En agissant également pour un meilleur accès à des postes qualifiés, le PIB grimperait de 6,9%, soit environ 150 milliards d’euros. Sur un scénario à plus long terme, qui suppose de réduire les écarts en matière de durées hebdomadaires de travail et de niveau d’éducation, le gain s’élèverait à 310 milliards d’euros, soit une hausse de 14,1% du PIB.
Le rôle moteur des femmes
L’étude de France Stratégie met en avant une discrimination majeure : le fait d’être une femme. Lutter contre les inégalités subies sur le marché de travail par la population féminine renforcerait d’office le PIB, et ce peu importe le scénario envisagé par les économistes. Pour 100 euros de PIB supplémentaire, la contribution des femmes varie de 83 à 99 euros.
De la théorie au terrain : les pistes et actions à suivre
Avec les conclusions de ce rapport se pose la question des outils à mettre en œuvre pour réduire les discriminations. De nombreuses initiatives existent déjà.
Pour les employeurs et les acteurs publics :
- Le service public de l’emploi (Pôle Emploi, les missions locales…) propose un accompagnement dans les pratiques de recrutement non discriminatoire et des partenariats concrets permettent de mettre en place des techniques de recrutement alternatives et non-discriminatoires
- Le label diversité permet de mettre en valeur les entreprises engagées dans la non-discrimination répondant à un cahier des charges défini par AFNOR Certification.
Pour les salariés :
- La loi Travail renforce protection des femmes, notamment lors de congé maternité ou en luttant contre la précarisation des temps partiels
- Grâce à la création d’une action collective, les personnes victimes de discrimination dans l’emploi pourront plus facilement aller en justice pour défendre leurs droits ( cessation de la discrimination ou réparation), en cas d’échec du dialogue social avec l’entreprise
Pour en savoir plus :