplois existants ;
- promotion de la validation des acquis de lexpérience ;
- incitation à la mise en uvre de nouvelles formations qui correspondent à un besoin non satisfait ;
- contribution à la mise en place (et au diagnostic les besoins) des formations mutualisées.
Action(s) dans le domaine de lamélioration de la compétitivité des entreprises.
Exemples :
- réaliser ou sassocier à des partenaires pour la réalisation doutils et de services daide aux PME et TPE, par exemple dans les domaines du recrutement, de lévolution des marchés et des besoins des entreprises ;
- favoriser la mise en commun des ressources des entreprises et des opérateurs qualifiés, en développant des coopérations interentreprises dans des domaines comme la production, les services communs (restauration, courrier...) ou la recherche et développement (par exemple, autour dopérations de certification ou de valorisation des métiers et des filières).
Moyens des actions du CBE
En annexe, joignez un budget prévisionnel global détaillant notamment les financements sollicités : Europe, État, collectivités territoriales, privés, autres, ...
Présenter les moyens humains du CBE : nombre de salariés, qualités des salariés.
Présenter les moyens techniques du CBE (ordinateurs, moyens de communication, moyens de transport...)
Moyens dévaluation des actions du CBE
Proposer des moyens dévaluation de vos actions, sur un plan quantitatif comme qualitatif. Ces propositions seront par la suite discutées avec la DDTEFP, sur la base dun cahier des charges précisant les critères dévaluation et les indicateurs associés.
Obligations administratives et comptables
Joindre en annexe la copie de la parution de création de lassociation au Journal officiel.
Joindre en annexe les statuts associatifs du CBE.
Joindre en annexe la composition du bureau.
Le CBE agréé aura obligation dadopter un cadre budgétaire et comptable conforme au règlement no 99-01 du 16 février 1999 du comité de la réglementation comptable relatif aux modalités détablissement des comptes annuels des associations.
Joindre en annexe le compte de résultat et le bilan du dernier exercice clos.
Joindre en annexe le compte de résultat prévisionnel de lexercice en cours.
Joindre en annexe un budget prévisionnel sur 3 ans.
Joindre un RIB.
Si le financement public du CBE dépasse 150 000 euros ou sur demande de la DDTEFP, le contrôle des comptes du CBE sera exercé par un commissaire aux comptes.
Dans ce cas, préciser le nom et ladresse du commissaire aux comptes.
Récapitulatif des pièces à joindre au dossier de demande
Etude détaillée justifiant les limites géographiques du CBE et sa cohérence territoriale ainsi que la liste des communes qui le composent.
La copie de la parution de création de lassociation au Journal officiel.
Les statuts associatifs du CBE.
La composition du bureau.
Le compte de résultat et le bilan du dernier exercice clos.
Le compte de résultat prévisionnel de lexercice en cours.
Un budget prévisionnel sur 3 ans.
Un RIB.
INFORMATIONS PRATIQUES
Quest-ce que le dossier commun de demande de subvention ?
Le dossier commun de demande de subvention est un formulaire simplifié destiné à toutes les associations désireuses dobtenir une subvention de la part de lÉtat ou de ses établissements publics. Il concerne les demandes de financement du fonctionnement de lassociation ou de financement dune action spécifique. Il ne concerne pas le financement dun investissement.
Comment se présente le dossier à remplir ?
Il est composé de 4 fiches :
Fiche no 1
Présentation de votre association
Cette fiche (p. 1-3) est destinée à faciliter les relations avec ladministration.
Vous présenterez les éléments didentification de votre association, vos activités habituelles ainsi que des renseignements relatifs à vos ressources humaines.
Si votre dossier est une demande de renouvellement dune subvention, et que le service possède déjà un dossier permanent concernant votre association, ne remplissez que les rubriques concernant des éléments qui auraient été modifiés depuis la demande précédente.
Fiche no 2
Modèle de budget prévisionnel
Dans cette fiche (p. 4) figure un budget prévisionnel établi en respectant la nomenclature du plan comptable associatif.
Si vous disposez déjà dun budget établi sous cette forme, il vous suffit de le transmettre sans remplir cette fiche.
Fiche no 3
Description de laction
Cette fiche (p. 5-6) est une description de laction (ou des actions) projetée(s) pour laquelle (ou lesquelles) vous demandez une subvention. Vous ne remplissez cette fiche que si votre demande de financement correspond à une (ou des) action(s) spécifique(s) que vous projetez de mettre en place.
Cette fiche est très importante tant pour ladministration dont vous demandez laide que pour la réussite même de laction que vous projetez, puisquelle doit vous permettre de souligner sa cohérence.
Vous navez pas à compléter cette fiche si votre demande concerne le fonctionnement général de lassociation.
Fiche no 4
Attestation sur lhonneur
Cette fiche (p. 7) permet au représentant légal de lassociation, ou à son mandataire de signer la demande de subvention et den préciser le montant.
Votre demande ne pourra être prise en compte que si cette fiche est complétée et signée. La liste des pièces à joindre se trouve page 3 de cette chemise.
Après le dépôt du dossier
Pour recevoir la subvention, si elle vous est accordée, vous devez disposer dun numéro Siren qui constituera un identifiant dans vos relations avec les services administratifs. Si vous nen avez pas, il vous faut, dès maintenant, demander ce numéro à la direction régionale de lInsee. La démarche est gratuite.
Pour justifier de lutilisation des fonds qui vous auront été accordés, vous devrez transmettre au(x) service(s) qui vous les ont versés un compte rendu financier si la subvention concerne une action.
Et dans tous les cas, vous devrez également transmettre les derniers comptes approuvés de votre association ainsi que son rapport dactivité.
Ces documents doivent être transmis au(x) service(s) au plus tard dans les 6 mois qui suivent la fin de lexercice comptable pour lequel la (ou les) subvention(s) a (ont) été attribuée(s).
PIÈCES À JOINDRE À VOTRE DOSSIER
Dans tous les cas, si le dossier nest pas signé par le représentant légal de lassociation, vous devez joindre le pouvoir de ce dernier au signataire.
Pour une première demande :
Vos statuts déposés ou approuvés, en un seul exemplaire.
1. Votre demande de subvention est inférieure à 23000 euros : vous navez pas à fournir dautres documents, il vous suffit de remplir le dossier et de lenvoyer à lorganisme dont vous sollicitez laide.
2. Au-delà de 23000 euros :
Vous devrez fournir les justificatifs suivants :
- les derniers comptes annuels approuvés ;
- le rapport dactivité.
Pour un renouvellement, quel que soit le montant demandé :
- un exemplaire des statuts déposés ou approuvés de lassociation, seulement sils ont été modifiés depuis le dépôt dune demande initiale ;
- le compte-rendu financier de la subvention dont vous demandez le renouvellement ; (cf. note 1)
- les derniers comptes annuels approuvés ;
- le rapport dactivité.
NOTE (S) :
(1) Important : la loi no 2000-321 du 12 avril 2000 rend obligatoire la transmission dun compte-rendu financier à ladministration qui a versé la subvention dans les six mois suivant la fin de lexercice pour lequel elle a été attribuée, y compris dans le cas où le renouvellement de la subvention nest pas demandé