Devenir inspecteur du travail

Les agents du corps de l’inspection du travail, guidés par l’intérêt général, exercent des métiers variés au centre de l’actualité sociale, des relations du travail et des politiques du travail et de l’emploi. Selon leur affectation, les inspecteurs du travail, fonctionnaires de l’État de catégorie A, veillent à l’application de la législation du travail, par le contrôle en entreprise, mais aussi par le conseil aux acteurs du monde du travail.

Inscriptions au concours d’inspecteur du travail

Cette année, 200 postes sont à pourvoir ! Les inscriptions au concours de recrutement des inspecteurs du travail sont ouvertes à compter du 1er mars et se terminent le 2 avril 2024.

 

Les missions des inspecteurs du travail

Ils mettent en œuvre les politiques de l’emploi et de la formation professionnelle continue ainsi que de l’apprentissage en direction des entreprises et participent à la lutte contre le chômage et l’exclusion. Ils contrôlent la bonne utilisation des fonds de la formation professionnelle dans les entreprises et organismes (opérateurs de compétences, organismes de formation, etc.).

On voit Michaël, inspecteur du travail, marcher dans les rues d’une ville. Il entre dans les bureaux d’une entreprise spécialisée dans l’entretien automobile. Il s’adresse à un homme assis à un bureau d’accueil.

« - Bonjour.
 Bonjour. Je suis de l’inspection du travail. Je viens effectuer un contrôle de votre établissement. »

Générique : on entend une musique puis le message « Inspecteur du travail » apparaît.

Témoignage de Michaël, face caméra, avec un entrepôt en arrière-plan. Puis, pendant qu’il parle, on le voit contrôler les locaux de l’entreprise.

« On ne devient pas inspecteur du travail par hasard. C’est un métier de vocation. L’inspecteur du travail est au coeur des relations du travail dans les entreprises. Il est là pour prévenir le risque professionnel, il est là pour préserver la santé, la sécurité des travailleurs, pour lutter contre le travail illégal. »

On voit Michaël donner des recommandations à un cadre de l’entreprise, devant un garage avec des véhicules en cours de réparation.

« Il faut prioriser la sécurité. Donc vous faites vérifier les ponts, parce que vous avez la manutention des pneus. »

Face caméra, il reprend son témoignage. Puis, tandis qu’il parle, on le voit travailler à son bureau, devant son ordinateur. La caméra filme alors le mobilier de son bureau.

« Les grandes missions de l’inspecteur du travail, aujourd’hui, c’est d’abord contrôler les entreprises et les chantiers du bâtiment, c’est également conseiller, informer les entreprises sur leurs obligations, sur leurs droits, informer et conseiller également les salariés, les élus des différentes instances dans les entreprises. C’est également intervenir lorsqu’il y a un conflit social au sein d’une entreprise. Nous serons des facilitateurs. »

La musique reprend. On le voit circuler dans différents locaux.

« C’est un métier de terrain avant tout. On rencontre plein de personnes. On va être à l’écoute des uns et des autres pour essayer d’apporter les meilleures réponses possibles. »

On le voit contrôler des documents dans un local professionnel.

« Dans ce métier, chaque jour est différent. On peut se retrouver sur un chantier de bâtiment le matin, l’après-midi à faire le contrôle d’une salle de sports, d’une boulangerie ou d’une entreprise de peinture, et le soir, se retrouver à faire des contrôles de restauration ou contrôles d’établissements de nuit. L’inspecteur est vraiment maître de son emploi du temps. »

On le voit circuler dans une supérette.

« Les principales qualités requises, c’est notamment le sens du dialogue, le sens de l’écoute, faire preuve de tact, de diplomatie, mais également des capacités d’adaptation face aux différentes situation qu’est amené à rencontrer l’inspecteur du travail. »

On le voit au volant de sa voiture.

« C’est un sentiment d’utilité fort, sur un plan social, mais également un métier passionnant, avec une variété des tâches et des interlocuteurs qu’on ne rencontre pas forcément ailleurs. »

Générique de fin, on voit s’afficher le message : « Ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion. Liberté, Égalité, Fraternité. »

Les inspecteurs du travail dépendent du ministère du Travail et exercent leurs missions au sein des Directions régionales de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DREETS) et des Directions départementales de l’emploi, du travail et des solidarités (DDETS).

