Signature du protocole décrochage Etat-Région

Madame la Ministre de l’Education nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, chère Najat Vallaud Belkacem,

Monsieur Président de la Commission Education de l’ARF et Président de la région Centre Val de Loire, cher François Bonneau,

Je suis heureux que nous soyons réunis ensemble pour la signature de ce protocole.

Le travail conjoint conduit avec l’Education nationale et l’Association des Régions de France est inédit et exemplaire.

Et Je me félicite de ce partenariat étroit que nous avons su mettre en place sur le sujet du décrochage scolaire, qui est au cœur d’enjeux humains, sociaux, et économiques majeurs pour la France.

Les mesures que vous aviez annoncées, chère Najat, avec le Premier ministre le 21 novembre 2014 visaient notamment à faire de la prévention une priorité et à renforcer les actions d’insertion. C’est aussi le sens du travail conduit conjointement et de cette convention que nous nous apprêtons à signer.

Chacun d’entre connaît dans son entourage une ou des personnes qui ont « décroché » à un moment ou à un autre de leurs parcours. Et c’est aussi par ces ruptures que les individus se construisent. Le décrochage n’est donc pas un problème en soi ; c’est le risque d’enfermement, de tomber dans une spirale qui pose problème.

L’enjeu, c’est de rebondir au plus vite, pour ne pas tomber dans l’exclusion et le chômage de longue durée, qui ont un effet catastrophique sur la confiance en soi, et la capacité à se lancer sur le marché du travail. C’est pourquoi la priorité est bien de proposer rapidement une réponse adaptée aux jeunes qui décrochent du système scolaire sans qualification. Leur assurer un suivi, un interlocuteur, dès les premiers mois qui suivent leur sortie du système scolaire.

Le service public de l’emploi, et en premier lieu les missions locales, est à ce titre pleinement mobilisés aux côtés des Conseils régionaux, et de l’Education nationale, au sein des plateformes de suivi et d’appui aux décrocheurs (PSAD), pour permettre un travail coordonné d’identification des décrocheurs et de proposition de réponses adéquates.

Le protocole que nous signons aujourd’hui va permettre de renforcer encore cet engagement.

Cette prise en charge individualisée donnera lieu selon les situations à un retour en formation initiale, ou à une entrée en formation professionnelle. Je sais que l’apprentissage peut à bien des égards permettre également aux jeunes de s’épanouir grâce à une relation privilégiée dans une entreprise, couplée à des temps de formation en CFA.

Enfin, d’autres jeunes feront le choix de se lancer dans la vie professionnelle. L’Etat sera à leurs côtés pour qu’ils puissent bénéficier d’un accompagnement de qualité vers l’emploi assuré par les missions locales bien sûr, mais aussi par Pôle emploi, par une école de la deuxième chance, ou par l’EPIDE par exemple. L’Etat mobilisera tous ses outils. Je pense par notamment à la Garantie jeunes, ou aux emplois d’avenir, qui ont été créés par ce Gouvernement à destination spécifiquement des jeunes qui ont le plus de difficultés à accéder à l’emploi.

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Mesdames et messieurs,

Le Président de la République a fixé pour objectif de diviser par deux d’ici 2017 le nombre de jeunes sortant sans qualification du système de formation. Dans le cadre de la stratégie Europe 2020, l’engagement a été pris d’abaisser le taux de jeunes en dehors de tout système de formation et sans diplôme de second cycle du secondaire à 9,5% d’ici 2020.

Et nous y arriverons. La coordination, le partage d’information, la proposition d’une palette de réponses, sont autant d’atouts pour une prise en charge efficace des décrocheurs, et pour leur donner toutes les clés pour réussir leur vie. Ils sont plein de talents, à nous de leur donner ce coup de pouce qui les fera réussir.

Je vous remercie.