15èmes rencontres sénatoriales de l’apprentissage

Chaque année en France, 200 000 jeunes sont formés par des entreprises artisanales. Pour valoriser la richesse des parcours de formation dans l’artisanat, le sénat et l’Assemblée permanente des chambres de métiers et de l’artisanat (APCMA) ont organisé les 15èmes rencontres sénatoriales de l’apprentissage. Elles ont eu lieu le 4 mars 2015 au Sénat, en présence du Ministre François REBSAMEN, de Gérard LARCHER, président du Sénat, et d’Alain GRISET, président de l’APCMA.

Les échanges se sont faits autour de trois questions :
• l’apprentissage au service de l’insertion professionnelle des jeunes ;
• l’apprentissage : coût -bénéfice pour l’entreprise ;
• comment lever les freins à son développement ?

« L’artisanat reste un secteur particulièrement utilisateur d’apprentissage », a félicité François REBSAMEN, constatant que «  l’apprentissage est aujourd’hui une voie reconnue et sollicitée. »

« En l’espace de quelques années, son image a profondément changé. C’est une vraie, une belle victoire, quand on sait combien préjugés et autres fausses représentations peuvent avoir la vie dure », a déclaré le Ministre.

Aussi, le Ministre a rappelé que l’apprentissage est un dispositif gagnant-gagnant.

Gagnant pour les jeunes, d’une part.

« L’apprentissage favorise l’insertion professionnelle des jeunes », a expliqué le Ministre, pour qui l’apprentissage « est une arme contre le chômage des jeunes mais c’est aussi le début d’une belle aventure, le point de départ d’une carrière en entreprise ».

Gagnant pour les entreprises d’autre part, l’apprentissage représentant « une opportunité unique de préparer l’avenir. »

Quelques chiffres clés :
• 91% des jeunes ont une bonne image de l’alternance
• 87% d’entre eux seraient prêts à recommander cette voie
• 72% estiment qu’un jeune passé par l’apprentissage est mieux armé pour trouver un premier emploi.
• 7 jeunes sur 10 trouvent un emploi dans les 6 mois, après un apprentissage
• ¾ des apprentis ont l’impression d’être employés à leur niveau de compétences ou dessus.

«  Tout l’enjeu est de lever les freins à l’apprentissage : rendre plus facile les démarches des jeunes ; rendre plus simple le recrutement par les entreprises », a résumé François REBSAMEN, avant de déclarer : « L’ensemble des acteurs s’accorde ainsi sur le fait qu’au-delà de l’objectif de 500 000 apprentis en 2017, il s’agit avant tout de renforcer la qualité des formations dispensées, de mieux accompagner les entreprises mais aussi les jeunes afin qu’ils accèdent à un emploi et disposent d’un véritable métier » .

Suite à l’adoption du plan d’action pour la relance de l’apprentissage, des mesures ont déjà été prises :
• des mesures concrètes et effectives en 2015 ont été adoptées pour un montant de 200 M€. Ainsi, les entreprises pourront affecter, dès cette année, plus de taxe d’apprentissage aux centres de formation des apprentis.
• Une aide au recrutement d’un apprenti supplémentaire, d’un montant de 1000 euros, a aussi été créée pour tenir compte de l’investissement fait par l’entreprise dans la formation de l’apprenti. Elle sera versée par les Régions à tous les contrats conclus depuis le 1er juillet 2014. Dans les TPE cette aide s’ajoute à la prime à l’apprentissage.
• Dès le 5 mai prochain, l’employeur n’aura plus à demander à l’inspection du travail l’autorisation d’employer un apprenti pour effectuer des travaux dits dangereux. Une déclaration, dont le contenu sera allégé, sera suffisante.

« Demain, les employeurs pourront donc recruter plus facilement des apprentis et les jeunes pourront apprendre leur métier dans des conditions réelles qui leur permettront de s’approprier les bons gestes utiles à l’exercice de leur futur métier », a déclaré le Ministre, annonçant alors d’autres chantiers : la création d’une offre de service pour accompagner les employeurs dans leurs démarches de recrutement, une autre pour suivre les jeunes de leur recrutement jusqu’à leur accès à l’emploi, la création d’un statut de l’apprenti…

Aussi, François REBSAMEN a appelé toutes les entreprises à se mobiliser, rappelant que 75% des employeurs sont pleinement satisfaits de l’apprentissage et jugent que le coût d’un apprenti est compensé par la valeur ajoutée qu’il crée.

« C’est grâce à cette mobilisation générale que nous atteindrons l’objectif de 500 000 apprentis en 2017 », a conclu le Ministre.