Formation professionnelle

D’ici 2020, 2,3 millions d’emplois peu qualifiés devraient manquer. A l’inverse, 2,2 millions de postes qualifiés pourraient rester non pourvus dans des domaines aussi divers que l’éducation, la santé, les services à la personne, ou encore l’ingénierie de pointe. Face à ce constat, le gouvernement a engagé dès 2013 une politique de formation renforcée, afin d’adapter les profils aux compétences requises par les postes à pourvoir et permettre l’accès à la formation pour tous : le plan "30 000" en 2013, le plan "100 000" en 2014 et 2015, le plan "500 000" en 2016 mais aussi, la mise en place du Compte personnel de formation. Demain, que proposera la loi relative « au travail, à la modernisation du dialogue social et à la sécurisation des parcours professionnels » en terme de formation ?

  • Le volet sécurisation professionnelle développé dans la loi et plus particulièrement la dimension transversale et globale du Compte Personnel d’Activité, est une réelle opportunité de simplification et d’accélération de déploiement du Compte Personnel de Formation (CPF) pour tous. C’est dans cette perspective que le projet de loi propose de sécuriser le travail d’établissement des listes de formation éligibles au CPF et de mettre en lisibilité les critères de sélection ainsi que leur publication auprès des acteurs de la formation, notamment les organismes de formation ;
  • Pour accompagner au mieux l’évolution professionnelle des personnes, notamment les publics les moins qualifiés, mais aussi pour les sécuriser face aux risques de ruptures dans leurs parcours, un accent important est porté sur la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE). La loi permet désormais au candidat d’être éligible avec un an d’expérience et non trois ;
  • La loi définie les conditions de réalisation des actions de formation pour faciliter la mise en place de parcours individualisés et adapter les modalités de financement de ces parcours par les branches professionnelles, dans une logique de résultats et non de moyens ;
  • Une expérimentation assouplissant les objectifs de qualification du contrat de professionnalisation est également prévue afin de permettre l’acquisition des compétences professionnelles identifiées par le salarié et l’employeur pour favoriser son développement dans les TPE/PME ;
  • Enfin, est également intégrée dans la loi la mise en place d’une plate-forme de partage d’informations en provenance des organismes de formation. Ce projet fait consens avec les conseils régionaux et les partenaires sociaux, particulièrement sensibilisés aux enjeux de pilotage de la politique de formation professionnelle, notamment des demandeurs d’emploi. (entrées et sorties en formation, interruptions, emploi et parcours de formation, coûts de formation), à destination des financeurs, du gestionnaire du CPF et des opérateurs du conseil en évolution professionnelle, ainsi que des acteurs de la gouvernance de la politique de formation professionnelle (statistiques).

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