Ils veillent à l’application de la législation du travail au sein des entreprises et conseillent les différents acteurs du monde du travail (employés, employeurs, syndicats, etc.).

En intervenant au contact des entreprises, des partenaires sociaux et de l’ensemble des acteurs du monde du travail, ils sont au cœur des relations sociales. Ils exercent les missions suivantes :
 

  • Le contrôle de l’application de la législation (code du travail, conventions et accords collectifs, etc.) dans tous ses aspects : santé et sécurité au travail, fonctionnement des institutions représentatives du personnel (comité d’entreprise, délégués du personnel, etc.) droit syndical, durée du travail, contrat de travail, travail illégal, licenciement ;
  • Le conseil et l’information des employeurs, des salariés, des représentants du personnel notamment sur leurs droits et obligations, la négociation collective ;
  • La conciliation entre les parties notamment lors des conflits collectifs.

Il s’agit d’un métier de terrain qui nécessite des déplacements sur les lieux de travail relevant de son secteur de contrôle.

Dans le cadre de ses missions, l’inspecteur du travail contribue notamment à la prévention des risques professionnels, à l’amélioration des conditions de travail, au développement du dialogue social, au respect de l’égalité professionnelle et des non-discriminations et à la lutte contre le travail illégal.

Il dispose de pouvoirs d’enquête et de moyens d’actions étendus (pouvoir de verbalisation, de mise en demeure, de sanctions administratives), et d’une garantie d’indépendance dans l’exercice de leurs missions (prévue par la convention 81 de l’OIT).

Des compétences spécifiques

Le métier d’inspecteur du travail requiert les compétences et qualités suivantes :
 

  • De la curiosité et de bonnes connaissances juridiques ;
  • Du dialogue, de l’écoute et de la diplomatie ;
  • De la réactivité et de l’autorité ;
  • De l’impartialité, de l’intégrité et de la discrétion ;
  • Du goût pour le travail en équipe et de l’organisation.

La rémunération

La rémunération des inspecteurs du travail est évolutive et diffère selon les voies d’accès au corps. Elle a 3 composantes :

  1. Le traitement de base, qui comprend le traitement lié à l’échelon, en fonction de l’indice, ainsi qu’éventuellement le supplément familial de traitement et l’indemnité de résidence ;
  2. Une indemnité de fonctions, de sujétions et d’expertise, versée mensuellement qui ne peut être inférieure à un plancher fixé par grade ;
  3. Un complément indemnitaire annuel (CIA)  : il est lié à l’engagement professionnel et à la manière de servir. Il est versé une fois par an.

Les inspecteurs du travail issus des concours internes et externes peuvent bénéficier sous conditions d’une reprise de leur ancienneté au moment de leur titularisation. Il s’agit d’une valorisation de leur expérience professionnelle antérieure se traduisant par un reclassement à un échelon supérieur à l’échelon plancher.

Les inspecteurs du travail issus du concours 3ème voie accèdent directement au 3ème échelon et peuvent bénéficier sous condition d’une reprise de l’ancienneté acquise en qualité d’agent contractuel dans le secteur public.

Les fonctionnaires titulaires de catégorie A détachés dans le corps des inspecteurs du travail ont leur traitement de base et leur IFSE maintenus. Ils sont reclassés à l’échelon correspondant à l’indice égal ou immédiatement supérieur au niveau indiciaire appliqué dans l’administration d’origine.

La rémunération de l’inspecteur du travail évolue dès les premiers mois de la carrière.

  1. Inspecteur élève (12 premiers mois de formation) : 1570€ nets.
  2. Inspecteur stagiaire (6 derniers mois de formation) : 2050€ nets.
  3. Inspecteur en début de carrière (1er échelon) : 2155€ nets.

Des possibilités d’évolution vers des métiers différents

A sa prise de poste, l’inspecteur du travail est affecté à des missions de contrôle des entreprises pour une durée minimale de deux ans.

Par la suite, dans le cadre de son évolution de carrière, l’inspecteur du travail peut exercer d’autres missions :
 

  • Des missions d’expertise sur un sujet relevant de la politique du travail (santé et de sécurité au travail, dialogue social, égalité professionnelle, etc.) ;
  • Des missions de pilotage des politiques de l’emploi ;
  • Des missions de contrôle de la formation professionnelle.

Il a ensuite la possibilité d’accéder à des missions d’encadrement (grade de directeur adjoint du travail) par la promotion interne.