Favoriser la mise en place d’un véritable marché du travail en Europe

Myriam El Khomri, ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social et Andrea Nahles, ministre allemande du Travail et des Affaires sociales ont présenté le plan d’action pour la mobilité professionnelle franco-allemande à Berlin, vendredi 19 février 2016.

La mobilité des travailleurs constitue l’un des fondements de la construction européenne et permet aux travailleurs de s’adapter aux changements et d’acquérir de nouvelles compétences.
Avec le plan d’action pour la mobilité professionnelle franco-allemande, les gouvernements de la France et de l’Allemagne souhaitent favoriser la mise en place d’un véritable marché du travail en Europe.

Ce plan vise à :

  • constituer un vivier de travailleurs français et allemands pouvant être mobiles dans le pays voisin
  • assurer un accompagnement de la mobilité professionnelle franco-allemande
  • déployer un accompagnement spécifique pour les Français à Berlin

A cette occasion, les ministres du travail française et allemande ont échangé avec les acteurs de la mobilité franco-allemande. Elles ont également rencontré des dirigeants d’entreprises et des apprentis.

Zoom sur : L’apprentissage pour démocratiser la mobilité des jeunes en Europe

Le Plan d’action présente notamment la mise en place du projet franco-allemand d’échange d’apprentis au sein de grandes entreprises. Les deux pays, à l’initiative d’Harlem Désir, Secrétaire d’État français chargé des affaires européennes, ont lancé un projet expérimental afin de trouver des solutions pour surmonter les obstacles à la mobilité des apprentis en Europe et envisager ensuite une généralisation, dans un cadre bilatéral, mais surtout européen.

L’objectif est de faire bénéficier les jeunes apprentis des mêmes possibilités de mobilité que les étudiants et de démocratiser ainsi la mobilité des jeunes en Europe. Engagés sur les questions de formation et d’insertion professionnelles des jeunes, les partenaires sociaux sont largement mobilisés sur ce projet.

Pour Myriam El Khomri, « il faut renforcer la connaissance mutuelle de nos systèmes de formation et favoriser la mobilité européenne des jeunes apprentis, qui constitue un atout indéniable en matière d’insertion. Il est nécessaire de poursuivre l’action de l’Europe en faveur de l’emploi des jeunes ; une Europe qui a du sens, c’est une Europe qui ne prive pas sa jeunesse d’avenir ».